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Ohoettilto-3 (oho-et-til-to-3)
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  • Blog faisant partie d’une série de plusieurs. Il concerne l’intérieur d’Auroville, surtout sa Zone internationale, notamment tout Pavillon à propos de la France, dont tout ce qui est nommé -Pavillon de France- est mauvais et finira par être détruit.
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--FinDe:Méfaits...(98p. pour les2parties.)

 
Pour lire le début, cliquer ici.

 

 

 

L’AUTEUR JOUA À L’INVIDU QUI S’OFFRE COMPLÈTEMENT

Une seule citation suffit. Il y a d’autres expressions dans les autres parties du présent texte.

P. 181. « […] : on se querellait pour l’emplacement d’une colline, pour la direction d’une équipe, pour la qualité d’un travail, pour une question de discipline ou d’assiduité. / La liberté s’avérait une conquête plus ardue et plus exigeante qu’elle n’avait semblé : il ne suffisait pas de s’échapper d’un carcan collectif de règlements, de critères, jugements et coutumes, il fallait ensuite donner tout son être et toute sa sincérité - et cette sincérité devait toujours progresser. / Pour conquérir cette liberté, il fallait de l’héroïsme, une intégrité de chaque instant et de chaque action, une offrande réelle et conséquente de chaque pensée, de chaque émotion, de chaque mouvement. »
Lors de la lecture des écrits de Sri Aurobindo et de la Mère, les affirmations relatives à de telles totalités passent sans problème. Dans le texte de l’auteur, on y perçoit qu’il se raconte des histoires, qu’il joue au disciple zélé, on y perçoit de l’orgueil qui, en plus, n’a même pas de cause suffisante puisqu’il est visible qu’il a des idées erronées même à propos d’éléments de base.


L’AUTEUR, PLAIDANT POUR SA DOCTRINE DE L’UNITÉ ET POUR SES PROJETS, INVENTA QU’IL N’Y AURAIT QUE DES « VÉRITÉS » EN PRÉSENCE, DONT L’EXISTENCE MONTRE QU’IL Y A DE LA DIVISION ET QUI SONT ÉVENTUELLEMENT EN CONFLIT, CE QUI, SELON LUI, NE DEVRAIT PAS EXISTER, ET IL ANNONÇA QU’IL Y A UN ÉTAT DE CONSCIENCE OÙ IL N’Y AURAIT PLUS CETTE DIVISION ET SES CONSÉQUENCES, QUE CHAQUE AUROVILIEN AURAIT DÉJÀ DÛ L’AVOIR ET DEVRAIT L’AVOIR, ET, LORS DE LA LECTURE, ON SE DEMANDE S’IL EXPRIMA PARFOIS PAR SOUS-ENTENDU QUE LUI L’A DÉJÀ

P. 200. « Elle [la Mère] […] avait ensuite insisté sur plusieurs nécessités incontournables : […] ; aucune vérité ne peut s’imposer comme exclusive… »

« exclusive » de toute autre « vérité ».
L’auteur n’envisagea que l’existence de vérités. Il n’envisagea pas les erreurs, les ennemis en tout genre notamment les forces hostiles, et leurs effets.

P. 84. « Elle voulait un lieu où rien n’aurait le droit de s’imposer comme la vérité exclusive. / Elle voulait pouvoir créer un lieu où s’uniraient tous les opposés, collaborant côte à côte et servant ensemble une harmonie toujours plus vaste et progressive. »
Les mots « vérité exclusive » signifient « exclusive » de toute autre « vérité ».
Lorsque l’auteur écrivit que « tous les opposés » « s’uniraient », c’est parce qu’il n’envisagea que la présence de « vérités ». Il n’envisagea pas les erreurs, les folies, …

P. 85. « Nous disons "tolérance", mais cela est-il jamais suffisant pour se comprendre et s’unir ? / Comment comprendre une autre vérité, une vérité différente ? / Comment ne plus juger, condamner, rejeter, redouter ? »
Selon l’auteur, seules des « vérités » existeraient, et jamais d’erreurs, de folies, etc.
Il faudrait « comprendre » lesdites « vérités » des autres. Ce serait nécessaire à une union. Il ne faudrait pas « juger, condamner, rejeter, redouter ».
Aurait-il fallu parler d’opinions, de conceptions, plutôt que de vérités ? Il semble que oui. Déduire ce que valent les questions posées par l’auteur.

P. 88. « C’est ainsi qu’au cours de ces années nous avons éprouvé la ^polarisation [polarisation] et le conflit de vérités qui auraient dû, qui doivent encore, qui devront, nécessairement, trouver leur union créative.
Des vérités. La Vérité.
Comment concilier les vérités qui, par leur exclusivisme ajouté, se rendent incompatibles ?
Ce n’est pas seulement d’une synthèse que nous avons besoin, mais d’une aptitude consciemment progressive à percevoir la juste place de chaque vérité et sa juste relation avec le tout.
Mais, plus encore, c’est lorsque chacun devient capable d’identifier l’"autre vérité" que la rencontre transformatrice peut se produire et l’unité se concrétiser dans nos vies. 
»

Selon l’auteur, seules des « vérités » existaient.
Lesdites « vérités » deviendraient incompatibles entre elles seulement parce que les partisans de chacune y ajouteraient de l’« exclusivisme », c’est-à-dire qu’ils excluraient les autres « vérités ».
Aurait-il fallu parler d’opinions, de conceptions, plutôt que de « vérités » ? Il semble que oui.
Dans les deux derniers paragraphes, l’auteur annonça d’abord que la solution serait d’avoir un état de conscience élevé, ce qui ne sert à rien pratiquement tant qu’on ne l’a pas, et il ne dit rien du psychique qui, lui, est déjà là et peut servir de guide.
L’auteur annonça aussi ce qu’il imagina de cet état de conscience élevé agissant face à plusieurs « vérités ». Il n’envisagea pas qu’il puisse par exemple constater que de prétendues « vérités » sont des aberrations et s’en débarrasse.
Lorsqu’il annonça que « chacun » doit devenir « capable » d’avoir la perception qu’il indiqua, est-ce qu’il exprima qu’il a déjà cet état de conscience ? Est-ce qu’il exprima qu’il reconnait ladite « vérité » de chacun des projets qui lui déplaisent ? Non pour tous ceux qu’il désapprouve en entier.
Lorsqu’il écrivit « vérités qui auraient dû […] trouver leur union créative », l’auteur exprima que les Auroviliens auraient déjà dû avoir l’état de conscience, élevé, qu’il dit exister. Est-ce qu’il sous-entendit que lui l’avait mais que les autres ne l’avaient pas ?
Lorsque, dans un groupe, personne n’est « capable d’identifier l’"autre vérité" » (dans l’hypothèse où ça pourrait exister), il ne sert à rien de parler de cela. Par ailleurs, il y a toujours la possibilité de l’action faite d’après le psychique.

P. 131. « L’union de deux vérités implique que toutes deux en sont changées : ni l’une ni l’autre ne conserve la même identité. / Ce n’est pas une association plus ou moins viable de deux approches qui acceptent de se tolérer l’une l’autre, mais une découverte et une intégration mutuelles et réciproques. »
Selon l’auteur, seules des « vérités » existeraient, et jamais d’erreurs, de folies, etc.
Est-ce qu’il exprima que toutes lesdites « vérités » concernant un sujet particulier devraient obligatoirement s’unir ? Oui ! de son point de vue, puisqu’elles sont des « vérités ».
Aurait-il fallu parler d’opinions, de conceptions, plutôt que de « vérités » ? Il semble que oui.

Voici une citation en plusieurs fragments commentés.

P. 127. « C’est le Mental, bien sûr, qui voit ceci OU cela, qui veut ceci mais PAS cela, tandis qu’Elle disait de toute Sa Force, c’est ceci ET cela ET encore cela ET aussi cela, côte à côte, ensemble : le temps de l’exclusivité est terminé, le temps de l’ego est révolu. »
Comme déjà dit plus haut, ce mot « ego » est relatif à ce qui disparait à un niveau élevé de développement, pas seulement à de l’égoïsme même très réduit.
Selon Sri Aurobindo et la Mère, il y a un état de conscience où même les pires des forces hostiles sont perçues (verbe employé ici mais qui est peut-être inadapté) comme faisant partie du Divin et ça n’empêche pas que, dans la manifestation, il y ait à les combattre. La Mère, puisque c’est d’elle dont parla l’auteur, n’indiqua pas qu’il fallait accepter par exemple les mensonges, les opposants (comme les Pondichériens menés par des militants papistes qui attaquèrent les bâtiments de l’Ashram), les ennemis notoires de l’évolution qui agissent, les forces hostiles avec leurs discours et leurs actions. Ils étaient combattus. Il y avait donc de l’« exclusivité », pour reprendre le mot de l’auteur, et « l’ego » n’a rien à voir dans cela.
Mais l’auteur écrivit en pensant à ses projets repoussés par l’architecte. Il chercha à dire qu’ils auraient dû être acceptés, qu’il n’aurait pas fallu que l’architecte fasse de « l’exclusivité », agisse par « ego ».

Suite immédiate.
« Il ne s’agissait pas qu’un point de vue ou une vérité domine les autres et les enrégimente, il ne s’agissait pas de céder au plus convaincant, au plus intimidant, au plus assuré : chaque vérité devait trouver sa place juste et sa complémentarité avec les autres, et toutes ces vérités ensemble devaient servir le Vrai, vers une harmonie toujours plus vaste et plus intégrale et une perfection progressive. »
Puisque l’auteur dit « ou », il opposa d’abord « point de vue » (au sens d’opinion) et « vérité ». Mais un « point de vue » peut exprimer une vérité, ou une erreur, ou être un mélange des deux (et peut-être autre chose).
Aussitôt après, l’auteur revint à son discours ordinaire où il n’y a que des « vérités », c’est-à-dire ce qu’il appelle ainsi.
L’auteur continua d’exposer sa doctrine personnelle, au nom de la Mère, afin d’annoncer que ses projets n’auraient pas dû être repoussés.
Il continua aussi de réfléchir d’après son idée de ce qui devrait exister, au lieu de s’occuper d’agir d’après son psychique, pouvant le faire soutenir ses projets, avec les seuls arguments de leur valeur en eux-mêmes dont il pensait qu’elle existait.

Suite immédiate.
« Ainsi, la collaboration qu’Elle demandait était d’un autre ordre et se situait à un autre niveau : c’était une naissance hors de l’ego et une reconnaissance de l’autre dans le Vrai. »
Les états de conscience où il y a « une naissance hors de l’ego et une reconnaissance de l’autre dans le Vrai », dans l’hypothèse où cette deuxième situation serait bien décrite, sont élevés. Ni Sri Aurobindo ni la Mère n’exigeaient cela dès le début, ce qui n’aurait pas eu de sens. Il en est de même à l’égard des Auroviliens : la « collaboration » que « demandait » la Mère n’était pas ce qu’en dit l’auteur.
Sous le nom de la Mère, l’auteur exposa donc un autre argument, mauvais, de sa doctrine personnelle pour annoncer qu’on eut tort de ne pas prendre en compte ses conceptions relatives au Matrimandir et son entourage jusqu’à des jardins extérieurs.
Globalement, il commit les erreurs de prendre, en pensées, des éléments de l’état de conscience et ses conséquences qui existent sur un plan, le plan supramental, et tels qu’il les conçoit, pour les appliquer sur un plan inférieur.
Et à propos de ce qui est objectivement le plan « Mental », il annonça qu’il n’y a que des « vérités » et que toutes devraient être utilisées. Concernant chacun de ses projets précis, toutes les prétendues « vérités » devraient être utilisées « ensemble ».
Lorsque l’auteur décrivit le « Mental » comme étant composé de vérités qui seraient juxtaposées, il semble qu’il ait tenu compte de ce qui exista d’abord au cours de la manifestation : ce qui existe sur le plan supramental, qui se décompose sur le plan surmental (qui est le haut du plan mental), et se décompose davantage plus bas, etc. Il semble aussi qu’il ait tenu compte de textes de la Mère qu’il interpréta comme il voulait. Mais il est faux de décrire le « Mental » comme étant composé de vérités qui seraient juxtaposées, car il y a aussi des erreurs complètes, des demi-lumières, des folies, des mensonges, l’action des forces hostiles, etc.

Voici une autre citation commentée.
P. 129 et 130. « Gouverné par le Mental, notre état de conscience ordinaire demeure fragmenté : si nous saisissons un aspect de la Vérité et voulons le servir activement, nous croyons devoir nous y attacher, nous en faisons une cause et une affaire personnelle. / Nous ne pouvons pas comprendre cette conscience libre de tout attachement comme de tout égotisme, unie au Vrai où qu’il soit, même dans les approches apparemment les plus opposées. »
Dans la première phrase, l’auteur se plaça dans l’hypothèse où « un aspect de la Vérité » est saisi. Qui dit qu’il en est ainsi ? Il n’envisagea pas des erreurs, des folies,…
Quoi qu’il en soit, l’auteur se comporta avec attachement à ses projets repoussés, en fit « une cause et une affaire personnelle ».
Dans la suite, est-ce que l’enjeu est vraiment de « comprendre » ce qui est indiqué ? Si on a cet état de conscience, on l’a. Si on ne l’a pas, … Dans tous les cas, on vit d’après l’état de conscience que l’on a, qui peut inclure laspiration à son développement, avec des conséquences. À quoi sert de dire ce qu’affirma l’auteur ?
En disant « unie au Vrai où qu’il soit, même dans les approches apparemment les plus opposées », l’auteur plaida pour l’acceptation de ses projets.
Est-ce qu’il y a vraiment du « Vrai » dans toutes les « approches », même celles produites par l’incompréhension, l’agitation mentale, l’orgueil, la sottise, etc., cela étant dit sans faire allusion à l’auteur ?

P 111. « Puis, S’adressant à PC [le deuxième architecte du Matrimandir], et à tous à travers lui, Elle ajouta : "chacun a de bonnes raisons pour défendre son opinion ; et je ne suis pas un expert pour juger entre elles. Mais du point de vue spirituel, je sais qu’avec la vraie bonne volonté toutes les opinions peuvent s’accorder dans une solution plus compréhensive et plus vraie. C’est cela que j’attends des travailleurs d’Auroville, non pas que les uns cèdent la place à d’autres, mais au contraire que tous combinent leurs efforts pour arriver à un résultat plus compréhensif et plus parfait. L’idéal d’Auroville demande ce progrès – ne veux-tu pas le faire ? Bénédictions [.]"
Ce message contenait la plus simple des clés, le pouvoir de résoudre toutes les polarités dans une harmonie vraiment nouvelle et progressive – encore aujourd’hui presque inconnue de la Terre.
Par ce message Elle indiquait comment agir pour construire Sa ville, dans tous ses domaines. »
Selon la page 235 du livre Paroles de la Mère I, ce message de la Mère date du 14 novembre 1971*.

Tout à la fin du texte Quelle Ville ?, il y a la reproduction photographique de ce message manuscrit. L’auteur la plaça comme s’il avait là un grand argument pour soutenir son idéologie.
Avant de commenter, savoir que deux allers à la ligne suivante ne furent pas reproduits par l’auteur, que la ponctuation est différente quoique pas de beaucoup, et que l’original est « au point de vue », pas « du point de vue ».

Les personnes qui lisent le présent texte en cherchant à comprendre perçurent immédiatement que c’est le mot « opinion » qui est employé dans ce message de la Mère, pas le mot « vérité » qu’employa l’auteur. Une « opinion » peut être erronée, mauvaise, nuisible, complètement ou partiellement. Le message ne soutient pas du tout les conceptions de l’auteur exprimées dans son livre et rapportées ci-dessus.

Par ailleurs, le message est relatif à une situation dans laquelle il y avait au moins un problème, auquel une solution était cherchée, et des individus la cherchant se retrouvèrent avoir des opinions contradictoires, aucune n’ayant commencé à être mise en pratique, et il y avait aussi la Mère, la Mère alors incarnée, indiquant comment trouver la bonne opinion, c’est-à-dire la solution.

