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Ohoettilto-3 (oho-et-til-to-3)
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  • Blog faisant partie d’une série de plusieurs. Il concerne l’intérieur d’Auroville, surtout sa Zone internationale, notamment tout Pavillon à propos de la France, dont tout ce qui est nommé -Pavillon de France- est mauvais et finira par être détruit.
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Partie2:SAS,AV,Danino,Reddy(43 pages environ.)

Pour lire ce qui précède, cliquer ici.
La nouvelle graphie de langue française est employée.

 

IV – SUR LE SITE ACADEMIA.EDU, UN AUTRE COMMENTAIRE DU TEXTE DE DANINO, FAIT PAR RAMAN REDDY

Voici la traduction complète de ce texte, par fragments commentés selon leur ordre dans le texte. Comme ci-dessus, c’est écrit avec la nouvelle graphie de la langue française ; toutes les citations sont mises en gras et ce qui, dans le texte cité, est en gras, est souligné.


Titre sur deux lignes : « Sur la Prise de contrôle d’Auroville par le Gouvernement » « Réponse à Michel Danino par Raman Reddy », « On the Government Takeover of Auroville » « Reply to Michel Danino by Raman Reddy ».
Sous-titre sur deux lignes : « À propos de "Auroville : Le Rêve et le Cauchemar" de Michel Danino », « Publié par IndiaFacts Weekly Newsletter du 2 mai 2019 », « Regarding “Auroville: The Dream and the Nightmare” by Michel Danino », « Published by IndiaFacts Weekly Newsletter of 2nd May 2019 ».

« La réplique de Michel Danino à mon compte-rendu fait du livre du Dr Nirmalya Mukherjee "Auroville : A Dream Hijacked" [Auroville ; un Rêve Détourné] est pratiquement un aveu qu’il est l’un des "voyous" et des "rebelles" les plus doux impliqués dans la prise de contrôle d’Auroville par le Gouvernement. Il le dit lui-même, y ayant vécu de 1977 à 1982 au plus fort du conflit, mais je n’utiliserai pas cet argument pour l’exposer [pour l’accabler ? « to expose »] lui ou ses compagnons. » (Fin provisoire de citation.)
L’annonce de Danino est qu’il fut l’un des individus, fiers d’eux car fiers de leur bon combat, qui furent appelés « voyous » et « rebelles » par leurs opposants, membres de la S.A.S. et autres. Il ne se reconnut pas en rébellion contre un pouvoir légitime qui aurait existé, celui de la S.A.S. Puisque celle-ci prétendait avoir ce pouvoir, elle nomma « rebelles » les opposants à sa prétention dominatrice sur le projet de la Mère qui avait remplacé le sien, ce qu’elle n’avait pas compris.
Comme déjà dit, l’expression « la prise de contrôle » est imprécise. Il y eut l’appel à des pouvoirs publics indiens pour faire échapper Auroville à la prétention dominatrice de la S.A.S. mais est-ce qu’il y eut la demande que l’Inde, par son Gouvernement central, s’approprie cette ville !? Si oui, à partir de quand ? Sinon, est-ce que l’Inde profita donc de l’appel à son intervention libératrice pour, d’après sa propre initiative, s’approprier la ville ?

Suite immédiate.
« Ce qui ressort plus clairement de sa réplique, c’est l’hypothèse arrogante, sans aucune justification et bafouant les règles de base de présentation, qu’eux, les rebelles, étaient les fidèles de la Vérité par opposition à Navajata Poddar qui était une incarnation du Mal résolu à saisir Auroville pour lui-même. La personne qui lit est-elle censée le croire simplement parce que Danino le dit ? Je peux comprendre quand de fausses preuves sont utilisées dans un conflit de points de vue, mais voici un cas où des conclusions sont formées et répétées sans aucune preuve matérielle ! » (F. prov. d.c.)
Considérer qu’il y a une « absence de preuve matérielle » existera pour les membres de la S.A.S. et ses partisans tant qu’ils seront enfermés dans leur prison psychologique parce que ne comprenant pas que le projet de la S.A.S. fut remplacé par celui de la Mère le 21 juin 65. Lorsque ça sera compris, ils pourront comprendre le reste de plus en plus, notamment en constatant les mensonges de la S.A.S. envers l’Unesco et l’acceptation de la maquette d’Auroville de janvier 68 sans représentation du Matrimandir.

Suite immédiate.
« Je m’attendais à ce que Danino contrecarre sérieusement point par point les preuves substantielles présentées par le Dr Nirmalya Mukherjee dans son livre concernant la mauvaise enquête du Gouvernement sur la Société Sri Aurobindo qui aboutit à la prise de contrôle d’Auroville. Mais au lieu de s’atteler à cette tâche difficile, il déversa seulement son venin et ses préjugés personnels contre Navajata Poddar et la Société Sri Aurobindo (comme c’était typique des rebelles à cette époque) et s’appuya principalement sur des citations égarées de "l’Agenda de la Mère" pour soutenir son point de vue. Ma critique du livre du Dr Nirmalya Mukherjee anticipe en fait toutes les accusations de Danino, et on peut finalement le lire avec plus de clarté (même s’il a été écrit plus tôt) après avoir lu sa réplique à ma critique. » (Fin provisoire de citation.)
Si l’on a lu et compris le commentaire fait par l’auteur du présent texte de celui de Danino, on peut comprendre ce que vaut ce passage de Reddy.
Par ailleurs, il faut distinguer l’action de pouvoirs publics indiens pour protéger Auroville contre la S.A.S. de l’action de l’Inde pour s’approprier cette ville.

Suite immédiate.
« La Révolution française [dans Auroville]
Mais prenons d’abord l’allégation selon laquelle Navajata Poddar n’a jamais été chargé d’Auroville par la Mère [« was never given the charge of Auroville by the Mother »] de l’Ashram de Sri Aurobindo. Alors qui en reçut la charge ? Il est vrai que Shyamsundar Jhunjhunwala rapportait quotidiennement la situation d’Auroville à la Mère au cours de ses dernières années (1971-73), comme le rapporte son livre "Down Memory Lane" (1996). 
» (Fin provisoire de citation.)

Danino écrivit que « Mère ne confia jamais la charge de faire fonctionner Auroville », « Mother never once gave the charge of running Auroville ». Ça correspond à : la charge de diriger cette ville.
Il faudrait distinguer entre la gestion pratique et le cadre dans lequel ça existait : est-ce que c’était le projet de la S.A.S. ou celui de la Mère ? Le reste en découle.

Suite immédiate.
« Mais les rebelles l’écoutèrent-ils après la mort de la Mère, quoiqu’il les ait incités au début à se révolter contre Navajata et à former l’Association d’Auroville ? Ils ne le firent pas ! Alors, qui étaient-ils prêts à écouter ? Seulement eux-mêmes ? Mais cela ne fut pas possible car la plupart d’entre eux étaient des résidents étrangers en Inde, et le monde n’avait pas encore suffisamment évolué pour leur déclarer la citoyenneté mondiale ! » (Fin provisoire de citation.)
Reddy argumente à propos de l’administration courante, notamment le problème des visas. Il ne dit rien à propos d’un cadre général : est-ce qu’Auroville était le projet de la S.A.S. ou celui de la Mère ? Ce problème existait dans le cadre encore plus général de la manifestation supramentale.
Tous les Auroviliens l’étaient devenus en conséquence d’une poussée venant de leur intérieur et s’exprimant à travers des parties moins profondes de leur personnalité. Celles-ci variaient selon les individus. Les motivations étaient donc différentes. Certains avaient rencontré la Mère et ce fut leur motivation. Il y eut aussi notamment un idéal. Selon Reddy, certains cherchaient une vie paisible, c’est-à-dire sans conflit.
Est-ce que, dans tous les cas, ces individus s’étaient retrouvés à Auroville par la Mère de l’Ashram, pas par la S.A.S. ?
Après novembre 73, la solution était de continuer d’écouter la « Conscience Divine » telle que chacun pouvait la percevoir, notamment par le guide intérieur, même lorsque c’était perçu seulement à travers le mental et le vital.
Ces gens étaient venus pour être dans lAuroville de la Mère, pas pour se retrouver dans la S.A.S.


Suite immédiate.
« Ou leur chef était-il seulement Satprem ? Mais même lui quitta Auroville après [y] avoir déclenché la Révolution française et causé des dommages irréparables à l’arrangement existant. Pourquoi ne resta-t-il pas là et ne prit-il pas la responsabilité de construire le "nouveau monde" s’il savait vraiment comment le faire ? » (F. prov. d.c.)
Un « arrangement » se fait entre deux entités ou plus et il n’y en avait donc pas. Le nom « arrangement existant », « existing arrangement », correspond seulement à la mauvaise conception qu’avait la S.A.S. qui n’avait pas compris que son projet avait été remplacé par celui de la Mère et qui se considérait donc propriétaire d’Auroville.
Ce qui était déjà existant était le projet de la Mère avec, en son essentiel, que « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». Chacun fait cela selon ce qu’il en perçoit. Le psychique s’exprime à travers les parties de l’être intérieur et de celles de l’être extérieur. Il est aussi parfois possible de constater l’action de la Mère sur les faits : le blocage de l’avancée d’Auroville vers la forme de galaxie par exemple.
« construire le "nouveau monde" » ne se fait pas seulement à Auroville car ça se fait partout sur la Terre (et dans des fusées) où des gens pratiquent, chacun à sa mesure, le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère. Reddy ne comprend pas cela car, comme il l’exprima dans un texte de 2017* titré « La Mauvaise Notion que Sri Aurobindo Rejeta l’Hindouisme », « The Wrong Notion that Sri Aurobindo Rejected Hinduism », il ne pratique rien et n’eut aucune expérience. Il n’a même pas compris les bases et il s’enferme volontairement dans de la religion hindouiste. Il est aliéné par celle-ci.