On peut envisager une autre situation. D’un côté il y a la décision de créer quelque chose, celui-ci étant peut-être déjà en cours de création ou même complètement créé. De l’autre côté, que ce soit avant la prise de cette décision ou à tout moment ensuite, c’est-à-dire même après la fin de la création, il y a au moins une opinion différente de celle finalement décidée et il y a de la contestation, que ce soit pour modifier ou pour supprimer ce qui est en cours de création ou déjà construit. (L’auteur est dans ce cas à propos des décisions prises concernant la structure galactique, les disques dorés et l’entourage du Matrimandir jusqu’aux jardins extérieurs.)
Chaque expression crée de l’opposition, de la division, du conflit. (L’auteur en crée et, pour que ça n’arrive pas, il lui faudrait se rallier aux décisions déjà prises et leurs effets.)
Les individus qui jouent à l’unité et qui sont cohérents condamnent les contestations et les combattent. Ils ont tort de jouer ainsi et la conséquence est donc mauvaise.
S’ils sont des partisans de ce qui est combattu, ils pensent avoir un argument imparable. Mais la vraie cause de leur position est qu’ils n’approuvent pas les contestations et, donc, s’y opposent.
L’auteur joue à l’unité mais il ne se soumet pas aux décisions déjà prises avec leurs effets car il utilise l’idée d’unité pour combattre celles-ci et tenter de faire admettre ses propres projets ou au moins pour les légitimer.
Il n’y a plus la Mère incarnée et chacun agit par rapport à soi-même, idéalement en se faisant « serviteur de la Conscience Divine » selon ce que chacun en perçoit.
Dans de telles situations, il y a au moins deux positions.
Comment doivent agir les partisans de chacune ? Tout dépend des motivations de chaque individu. Elles peuvent être les mêmes que celles qui les firent avoir leur position ou elles peuvent être changées.
Les individus qui s’occupent de pratiquer le yoga intégral, chacun à sa mesure, suivent leur psychique et font les autres actions.
Par exemple, ils peuvent exprimer leur position en un texte et faire connaitre son existence, le rendre accessible, et s’en remettre à la Mère, et attendre, s’exprimer encore lorsqu’il y en a l’occasion et que le psychique pousse à agir ainsi, etc.
Pour exprimer telle ou telle position, telle ou telle opinion, il n’y a pas besoin de recourir à toute une justification idéologique qui emploie des notions qui sont hors de la conscience présente en chacun, surtout lorsque le résultat est abracadabrant.
Il y a encore moins besoin d’utiliser les textes de quelqu’un d’autre en les déformant, en se les adaptant afin de satisfaire ses intérêts.
Il suffit d’exprimer ce qui est perçu depuis l’état de conscience que l’on a, c’est-à-dire depuis ce qui est compris par lui.

Ce que dit l’auteur n’est pas seulement une opinion. C’est son opinion concernant ses projets, qui est enrobée d’une idéologie. C’est une construction mentale faite pour lui plaire, qui est bâtie en utilisant des textes de la Mère et en les déformant parfois pour qu’ils se retrouvent, selon lui, pouvoir soutenir ses projets et, de manière générale, sa position idéologique de base où il y a l’idée d’unité et celle que la précédente impliquerait l’absence de divisions et de conflits.

L’auteur diffusa une idéologie en pensant qu’elle soutient ses projets repoussés par Roger Anger mais elle a un effet contraire. Puisqu’elle est mauvaise, chacun peut penser que l’auteur qui la produisit créa aussi d’autres choses mauvaises, notamment ses projets repoussés.

Plusieurs projets de l’auteur sont approuvés ici. Il y a le rejet de la structure galactique d’Auroville au profit de la structure nébuleuse (avec, donc, la contestation du début de construction d’une grande barre courbe galactique de bâtiments). Il y a aussi l’approbation de la présence de jardins extérieurs tout autour du Matrimandir mais sans enfermement complet de celui-ci. Pour présenter chacun d’eux, il semble que ce qui est écrit dans chaque texte concernant cela publié sur le présent blog ou sur celui nommé Antiténèbres, en recevant les compléments suggérés et peut-être d’autres, serait suffisant.
Le projet de l’auteur qui concerne les douze représentations de morceaux de terre écartés par la sortie symbolique de terre de la quasi-sphère Matrimandir n’est pas approuvé ici, et l’auteur ne donne aucun argument considéré valable. Est-ce qu’il en trouvera pour tenter de les faire supprimer ?


L’AUTEUR, PLAIDANT POUR SES PROJETS, EXPRIMA D’AUTRES INEXACTITUDES

P. 71. « Car, si l’on peut user de la force, l’on peut également en mésuser : seule l’union peut garantir la vérité de l’action. »

On peut être uni pour agir dans un mensonge, dans le mal objectif (dit d’un point de vue fréquent) comme Hitler et ses alliés, et ce que dit l’auteur ne vaut donc rien.
Par ailleurs, une action ayant de « la vérité » peut être la cause d’une absence d’union et même d’un conflit, ou leur soutien. Penser à la bataille de la Bhagavad Guita, ou à la lutte de Sri Aurobindo contre les colons Britanniques de l’Inde, ou à sa position et celle de la Mère dans la Deuxième guerre mondiale, et ce ne sont que quelques exemples à propos de grands évènements collectifs.
L’auteur inventa l’affirmation car il plaidait pour ses projets qui avaient été refusés. Il dit que l’architecte agissait d’une manière sans « vérité » car il n’intégrait pas ses projets au sien mais que, s’il l’avait fait, cette « union » aurait créé une « action » ayant de la « vérité ».

P. 254. Certains individus « aiment à se réclamer d’une vérité supérieure pour contrôler, nier, étouffer, condamner, alors que l’esprit réellement créatif, laissé libre d’évoluer, cherchera à accueillir, accompagner, intégrer, orienter. De cette interférence résultent une sourde opposition, la résistance à l’arbitraire et la division. / Une sorte de bras de fer s’engagea, presque impersonnel, une disposition conflictuelle des énergies et des références se répandant à travers le tissage de la vie collective : "eux" et "nous", "nous" et "eux", interchangeables selon les points de vue et les positions. »
Le début fait implicitement référence à l’architecte Roger Anger et ses partisans quoiqu’il puisse concerner aussi d’autres individus dans d’autres situations.
On ne dit rien des trois listes.
L’affirmation est erronée car un « esprit réellement créatif » peut rejeter, combattre, ce dont il ne veut pas, surtout lorsque ça cherche à le faire dévier, à le corrompre. (Mais l’auteur donna peut-être aux mots « esprit réellement créatif » une signification spéciale qu’il n’indiqua pas.) L’auteur plaidait pour ses projets et il inventa un argument.
L’auteur considère que toute opposition, division, lutte ne devrait pas exister et il a tort.


À PROPOS DE PSYCHIQUE, L’AUTEUR S’EXPRIMA D’UNE MANIÈRE QUI N’APPORTE PAS DES NOTIONS COMPRÉHENSIBLES

P. 274. « C’est l’élément psychique dans notre nature individuelle, ou la présence de l’être psychique au-dedans de soi, qui seuls nous permettent d’éprouver […]. »

De manière générale, le nom psychique peut désigner seulement ce qui est appelé l’étincelle psychique alors que le nom être psychique peut désigner celui-ci très développé.
Entre deux extrêmes, il y a de nombreux degrés intermédiaires.
Objectivement, le nom psychique est valable pour tous ces degrés alors que le nom être psychique (lorsqu'il ne désigne pas seulement l'existence du psychique mais se rapporte à une quantité de développement) ne l’est pas pour ladite étincelle ni pour celle-ci un peu plus développée, etc. Il n’y a pas d’intérêt à s’occuper de savoir quand ce nom commence à être utilisable de manière légitime.
On peut donc employer le nom psychique pour tous les degrés, et c’est ce qui est fait dans tous les textes du présent blog où ce mot est employé.
Il y a des individus qui aiment beaucoup employer le nom être psychique car ils pensent à eux-mêmes, et ça les valorise et flatte leur orgueil même lorsqu’ils sont peu développés.
Dans la citation, il semble y avoir la différence entre psychique et être psychique mais est-ce qu’une notion spéciale fut ajoutée par l’emploi des mots « la présence de » ? Si oui, il aurait fallu l’indiquer précisément. Sinon, soit il n’aurait pas fallu écrire ces mots, soit il aurait fallu les mettre aussi au début : « C’est » la présence de « l’élément psychique dans notre nature individuelle ».

P. 68. « C’est cet être psychique que chaque habitant de Sa ville devrait apprendre à écouter, […]. »
Il est parlé d’individus qui en seraient encore seulement à « apprendre » « à écouter » leur psychique mais le nom « être psychique » est quand même employé.

P. 275. « […] : chaque être individuel devait d’abord trouver son âme, puis apprendre à s’unir autour de sa présence […]. »
Le mot « âme » est synonyme de psychique, et ce dernier mot est employé sans désigner forcément un état très développé de ce qu’il désigne. L’affirmation est compréhensible et correcte.

P. 329. « Mais la […] et l’[…] peuvent être perçues – que ce soit par le corps, la conscience du corps, ou par l’âme, la conscience de l’être psychique, ou par […]. »
Le mot « âme » désigne une « conscience », celle « de l’être psychique ». Ça ne va pas. Comparer avec les citations précédentes.

P. 196 et 197. « Alors, quelle meilleure proposition au service de l’unité humaine que d’offrir à des individus de cultures différentes une tâche commune qui mobilise le meilleur de soi à chaque instant ? Car, que chaque participant puise ce meilleur dans ses sources culturelles, dans ses ressources émotionnelles, intellectuelles ou créatives, ou directement dans son âme, l’offrande qui en naîtra sera claire. / Telle était une raison d’être de Sa ville. / Un exemple, et un moyen de neutraliser – et, éventuellement, de dissoudre – les spectres de la destruction. / Une tâche qui ne peut être vraiment accomplie qu’avec l’aide et la participation consciente de l’être psychique – cet être au fond et au centre de chaque cœur, qui seul peut vraiment reconnaître l’autre par-delà toutes les différences et toutes les barrières, reconnaître l’autre comme sien. »
Ce mot « âme » désigne le psychique et, semble-t-il, quel que soit son degré de développement.
Que désignent les mots « être psychique » ? C’est exprimé après.
Il est dit que « l’être psychique » « peut » « reconnaitre l’autre comme sien ». Est-ce qu’un « être psychique » développé a cette notion de possession ? Ici, on ne sait pas.
En tout cas, cette notion de « reconnaitre l’autre comme » étant quelque chose qui fut indiqué par l’auteur (et dans l’hypothèse où ça correspondrait à une réalité) ne fait pas partie du développement du psychique pendant longtemps.
Pourtant, selon l’auteur, seuls des individus développés jusqu’à pouvoir « reconnaitre l’autre comme » ce qui est indiqué pourraient « vraiment » être ce qui correspond à être Aurovilien.
Par ailleurs, le mot « cœur » fait penser au viscère cardiaque. Or, ce n’est pas en lui qu’il y a le psychique, que ce soit « au fond » ou « au centre », ni dans les deux lieux en même temps comme l’indiqua l’auteur, ni en un autre lieu de ce muscle.


L’AUTEUR OMIT DE CONSIDÉRER LE PSYCHIQUE COMME GUIDE

P. 123. « Ceux auxquels Elle avait confié la tâche d’organisateur ou de coordinateur [dans Auroville] avaient bien du mal à s’y retrouver et Elle n’avait plus le temps physique d’écouter chaque doléance ; de plus, aucun de ces intermédiaires n’avait encore développé cette vaste neutralité sans laquelle pourtant l’on demeure condamné à l’erreur de jugement ou d’interprétation. »

Il semble qu’il soit parlé notamment de l’architecte Roger Anger.
L’auteur n’envisagea qu’un état de conscience ordinaire ou celui qui serait d’une « vaste neutralité ». (Rien, ou presque rien, ou beaucoup.)
Sans ce dernier état il y aurait obligatoirement « l’erreur de jugement ou d’interprétation ».
Il semble que l’auteur était encore en train de chercher à soutenir ses projets qui avaient été refusés par l’architecte qui, selon l’auteur, n’ayant pas l’état d’une « vaste neutralité », ne pouvait que se tromper, ce qu’il aurait fait lors des refus.
Cette citation est placée ici pour montrer que l’auteur n’envisagea pas l’existence du psychique, n’envisagea pas l’existence de ce guide.
(Par ailleurs, est-ce que l’auteur faisait partie des individus auxquels la Mère « avait confié la tâche d’organisateur ou de coordinateur » ? Si c’est oui, il annoncerait que lui non plus n’avait pas l’état de conscience de « vaste neutralité » et qu’il était donc aussi « condamné à l’erreur de jugement ou d’interprétation ». Si c’est non, est-ce qu’il annonça en sous-entendu qu’il avait l’état de conscience de « vaste neutralité », qu’il ne commettait pas ces erreurs, et que ses projets étaient donc, soit les seuls bons, soit aussi de bons projets ?)

P. 124 et 125. « Une seconde devant Elle, et l’existence acquerrait enfin un sens. / Un regard d’Elle et le cœur était délivré. / * / Il y avait pourtant ceux qui, sur le territoire de Sa ville, refusaient toute imposition et toute autorité quelles qu’elles soient, érigeant leur refus en principe de conduite et d’action : comment les autres, ceux qui étaient conscients d’Elle, devaient-ils ou pouvaient-ils répondre ? »
Est-ce que « ceux » qui « refusaient » ce qui est indiqué, ne s’étaient jamais retrouvés dans la ou les situations indiquées dans les deux premières phrases ? Est-ce que le mot « pourtant » exprime que non ? Est-ce que les deux premières phrases expriment des généralités abusives ?
Qu’est-ce qui est appelé « conscients d’Elle » ? Il est probable que l’auteur ne voulut pas dire : savoir qu’une femme appelée la Mère vivait à Pondichéry ou y avait vécu. Est-ce qu’il voulut parler de la conscience de quelque chose à l’intérieur de soi, conscience qui existerait en permanence ? Il semble plutôt quil fit référence à une expérience déjà rapportée plus haut (où il y a le mot « logeait ») et qui correspond à la prise de conscience de ce que Sri Aurobindo indiqua notamment ainsi : « Il est vrai de toute âme sur la terre quelle est une portion de la Mère divine ».
Même si l’auteur voulut parler d’une expérience qui dura seulement un bref instant puis du souvenir de cela, tous « les autres » individus qui sont évoqués sont ceux qui étaient « conscients » comme indiqué. Combien étaient-ils ? L’auteur fait comme s’il le savait. Le savait-il ?
Par ailleurs, la question qu’il posa n’avait pas à l’être car la réponse est connaissable : suivre son guide intérieur, qui est le psychique. L’auteur n’envisagea pas son existence.
(Est-ce que le refus indiqué était celui d’individus qui ne voulaient pas se soumettre à des individus comme l’auteur, qui parlent au nom de la Mère, à celui de la « Vérité », mais qui présentent leurs propres conceptions ? On ne sait pas car l’auteur évoqua des faits, ou ce qu’il présenta comme étant tels, mais sans dire ce qu’ils étaient.)

P. 133. « Et, pour Sa ville, Elle avait indiqué que serait pratiquée l’étude des religions dans l’évolution de la conscience humaine, mais que la conduite progressive de chacun se fonderait, ou devrait se fonder sur une expérience directe de la Vérité spirituelle. »
L’emploi du mot « directe » signifie qu’il existerait des expériences indirectes. Que sont-elles ?
Que désigne le nom « Vérité spirituelle » ? Est-ce que l’auteur pensait au supramental ?
En tout cas, il dit qu’une grande « expérience » devrait exister d’abord puisqu’elle servirait de fondement à « la conduite progressive de chacun ».
Sri Aurobindo et la Mère n’annoncèrent pas cela. L’auteur évoqua le message du 2 mai 1970*, p. 223 et 224 de Paroles de la Mère I. Il n’est pas reproduit ici complet. Il y est parlé de « recherche » « expérimentale de la Suprême Vérité », ce qui ne signifie pas qu’une telle expérience existe (ou existe forcément ?) dès le début et devrait servir de fondement. Il y est dit aussi que « C’est dans la vie même que nous voulons trouver le Divin » ce qui correspond notamment au développement du psychique, au développement par le psychique, et jusqu’à un grand développement de conscience, et que « c’est grâce à cette découverte que la vie pourra être réellement transformée », ce qui ne signifie pas qu’une transformation complète existe dès le début ou arrive rapidement, ou arrive dans la vie en cours.
Une fois de plus, l’auteur attribua à la Mère sa propre doctrine.

P. 196. « Notre appartenance culturelle, qui largement détermine notre compréhension du monde et des autres, n’est en fait qu’une somme d’acquis provenant du passé, […] : acquis positifs et négatifs étroitement imbriqués qui conditionnent toutes nos réponses et nos expressions tant que l’être intérieur libre ou la conscience spirituelle ne sont pas actifs dans notre existence personnelle. »
Les groupes de mots « être intérieur libre » et « conscience spirituelle » semblent désigner deux états de conscience très développés.
L’auteur envisagea, soit l’existence de rien (à propos de développement au-delà de l’état ordinaire de chacun), soit celle de beaucoup.
Il n’envisagea pas l’existence du psychique, qui peut être pris pour guide même lorsqu’on ignore ce que c’est, et qui peut l’être consciemment notamment dans le cadre du yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère.
Est-ce que l’auteur exprima que, en lui, « l’être intérieur libre ou la conscience spirituelle » est actif ?