Suite immédiate.
« Le simple fait est qu’il y eut un vide spirituel [« a spiritual vacuum »] après le décès de la Mère en novembre 1973. Il convient de noter clairement que la Mère ne bénit pas un successeur spirituel d’elle-même dans l’Ashram de Sri Aurobindo, dans la Sri Aurobindo Society, dans Auroville, ou dans l’une des institutions créées ou inspirées par elle – elle ne laissa derrière elle qu’un organisme juridique qui pouvait s’occuper de l’administration quotidienne. Dans un tel cas, il n’était que naturel que l’organisme légal intervienne après son décès, ce qui arriva dans l’Ashram de Sri Aurobindo et aussi dans la Sri Aurobindo Society. Puisqu’Auroville était un projet de la Sri Aurobindo Society, Navajata en prit naturellement le contrôle administratif – il ne revendiqua jamais pour lui-même la position spirituelle de la Mère. » (Fin provisoire de citation.)
Reddy affirma que Navajata « ne revendiqua jamais pour lui-même la position spirituelle de la Mère » en disant aussi qu’il y aurait eu un « vide spirituel » que Navajata combla en s’occupant « de l’administration quotidienne ». Pour les gens qui pensent qu’il y eut un tel « vide » et surtout lorsque l’on sait que Navajata aimer diriger, peut-on penser qu’il ne chercha pas à diriger autre chose que « l’administration quotidienne ». D’ailleurs, celle-ci pour Auroville implique des choix en profondeur.
Reddy agit surtout d’après son mental qui est imprégné de religion hindouiste, soutenu par son vital arrogant d’hindouiste. N’ayant jamais commencé à pratiquer le yoga intégral, étant enfermé dans son mental, il ne sait même pas reconnaitre en lui ce qu’est son guide intérieur. S’il avait compris au moins cela et s’il s’était mis à agir de plus en plus en conséquence, il aurait compris qu’il n’y eut pas de « vide spirituel après le décès de la Mère ». Par ailleurs, il n’y avait pas que ce qui relève du guide intérieur mais aussi d’autres choses, notamment la Mère pas incarnée qui est en action. Reddy ne comprend rien à cela car il ne s’occupa jamais de pratiquer le yoga intégral, avec des effets.
Le reste de ce que Reddy exprima dans ce passage est fondé sur l’erreur de n’avoir pas compris que le projet de la S.A.S. avait été remplacé par celui de la Mère. « Auroville » n’était plus « un projet de la Sri Aurobindo Society » ! Navajata, avec son projet dépassé, voulait, à ce sujet, prendre la place de la Mère dont le projet était en vigueur. Il voulait se placer comme chef avec les Auroviliens à son obéissance, à son service, à la place de ladite « Conscience Divine » de laquelle les Auroviliens étaient censés s’occuper d’être les « serviteurs volontaires », et un moyen simple de faire cela est de développer son être intérieur, de se mettre à suivre son guide intérieur même s’il n’y en a la perception qu’à travers d’autres parties de l’être. Être sous son influence même inconsciente est déjà bien. Une conséquence très simple fut de s’opposer à la prétention dominatrice émanant de la S.A.S.

Suite immédiate.
« Des difficultés avec de nombreux résidents étrangers d’Auroville avaient surgi même lorsque Mère était là, et elle était assez directe pour prendre des mesures disciplinaires dans ses conversations avec Roger [Anger] et Shyamsundar. Je cite le livre de ce dernier :
Roger : Auroville traîne avec elle un petit groupe de personnes qui contaminent la vie, l’esprit et compromettent les progrès d’Auroville. Ils rendent presque impossible l’application des mesures de sécurité, d’hygiène, de travail et ont des actions contraires à l’idéal d’Auroville. Il serait possible de renvoyer un certain nombre et de limiter la venue d’éléments nouveaux à ceux vraiment utiles à la construction d’Auroville, pendant une certaine période.
Nous voyons que, dans les faits, cette possibilité n’est pas confirmée par toi. La présence de tels éléments indésirables, de notre point de vue, sont-ils donc, pour des raisons voulues par la Conscience Divine, nécessaires à Auroville ? Devons-nous construire Auroville avec les difficultés qu’ils représentent ? Et sont-ils utiles à son élaboration ? »
Par exemple, certains éléments nous apparaissent absolument indésirables dès le départ ? Et pourtant ces personnes sont parfois acceptées. Y a-t-il une raison à cela ?
Mère : À l’essai. Seulement à titre d’essai, jamais autrement.
Roger : Mais, Mère, une fois qu’ils sont ici à l’essai, personne ne peut jamais les renvoyer !
Mère : Ah non ! S’ils ne sont pas satisfaisants, ils peuvent être renvoyés. Je ne parlais que de ceux (c’est en fait ce que je disais à Shyam Sunder) que j’ai été obligée de retirer de l’Ashram parce qu’ils étaient totalement indésirables à l’Ashram, et ils sont allés à Auroville ; ces gens devraient soit partir, soit se sentir... comme je l’ai dit, sentir qu’ils n’ont pas leur place ici. Mais les nouveaux venus, ceux qui sont acceptés à l’essai et qui s’avèrent indésirables, peuvent être renvoyés. Je voulais dire les anciens, ceux qui ont été ici pendant des années et des années. Mais les nouveaux venus, tous ceux qui ont été pris à l’essai et qui ne sont pas satisfaisants, ils peuvent partir – ils doivent partir. Je vous donne (Mère désigne Roger et moi-même) toute autorité pour les renvoyer.
(Shyamsundar Jhunjhunwala, Down Memory Lane, pp. 151-53)
Il n’est donc pas surprenant que des troubles aient éclaté dès que Mère décéda. » (F. prov. d.c.)

Ce passage du livre cité est dans l’Agenda du 4 avril 1972*.
« Des difficultés avec » Navajata avaient commencé au moins dès la création de la S.A.S.
L’argument de Reddy ne vaut rien. Premièrement, puisque la Mère donna la compétence pour chasser les individus indésirables, rien ne dit qu’ils étaient encore là lors du conflit et qu’ils firent partie des opposants à la S.A.S. Deuxièmement, les individus indésirables furent dits, par Roger Anger, former « un petit groupe de personnes » et, donc, même s’ils étaient encore tous présents lors du conflit et étaient tous devenus des opposants à la S.A.S., ils ne pouvaient pas être la majorité de ceux-ci, et leur comportement mauvais n’aurait pas pu être la cause de l’opposition à la S.A.S.

Suite immédiate.
« Il y a un autre argument auquel il n’est pas si facile de répondre par les soi-disant combattants de la liberté d’Auroville. Lorsque le Gouvernement du Bengale occidental décida en 1982 d’enquêter sur "les causes conduisant à l’aliénation [à l’emprisonnement !? à l’expulsion !? « to the alienation »] de résidents étrangers d’Auroville", pourquoi l’enquête fut-elle arrêtée par les rebelles et leurs maitres politiques ? S’il existait de véritables causes à leur aliénation [à leur emprisonnement !? expulsion !? « their alienation »] et à leur mécontentement, l’enquête aurait dû être autorisée à continuer au lieu de prendre hâtivement « a stay », [un arrêt !? une suspension !? a stand !?] contre elle à la Cour suprême de Chennai. Évidemment, ils se rendirent compte qu’un tiers neutre n’aurait pas avalé le charabia spirituel qu’ils propageaient ! » (F. prov. d.c.)
Ici, on ne sait rien de ce qui exista et on dit donc seulement ceci. Est-ce que ce qui est présenté comme ayant été du « charabia spirituel » fut une argumentation suffisamment bonne pour faire comprendre la légitimité et faire arrêter ou suspendre l’enquête ?

Suite immédiate.
« Navajata Poddar
Un mot sur Navajata Poddar, le Chairman de la Sri Aurobindo Society, ne serait pas inapproprié ici. La plupart des Ashramites, en particulier les anciens (qui ne sont plus maintenant), étaient conscients de son service exceptionnel à la Mère. Je me souviens personnellement de Dyuman Patel [Renvoi à une note de bas de page :] 1 [Note 1 de bas de page qui est insérée ici : « 1 Dyuman-bhai, comme nous l’appelions, s’était installé à l’Ashram en mai 1927 et Mère lui confia la responsabilité de la Salle à manger. Il était l’un des quatre premiers administrateurs [« Trustees »] de l’Ashram nommés par la Mère elle-même lorsque l’Ashram Trust fut enregistré en 1955. Il devint le "Managing Trustee" de l’Ashram pendant une courte période après le décès de Padmanabhan Counouma en février 1991. »] me racontant des histoires du développement de l’Ashram au cours des premières années, au cours desquelles Navajata Poddar joua toujours un rôle crucial, en particulier lorsqu’il y avait un manque de fonds à l’Ashram. Lorsque la Mère n’avait pas d’intimité au premier étage de sa maison, en raison des personnes qui lui rendaient visite et la consultaient sur chaque question de l’Ashram, car elle n’avait aucun endroit où se reposer lorsqu’elle était épuisée, Navajata construisit pour elle la chambre au deuxième étage en 1953 – c’est la pièce qui est maintenant connue sous le nom de chambre de la Mère que les fidèles et les disciples visitent le jour de son anniversaire (21 février) et le jour de son décès (17 novembre). À un moment donné où l’Ashram était confronté à une grave pénurie de fonds et où Mère décida de vendre ses saris et ses bijoux, Navajata lui vint en aide de la manière la plus extraordinaire. Il donna à Mère l’argent pour les saris mais ne prit pas du tout les saris, afin que Mère puisse les distribuer plus tard aux femmes membres de l’Ashram ! » (F. prov. d.c.)

Navajata avait-il de l’argent personnel, un patrimoine personnel !?
Est-ce qu’il prit les « bijoux » ? Si oui, ça réduirait beaucoup ladite « manière la plus extraordinaire ».
Pour supporter de vivre en présence de la Mère, il fallait être suffisamment ouvert et Navajata fut utile à la Mère, à son propre développement évolutif, à la manifestation supramentale. Mais tout cela n’empêche pas que, à un moment, l’égo puisse se mettre à dominer et à diriger en mettant à son service la puissance déjà acquise, pouvant aller jusqu’à chuter, en pouvant ou non s’en rétablir au cours de la même vie. L’argument de Reddy ne vaut rien.