P. 199 et 200. Pour Auroville. « Pourrait-on formuler un code de conduite qui serait accepté, reconnu et pratiqué par tous les aspirants, présents et futurs ? »
Dans le début ordinaire, (il y a le développement spontané qui mène à entendre parler de Sri Aurobindo et la Mère et) il y a la connaissance de quelques notions de base de leur yoga intégral, puis sa pratique, à la mesure de chacun. À ça d’abord correspond l’indication de la Charte : « pour séjourner », etc.
Il faudrait donc prendre son psychique pour guide mais l’auteur n’envisagea pas cela.

P. 203. « Cependant, à travers les vicissitudes du temps, les petits heurts et les petites découvertes de l’expérience quotidienne, chacun était graduellement amène [amené] à réfléchir plus profondément sur les termes et conditions d’un réel progrès de conscience qui seul permettrait d’incarner, ici et maintenant, dans la vie et la matière, cette Unité et, en même temps, à discerner la place, la fonction ou la vocation qui correspondraient le mieux à sa nature individuelle. »
L’auteur envisagea un « réel progrès de conscience », indiquant implicitement que des « progrès de conscience » pourraient ne pas être réels. C’est une de ses inventions. Il semble qu’il ait voulu parler d’un grand « progrès de conscience ».
L’auteur indiqua qu’une réflexion qui existait déjà fut rendue plus profonde, mais il ne dit pas qu’il y eut des décisions de se mettre à suivre son psychique, de se mettre à pratiquer le yoga intégral, à la mesure de chacun. Est-ce que ça correspond à ce qui exista pour tous les Auroviliens ?
Cependant, l’auteur passa directement au « progrès de conscience » qui serait si grand qu’il y aurait en permanence l’état de conscience de l’« Unité ». C’est du genre rien (ou presque rien) ou beaucoup.
En plus, la réflexion, qui est dite avoir été rendue plus profonde, aurait porté « sur les termes et conditions » pour obtenir en permanence cet état élevé de conscience ! Si ça exista vraiment, ce fut mauvais ! Ces « termes et conditions » avaient été indiqués par Sri Aurobindo et la Mère, faisaient partie du yoga intégral, qui n’est pas fait pour avoir comme premier effet un état de conscience très développé, indépendamment de toute grande expérience qui peut arriver éventuellement à certains dès le début.

P. 212. Concernant l’équipe d’Auroviliens bâtisseurs du Matrimandir. « A qui pouvait-on se fier vraiment ? / Il n’y avait qu’Elle. / Et, pour cette équipe en tout cas, le seul guide concret demeurait ce temple-même, Son héritage indisputable, qu’il fallait seulement construire. »
L’auteur omit la possibilité de référence de chacun à son psychique.

P. 238 et 239. « […] le Suprême seul doit être notre guide et notre loi. / Ce n’est qu’en se plaçant directement sous le seul déterminisme du Suprême que tout devient possible et que toute situation, quelle qu’elle soit, peut devenir une grande opportunité de progrès. »
Sri Aurobindo et la Mère disaient de prendre le psychique pour guide et, dans le cadre de cela, d’agir comme ils le disaient (notamment par ouverture à la Force de la Mère, avec les réponses selon chacun et leurs conséquences), ce qui se fait à la mesure de chacun, avec des résistances et des chutes éventuelles, ce qui était présenté comme pouvant arriver, sans que ça soit donc étonnant.
L’auteur affirma que « le Suprême seul doit être notre guide et notre loi » et, ce faisant, il exprima et diffusa sa doctrine personnelle en faisant comme si c’était celle de Sri Aurobindo et de la Mère. Il ne faut pas l’accepter, il ne faut pas y adhérer.
Par ailleurs, l’auteur n’envisagea ainsi que la situation du beaucoup : « doit être ». Lorsqu’il n’y a pas « le Suprême » comme « guide » et « loi », selon lui il n’y a rien.
Par ailleurs, pour lui, s’il n’y a pas l’action, la vie, « sous le seul déterminisme du Suprême », il n’y aurait jamais « une grande opportunité de progrès ».
D’après sa doctrine, en se « plaçant directement sous le seul déterminisme du Suprême » « tout devient possible », et ses échecs à propos de ses projets relatifs à l’apparence extérieure du Matrimandir et à ce qui est autour de celui-ci montreraient qu’il n’est donc pas placé ainsi.
Ces échecs ne lui furent pas « une grande opportunité de progrès » puisqu’il s’enfonça dans son idéologie mauvaise. C’est conforme à sa doctrine puisque ce serait seulement lorsqu’on est placé « directement sous le seul déterminisme du Suprême » que « toute situation, quelle qu’elle soit, peut devenir » une telle « opportunité ».
L’auteur se raconte des histoires.

P. 287. « La mentalité ordinaire […], ce n’est pas du Divin dont nous avons besoin, mais d’une société juste et bien équipée. / Mais, se trouver seul devant le Suprême, attendre tout de la Grâce, apprendre à ne dépendre de rien d’autre que d’Elle – dans la vie même, et pour la vie même du corps… ? Est-ce bien raisonnable ? »
(Pour ladite « mentalité ordinaire », ce qui est considéré « juste » contient notamment de la tyrannie religieuse et une grande domination par les pouvoirs d’argent. Par ailleurs, la dernière question est dite pour le point de vue de la « mentalité ordinaire ».)
À propos de développement nouveau de la conscience, l’auteur n’envisagea qu’une situation où il n’y a rien du point de vue d’un développement nouveau (« La mentalité ordinaire ») ou beaucoup : « se trouver seul devant le Suprême ».
L’auteur n’envisagea pas que, entre les deux positions, il y a celle de prendre la bonne position de conscience, s’ouvrir, dégager le terrain, se rendre réceptif, etc. et tout le développement qui est avant et après. Il n’envisagea pas l’existence du psychique et de le prendre pour guide.
(En se racontant des histoires à propos d« attendre tout de la Grâce », est-ce que l’auteur est du genre à ne pas se soigner lorsquil est malade et à se laisser souffrir longtemps alors que, par exemple, une visite chez un dentiste résoudrait rapidement le problème dune dent cariée ?)


P. 318. « Et ainsi, toujours plus de travail se présentait aux participants, et la nécessité d’un discernement de plus en plus aigu, présent et partagé : comment […] contribuer […] à un réveil et une affirmation de l’union et de l’harmonie, dans la vie et la matière, dans chacun de nos gestes et chacune de nos pratiques ? »
Est-ce que ça correspond à faire semblant d’être dans l’état de conscience où il y a « union » et « harmonie » ? Au minimum, ça correspond à jouer à « l’union » et à « l’harmonie ».
L’auteur écrivit cela parce qu’il avait l’idée d’unité, d’union, et que, pour lui, celle d’harmonie implique l’absence de division, de conflit.
Sa réponse implicite à sa question est que, dans les cas où l’indication du psychique d’un individu le pousse à s’opposer à quelque chose, à se démarquer, celui-ci doit se trahir lui-même, doit trahir son psychique.
Par ailleurs, le mot « réveil » accroit l’illusion puisqu’il exprime qu’il y aurait d’abord eu « l’union » et « l’harmonie » puis que ça se serait endormi. (Lauteur fit-il référence à lépoque davant le 17 novembre 1973* où la Mère incarnée intervenait concernant Auroville ?)

P. 321 à 323. Concernant Satprem et Sujata : « Tous deux partirent en 2007 ». Roger Anger, « lui, partit au début de l’année suivante, 2008 ». « Aucun autre de Ses disciples n’aura eu autant d’influence sur la destinée de Sa ville et, avec leur départ de cette réalité physique matérielle, il n’y reste plus aucun modèle, aucune référence. / Aucun individu n’a la stature nécessaire pour peser d’aucune manière – par l’exemple, par la parole ou par le silence – sur les choix et les orientations de cette collectivité. / * / Et ainsi, sans bien s’en rendre compte, cette aventure entrait dans une phase réellement inconnue : les officiers du gouvernement allaient-ils, par habitude ou tradition, emplir les fonctions d’ainés ? / Les techniques contemporaines de bienséance politiquement correcte et dûment fraternelle et coopérative, vont-elles pouvoir gérer toutes les questions de la vie – tous ses désordres, tous ses espoirs ? »
L’auteur n’envisagea pas de recourir au guide intérieur et, de manière plus large, au yoga intégral.

Voici une citation en plusieurs fragments commentés.
P. 328 et 329. « Avant tout et après tout, n’est-ce pas le même esprit qui doit animer et guider chaque action de chaque membre de cette équipée : l’unité dans la diversité ? / La conscience de l’unité – dans la diversité ? / N’est-ce pas là l’esprit de Sa ville, qui lui donne sa raison d’être et son véritable dynamisme ? / Et cette aventure, Elle l’a protégée à travers tout. »
Le premier mot « esprit » désigne un idéal qui est « l’unité dans la diversité ». C’est ainsi quelque chose qui est dans le mental qui est pris comme critère de l’action, de la vie. C’est contraire aux indications générales de Sri Aurobindo et de la Mère à propos du guide intérieur, position qui est exprimée dans la Charte d’Auroville de la manière suivante : « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». Agir d’après une idée plutôt que d’après son psychique est mauvais lorsqu’il y a une contradiction mais, si l’idée est en accord avec le psychique, il n’y a pas de problème tant que celui-ci est pris pour guide de fond.
Le deuxième mot « esprit » désigne la « conscience de l’unité – dans la diversité ». L’auteur veut qu’Auroville ait celle-ci. Il veut que tous les Auroviliens l’aient et agissent donc d’après elle.
Il joua donc à avoir déjà l’état de conscience de « La conscience de l’unité – dans la diversité », faisant, selon lui, qu’il n’y a plus d’oppositions, de divisions, de conflits, et il voudrait que tous les Auroviliens soient comme lui. Il veut que, dans Auroville, il n’y ait plus d’oppositions, etc.
Si tous les Auroviliens agissaient d’après l’idée de « l’unité dans la diversité », en étant prêts à trahir leur psychique si ce dernier les poussait à créer de l’opposition, de la division, des conflits, ils auraient tort. Sont-ils tous ainsi ?
La Mère ne protégea pas l’illusion qu’a l’auteur.

Suite immédiate.
« [P. 329.] C’est cela, cette réalisation progressive, qui peut le mieux contribuer à l’évolution de l’espèce, puisque, par son évidence consciente, se dissolvent les conflits, les exclusivismes, les volontés de puissance et les identités ignorantes. / Et c’est cette question première et constante qui occupe l’attention de nombreux participants à présent, car les choix essentiels doivent être renouvelés, confirmés, vérifiés et nouvellement offerts dans le dynamisme collectif, si tous veulent vraiment être fidèles – des serviteurs volontaires. »
L’auteur parla de la « réalisation progressive » de ce qu’il avait indiqué avant, étant parti de l’idée de « l’unité dans la diversité » puis passé à la « conscience » de cela.
Pour « contribuer à l’évolution de l’espèce », il y a le yoga intégral, pas ce qu’en dit l’auteur.
Pour les Auroviliens, il est parlé d’être des « serviteurs volontaires ». De quoi ? Est-ce que c’est de l’idée de « l’unité dans la diversité » ou de la « conscience » de cela ?
Si la « question première et constante » qu’auraient, selon l’auteur, de « nombreux » Auroviliens, était vraiment celle indiquée par lui, ils auraient une mauvaise position de conscience, ils auraient tort.
La bonne position est de se faire « serviteur volontaire de la Conscience Divine », ce qui inclut de suivre son guide intérieur, pratiquer le yoga intégral, à la mesure de chacun.

P. 118. Concernant les Auroviliens. « Dans ce mélange hétéroclite de personnalités distinctes d’origines diverses et de développements différents, Elle demandait à chacun de devenir serviteur volontaire du Divin. »
Dans la Charte, la Mère avait écrit « serviteur volontaire de la Conscience Divine » et il est mauvais de ne pas reproduire ces mots. (Est-ce que l’auteur se référa à un autre texte ? Si oui, c’est à la Charte qu’il aurait dû se référer.)
Indépendamment des mots, la Mère plaça notamment la signification qui est dans l’enseignement de Sri Aurobindo et le sien, qui est de suivre son psychique.
Mais on devine que l’auteur donna au mot « Divin » la seule signification d’un état de conscience très développé, pour dire le moins.

P. 189. Concernant les Auroviliens. « Tous ces éléments d’une potentielle unité créatrice, devaient chacun se tourner vers la plus haute vérité et se soumettre à Son action transformatrice – quelles que soient les préférences, les convictions et le bagage individuels. / Mais, au lieu de cette offrande, les uns comme les autres avaient cédé à l’attrait plus familier du conflit d’énergies incompatibles et de l’exclusion, préférant l’intensité de cette chute à celle d’un changement de conscience trop exigeant. »
Dans la première phrase l’auteur fit comme s’il y avait l’action de « se tourner » comme indiqué puis la réception de quelque chose ayant pour effet une transformation de la psychologie. Est-ce que l’auteur fit comme si cette transformation psychologique était complète dès la première réception de quelque chose ?
En tout cas, aussitôt après il ne parla plus que de ladite « offrande », c’est-à-dire l’action de « se tourner » même lorsqu’il n’y a pas encore eu de réponse.
Par ailleurs, littéralement, le groupe de mots « changement de conscience trop exigeant » désigne « l’offrande », c’est-à-dire, dans le passage, le fait de « se tourner vers la plus haute vérité ». En quoi, ce fait serait « trop exigeant » ? Il ne l’est pas car il est fait par chacun à sa mesure.
Mais est-ce que l’auteur employa ce groupe de mots pour désigner la réception, à la mesure de chacun, de la Mère, la Force de la Mère, « Son action transformatrice » ?
Vu l’ensemble du passage, la réponse n’est pas connaissable.
Les individus sont comme ils sont et chacun agit à partir de son état de conscience, ce qui peut inclure l’aspiration à son développement, avec des conséquences. Cet état peut inclure la référence à son psychique comme guide de vie au moins aux moments d’une prise de décision importante pour la suite du déroulement de sa vie, mais l’auteur n’évoqua même pas cela.
Lorsque plusieurs individus sont face à un même problème, que chacun ne prend pas son psychique pour guide mais agit selon d’autres parties de lui-même, ce n’est pas une chute.
Il n’y en a pas non plus lorsque plusieurs individus sont face à un même problème, que chacun prend son psychique pour guide, et que ça mène à des positions incompatibles. (Les individus peuvent alors décider de remettre à plus tard le moment de la prise de décision collective, faire appel à la Mère pour avoir de l’aide, éventuellement recevoir de nouvelles informations ou autre chose, etc., jusqu’à ce qu’une solution apparaisse, ou l’un ou l’autre individu peut sortir de la situation, etc.)
Dans tous les cas, si un conflit apparait, c’est parce qu’il correspond à la situation des forces en présence. Il exprime cette réalité. Alors, pourquoi pas !? Mais l’auteur n’en veut pas car il joue à l’unité impliquant l’absence de divisions et conflits, c’est-à-dire qu’il agit d’après sa conception, et il condamne, rejette, ce qui lui est contraire.
Selon lui, littéralement ladite « offrande », ou « se soumettre à » ladite « action transformatrice » n’existèrent pas et, donc, il y eut un « attrait » pour « du conflit d’énergies incompatibles et de l’exclusion ». Ainsi, l’auteur n’envisagea que l’action de l’ego.
Il n’envisagea pas l’action du psychique qui peut faire qu’on se retrouve dans de l’opposition, du conflit.
Il jugea les autres Auroviliens d’après sa mauvaise position de conscience. Il se croit au-dessus alors qu’il est en-dessous des individus qui suivaient leur psychique.
Et de sa position mauvaise et orgueilleuse, lui, perché sur son piédestal d’illusion, il annonça que tous les individus qui se retrouvent dans « du conflit d’énergies incompatibles et de l’exclusion » font une « chute » !
L’auteur était passé de ladite « offrande » à l’effet qu’est la réception de « Son action transformatrice », et à l’effet qu’est un « changement de conscience » et, puisqu’il y aurait eu le refus de faire ladite « offrande », il y aurait eu, selon lui, une « chute » depuis le nouvel état de conscience résultant de ce « changement » … qui n’avait pas pu exister puisqu’il n’y avait pas eu les effets de ladite « offrande » qui n’avait pas existé !


ILLUSIONS DE L’AUTEUR A PROPOS DE CE QU’EST LE YOGA DES ŒUVRES DE SRI AUROBINDO ET LA MÈRE

P. 247. « Oui, construire ensemble la ville dont la Terre a besoin : voilà l’objectif et le but, le processus et le chemin. »

Comprendre que les Auroviliens devraient jouer à l’unité… et qu’ils sont censés arriver ainsi à avoir l’état de conscience où il y a la perception de l’unité de tout. L’auteur s’illusionne.
Il omit, en idée, le psychique, la pratique du yoga intégral.

P. 181. « Et, en fait, la liberté de vivre Sa ville, d’en être digne, d’en servir les buts et l’idéal, ne pouvait s’appréhender concrètement que par un effort de conscience de tout l’être : un Yoga. »
Est-ce que l’auteur indiqua que c’est pour qu’Auroville puisse se développer que ce « Yoga » existe ? Non ! il ne dit pas ça.
Mais il exprima que, pour être Aurovilien, il faudrait pratiquer ce qu’il évoqua par son mot « Yoga ». Il reste à savoir ce que ce mot désigne pour lui. Vu les citations précédentes, ça semble correspondre à quelque chose qui lui est particulier (et qui l’est peut-être aussi à quelques autres personnes qui sont comme lui).

P. 82. « L’entreprise [Auroville] devrait être assez vaste, inclusive et compréhensive pour que chaque nouveau-venu puisse y trouver son levier d’action et de participation. / Souvent Elle rappelait que ce yoga serait celui des œuvres, celui du travail consacré, celui de l’offrande de chaque acte et de chaque effort. »
« inclusive et compréhensive ». Ce fut une invention de l’auteur car certains comportements étaient exclus notamment la prise de drogues diverses, et il y avait des individus insuffisamment motivés. Pour « chaque nouveau-venu », il n’y avait pas de certitude qu’il resterait.
Dans le yoga intégral de Sri Aurobindo et de la Mère, le yoga des œuvres, yoga de l’action, dit aussi karma-yoga, est l’une des trois sortes de yoga. C’est celle qui est la plus pratiquée spontanément lorsqu’aucune des deux autres ne s’impose dès le début, et sans parler ici de jonctions postérieures indiquées.
Le yoga des œuvres ne consiste pas seulement à effectuer du « travail consacré » pour reprendre les mots de l’auteur. Il ne consiste pas seulement à effectuer d’une certaine manière le travail (rémunéré ou non) que l’on a déjà (lorsqu’on en a un). Il inclut éventuellement la sortie d’une situation familiale ou professionnelle ou d’un mode de vie ou d’une conception ou de tout autre situation ou toutes en même temps, dans laquelle ou lesquelles on était mais qui étaient contraires à son psychique. Il peut donc inclure notamment une période sans travail (rémunéré ou non) mais avec la continuation de la poussée du psychique pour chercher à se retrouver dans la situation qui lui correspond, celle où il peut s’épanouir, grandir, de plus en plus. Et ça peut finir par mener l’individu, après des péripéties, à trouver son action à accomplir. Il y a des gens qui se retrouvent dedans rapidement. On peut se retrouver dans des conflits, et même en créer. L’auteur n’envisagea pas tout cela. Il a tort de dire que le « yoga […] des œuvres » est le « yoga […] du travail consacré ».
En plus, ce qui peut être nommé « yoga […] du travail consacré » n’est pas un raccourci du yoga intégral car il inclut notamment tout ce qui concerne la descente de la Force de la Mère et la montée, celle dite de la koundalini, c’est-à-dire tout ce qui finit par produire cela en réponse. Tout le yoga intégral est en jeu. On ne sait pas si l’auteur envisagea ou non cela.
« de chaque acte et de chaque effort » : l’auteur joua au zélé, il joua à l’individu qui s’offre complètement.

P. 286 et 287. « L’un des objectifs de cette aventure est l’émergence d’une organisation collaborative dont chaque part et chaque membre tâche de devenir conscient de l’ensemble tout en se donnant à sa portion de travail et de responsabilité avec l’attitude du karma-yogin – son lien individuel d’action offerte à la conscience de vérité. / Pour progresser effectivement vers cet objectif, il faut évidemment traiter avec toutes les tendances contradictoires et exclusives de notre humanité : le totalitarisme, l’anarchie, l’égalitarisme, le révolutionarisme, et quelques autres – et, plus fondamentalement et urgemment, avec l’ego. »
« chaque part et chaque membre » : le mot « part » est énigmatique. Que désigne-t-il ? Sri Aurobindo et la Mère s’exprimaient dans leurs paroles et écrits plus simplement, et de manière expressive.
Pour l’auteur, est-ce que « devenir conscient de l’ensemble » correspond à avoir la perception, l’état de conscience, que le Divin est tout, tout est le Divin ? Il ne semble pas. Il semble que ça signifie : tenir compte de ce que devrait être Auroville (selon la Mère telle que comprise par chacun) et tenir compte des autres Auroviliens. Ça correspond à agir d’après une idée, un idéal, celui de l’unité. Pour l’auteur, chaque (« part » et chaque) Aurovilien devraient tâcher d’obtenir cet état de conscience, c’est-à-dire de faire l’effort de l’obtenir. Chaque (« part » et chaque) Aurovilien devrait agir par lui-même pour se créer l’état de conscience qui est d’être « conscient de l’ensemble », quoi que ça désigne. À propos de cela l’auteur ne parla pas de prendre son psychique pour guide, il ne parla pas de yoga (intégral ou non) car c’est à propos d’autre chose qu’il employa le mot « karma-yogin ».
En même temps (« tout en se donnant ») que ce qui précède, il y aurait autre chose qui est de s’occuper de « sa portion de travail et de responsabilité » d’une manière spéciale. Elle est celle à laquelle pensait l’auteur et qu’il appela « attitude du karma-yogin ». Ce nom se rapporte au yoga des œuvres, yoga de l’action, dit aussi karma-yoga et il se rapporte donc aux illusions qu’a l’auteur à ce sujet.
Il ne perçoit que de l’action, du travail, à accomplir et qu’il faudrait faire d’une certaine manière. Est-ce que ça signifie pour lui qu’il faudrait s’occuper de se conformer à un idéal, s’occuper de jouer à se créer une image, à faire semblant d’être très développé, à être l’hypocrite ?
À partir de « il faut évidemment traiter », qu’est-ce que l’auteur voulut exprimer ? Est-ce que « devenir conscient de l’ensemble » correspondait à avoir la perception, l’état de conscience, que le Divin est tout, tout est le Divin ? On ne sait pas.
À propos de « l’ego » avec lequel « il faut évidemment traiter », l’auteur n’envisagea pas notamment la sortie de la conception qu’il a selon laquelle il faudrait agir d’après l’idée d’unité et que celle-ci impliquerait l’absence de divisions et de conflits.
Il parla de « l’attitude du karma-yogin » mais il en a une conception erronée, qui fait partie des histoires qu’il se raconte.
En voici une preuve qui l’aidera peut-être à se ramener à la réalité. C’est la citation d’un passage de La Synthèse des yogas de Sri Aurobindo, le premier tome où il y a la partie titrée Le Yoga des Œuvres Divines, chapitre IX. « Tout est notre moi, un seul moi qui a pris beaucoup de formes. La haine et l’antipathie, le mépris et la répulsion, l’avidité et l’attachement et la préférence, sont choses naturelles, nécessaires, inévitables même à un certain stade ; elles servent ou aident à faire et à fixer le choix que la Nature veut accomplir en nous. Mais pour le Karmayogi, ce sont des survivances, des pierres d’achoppement, des procédés de l’Ignorance, qui tombent de sa nature à mesure qu’il progresse. L’âme-enfant en a besoin pour grandir ; mais tout cela se détache de celui qui est adulte de la culture divine. La nature divine à laquelle nous devons nous élever, peut avoir une sévérité inflexible et même destructrice, mais pas de haine ; une ironie divine, mais pas de mépris ; un refus calme, clairvoyant et plein de force, mais ni répulsion ni antipathie. Même ce qu’il faut détruire, nous ne devons pas l’abhorrer, ni manquer de reconnaitre que c’est un mouvement déguisé et temporaire de l’Éternel. »
Premièrement, il est parlé d’une progression : « à mesure qu’il progresse ». Il y a des progrès successifs qui n’arrivent pas soudainement sans cause mais qui arrivent en tant que conséquences de la pratique du yoga intégral de Sri Aurobindo et de la Mère.
Deuxièmement, il est dit que certaines « choses » indiquées « tombent de » la « nature » à mesure des progrès, et ça correspond à des changements de cette nature qui arrivent en conséquence de la pratique du yoga intégral. Il n’est donc pas parlé de jouer à se conformer à un idéal, de se donner une apparence, une image.
Troisièmement, même la « nature divine à laquelle nous devons nous élever » n’exclue pas la création ou la participation à des divisions, des conflits et même des destructions.
Quatrièmement, il est dit que, « le Karmayogi », c’est-à-dire le pratiquant du karma yoga, le yoga des œuvres, peut avoir (au début et peut-être pendant longtemps) les « choses » indiquées qui sont des « procédés de l’Ignorance » en tant que « survivances » et « pierres d’achoppement ». Par ailleurs, il est dit aussi quelles sont des caractéristiques de la « nature divine à laquelle nous devons nous élever » à propos de l’action, des œuvres.
Cinquièmement, pour passer de la première position à l’autre, il y a de nombreux degrés et c’est exprimé implicitement par « à mesure qu’il progresse ».
Sixièmement, il n’est pas dit expressément dans ce passage, mais c’est une évidence qui est sous-entendue, que, pour passer d’une position à l’autre, plusieurs vies peuvent être nécessaires.
Septièmement, tant qu’un individu n’a pas encore la « nature divine à laquelle nous devons nous élever », il agit d’après l’état de conscience qu’il a, qui peut inclure de faire un effort pour être meilleur, ce qui n’inclut pas de jouer à un jeu, d’être malhonnête, hypocrite, mensonger.
Est-ce que l’auteur finira (en sa présente vie) par comprendre ses erreurs et par sortir de ses illusions !?

P. 235. « Dans cette atmosphère, naturellement, ceux qui maintenant demandaient à se joindre à la communauté, cherchaient à se rendre utiles. / Et ainsi, l’éventail des motivations individuelles s’élargit, tandis que cette motivation plus centrale, ce besoin plus essentiel d’un véritable changement de conscience, semblait s’occulter. / […] / Ce que tous pouvaient comprendre, chacun à son présent niveau d’expérience, était le yoga du travail, le yoga de l’action – cela, chacun pouvait le tenter. »
L’auteur, en disant « véritable changement de conscience », exprima que de tels changements pourraient exister mais sans être véritables. Ils seraient de faux changements, des apparences de changement, des absences de changement. Il est probable que l’auteur voulut parler d’un grand changement de conscience.

Il est certain que les noms « le yoga du travail, le yoga de l’action » se rapportent à la conception erronée qu’en a l’auteur.
Par ailleurs, est-ce que son affirmation « Ce que tous pouvaient comprendre » correspond à ce que pensaient les autres Auroviliens ? Et est-ce que tous avaient la conception erronée ?
Selon l’auteur, tous en auraient été seulement à « tenter » cela.

P. 110. « Et l’année de Son centenaire à Lui s’approchait, 1972 : […]. / Tous Ses écrits […], le minerai infiniment riche qui soutiendrait et nourrirait aussi le progrès de Sa ville, si l’on voulait bien y puiser. »
L’auteur pourrait y « puiser ».


L’AUTEUR DÉFORMA DES ÉCRITS DE LA MÈRE ET DE SRI AUROBINDO

Depuis le début de la présentation, faite dans le présent texte, concernant le fond du texte étudié, on peut comprendre que l’auteur déforma des textes de Sri Aurobindo et de la Mère. Il exposa sa doctrine personnelle. Il le fit parfois sous un « nom divin » pour reprendre ainsi l’expression de Sri Aurobindo placée on ne sait plus où.

Voici d’autres déformations.

P. 59. « L’on ne peut faire l’expérience de l’unité que si l’on est conscient du divin en l’autre, en chaque autre, en tous les autres, en tout ce qui est. / Elle proposait donc une aventure qui ne pouvait se faire que dans et par la découverte du divin, au nom d’une cause que […]. »
Ce mot « divin » désigne l’état de conscience où il y a ce qui est indiqué avant et qui est élevé.
Mais la Mère n’indiqua pas que, pour commencer à vivre dans Auroville, il fallait avoir cet état de conscience.
(Pareil à propos de pratique du yoga intégral partout ailleurs sur la Terre, jusqu’à avoir cet état de conscience qui ne s’acquiert pas seulement à Auroville.)

P. 326. Auroville. « […] une vie collective fondée sur la recherche consciente et constante d’un Etat d’intégralité vivante, […]. »
L’auteur mit une lettre majuscule au mot État mais il n’en est objectivement pas besoin. Est-ce que c’est de l’orgueil qui la fit placer ?
Le fondement de la vie à Auroville n’est pas ce que l’auteur indiqua avec ses mots. Dans la formule de la Charte qui est que, « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine », ces deux derniers mots ne concernent pas seulement tout état de conscience élevé car ils concernent d’abord le psychique, que chacun, à sa mesure, peut prendre pour guide, doit prendre, devrait prendre : « il faut ».

P. 275. « Tant que ceux qui arrivaient sur le terrain de Sa ville se tournaient vers Elle et Lui au-dedans ou au-dessus d’eux-mêmes, les premières conditions et les premières nécessités étaient claires : chaque être individuel devait d’abord trouver son âme, puis apprendre à s’unir autour de sa présence et à laisser son regard et sa conscience orienter, guider et gouverner toutes les activités.
Ceci était impératif : car sans cette découverte et cette unification, l’on n’est qu’une marionnette dans le jeu des forces
et l’on demeure incapable de connaître et de vivre l’unité humaine ; l’on demeure lié et identifié aux instruments plutôt qu’à l’habitant éternel.
L’on est ceci ou cela, plutôt que d’être l’âme : l’on est français, australien, bengali, l’on est jeune, l’on est mère de famille ou ingénieur, plutôt que l’âme, et l’on a besoin de méthodes et de beaucoup d’efforts et de compromis pour pouvoir se reconnaître l’un l’autre, qui que l’on soit extérieurement ou apparemment
. »

Dans ce passage, l’auteur n’annonça pas que le développement ne pourrait exister que dans Auroville mais ce fut quand même dans le cadre de celle-ci qu’il exprima le reste. Qu’est-ce qu’il exprima ?
À partir de l’action de « trouver son âme », cette « découverte », suivie par « apprendre à s’unir autour » d’elle, (dit : « autour de sa présence »), l’auteur arriva très vite à « unification ».
Tant qu’il n’y aurait pas celle-ci (qui est considérée très grande, peut-être complète ou plus puisque ça correspondrait à « vivre l’unité humaine ») l’individu ne serait « qu’une marionnette dans le jeu des forces ». Ainsi, l’auteur nia que le psychique puisse être pris comme guide de vie longtemps avant une « unification ».
Est-ce qu’il dit qu’il est unifié comme indiqué et capable « de connaître et de vivre l’unité humaine » ?
Dans la suite, le mot « âme » correspond à l’état d’« unification » jusqu’à « vivre l’unité humaine », un état où l’individu est « identifié » « à l’habitant éternel ». Dans un tel passage, était-il utile d’employer le mot « âme » ainsi ?
Et l’auteur annonça que, lorsqu’un individu est ainsi dans l’état « d’être l’âme », il ne sait plus quelle est sa nationalité, son âge, son activité !
Enfin, il annonça que l’individu qui est « lié et identifié aux instruments » (ce qui, selon l’auteur et comme vu plus haut, est exclusif des actions de prendre le psychique pour guide) « a besoin de méthodes et de beaucoup d’efforts et de compromis pour pouvoir se reconnaître l’un l’autre ». Pourquoi un tel individu aurait-il l’idée de chercher à « se reconnaître l’un l’autre » avec d’autres, et en avoir besoin jusqu’à utiliser plusieurs « méthodes » et faire « beaucoup d’efforts et de compromis » ? À quoi pensait l’auteur lorsqu’il écrivit cela ?
Il semble qu’il n’y ait qu’un jeu à faire semblant dans lequel on ne sait pas à quel place l’auteur se mit.
Quoi qu’il en soit de ce qu’il voulut exprimer, il est certain que la Mère n’annonça pas que, pour chaque Aurovilien, parmi « les premières conditions et les premières nécessités », il y avait celle d’une « unification » complète autour du psychique ni celle d’être dans l’état de conscience très développé où il y a « connaître et » « vivre l’unité humaine ».