Suite immédiate.
« Lorsque Sri Aurobindo décéda en décembre 1950, Navajata affréta un charter pour la commodité de personnes souhaitant avoir le dernier Darshan de Sri Aurobindo. Mère lui accorda un entretien à cette occasion et il lui exprima le souhait que quelque chose soit construit à la mémoire de Sri Aurobindo. C’est alors qu’apparut l’idée d’ouvrir le Centre universitaire Sri Aurobindo. Jusque-là, l’École de l’Ashram n’était destinée qu’aux enfants. Cela fut bientôt suivi par la Convention commémorative de Toute l’Inde [« All India »] tenue le 24 avril 1951 au Terrain de tennis de l’Ashram, qui fut inaugurée par la Mère elle-même, présidée par Shyama Prasad Mukherjee, et en présence d’autres personnalités éminentes de l’Inde et de l’étranger. L’idée de former une université au nom de Sri Aurobindo fut annoncée à cette occasion historique. Pranab Kumar Bhattacharya raconta plus tard dans un entretien que la Mère lui avait dit que "toute l’organisation fut faite par Nava. Il organisa la Convention. Tout le mérite lui revient. Ce fut son enthousiasme qui était derrière toute l’organisation de cette Convention". Peu de temps après, Navajata aida à collecter des fonds pour l’Ashram afin d’acheter l’une des parties de l’actuel Bâtiment scolaire qui est en face du Bâtiment principal de l’Ashram sur la rue de la Marine. La photographie de la Mère coupant le ruban pour l’ouverture de l’École de l’Ashram le 6 janvier 1952 avec Padmanabhan Counouma à sa droite et un groupe d’enfants de l’Ashram debout derrière elle fait partie de ces photographies classiques souvent publiées dans les brochures de l’École de l’Ashram. » (F. prov. d.c.)
L’argument de Reddy ne vaut rien pour les causes indiquées plus haut.

Suite immédiate.
« Le rôle de Navajata dans la création d’Auroville peut difficilement être nié et est maintenant concédé à contrecœur par de nombreux Auroviliens. Lorsque la Société Sri Aurobindo tint sa première conférence internationale en aout 1964, il proposa à la Mère son projet d’acheter un terrain afin de pouvoir construire des bâtiments et organiser l’hébergement des fidèles et des disciples. Ce fut alors que la Mère lui dit qu’elle lui confierait un projet beaucoup plus grand que ce qu’il envisageait – construire une ville internationale pour que les gens de tous les pays puissent s’y réunir sous un idéal spirituel. » (F. prov. d.c.)
Dans le texte en anglais, le mot « Aurovillians » est écrit avec deux l et ça correspond au mot français ville, en anglais : town, city. Mais la Mère décida que le mot Aurovilien s’écrirait avec un seul l et c’est donc ce qui doit exister. En anglais, il faudrait donc aussi un seul l : Aurovilian.
Ce que Reddy signale n’est exact qu’à propos du projet d’aout 64 émanant de la S.A.S., et de l’élargissement fait par la Mère à un projet de ville internationale, ce qui exista fin février 65 ou début mars avec le projet de construire des pavillons de pays. L’argument de Reddy ne vaut rien pour les causes indiquées plus haut.
Ce que Reddy ne dit pas est ce qui exista dans la deuxième moitié de juin 65. Comme déjà dit, à la suite d’une vision d’Huta et de sa deuxième lettre du 20 juin adressée à la Mère, celle-ci accepta qu’au centre d’Auroville il y eût le Pavillon de la Mère (nommé plus tard Matrimandir) qui n’était pas dans le projet de la S.A.S. Jusqu’à ce moment, la Mère avait accompagné ce projet. Elle l’avait nommé et élargi mais ne s’y intéressait pas plus que cela. Mais alors, en conséquence de cette lettre de Huta, elle se mit à s’y intéresser beaucoup et, le 21 juin, peut-être en conséquence de quelque chose de nouveau qui arriva dans la nuit du 20 au 21, elle eut le plan global d’Auroville avec notamment quatre zones principales autour de la zone centrale ayant notamment le Pavillon de la Mère. Dans l’après-midi du 23 juin, elle présenta son plan à Satprem. Son projet remplaça celui de la S.A.S. mais celle-ci ne le comprit pas et ne l’a pas encore compris !
Est-ce que Reddy ne l’a pas encore compris !? Pourquoi ne parle-t-il même pas de l’ajout du projet de Pavillon de la Mère au centre ! Est-ce que ça l’obligerait à reconnaitre que le projet de la S.A.S. avait été remplacé par celui de la Mère !? Il reste silencieux sur cela, évacuant en mots ce Pavillon, évacuant en mots la Mère d’Auroville.
S’il y a des « Auroviliens », « nombreux » ou non, qui ne reconnaissent que « à contrecœur » que la S.A.S. est à l’origine d’Auroville, c’est parce que, acceptant de recevoir l’influence mensongère de la S.A.S., ils n’ont pas compris que ce projet avait été remplacé en juin 65 par celui de la Mère.

Suite immédiate.
« Je nomme quelques petites entreprises qu’il [Navajata] réussit à mettre en place à l’Ashram et qui fonctionnent encore [« are still running »] : (1) Honesty Society [Société d’Honnêteté], un Magasin général lancé par l’Ashram pour mettre des choses à la disposition du public à un prix loyal. Ce fut au cours d’une période de pénurie artificielle de provisions à Pondichéry, lorsque la tension régnait en raison de l’impasse des négociations entre les Gouvernements français et indien. Ce fut dans cette situation que Navajata convainquit la Mère de la viabilité d’ouvrir un Magasin général qui servirait l’Ashram ainsi que les habitants de Pondichéry. Alors Mère appela Dahyabhai Patel, un homme d’affaires gujarati, et lui confia la responsabilité des Magasins d’Honesty. (2) Le chef du Dispensaire ayurvédique de l’Ashram, Kesarimal, était étroitement lié à la famille de Navajata. Ce Dispensaire fut ouvert par la Mère elle-même en février 1957 avec l’aide de Navajata. (3) Le journal "Mother India", Mère Inde, que Sri Aurobindo appela "mon papier" fut lancé par Navajata en février 1949 dans le but de "regarder tous les problèmes du monde du haut de la vision du Maitre". Il proposa le nom d’Amal Kiran comme éditeur, qui supervisa sa publication pendant un demi-siècle. Le journal mensuel continue toujours sous une nouvelle génération d’éditeurs de l’Ashram. (4) Je terminerai par la mention de SABDA (Sri Aurobindo Ashram Book Distribution Agency) qui était à l’origine une entreprise privée lancée par la famille de Navajata, avec tout l’investissement venant de lui, quoiqu’elle comportât la disposition spécifique inhérente d’offrir la totalité des bénéfices à l’Ashram. On peut difficilement imaginer maintenant l’Ashram sans les publications soignées et attrayantes mises en vente dans les salles d’exposition de SABDA. » (F. prov. d.c.)
L’argument de Reddy ne vaut rien pour les causes indiquées plus haut et qui sont répétées ici. (Pour supporter de vivre en présence de la Mère, il fallait être suffisamment ouvert et Navajata fut utile à la Mère, à son propre développement évolutif, à la manifestation supramentale.) Mais tout cela n’empêche pas que, à un moment, l’égo puisse se mettre à dominer et à diriger en mettant à son service la puissance déjà acquise, pouvant aller jusqu’à chuter, en pouvant ou non s’en rétablir au cours de la même vie.

Suite immédiate.
« Comme la personne qui lit peut elle-même juger d’après les informations fournies ci-dessus, il n’était guère du genre à agrandir son fief privé, comme les Aurovilliens le décrivirent jusqu’à la nausée depuis 45 ans. » (F. prov. d.c.)
Il y avait (et il y a encore, avec du succès partiel discret) la volonté d’appropriation d’Auroville par la S.A.S., menée par Navajata, mais est-ce que des Auroviliens parlèrent de la volonté de ce dernier de se créer un « fief privé », « private fiefdom ».
Considérer que cette ville est le projet de la S.A.S. et que celle-ci doit donc la diriger est suffisant pour montrer qu’il y avait la volonté de domination, la volonté de se créer un « fief ».

Suite immédiate.
« Maintenant [« Actually »], le meilleur argument contre cette allégation stupide est qu’il était vraiment un magnat des affaires avant de venir ici, et qu’il avait à l’époque "le pouvoir de signer à la demande un chèque de plusieurs dizaines de millions de roupies", comme le dit Amal Kiran. Alors, pourquoi laisserait-il une entreprise florissante à Bombay et verserait-il sa fortune aux pieds de la Mère s’il voulait construire son fief privé [« private fiefdom »] ? Il aurait aussi bien pu rester là-bas et développer davantage son entreprise au lieu de la liquider et de choisir de vivre avec sa famille la vie plutôt nue et simple de l’Ashram au début des années cinquante. Il est aussi remarquable que, non seulement lui, mais aussi ses cinq frères et quatre sœurs aient rejoint l’Ashram avec leurs fils et leurs filles. L’histoire de l’Ashram est pleine de telles migrations massives de familles aisées qui aidèrent énormément l’Ashram au début lorsque la Mère manquait de fonds – comme les Patel, les Gangulis, les Bhattacharyas et les Jauhars, pour n’en nommer que quelques-uns. Ce qui est intéressant, c’est qu’un jour Navajata dit à Mère de le laisser retourner à son entreprise afin qu’il puisse gagner plus d’argent et le lui offrir, mais Mère refusa de le lui permettre en disant que son travail à l’Ashram était plus important. » (F. prov. d.c.)
L’argument de Reddy qui concerne ledit « fiel privé » est relatif à de l’argent, de la fortune. Il n’y a rien concernant la volonté de puissance à propos de quelque chose comme Auroville. Il n’y a rien concernant la volonté d’être propriétaire d’un projet qui provenait de la S.A.S. mais qui n’en relevait plus depuis qu’il avait été remplacé par celui de la Mère. Ce prétendu « meilleur argument » apporté par Reddy ne vaut rien.