Voici une citation en plusieurs fragments commentés.

P. 36 et 37. « Elle et Lui ouvraient un chemin presque inverse = sur la fondation de la découverte intérieure de l’âme individuelle sans mort ni naissance, »
Si le mot « âme » désigne le psychique suffisamment développé seulement pour mener à entendre parler des deux personnages, à comprendre au moins qu’il y a un psychique, qu’il y a à trouver en soi ce qui y correspond et à le prendre comme guide dans sa vie, il n’y a pas de problème.
Mais est-ce que ce que l’auteur appela « découverte intérieure de l’âme individuelle » correspond à un état élevé de développement !? Si oui, il déformerait car les deux personnages n’indiquèrent pas cela comme « fondation ».

Suite immédiate.
« et avec le soutien, l’aide et l’action de la Conscience-Force de Vérité, le chemin d’une transformation et d’une progression intégrales pour servir l’incarnation physique en constant devenir de la Personne divine dans la Matière, ici, sur cette Terre. / */ C’est un renversement complet de toutes les valeurs et orientations qui ont régi les vies humaines jusqu’à présent, une réhabilitation du monde matériel comme la demeure potentielle de l’Un, du Vaste et du Vrai. / Il ne s’agit plus de développer l’usage et l’utilisation de la matière aux fins de jouissances égoïstes et passagères, mais de dévoiler et de révéler sa divinité, afin que tout devienne le domaine infini de l’Un manifeste [manifesté ?]. »
Depuis « Elle et Lui ouvraient » jusqu’à « Un manifeste », l’auteur ne présenta pas seulement une connaissance, qui fut apportée par Sri Aurobindo et la Mère, car le passage qui commence par « sur la fondation » et qui se termine par « Conscience-Force de Vérité » (et un peu après) se rapporte au yoga intégral et précisément à sa pratique.
(Le mot « potentielle » ne convient pas car, en employant les mots de l’auteur, c’est déjà la « demeure » indiquée mais il n’y a pas encore « dévoiler » et « révéler » sauf ce qu’en apportèrent Sri Aurobindo et la Mère.)

Suite immédiate.
« / * / C’est ainsi que ce yoga nouveau, s’il veut servir la Présence de l’Un dans tout ce qui est, ne peut cependant être pratiqué que par ceux qui ne cherchent plus rien pour eux-mêmes – ni satisfaction de créatures, ni salut spirituel – et sont prêts à tout offrir au travail de transformation nécessaire à la venue de l’espèce nouvelle, quelles que soient les difficultés. »
Le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère est la méthode employable pour contribuer à la manifestation supramentale et qui peut d’abord être utilisée sans être complètement comprise mais seulement comme moyen, auquel mena le psychique, pour se développer sans s’occuper de finalité. Les individus qui se mettent à pratiquer cette méthode font cela à leur mesure, peut-être pas beaucoup en une vie. Le développement du psychique qui est effectué est gagné pour la vie d’après et ainsi de suite.

Ce passage commenté a un caractère tarabiscoté parce que l’auteur plaça son affirmation comme hypothèse : si dans « s’il ». Est-ce qu’il envisagea toute utilité du yoga intégral à partir du début de sa pratique ou seulement à partir du moment où des pratiquants sont arrivés à un niveau élevé de développement, celui où l’enjeu est immédiatement de « servir la Présence de l’Un » déjà perçue « dans tout ce qui est » ? (On n’envisage pas ici le cas où il y a seulement « servir » l’idée de cela telle que conçue.)
Quoi qu’il en soit, pour s’en tenir à ce qui est compréhensible, l’auteur semble avoir annoncé que le yoga intégral « ne peut » « être pratiqué que par » les individus indiqués dont au moins le premier élément correspond à un état élevé de développement, du genre de ne plus avoir aucun désir, ne plus avoir d’ego. Sri Aurobindo et la Mère n’indiquèrent pas cela. Chacun qui se met à pratiquer le yoga intégral le fait à partir de ce qu’il est.
L’état de développement élevé indiqué par l’auteur précéderait celui où il y a celui d’être « prêts » à faire ce qui est indiqué : « tout offrir au travail de transformation nécessaire à la venue de l’espèce nouvelle ». Être prêt à offrir (« tout ») ne signifie pas qu’il y a cette offrande. Est-ce que l’auteur sous-entendit quelque chose ou est-ce que ce fut une conséquence du fait de parler de ce qui n’est pas connu ?

Suite immédiate.
« / * / Alors, une ville pour les rassembler ? / * / Ou bien une ville, une collectivité dédiée, où les abriter et les protéger, où les environner d’une atmosphère favorable aspirant à l’unité de tous et à l’harmonie d’une vie sociale progressive en accord avec la Nature et soucieuse d’équilibre ? »
L’auteur présenta deux alternatives dont la différence n’apparait pas ou, au moins, pas avec évidence.
Est-ce que la première signifie que de tels êtres existeraient un peu partout sur terre et qu’Auroville serait faite pour les « rassembler » !? Mais cette ville n’est pas faite seulement pour eux et, en plus, tous les Auroviliens ne sont pas dans l’état de conscience indiqué (au cas où il y en aurait quelques-uns). Auroville n’est pas faite pour n’être habitée, surtout depuis son début, que par des individus très développés. En plus, Satprem et Sujata ne s’y retrouvèrent pas.
Est-ce que la deuxième alternative signifie qu’il n’y aurait pas encore de tels êtres à Auroville mais que les Auroviliens devraient créer une « atmosphère » qui leur soit propice en prévision du jour où il y en aura !?

Voici une autre citation en plusieurs fragments commentés.

P. 106. « La liberté, la vraie, ne peut régner que lorsque l’on dépend du Divin, et de rien d’autre, pour toute chose et à chaque instant ; lorsqu’il n’y a plus de petit "je" minuscule à vouloir les choses comme il l’entend et séparément ; lorsque l’on trouve la joie et le bien-être dans l’abandon de toute séparation arbitraire … »
Dans la manifestation qui commença il y a très longtemps et qui mena notamment à l’apparition de la Terre et à l’évolution qui exista dessus, il est normal qu’il y ait eu des séparations, et aucune n’est donc « arbitraire ».
La Mère, message du 28 février 69 pour le premier anniversaire d’Auroville : « La liberté n’est possible que dans l’union avec le Divin. / Pour s’unir avec le Divin il faut avoir conquis en soi la possibilité même du désir ». (Paroles de la Mère I, p. 217.)
Autre message, datant de 1971*. « La seule vraie liberté est celle que l’on obtient par l’union avec le Divin. / On ne peut s’unir au divin qu’en maîtrisant son ego. » (Paroles de la Mère I, p. 235.)
Ce que la Mère appelle « union avec le Divin » existe après « avoir conquis en soi la possibilité même du désir », « en maîtrisant son ego ». C’est donc un état élevé de développement, un état permanent atteint, obtenu, par le développement de l’individu, pas seulement une « expérience », qui est momentanée.
Il est donc parlé d’« union avec le Divin ». Or, dire « dépend » et « bien-être dans l’abandon » exprime qu’il y a une absence d’union. L’auteur déforma. Il ferait mieux de placer des citations (exactes) en en donnant la référence.

Suite immédiate.
P. 106. « Évidemment, pour cela, il faut que l’expérience du Divin soit une réalité concrète et tangible – et ainsi, l’on en revenait toujours à la première nécessité, celle d’avoir d’abord fait la découverte intérieure ; alors seulement le service de la Vérité devenait une pratique vivante et constamment progressive. »
Le mot « expérience » désigne quelque chose qui est momentané. Est-ce qu’il y a aussi un état permanent d’« union avec le Divin » qui existe après « avoir conquis en soi la possibilité même du désir », « en maîtrisant son ego » ?
Par ailleurs, la Mère n’indiqua pas que les individus s’installant à Auroville devaient dès le début avoir eu « l’expérience du Divin » ou davantage que cela.

Suite immédiate.
P. 106. « Et, jusque-là, querelles et conflits, velléités et vexations, malentendus et rivalités, occuperaient l’espace et le temps de l’entreprise. / Elle leur répétait, la vraie spiritualité est très simple, si simple, mais il faut la vouloir ! »
Est-ce que l’auteur confondit une « expérience » ou plusieurs d’« union avec le Divin » avec un éventuel état permanent de cela ? Quoi qu’il en soit, il exprima que tant que tous les Auroviliens n’auront pas ce à quoi il pense, il y aura entre eux, « querelles et conflits » etc. (Il n’envisagea pas les relations avec les individus hors de cette ville.) Que vaut ce pronostic ? Et est-ce qu’il n’y a pas des individus ordinaires entre lesquels il n’y a jamais de « querelles et conflits » etc. ? Et est-ce que, dans le texte Quelle Ville ?, l’auteur n’exprima pas qu’il est lui-même dans une situation de « querelles et conflits, velléités et vexations, malentendus et rivalités » !? Il semble qu’il pense que non et qu’il devrait être accepté tel qu’il est, avec ses conceptions et ses projets !
L’auteur, pour soutenir sa démonstration, apporta une parole de la Mère concernant la simplicité de « la vraie spiritualité » et lui ajouta un complément.
Et ce qui est drôle est qu’il apporta cette parole de la Mère en faisant comme s’il n’était pas concerné : « leur » dans « Elle leur disait » ! L’auteur se considère au-dessus des autres Auroviliens.
Est-ce qu’il se considère comme étant en un état de conscience permanent élevé ?
P. 92, il écrivit ceci. « Elle les avait nombre de fois prévenus pourtant, "ne faîtes [faites] pas de mes paroles une doctrine, ce sont la Force en action dans un contexte et pour une nécessité particuliers et uniques dans lé [le] déroulement infini…" »
Ce passage est reproduit dans le début du présent texte en en disant que, même sans tenir compte des deux fautes, ça ressemble à de la mauvaise traduction en français d’un texte en anglais et, si ça l’est, en demandant si ce dernier texte était lui-même une mauvaise traduction du texte en français qui est le suivant ? « Ne prenez pas mes paroles pour un enseignement. Mes paroles sont toujours une force en action ; elles sont prononcées dans un but défini, et perdent leur pouvoir véritable quand elles sont séparées de la circonstance qui les avaient motivées ». (Livre : Paroles de la Mère I, dans le début, en photographie d’un texte manuscrit.)

Ce passage est reproduit encore ici à cause du pronom « les » qui se rapporte aux Auroviliens autres que l’auteur, car ce dernier ne se sent pas concerné.

P. 168. « […] même ceux qui parmi les plus récents arrivants ne savent presque rien de Leur œuvre, savent au moins qu’Ils ont annoncé et incarné l’Etat qu’il est nécessaire de réaliser, si l’on veut servir un Avenir d’harmonie incarnée. »
Le mot « Etat » semble désigner la conscience supramentale.

Les mots « Avenir d’harmonie incarnée » semblent désigner un moment où il y aura des êtres supramentaux.
Où l’auteur trouva-t-il qu’il faudrait « servir » cela ? Où l’auteur trouva-t-il que, pour contribuer à la manifestation supramentale, il serait « nécessaire » d’avoir réalisé « l’Etat » qu’il évoque ? Ce qu’il écrit est du genre rien (ou presque rien) ou beaucoup.

Dans les cas où l’auteur agit notoirement comme s’il présentait la conception de Sri Aurobindo et de la Mère, s’il plaçait des citations (entre des guillemets), il réduirait le nombre de ses déformations et leur ampleur.


DES ERREURS SANS ÊTRE DES FOLIES

Toutes les erreurs qui sont reconnues pour telles ne sont pas indiquées et il y en a peut-être d’autres qu’un individu plus développé percevrait. (Il percevrait alors aussi celles éventuelles qui sont dans le présent texte.)


GÉNÉRALITÉS SUR LE SUPRAMENTAL ET LE YOGA

P. 329. « Elle et Lui ont annoncé et commencé de matérialiser un Etat entièrement nouveau et pourtant éternellement connu et reconnu, qu’Ils ont parfois, pour les besoins de la communication, nommé "le Supramental". »
Il fut faux d’exprimer que le plan supramental était « éternellement connu et reconnu », sous-entendu : par les humains, ou : par des humains, car il ne l’était pas.
Par ailleurs, le mot « parfois » exprime une autre erreur car le nom supramental (qu’on lui mette ou non une majuscule) fut employé pour nommer quelque chose qui continua toujours d’être nommé ainsi.
Ce fut fait « pour les besoins de la communication », comme tous les autres noms : « Divin », « Vérité », « Cela », et d’autres.
Est-ce que ce fut par orgueil qui l’auteur écrivit cela, laissant le mot supramental au mental alors que lui vivrait au-dessus de cela ?

P. 124. « Elle et Lui, Lui et Elle, […] venus ensemble […] introduire la Conscience de Vérité, qui doit remplacer le Mental et lui succéder dans l’évolution. »
C’est faux car, selon les indications de Sri Aurobindo et de la Mère, dans l’échelle des êtres, l’échelle de l’évolution, il faut le mental (avec des êtres humains pour l’incarner de manière caractéristique), et il continuera d’exister même lorsque des êtres supramentaux existeront. Par contre, l’être avec le mental ne sera plus le sommet de l’évolution car il y aura ceux-ci. C’est une nouvelle sorte d’être qui succédera à cette position de plus haut sommet.

P. 6. « Atteindre et s’unir à la Conscience qui prendrait la relève du Mental dans l’évolution, faire […]. »
Il n’y aurait pas eu d’erreur s’il avait été écrit : « qui prendrait la relève du Mental » en tant que guide de « l’évolution ».

P. 23. « Lui et Elle voyaient clairement qu’il fallait hâter la venue – l’avènement ici, sur la Terre – du Principe de conscience qui devait succéder au Mental et guider l’évolution. »
Il n’y aurait pas eu d’erreur s’il avait été écrit : « qui devait succéder au Mental » pour « guider l’évolution ».

P. 306. « Pour pouvoir s’en remettre à Sa juste réponse, il faut pouvoir sentir que l’on s’est donné aussi entièrement que possible à la tâche : servir la Vérité en toute chose et à tout moment. »
Un problème est dans le mot « sentir ». On peut s’illusionner. Le mot penser ou considérer aurait-il été préférable ? Là aussi on peut s’illusionner mais il y a la possibilité d’amélioration.
Un autre problème, sans lequel cette citation n’aurait pas été placée est dans les derniers mots. L’enjeu est : « Pour pouvoir s’en remettre à Sa juste réponse » et ça concerne donc une situation à un moment particulier. Peut-on vraiment « sentir » ou penser ce que l’on sera « à tout moment » du futur, même seulement du futur proche comme c’est en jeu ?


CONCERNANT AUROVILLE

P. 306. « Et, s’il s’agit aussi d’une ville à construire, c’est qu’une masse critique représentative de l’humanité doit être atteinte pour que l’aventure acquière son plein sens et sa portée décisive pour la Terre. »
C’est faux car, depuis l’origine d’Auroville, son « plein sens » et sa « portée décisive » existent. L’auteur donna probablement à ces indications une signification spéciale qu’il n’indiqua pas. Il évoqua peut-être quelque chose constatable par de nombreux humains hors d’Auroville. Que ce soit ou non cela, ça n’arrivera pas en conséquence de textes comme le sien.
Par ailleurs, puisqu’Auroville est « une ville à construire », il n’y avait pas à dire si dans « s’il ».

P. 307. « "La ville dont la Terre a besoin" : chaque difficulté, chaque contradiction, chaque dilemme que rencontre l’espèce humaine à ce stade de son histoire évolutive, doit être confronté et offert dans ce laboratoire, et des indices, des germes de voies nouvelles, doivent s’y révéler ; c’est pourquoi l’on peut dépenser sans compter pour que l’expérience puisse se faire le plus intégralement possible dans les conditions terrestres présentes. »
L’auteur exprima implicitement notamment que les tyrannies religieuses qui existent hors d’Auroville devraient être confrontées et offertes dans cette ville et que ses habitants trouveront la solution pour les supprimer. Pourtant, alors qu’Auroville est faite pour être sans religion, les Auroviliens, au moins dans leur ensemble, acceptent des expressions religieuses dans leur vie publique, notamment la création dudit Pavillon de la culture tibétaine, qui est un bâtiment religieux pour plusieurs causes indiquées dans un autre article du blog Ohoettilto-3. L’auteur pensa pourtant que les Auroviliens pourraient apporter la ou les solutions. Il s’illusionne.
Et Auroville approuve l’Onu et son Unesco. Elle est fière d’annoncer recevoir le soutien de ce dernier organisme alors qu’il ne reconnait rien de ce qui lui est essentiel et elle soutient les dominations religieuses dans cette ville. Voir le long texte du blog Antiténèbres.
Auroville approuve aussi ladite construction de l’Europe, qui implique inévitablement de la tyrannie religieuse chrétienne, surtout papiste, et de la domination par les pouvoirs d’argent. Auroville soutient des tyrannies dont elle ne subit pas les effets nuisibles et dont elle est contente d’en recevoir parfois de l’argent, qui provient notamment indirectement même des opposants à ces tyrannies. Sur tous ces sujets, Auroville telle qu’elle est actuellement n’a rien à apprendre au reste du monde. C’est elle qui en recevra quelque chose.

P. 136. « Son temple [le Matrimandir] était dédié, avait-Elle précisé, à la Mère Universelle : une synthèse unique et puissante de toutes les traditions de la Terre, de la plus primitive à la plus élaborée, chacune ayant son lien légitime à la source spirituelle de tout ce qui est – […]. »
L’emploi du mot « synthèse » résulta d’une erreur car le supramental est en plus de ce qui était déjà manifesté avant le 29 février 1956*. Par ailleurs, est-ce que la religion qui est dite animiste a un « lien légitime à la source spirituelle de tout ce qui est » ? Et pour les religions dites monothéistes qui sont rattachées à l’être hostile pour lequel le mot « Dieu » est employé, est-ce que le nom « lien légitime » convient ?

P. 282. « Il fut donc décidé de construire à l’orée de Sa ville un centre d’accueil pour les visiteurs, qui remplirait plusieurs objectifs et fonctions : l’on y abriterait un ensemble de boutiques où seraient vendus les produits créés pas [par] les unités de la communauté, produits exprimant tous la recherche de la beauté, de la qualité, de l’harmonie ; l’on y exposerait divers domaines d’intérêt et de recherche afin que les visiteurs acquièrent une perspective des buts de toute l’entreprise ; l’on y servirait de la nourriture préparée sur place ; l’on y informerait sur le Matrimandir, comme sur toute autre aire d’exploration humaine, telles la zone dite internationale, ou les méthodes d’éducation, les énergies alternatives, l’action sociale, l’architecture, l’agriculture organique, la conservation des eaux, et d’autres encore.. »
Qu’est-ce qui est évoqué par « buts de toute l’entreprise » ?
Il n’y a pas ce qui aurait dû être placé en premier : par l’action de Sri Aurobindo et de la Mère, la manifestation supramentale commença et continue, et Auroville en fait partie, existe dans son cadre.
Le Matrimandir peut-il vraiment être défini comme étant une « aire d’exploration humaine » ?
Même question à propos de la Zone internationale et même réponse. (Concernant le mot « dite » dans « zone dite internationale », voir un autre article du blog Ohoettilto-3.)
Est-ce que l’auteur fit la citation d’un texte, ou est-ce qu’il transcrivit avec ses propres idées et ses propres mots, peut-être en faisant des oublis ?

P. 249. « […], le Gouvernement central décida en 1988 de confirmer son engagement dans l’aventure de Sa ville et, pour ce faire, d’instituer une Fondation légale sous l’égide du Ministère des ressources Humaines, dotée d’organes et chargée de responsabilités clairement définis en relation avec l’organisation interne et autonome de la communauté. »
P. 251 « Désormais, donc, deux administrations parallèles et concomitantes devaient apprendre à fonctionner de concert, l’une vouée à une constante évolution et l’autre entravée par ses propres allégeances et conditionnements. »
P. 251 et 252. « La double structure organisationnelle proposée – ou instituée – qui, avec quelques modifications, demeure effective à ce jour, se présentait ainsi :
Du côté de la Fondation, un Secrétaire en fonction sur les lieux pour une durée de quatre années, avec son personnel propre ; un Comité Directeur dont le président et les membres seraient choisis par le Ministère, pour quatre années également, ainsi qu’un Conseil International.
Du côté de la communauté, l’Assemblée des Résidents, un comité d’Action, un Conseil pour les affaires internes, un Comité gestionnaire des biens et des terres, un autre Comité pour la planification et la construction de la ville physique, et enfin un Comité pour les admissions. 
»

(Au mot « ville » désignant Auroville dont il est parlé dans tout le texte, l’auteur ajouta l’adjectif « physique ». Pensait-il que les lecteurs n’auraient pas compris !?)
Dans la décision étatique indienne de 1988*, au chapitre III titré La Fondation d’Auroville, il y a ceci.
Au n° 10 (3) :
« La Fondation d’Auroville consistera [consiste] en les autorités suivantes :
le Comité Directeur [pour reprendre les mots de l’auteur] ;
l’Assemblée des Résidents ;
le Conseil consultatif international d’Auroville. »
Dans la suite du texte il est notamment parlé du « Président » du « Comité Directeur », qui est interne à ce dernier.
Au n° 15 (1) : « Le Gouvernement central nommera [nomme] un Secrétaire de la Fondation pour exercer les pouvoirs et fonctions que lui attribue le Président du Comité Directeur, ou qui peuvent lui être délégués par ce Président. » Ce Secrétaire est donc interne à la Fondation car, sinon, il aurait été présenté dans la liste du n° 10 (3).
((En anglais: N° 10 (3) :« The Foundation shall consist of the following authorities, namely:-
(a) the Governing Board ;
(b) the Residents' Assembly ;
(c) the Auroville International Advisory Council.) ».
N° 15 (1). « The Central Government shall appoint a Secretary to the Foundation to exercise such powers and perform such duties under the Chairman of the Governing Board as may be prescribed or as may be delegated to him by the Chairman. »))
Est-ce que cela fut changé ensuite ? Lauteur écrivit que sa description des organes correspond à cette loi de 88 et, donc, il se trompa.
Premièrement, l’auteur, dans sa liste, n’avait pas à placer le Secrétaire en première position. Le placer ainsi montre que l’auteur ne fit pas une description d’après la loi mais d’après lui-même, c’est-à-dire d’après sa perception.

Deuxièmement, le même point de vue inadapté lui fit écrire que l’Assemblée des Résidents n’était pas interne à la Fondation d’Auroville alors qu’elle l’est, elle en est un des organes, elle aussi est un organe étatique. Il n’y a donc pas « deux administrations parallèles ».
Ladite « Fondation d’Auroville » est une expression de l’appropriation d’Auroville faite par l’Inde et tous ses organes internes le sont. L’Assemblée des Résidents est légale mais, du point de vue de la Charte, elle n’a pas de légitimité.
L’auteur n’est probablement pas le seul Aurovilien à ne pas comprendre la situation et, donc, à se comporter d’une manière inadaptée à propos de tout cela.
Pour s’opposer à l’appropriation, est-ce qu’un jour il y aura dans Auroville une assemblée nommée par exemple Seule assemblée légitime représentative d’Auroville (S.A.L.R.D.A.) et dont un deuxième nom pourrait être Assemblée représentative des résidents auroviliens refusant l’appropriation d’Auroville faite par l’Inde (A.R.D.R.A.R.L.A.D.A.F.P.L.I.) même si elle n’a d’abord aucun pouvoir ? Si oui, sa première règle pourrait être qu’aucun de ses membres ne peut être en même temps membre de l’Ex-Ashram de Pondichéry, de la Sri Aurobindo Society (S.A.S.) ou des deux. La deuxième règle pourrait être qu’aucun de ses membres ne peut être en même temps membre d’un des organes rattachés à la loi de 1988* ou à un autre texte juridique indien, même si chacun changeait de nom. Une troisième règle pourrait être qu’aucune relation ne doit exister avec ces organes étatiques.
Ça ne relèverait pas de l’unité à laquelle pense des tyrans de l’unité humaine.

P. 126. « Elle avait explicitement indiqué, avant même que Sa ville soit inaugurée, qu’elle accueillerait cinquante mille habitants, auquel stade d’autres villes parentes pourraient être tentées en d’autres contrées. »
L’auteur aurait dû placer une citation, en indiquant sa référence.
Il en aurait trouvé une concernant « elle accueillerait cinquante mille habitants ». Il est probable qu’il n’en aurait pas trouvé pour la suite.
Dans le tome VII de l’Agenda, à l’entretien du 21 septembre 1966*, p. 211 de l’édition de 1980*, il y a ceci. « quand Auroville sera prêt, ce sera une ville au milieu de toutes les villes et ce n’est que sa capacité propre de vérité qui aura du pouvoir, mais ça… c’est à voir ». Il n’est pas dit qu’Auroville sera une ville comme les autres, ni que « d’autres villes parentes pourraient être tentées en d’autres contrées. » Et c’est complètement impossible car il n’y a qu’un seul Matrimandir et car une Zone internationale sainement comprise ne peut pas être créée dans d’autres villes existantes ou à créer.


DIVERS

P. 259. Pour une période relativement récente. « L’état du monde se modifiait rapidement. / Le pouvoir de l’argent acquerrait de nouveaux véhicules, […] […] La planète devint un échiquier, […]. »
Elle l’était depuis longtemps.

P. 296. « C’était déjà le passage à cet autre millénaire. / Mais avant même que nous y entrions tous, avait déjà commencé le débarquement de l’Internet, […]. / L’outil de communication par excellence, virtuellement accessible à tous, par lequel toute connaissance et toute information pourraient être obtenues directement par quiconque le souhaiterait : de n’importe où sur la Terre éventuellement l’on pourrait accéder, muni d’un simple appareil portable, à qui l’on voudrait n’importe où ailleurs, et au renseignement, au savoir ou à la description désirés. »
Dans la fin, l’auteur plaça une liste et il commit ainsi des erreurs car internet permet aussi d’« accéder » à des erreurs, des mensonges, etc.

P. 296. « C’était déjà le passage à cet autre millénaire. / Mais avant même que nous y entrions tous, avait déjà commencé le débarquement de l’Internet, […]. / L’outil de communication par excellence, […]. / Simultanément, le pouvoir de la publicité s’était multiplié : son pouvoir d’influencer, d’impressionner, son pouvoir de "marquer". / La science de la persuasion, […]. / L’empire de l’image […]. Et, avec ses "marques", vinrent les emballages, les présentoirs, les habillages, les atours et les promesses, et, associant l’utilitaire à la satisfaction immédiate, une nouvelle sécrétion de l’humanité apparut : le plastique. »
Ce dernier matériau était apparu et utilisé en grande quantité dans la vie de tous les jours avant la période indiquée par l’auteur : « Simultanément » à l’apparition d’internet. Pareil pour les « emballages », etc.

P. 326. « La "sensibilité écologique" s’est beaucoup aiguisée dans le monde, ces dernières années – particulièrement hors des villes puisque, dans les villes, chaque habitant est pratiquement forcé et condamné à contribuer, à tout moment de la vie quotidienne, à la dégradation de l’environnement et à l’épuisement des "ressources naturelles". »
P. 327. « Sur le territoire de Sa ville, les participants n’ont pas encore franchi ce seuil d’urbanité à partir duquel on cesse de se préoccuper des conséquences et des effets d’actes et de gestes qui deviennent part de la routine journalière de tout citadin. »
L’auteur ne distingua pas la « sensibilité » écologique avec les actions, écologiques ou non, de la « vie quotidienne ». La première peut exister même lorsque des actions sont antiécologiques.
Par ailleurs, des actions écologiques existent dans des villes, et de plus en plus.
À ce sujet, des villes sont plus évoluées qu’Auroville. Dans Stockholm par exemple, ville d’un pays froid, de nombreux bâtiments sont désormais chauffés par le système de géothermie, des actions de réduction de dépenses d’énergies à propos d’appareils électriques de lavage sont organisés par immeubles, les moyens de transports ne fonctionnent plus avec des énergies polluantes, etc.
Par ailleurs, dans Auroville, entasser dans un grand trou cubique d’environ trois mètres d’arête des sacs en plastique remplis de déchets de toutes sortes et aux anses nouées, sans même s’occuper de mettre ensemble les déchets transformables en compost de manière à ce qu’ils en deviennent ne relève pas d’une « sensibilité écologique ». C’est ce qui se faisait au Center Guest House et on ne sait pas si ça s’y fait encore. Et il y a les véhicules à deux roues polluants et bruyants.

P. 133. « […] la religion hindoue […] l’attitude religieuse, c’est-à-dire le lien intentionnel avec la présence d’une réalité supérieure qui embrasse et informe tout ce qui est, réalité rendue abordable par une multitude de forces, de pouvoirs et de divinités, est si intégrée dans la vie quotidienne de chacun qu’elle est spontanée, naturelle et irréfléchie. »
L’auteur écrivit cela à propos des Indiens. Il s’illusionna en jouant sur les mots : « lien intentionnel avec » « la présence » « d’une réalité supérieure ».
Il fit comme s’il n’y avait pas souvent seulement le résultat de l’endoctrinement dans l’enfance, et le « lien » qui en résulte est avec la croyance en ceci ou cela et ses conséquences.

P. 174. « De nos jours, alors que l’espèce humaine persiste à chérir ses limitations et les frontières dimensionnelles que lui procure la séparation, ce débat se réduit à la dispute perpétuelle entre le droit séculaire et le droit religieux. »
Le mot « séculaire » appartient à du vocabulaire religieux et n’en est pas sorti.
Lorsque ce qui peut être appelé « droit religieux » est dans la vie publique d’un pays, c’est parce que le pouvoir public de celui-ci l’y plaça.
Il le fit en conséquence de son choix, car il était compétent pour agir en matière religieuse. C’est lui que créa du « droit religieux ». (À la base, c’est la nation correspondante qui crée cela, et qui peut le changer, le réduire ou le supprimer.)
Sous le mot « droit », l’auteur semble parler d’entités ayant du pouvoir. L’une n’est pas membre d’un clergé et l’autre est ce dernier.
Le pouvoir qui n’est pas membre du clergé et auquel le mot « séculaire » est applicable fait partie de la religion qui a son clergé au pouvoir, et tout ça existe car une tyrannie religieuse existe au premier niveau de la législation de ce pays en matière de croyances.
Objectivement, la « dispute » évoquée par l’auteur est interne à une telle tyrannie religieuse.

P. 91. « […], du point de vue du passé de la France, un élan vers la réalisation d’une promesse historique ("liberté, égalité, fraternité" pour tous). »
La devise française actuelle n’implique pas « pour tous ». Quoique ça ne soit pas exprimé notoirement, elle implique la lutte contre les opposants à la liberté et à l’égalité.


DÉFAUT SANS ÊTRE DE L’ERREUR

P. 174. « Assurer le droit de chaque individu à poursuivre sa foi, tout en veillant à neutraliser les excès de prosélytisme, de persuasion ou de conversion, relève du bon sens. »

L’auteur parla seulement de « foi » et, ainsi, il n’évoqua pas, par exemple, le matérialisme, athée ou non, qui pourrait être interdit.
Le groupe de mots « Assurer le droit » implique un soutien étatique à chaque « foi » admise, c’est-à-dire de la tyrannie avec notamment l’obligation imposée aux individus qui n’ont pas l’une d’elles de les subir et de les payer par leurs impôts.
Ce qui est décrit est compatible avec de la tyrannie, par exemple par plusieurs religions, dont l’une peut être ou non plus dominante que les autres.
L’auteur n’envisagea pas l’existence de la neutralité de la vie publique d’un pays en matière de croyances relatives à l’origine de l’univers et des humains et à ce que chacun d’eux, en conséquence, devrait faire on ne pas faire, devrait s’occuper d’être ou de ne pas être. À propos de cela, lui qui est français ne comprend pas l’apport de la Révolution française à ce sujet et la bataille qui existe depuis en France. Il ne comprend pas ce qu’est ce pays.


OPINIONS CONCERNANT LES AUROVILIENS À PLUSIEURS ÉPOQUES

P. 91. Concernant une « première caravane » partie de Paris en 1969* avec des postulants pour vivre à Auroville. « Ce n’étaient ni des érudits, ni des disciples évidemment, et la plupart ne savaient presque rien d’Elle et de Lui, mais le concept de cette ville de l’avenir exerçait une attraction puissante et muette. »


P. 29, vers 1970*. « En effet, ces deux documents qu’Elle mit alors en circulation (la Charte le jour-même de l’inauguration et le second texte quelques deux ans plus tard, pour tenter d’éclairer un peu les premiers arrivants désorientés) […]. »
« désorientés ».

P. 100. Vers 1972*. « […] ceux qui travaillaient sur le terrain […]. / La Force était active en chacun. »
Qu’en savait l’auteur ?