Suite immédiate.
« Citations de "L’Agenda de Mère"
Venant aux citations de l’"Agenda de Mère" qui ont été citées par Danino, j’apporterai d’abord une clarification générale. Le texte inspirant du processus de transformation physique de la Mère doit sans aucun doute être accepté par tous ceux qui sont disciples de Sri Aurobindo et de la Mère. Mais les commentaires de la Mère concernant ses secrétaires et chefs de département de l’Ashram doivent être pris avec plus de prudence et ne peuvent être considérés comme des déclarations sans réserve. Le fait est que Mère parlait à Satprem dans un contexte précis et à un moment précis, et cela fait parfois une différence dans la vérité qui est derrière. Disons, quand Mère critique un certain chef de service et fait des remarques caustiques sur lui, ladite personne ne peut pas être condamnée pour l’éternité comme Satprem le fit souvent joyeusement dans ses notes de bas de page. » (F. prov. d.c.)

« Le texte inspirant », « The inspiring text ». Est-ce que l’auteur s’imagine qu’il va créer par lui-même, de manière active, de la transformation supramentale !?
Les affirmations de la Mère sont dites êtres des « commentaires », « comments » !
Les affirmations de la Mère ont à être prises comme elles sont. Lorsqu’elles sont relatives à des personnes, elles peuvent être relatives à telle personne à un moment précis ou à la personnalité en général dans cette vie.
Voici un exemple.
Sur le site internet d’Auroville à l’onglet 2, première partie, il y a notamment une page 1 qui est titrée Bref Historique de la Conception du Matrimandir, « Brief History of Matrimandir’s Conception ». Au bas de cette page 1 il y avait un lien internet qui permettait d’accéder à un texte de 16 pages daté d’octobre 2018*, rédigé par l’Aurovilien Gilles Guigan, du Service des Archives d’Auroville. Il est titré : Sur la 1ère Phase (1.1.1970 - 14.3.1971) de l’histoire du Matrimandir, « On the 1st Phase (1.1.1970–14.3.1971) of Matrimandir’s History ». Page 11, la note n° 10 de bas de page est ceci.
« At Roger Toll’s request, Madhav P. Pandit asked Mother why, among all disciples, she had chosen Shyam Sunder. Her answer was: “André is too old for Auroville; Nava cannot understand Auroville; Roger is impossible; there is a defect in Shyam Sunder, but I can take care of it.” »
Traduction. « À la demande de Roger Toll, Madhav P. Pandit demanda à Mère pourquoi, parmi tous ses disciples, elle avait choisi Shyam Sunder. Sa réponse fut : "André est trop vieux pour Auroville ; Nava ne peut pas comprendre Auroville ; Roger est impossible. Il y a un défaut chez Shyam Sunder, mais je peux m’en occuper. »
« André », c’est le fils de la Mère. « Roger », c’est Anger l’architecte.
Pour Shyam Sunder, l’affirmation de la Mère est relative à sa personnalité en général dans cette vie. Ça n’empêcha pas la Mère de le considérer comme le meilleur instrument possible à ce moment pour l’action en jeu.
Lorsqu’elle affirma que Navajata ne pouvait pas comprendre, n’était pas capable de cela, est-ce qu’elle fit référence à un élément de sa personnalité en général dans cette vie ou seulement à ce qu’il était à ce moment ? On ne sait pas.
Par ailleurs, cette affirmation de la Mère montre que Navajata ne comprenait pas Auroville. Il en fut de même après novembre 73.
Navajata ne comprenait pas que son projet d’aout 64 avait été remplacé par celui de la Mère de juin 65 et il se sentait donc en train d’être dépossédé, évincé, du sien. Aurait-il pu le comprendre ?
Par ailleurs, il n’y a pas à parler de « la vérité qui est derrière » car, sinon, même pour tous les êtres hostiles, il faudrait se prononcer et agir seulement par rapport à leur origine divine. Dans l’action, dans le monde, dans l’évolution, dans la manifestation supramentale, chacun agit d’une manière particulière à un moment précis. C’est par cela que chacun prend position, se démarque, s’ouvre ou se ferme à ce qui est divin, etc. C’est à propos de cela que d’autres réagissent, chacun à sa manière.
Des êtres en tout genre qui prennent une position antidivine ont leur place dans le déroulement de ce qui se passe, depuis les quatre premiers Émanés qui devinrent les quatre Assouras au début de la période d’involution. Le déroulement se fait notamment en les combattant.
Lorsque Reddy annonce que « les commentaires de la Mère » « ne peuvent être considérés comme des déclarations sans réserve », il annonce qu’il les triture pour leur faire dire autre chose que ce qu’ils expriment.