P. 159. Vers 1976*. « Ceux qui dès lors se trouvaient, sans Elle, responsables de la Société légale [la S.A.S.], étaient, comme la plupart des membres de l’ashram, Indiens de naissance et de formation, tandis que la majorité des nouveaux-venus, candidats à l’aventure de Sa ville, étaient natifs de l’Occident. / C’est généralement par un mouvement de reconnaissance et de dévotion que les premiers étaient venus La servir, tandis que les seconds s’étaient sentis appelés par la force et la possibilité d’un grand changement de conscience et de condition, dont ils avaient en Elle trouvé l’incarnation. »
Qu’est-ce que l’auteur savait des motivations des ashramites, ceux évoqués par « généralement » et les autres ?
Et est-ce que tous les Auroviliens arrivés de « l’Occident » étaient vraiment ainsi qu’indiqué ?

P. 202 et 203, à propos des Auroviliens, après un départ (annoncé p. 202) de l’architecte Anger à une date qui n’est pas indiquée, que les allers et retours dans la chronologie ne permettent pas de connaitre mais qui, selon le site internet d’Auroville, « Biographie de Roger Anger », aurait existé en 1978*. « L’histoire de ce qui amenait chaque personne jusqu’au seuil de cette aventure était à chaque fois unique et singulière, et la raison ou la cause initiales de cette première rencontre variaient infiniment, - du hasard inexplicable à la curiosité du touriste, de l’intérêt professionnel à la quête d’un sens, d’une relation personnelle à une recherche d’étudiant ; beaucoup des nouveaux arrivants étaient ignorants des fondations et fondements de cet espace incomparable. / Pour tous ceux qui arrivaient à présent, l’emphase directrice et l’enjeu essentiel se résumaient au service volontaire de l’unité humaine : ce lieu était créé dans le but de démontrer que l’unité humaine est possible et réalisable, à travers le travail, l’action et la dédication de chacun et de tous, d’où qu’ils viennent, à chaque instant [.] / Peu étaient préparés à se plonger dans là [la] lecture des textes fondateurs : la vie de la communauté était le champ d’études et de progrès. »
L’auteur dit connaitre les motivations de « tous » les nouveaux arrivants.
Qu’est-ce qui est appelé « textes fondateurs » ? Est-ce que c’était seulement ceux qui concernaient expressément Auroville ? Dans la Charte de celle-ci, il y a « Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine » et, les mots « textes fondateurs » semblent impliquer la lecture des textes permettant de comprendre cela. Est-ce que c’était suivi par la pratique du yoga intégral à la mesure de chacun ?
« se résumaient au service volontaire de l’unité humaine ». Lorsqu’il n’y a pas d’abord « serviteur volontaire de la Conscience Divine », il y a « service volontaire » de la conception que chacun a de « l’unité humaine », c’est-à-dire de soi-même.
« démontrer que l’unité humaine est possible » à quelques milliers d’individus seulement puisque la Zone internationale est mal conçue par l’auteur et par Auroville dans son ensemble, selon ce qu’elle en dit et en fait.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas dit que « peu » lisaient, mais que « peu » étaient « préparés » à lire, ce qui ne signifie objectivement pas que tous les individus ainsi désignés lisaient. En plus, qu’en savait l’auteur ?
Ladite « vie de la communauté » permettait d’apprendre à vivre en commun. Est-ce qu’elle permettait d’agir pour devenir « serviteur volontaire de la Conscience Divine » ? Que sait l’auteur de tout cela ?

P. 247 et 248, à propos des Auroviliens, vers 1990*. « Et, justement, comment non seulement ne pas perdre le contact avec la conscience – profonde ou "supérieure"-, mais le développer dans tout l’être et tous ses mouvements, alors que cette croissante complexité menaçait parfois de se changer en une grande confusion ?
Elle et Lui avaient tout dit, tout indiqué – Lui avec la plus vaste et la plus précise intelligence et Elle avec la plus profonde et universelle pratique – et il n’y avait, somme toute, qu’à marcher avec confiance, tournés vers cette grande lumière.
Cependant, les temps avaient changé, ceux qui arrivaient à présent n’étaient pas tous prêts à s’ouvrir à Leur Présence ou à Les trouver au-dedans d’eux-mêmes et, généralement dans le monde, une certaine méfiance s’était propagée parmi les chercheurs d’un avenir meilleur envers les cultes et les communautés mystiques ou religieuses, préférant s’en remettre à la capacité innée de l’humanité à trouver des solutions à toutes les impasses.
 »

Les enjeux selon l’auteur sont indiqués : soit « s’ouvrir à Leur Présence », soit « Les trouver au-dedans d’eux-mêmes ». On ne dit rien à ce sujet ni à propos du mot « Les ».
Selon l’auteur, tous les premiers Auroviliens auraient eu un « contact avec la conscience – profonde ou "supérieure"– » puisque le problème était de ne pas le « perdre ». L’auteur les idéalise tous.
Tous les premiers Auroviliens auraient été « tournés vers cette grande lumière » dont on ne sait pas vraiment ce que l’auteur mit dans ces mots. Est-ce que ce fut le personnage appelé la Mère ?
Pour « ceux qui arrivaient à présent » il est écrit qu’ils « n’étaient pas tous prêts à s’ouvrir à » ce qui est indiqué. Ça signifie que les autres l’étaient. Et est-ce que ça signifie que ceux qui arrivaient avant étaient seulement « prêts » à s’ouvrir comme indiqué mais sans réception, sans « contact » ? Non, puisque tous les premiers Auroviliens auraient eu un « contact avec la conscience – profonde ou "supérieure"– » puisque le problème était de ne pas le « perdre ». Que savait l’auteur de tout cela ?
En plus, chercher à savoir si les individus qui arrivaient nouvellement étaient « prêts » ou non à « s’ouvrir » comme indiqué n’est pas un bon critère. Le bon est de suivre son guide intérieur, quel que soit le degré de développement. Est-ce que les nouveaux arrivants s’occupaient de prendre leur psychique pour guide ? L’auteur n’en indiqua rien. Qu’aurait-il pu en savoir ?
Dans « la capacité innée de l’humanité » à se développer, il y a notamment le recours au guide intérieur, quel que soit le nom donné à cela, et même si l’on ne perçoit que le résultat de sa poussée en soi. Est-ce que l’auteur évoqua cela ? Il ne semble pas.
Globalement l’auteur mélangea, joua au rien (ou presque rien) ou beaucoup et ça suinte d’orgueil.

P. 266. « Tout comme personne n’était capable d’évaluer les besoins véritables de chaque âme vivante, personne ne pouvait avec certitude décider de l’aptitude d’un nouvel appliquant [arrivant ?] à s’intégrer dans l’expérience ; […]. »
L’expression « âme vivante » implique littéralement l’existence d’âmes mortes. Sri Aurobindo et la Mère l’employèrent.
Est-ce que le nom « âme vivante » désigne chaque Aurovilien ou est-ce que l’auteur ne parla que de ceux d’entre eux qu’il considère comme étant ou ayant une « âme vivante » ?

P. 267. Peut-être vers 2000*. « Par une sorte de force sournoise de persuasion s’exerçant latéralement de tous côtés, à travers les mentalités participantes – celle de la bureaucratie gouvernementale comme celle des propriétaires terriens locaux, ou celle de nouveaux arrivants plus "raisonnables" et pragmatiques –, un glissement se produisit dans l’adhérence [l’adhésion ?] aux lois intérieures de Sa ville, une sorte de démission, ou de dégringolade. »

P. 290, vers l’époque où Roger Anger « accepta de siéger au Conseil gouvernemental en tant qu’architecte en chef et obtint que le plan de la galaxie devienne loi » : « ce rassemblement hétéroclite d’individus diversement motivés ».


AFFIRMATIONS CONCERNANT DES SITUATIONS IDÉOLOGIQUES SUCCESSIVES DANS AUROVILLE

P. 140 et 141. Pour les années 1970* semble-t-il. « "Elle a dit", "Il a écrit", - l’on se sert ainsi des paroles des Maîtres pour débattre et s’affronter, pour justifier et accuser, pour obtenir, intimider, convaincre, argumenter, démolir, asséner, démontrer – et, occasionnellement, apaiser, éclairer, nourrir. / Les années qui suivirent furent jalonnées de telles querelles et jonchées de leurs victimes, jusqu’à ne plus oser se référer à de tels indices, sinon dans la confiance et la sécurité de relations privées. »

« apaiser, éclairer, nourrir » : ou avoir l’illusion de cela en tentant d’endoctriner, d’endormir, de soumettre, par la diffusion de l’idéologie de l’unité et de sa conséquence imaginée d’absence de divisions, de conflits, ce qui correspond objectivement à tenter de soumettre aux forces qui sont déjà en place.
Concernant cette idéologie et si elle était diffusée, il est compréhensible qu’elle ait été repoussée jusqu’à ne pouvoir être exprimée que « dans la confiance et la sécurité de relations privées ». Les individus qui étaient dans celles-ci et qui avaient donc la même idéologie étaient du même genre mauvais que l’auteur.

P. 209 à 211. « […] 1976 […]. Du haut de cet échafaudage [du Matrimandir], au matin du 13 Juillet suivant, D., l’une des membres de l’équipe, tomba : une chute d’une quinzaine de mètres, son corps fracassé. Elle survécut, hémiplégique.
[…]
S. [Satprem], qui se prononçait encore volontiers, semblait attribuer cet accident à une hâte aveugle à construire le temple extérieur, alors que la priorité devait demeurer intérieure, la construction n’étant qu’un prétexte pour unir les énergies et travailler à l’unité des consciences.
Cependant, chacun pouvait se référer également à Son insistance pour que le Matrimandir soit construit le premier, et le plus tôt possible.
Alors ?
Certainement, la situation avait changé, et l’atmosphère de la communauté était sillonnée par les ondes d’un conflit profond qui semblait insoluble : quelles étaient les implications en termes de priorités ?
/ * /
Mais l’équipe dédiée, malgré l’âpreté de la période et les exigences intenses de la tâche, éprouvait ou percevait une autre position d’apprentissage : devenir capable d’offrir sa nature et tout son être au changement et à l’union véritable ET, à la fois, en même temps, construire ce temple pour Sa Force, pour l’avenir.
Le secret semblait résider justement dans ce "à la fois".
Ni l’un ni l’autre ne devant dominer ou prendre la précédence, tous deux parts égales d’un seul, unique processus – celui de Sa ville.
 »

« précédence » employé pour prééminence, et pléonasme avec dominer.
(Avant d’aborder ce qui correspond au sujet de la présente partie, voici autre chose. Il y a le groupe de mots « offrir sa nature et tout son être au changement et à l’union véritable ». Est- ce que la juxtaposition de « nature » et de « être » est pertinente ? L’auteur semble distinguer des parties instrumentales d’avec le psychique développé. Le mot « tout » exprime une manière ordinaire qu’a l’auteur de s’exprimer. S’offrir « au changement » se fait ordinairement en suivant son psychique, en suivant les indications du yoga intégral. Est-ce que c’était fait à l’époque indiquée ? Ou est-ce qu’il y avait seulement l’idée, l’illusion, de cela ? Surtout, l’auteur parla de s’offrir « à l’union véritable ». D’abord, ça signifie qu’une « union » pourrait ne pas être « véritable » : ce fut une invention de l’auteur sauf si celui-ci donna une signification spéciale à son mot « véritable » mais sans l’indiquer. Par ailleurs, est-il correct de parler de « s’offrir » « à l’union » ? Quoi qu’il en soit, s’offrir à quelque chose, que l’auteur dit être « l’union véritable », ne signifie pas que l’action soit suffisante pour avoir de l’effet, et rapidement.)
Dans l’ensemble du passage, une contradiction est présentée avec une troisième voie pour en sortir et on peut se demander ce que ça vaut.
Il est dit qu’il y avait deux alternatives mais qu’aucune n’était bonne et qu’une troisième voie fut trouvée. Mais la contradiction qui est indiquée entre les deux premières alternatives n’existait pas, selon ce qu’écrivit l’auteur.
Concernant la position de Satprem, il n’est pas dit que celui-ci s’opposait à la « hâte » de construire le Matrimandir mais qu’il s’opposait à son caractère « aveugle ». Pour cela et pour la suite, est-ce que la position de Satprem fut présentée fidèlement, avec ses mots ? Elle était, selon ce qu’en écrivit l’auteur, de continuer de s’occuper de la construction du bâtiment sans oublier de se développer intérieurement, alors qu’il considérait que cet oubli existait au moins parfois, trop souvent, par ceux qui voulaient se dépêcher de bâtir.
Il n’y a pas de contradiction avec « Son insistance pour que le Matrimandir soit construit le premier, et le plus tôt possible » mais l’auteur dit que si.
La contradiction pouvait exister pour les individus qui considéraient que la position de Satprem était de, dit avec les mots de l’auteur, s’occuper seulement d’avoir l’état de conscience de ladite « union véritable » sans s’occuper de la construction.
Cette affaire devrait être narrée avec publications des documents d’époque et avec de bons concepts, pas ceux de l’auteur.
Est-ce que toute ladite « équipe dédiée » pensa comme l’auteur à ce sujet ?

P. 224. « De plus, la solidarité de fait – même si toutes les personnes présentes n’étaient pas encore conscientes de sa réalité intérieure – obligeait chacun à, bon an mal an, participer volontairement, puisque toute action, comme toute attitude individuelles affectaient directement l’ensemble, de manière encore vérifiable : il n’y avait encore que quelques centaines d’aspirants. »

P. 233. « […] ceux qui, par la suite, se sentirent porteurs de cette aspiration véritable, crurent nécessaire de juger, de condamner et de mettre en garde frères contre frères. / Cette conduite, de la part de presque tous ceux qui se réclamèrent de S. [Satprem] et de son combat, provoqua bientôt une réticence plus générale envers toute forme d’idéologie et une célébration de tâches et d’objectifs plus ordinaires et pragmatiques. »
« frères contre frères » : Et les femmes !? Et les intersexués !?
Quelles furent les véritables positions à l’époque en jeu, exprimées avec les mots des protagonistes ?
Du point de vue de partisans de Satprem, l’occupation à des activités de construction d’Auroville sans s’occuper de développement intérieur existait déjà avant et ce fut pour cela qu’il intervint, sans effet positif.
Par ailleurs, est-ce que la position que Satprem incitait à prendre était la mauvaise qui lui était habituelle ? C’est-à-dire, est-ce qu’il incitait à ce que chacun s’occupe immédiatement de se transformer matériellement par soi-même, au lieu de se mettre à pratiquer le yoga intégral ?
En outre, il est probable que l’idéologie de l’auteur provoqua aussi du rejet.
Est-ce que ce qu’il écrivit correspond à de la réalité ou est-ce qu’il décrivit seulement ce qui se passait peut-être pour lui, c’est-à-dire, est-ce qu’il y avait certains individus qui ne voulaient plus l’entendre discourir de son idéologie mauvaise et qui préféraient se taire devant lui ?

P. 237. « La première génération des enfants natifs de sa ville approchait maintenant de l’âge adulte ; marqués par une certaine incongruité entre les discours et les actes, ils partageaient une méfiance ou un recul envers tout culte et toute doctrine. »
Si ces jeunes adultes se retrouvaient face à des discours du genre de celui de l’auteur, il est compréhensible qu’ils les aient rejetés, mais est-ce que l’auteur décrivit correctement ce qui exista ? Il faudrait des témoignages de membres de la « génération » indiquée.
Est-ce que, étant enfants, ils avaient été endoctrinés à propos d’unité ? Est-ce qu’ils avaient reçu une éducation favorable à ce qu’ils prennent leur psychique pour guide de vie ? Que ce soit oui ou non, leur rejet indiqué provenait de lui.

P. 247 et 248. Peut-être vers 1980*. « Cependant, les temps avaient changé, ceux qui arrivaient à présent n’étaient pas tous prêts à s’ouvrir à Leur Présence ou à Les trouver au-dedans d’eux-mêmes et, généralement dans le monde, une certaine méfiance s’était propagée parmi les chercheurs d’un avenir meilleur envers les cultes et les communautés mystiques ou religieuses, préférant s’en remettre à la capacité innée de l’humanité à trouver des solutions à toutes les impasses. »
Passage déjà reproduit et commenté plus haut.

P. 267. Après 1988 semble-t-il. « […] celle de nouveaux arrivants plus "raisonnables" et pragmatiques –, un glissement se produisit dans l’adhérence [l’adhésion ?] aux lois intérieures de Sa ville, une sorte de démission, ou de dégringolade. »
Plus qu’au début d’Auroville, lorsque l’information donnée sur cette ville concerne surtout les aspects écologique, éducatif, ville à construire, etc. il ne faut pas être étonné qu’elle attire des individus intéressés seulement par ça, ou au moins comme motivation première.

Mais est-ce que les mots « "raisonnables" et pragmatiques » correspondent à cela ? Et est-ce que ce que dit l’auteur correspond à la réalité ?

P. 74. Vers 2017*. « […] aujourd’hui il est souvent dit par certains, que le devoir et la nécessité de matérialiser les lignes de force de la galaxie précèdent et priment sur ceux de devenir de véritables serviteurs du divin, […]. » (F.d.c.)
Comme déjà dit dans le début du présent texte à propos de certaines précisions qui sont apportées par l’auteur et qui déforment, l’expression de celui-ci qui est « véritables serviteurs du divin » signifie qu’on peut être serviteur du divin quoique sans l’être véritablement. Lorsque ces mots correspondent à ce qu’ils expriment ainsi, il n’y a que ce qui est indiqué dans la Charte qui ne fait pas de distinction parmi les serviteurs volontaires « de la Conscience Divine » entre ceux qui le seraient véritablement et ceux qui ne le seraient pas. En ce cas, la distinction faite par l’auteur ne sert objectivement à rien car chacun peut être un tel « serviteur volontaire » lorsqu’il suit ce qui est véritablement de la « Conscience Divine » en lui et qu’il perçoit, et ne pas l’être à un autre moment proche lorsqu’il se fait serviteur d’une autre partie de lui-même.
Mais l’auteur plaça une autre signification. Selon lui, pour être de « véritables serviteurs du divin », il faudrait avoir la conscience très développée, peut-être avoir la conscience supramentale et même peut-être plus que seulement de la conscience, on ne sait pas. La Mère, dans la Charte, n’avait pas indiqué cela, dès le début d’Auroville et pour tous ses habitants. Son expression est plus générale et elle est relative à chacun dans l’état où il est, prenant son psychique pour guide lorsque c’est cela qui est fait, incluant des résistances, des chutes éventuelles, etc. Donc, des individus qui refuseraient d’admettre la conception de l’auteur tout en admettant celle de la Mère auraient raison.
Il est probable que l’auteur voulut valoriser orgueilleusement les individus qui eurent au moins une fois une grande expérience de « Conscience Divine », dont lui-même. À cela correspondrait le mot « véritables » alors que les individus qui n’en seraient, par exemple, que vers le début conscient de l’action consistant à prendre son psychique pour guide ne le seraient pas. (Le délire étalé par l’auteur montre que sa démarche ne vaut rien.)
Par ailleurs, s’il y a des individus qui disent « que le devoir et la nécessité de matérialiser les lignes de force de la galaxie précèdent et priment » la règle de la Charte qui est que « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience divine », ils ne sont pas faits pour vivre dans cette ville ou, au moins, ils n’ont pas, lorsqu’ils s’expriment ainsi, la position d’un tel « serviteur volontaire » et ils n’ont pas alors à pouvoir intervenir dans Auroville.

P. 125. Vers 2017*. « […], nombreux sont ceux de nos jours qui se lamentent de la lenteur extrême de la croissance et du développement de la ville qu’ils rendent responsable d’une sorte de stagnation dans tous les domaines et particulièrement dans les domaines de l’économie et de la gouvernance et appellent de tous leurs vœux un accroissement substantiel et rapide de sa population, afin d’augmenter sa diversité et d’atteindre une masse critique d’activités et d’initiatives ; de nombreux autres pourtant déplorent cet accent, redoutent le mélange croissant des motivations – mélange qui peut être observé depuis déjà nombre d’années – et implorent de tout leur cœur une renaissance de l’idéal et de l’esprit de service avant tout. / La quantité – la qualité. »
Les individus indiqués dans le début de cette citation ont tort. Ils n’ont pas la bonne position de conscience et, s’ils arrivaient à faire venir beaucoup d’individus, il est probable que nombreux d’entre eux au moins auraient la même position mauvaise. (Partout sur la Terre, des individus de ce genre favorisent l’achat de terrains au centre d’Auroville alors que le non-achat de terrains extérieurs incluant la Ceinture verte réduit la surface totale concernée. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.)
Il vaut mieux qu’Auroville ne se développe pas rapidement plutôt que rapidement mais d’une manière mauvaise puisque néfaste à ce qu’elle est faite pour être.
Le Gouvernement indien contribue beaucoup à dévoyer Auroville, en Inde et auprès de tous les autres pays membres de l’Unesco. Il empêche cette ville de se développer selon ce qu’elle est faite pour être. En plus il la corrompt par l’argent qu’il y déverse pour des activités lui plaisant et en y favorisant la présence de religions et leur respect.
Évidemment qu’il faudrait que l’essentiel d’Auroville soit réactivé ! Mais il faut savoir ce qu’il est vraiment.
L’auteur affirma que certains Auroviliens, dont il fait visiblement partie, « implorent », souhaitent, veulent, « une renaissance de l’idéal et de l’esprit de service ».
Premièrement, s’il évoqua l’idéal de l’unité humaine et son service, ça ne serait pas bon, notamment car chacun peut s’en faire sa propre conception et se mettre à son service, c’est-à-dire au service de soi-même.
Deuxièmement, l’auteur évoqua surement sa conception particulière de l’unité, celle qui implique l’absence de divisions, d’oppositions, de conflits. C’est pire que ce qui est dans le paragraphe précédent.
Ce qui doit être rétabli dabord est qu’Auroville existe dans le cadre de la manifestation supramentale et que, en conséquence, « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». Ça implique la pratique du yoga intégral. C’est fait à la mesure de chacun.

P. 182. « À présent, en cette fin de l’an 2017, la collectivité fait effort de ne plus juger ni condamner, de ne plus engendrer de victimes : c’est un effort latéral et compliqué, qui semble peser lourd et obstruer toute initiative et toute expression originale, - et préfère oublier les positionnements déjà établis -, mais exprime la nécessité ressentie d’une bonne volonté collective soutenue pour quitter un ensemble de modèles relationnels délétères et appréhender ensemble une condition plus proche de l’unité véritable et plus réceptive à cette Conscience : cette Conscience que l’on ne souhaite plus nommer, mais que l’on pressent, comme de grandes ailes lumineuses qui veillent. »
L’auteur, comme ailleurs dans son texte, ne reproduisit aucun document et on ne sait donc pas si ce qu’il dit correspond ou non à quelque chose qui existe vraiment. Faisons avec ce qui est dit.
« préfère oublier les positionnements déjà établis » : préférence pour l’obscurité, les ténèbres, au lieu d’affronter ces « positionnements », c’est-à-dire d’étudier ce qu’il sont et ce que vaut chacun. Par exemple : que vaut l’idéologie de l’auteur ?
« bonne volonté collective » : à quoi !?
« une condition plus proche de l’unité véritable ». Est-ce qu’il est parlé de « l’unité » voulue par les membres de la S.A.S. et de l’Ashram partiellement imbriqués, c’est-à-dire sous leur domination ? Au minimum, il est parlé d’une idéologie de l’unité qui impliquerait l’absence de divisions, d’oppositions, de conflits, même si elle n’est pas complètement celle de l’auteur.
Plusieurs sortes de tyrans de l’unité humaine s’associent. Ils se neutralisent : « obstruer toute initiative et toute expression originale ». (S’il y a des Auroviliens qui, ne se contentant pas de subir l’oppression en se mettant en retrait dans le silence, contestent la position mauvaise de ces tyrans, ces derniers s’occupent d’étouffer ces contestations, se créant des opprimés, leurs victimes. Même attitude d’étouffement pour des contestations venant de l’extérieur.)
« plus réceptive à cette Conscience » : commencer par se mettre à suivre son psychique au lieu de suivre une idée, celle d’unité, qu’elle soit la conception de l’auteur ou une autre.
Le dernier mot « Conscience » désigne-t-il une grande illusion ?
Qu’est-ce que l’auteur sait de ce que sont tous les autres Auroviliens ?
L’auteur présenta Auroville comme un territoire du mensonge qui agit au nom de l’unité pour empêcher toute contestation de ce qui ne va pas, toute recherche de solution véritable, d’avancée véritable. La stagnation en résulte.
Est-ce que ce qu’exprima l’auteur correspond à la position de tous les Auroviliens ?

P. 325. Vers 2017*. « Aujourd’hui il y a ceux qui, en accord avec les définitions dont le Gouvernement doit faire usage pour justifier son engagement dans cette entreprise qui essentiellement lui échappe, insistent sur un accroissement rapide de la population de Sa ville, ainsi que sur la matérialisation planifiée, efficace et magistrale du concept urbain de la galaxie. / Tandis que d’autres, ressentant et déplorant la déperdition de la qualité des motivations individuelles, voudraient que les conditions d’admission soient plus expressives de l’esprit de l’aventure – et moins soucieuses de l’état des bourses. »
L’auteur perçoit au moins une partie de l’influence néfaste du Gouvernement indien.
« l’esprit de l’aventure » : celui conçu par l’auteur ou le vrai !?


DES NEUTRES ET LEURS PARTISANS APPROCHENT-ILS DE LA COMPRÉHENSION DE LEURS ERREURS ET DE LEUR ABANDON ?

P. 103. « Entre ceux qui vivaient et œuvraient sur le terrain et ceux qui vivaient et travaillaient à Pondichéry, dans l’ashram ou sa proximité, un fossé commençait de se creuser, ce même fossé qui se creusera davantage avec les années entre ceux qui sont engagés dans les tâches physiques et ceux qui se croient en mesure de voir et de décider pour tout le monde comment l’on vivra, dans quel cadre et selon quelles lois. »

Est-ce que les deux groupes indiqués par l’auteur dans la fin furent bien décrits. Si oui, est-ce que l’auteur émit une petite contestation discrète de l’action de l’Inde dans Auroville ?
Que ce soit oui ou non, il prit position contre « ceux » évoqués, créant ou soutenant de la division, de l’opposition. Est-il en train de commencer à les combattre ? Finira-t-il par se rendre compte de l’erreur de la doctrine de l’unité conçue comme impliquant l’absence de divisions et conflits et de l’action selon elle ?

P. 125. « […] ; de nombreux autres pourtant […] implorent de tout leur cœur une renaissance de l’idéal et de l’esprit de service avant tout. »
Implorer ne suffit pas. Il faut au moins comprendre les erreurs de conception qui sont indiquées dans le présent texte et les combattre.

P. 225, passage déjà reproduit plus haut. « Une alternative à ces deux causes incompatibles et à leur affrontement s’était pourtant constituée, composée de personnes qui n’avaient pu se résoudre à soutenir les vues étroites de la Société mais […]. »
Des individus qui perçoivent qu’il y a des « vues étroites » n’ont pas une position neutre par rapport à « la Société », la S.A.S.
Si cette perception existait dans les années 70, le mot « Neutre » n’aurait pas dû être employé car il était inadapté.
Mais est-ce que cette perception existait à cette époque ? On ne peut pas le savoir d’après le texte car il ne contient aucune reproduction de document et car son auteur ne chercha pas à rapporter fidèlement une position de conscience mais il employa ses propres concepts et ses propres mots pour l’exprimer.
Si la reconnaissance que la S.A.S. avait des « vues étroites » était une nouveauté, il y aurait la reconnaissance d’une partie de l’erreur ancienne des Neutres, un début de sortie de la position de neutralité au sens objectif.

P. 238. « Ainsi, dans notre poursuite de la liberté, nous nous étions bravement émancipés de la tutelle d’une Société qui, se réclamant d’un droit légal de propriété sur les terres, les biens et les fonds comme sur le projet même, entendaient dicter à tous les participants volontaires comment vivre et se comporter ; nous avions secoué le joug, au risque de manquer de tout, d’être hors-la-loi, emprisonnés ou expulsés ; c’était noble, c’était louable, c’était romantique, et l’aide était venue – concrète et substantielle. »
L’auteur, ailleurs dans son texte, justifia la position des Neutres, et ce ne fut pas par eux que « la liberté » arriva. Est-ce que l’auteur se rend compte finalement qu’il était bien de combattre la S.A.S. ? Est-ce qu’il considère finalement que les Neutres avaient tort ?


P. 255. « Aujourd’hui, quelques semaines avant ces célébrations emphatiques du 50ème anniversaire de Sa ville, une dispute cocasse s’est déclarée – parmi d’autres – : le Comité directeur de la Fondation ayant récemment annoncé son intention d’inviter, à l’occasion de cette commémoration, la participation de membres éminents de l’ashram ET de la Société, une protestation indignée s’est levée.
L’intention du Comité est explicite : il s’agit de laisser le passé et de célébrer la collaboration possible de toutes les parts de Leur œuvre pour une unité humaine durable, permettant à la nouvelle génération de découvrir les termes vivants de cette collaboration.
L’indignation est aussi légitime, dans la mesure où les membres de la Société n’ont jamais présenté aucune sorte d’excuses ou de réparations pour leurs actions et où ceux de l’ashram ne s’en sont jamais formellement distanciés.
Il aurait pourtant suffi – et il y en a eu le temps en quatre décades – que chacun reconnaisse ses torts et s’engage à servir l’aventure sur le même terrain commun et selon les mêmes lois intérieures, pour que soit délivrée la possibilité d’une fraternité puissante. 
» (Fin de citation.)

Ce passage est placé dans un article du blog Antiténèbres qui est titré : Pour les 50 ans d’Auroville, contestations dans celle-ci, petites mais importantes. Il y est accompagné par un commentaire dont on ne répète ici que la petite partie suivante. L’auteur approuve l’indignation (et probablement aussi la protestation) puisqu’il la qualifia de « légitime ». En disant qu’elle est « aussi » cela, il fit référence à ce qui précède dans son texte et sembla donc désapprouver la volonté d’oublier les conflits du passé, c’est-à-dire celle de les cacher le plus possible, et la volonté de jouer présentement à l’unité, ce qui correspond à la soumission à la S.A.S. et à l’Ashram imbriqués partiellement, de tous les Auroviliens qui n’en sont pas membres.
On ajoute ceci.
Il est probable que ce que l’auteur évoqua par « selon les mêmes lois intérieures » contient des erreurs. Qu’en est-il pour « sur le même terrain commun » ?
Parmi les individus indignés, est-ce qu’il y eut des Neutres ou leurs partisans ? Oui puisqu’il y eut au moins l’auteur qui dit que l’« indignation » fut « légitime ».
Il présenta une action du « Comité » faite au nom de l’unité quoiqu’il n’employât pas ce dernier mot, selon ce qui est rapporté. Ça devrait plaire à l’auteur mais ça ne lui plait pas. Est-ce que l’auteur se rend compte finalement qu’il était bien de combattre la S.A.S. ? Est-ce qu’il considère finalement que les Neutres avaient tort ?
L’auteur voudrait que la S. A. S. et l’Ashram (imbriqués partiellement) reconnaissent leurs torts (et l’annoncent). Non seulement les Neutres non plus ne reconnurent pas les leurs mais le texte commenté montre que leur position est encore considérée légitime, défendue. Le caractère erroné, mauvais, de la position des Neutres n’est pas encore perçu au moins par l’auteur. Il devra finir par l’être.

Est-ce que l’auteur est arrivé au moment où il peut comprendre les erreurs de la doctrine des Neutres, et celles de la sienne au cas où elle serait différente de l’autre ? Est-ce qu’il va publier un texte exposant cette doctrine et ses erreurs, peut-être en l’écrivant avec d’autres individus qui commettaient celles-ci ? Si oui, il serait bien qu’il y ait un récit détaillé et contenant des reproductions de documents avec la référence de chacun, notamment la déclaration des Neutres lors du procès.
Pour ceux des individus indignés qui étaient des « Neutres » ou leurs partisans, est-ce que l’indignation est un début qui finira par mener à cela ? C’est possible car elle semble provenir du psychique, et des individus recommenceraient donc à prendre celui-ci pour référence. En plus, elle exprime que la recherche de l’unité n’est pas forcément bonne.

L’auteur a compris que, lorsqu’il y a une cause légitime, il est parfois bon de contester, de s’opposer, d’entrer en conflit. Est-ce qu’une révolution est en vue à Auroville ?


CONCLUSION

P. 125. « Que ce soit la force du Vrai qui agisse, que ce soit la sincérité de l’être qui rayonne : Elle disait, ce n’est pas d’un grand nombre que nous avons besoin, mais de personnes vraies… »

Est-ce que l’auteur en fait partie ?
Est-ce que la lecture du présent texte lui a fait percevoir ce qui « rayonne » de lui ?
Il y a la possibilité de s’améliorer, de se remettre de la chute, retrouvant son psychique, et ça se fait dans l’action, celle à accomplir.
(Le présent texte est rédigé d’après celui de l’auteur dont on ne sait pas, comme déjà indiqué plusieurs fois, si ce qui y fut affirmé des autres Auroviliens est exact, entièrement, partiellement ou pas du tout.)

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