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« Car on trouve souvent dans d’autres sources que la Mère étendait sa grâce et son amour à cette même personne au cours de la même période où elle faisait en privé ses remarques caustiques sur lui à Satprem. Ce double jeu [« double dealing »] n’est certainement pas une duplicité [« duplicity »] de la part de la Mère. Cela signifie seulement que l’homme est composé de différents niveaux d’être [Renvoi à une note de bas de page :] 2   [Note 2 de bas de page qui est insérée ici : « 2 Je cite une lettre de Sri Aurobindo : "L’incohérence ‘tragi-ridicule’ dont vous parlez vient du fait que l’homme n’est pas fait d’une seule pièce, mais de nombreux morceaux, et que chacune de ses parties a sa personnalité propre. Les gens ne s’en sont pas encore suffisamment rendus compte ; les psychologues ont commencé à l’entrevoir, mais ne le reconnaissent que lorsque se présente un cas prononcé de double ou de multiple personnalité. En réalité, tous les hommes sont ainsi. Dans le yoga, le but doit être de faire croître (si on ne l’a pas déjà) un être central vigoureux, et d’harmoniser tout le reste sous son influence, en changeant ce qui doit être changé." (Collected Works of Sri Aurobindo, Letters on Yoga – 1, Vol. 28, p. 80) [Traduction officielle de Lettres sur le Yoga, en six volumes, tome II de 1984*, « Plans et parties de l’être », partie V, p. 85.] »]] – haut et bas, bon, mauvais et neutre, le vital inférieur, les êtres mental et psychique [l’être mental et l’être psychique] changeant de place d’une manière déconcertante, que seule Mère pouvait distinguer et traiter en conséquence à ce moment-là. » (F. prov. d.c.)
(La suite et fin du passage cité de Sri Aurobindo est ceci. « Si cet être central est le psychique, il n’y a pas de grande difficulté. Si c’est l’être mental, manomayah pouroushah prâna-sharîra-nétâ, alors c’est plus difficile – à moins que l’être mental n’apprenne à rester toujours en contact avec la Volonté et le Pouvoir plus grands du Divin et à recevoir leur aide. »)
Reddy admet que la Mère ne parlait pas par « duplicité », « duplicity », mais il pense qu’elle menait un « double jeu », « double dealing » !
Dans son énumération de parties, on aurait pu comprendre que seules de grandes parties soient indiquées, le physique, le vital, le mental, (sans distinguer les sous-parties et sans distinguer ce qui relève de l’être extérieur ou de l’être intérieur), et aussi le psychique. Mais Reddy parle du « vital inférieur » et, en plus du « mental », seulement du « psychique » ! Est-ce qu’il confond celui-ci avec le vital émotif ?
À propos de « différents niveaux d’être » et sans discuter cette expression, Reddy affirme qu’elles changent « de place d’une manière déconcertante ». Il a une conception bizarre de sa personnalité ! Il comprendrait mieux s’il envisageait, pas un changement de place, mais que, selon les moments, c’est telle ou telle partie qui se place au premier plan de la personnalité. Par exemple, une partie de tel individu particulier pense qu’il faut arrêter de manger tel produit qui est connu comme étant nocif pour sa santé, affirme que, c’est décidé, il n’en mangera plus, c’est certain et plus que certain, et puis, la seconde d’après, une autre partie en fait manger.
Dans l’action, la Mère tenait compte des actions.

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« Même d’un point de vue ordinaire, ce n’est pas difficile à comprendre. Par exemple, Mère ne critiqua jamais avec véhémence Satprem à Satprem lui-même ! Si elle l’avait fait, il serait parti le cœur brisé depuis longtemps et n’aurait jamais laissé Mère finir de lui raconter ses expériences spirituelles. Mais elle fit des commentaires négatifs sur Satprem à Counouma [Renvoi à une note de bas de page :] 3 [Note 3 de bas de page qui est insérée ici : « 3 L’auteur [Reddy] apprit cela de Counouma lui-même, avec qui il était étroitement associé. »], qui se trouvait être un Trustee de l’Ashram à ce moment-là ! » (F. prov. d.c.)
Des « expériences » dites « spirituelles » par Reddy étaient aussi corporelles.
Comme déjà dit plus haut, le Français Luc Venet qui fut l’assistant de Satprem pendant plusieurs années publia en février 07 sur internet un texte qui contient ceci. « Il existe – il faut le noter – certaines conversations de l’Agenda qui ne verront jamais le jour et resteront étroitement scellées sous plastique, ce que Satprem appellera des "Agendas personnels" : sans doute des commentaires et appréciations beaucoup plus vives de Mère à son égard qu’il estimait en dehors du cadre de l’Agenda. » (F.d.c.) Donc, la première affirmation faite par Reddy, que « Mère ne critiqua jamais avec véhémence Satprem à Satprem lui-même », et la conséquence qu’il en déduisit ne valent rien.
Par ailleurs, est-ce que Counouma publia au moins quelques exemples des « commentaires négatifs sur Satprem » dits à lui-même par la Mère ? Sinon, est-ce qu’il en dit quelques-uns à Reddy ? Dans tous les cas, celui-ci n’en rapporta aucun.
Dans l’hypothèse où la Mère aurait fait des « commentaires négatifs sur Satprem » à Counouma, est-ce qu’elle avait dit la même chose à Satprem ?

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« Même dans nos propres vies, cela continue d’arriver tout le temps, disant quelque chose de négatif sur une personne à une troisième personne, qui répète bêtement ou délibérément vos paroles à la personne concernée et crée un énorme malentendu entre elle et vous. » (F. prov. d.c.)
Reddy semble penser que tous les individus se comportent comme il le fait : parler avec inconscience de manière à créer (indirectement) des malentendus.

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« Maintenant, cela ne signifie pas que votre commentaire négatif ne soit pas vrai, mais ce n’est certainement pas la vérité totale, car la personne a divers aspects qui doivent être considérés de diverses manières à différents moments pour le bon fonctionnement de la vie. » (F. prov. d.c.)
Reddy agit au moins surtout d’après des considérations, c’est-à-dire d’après son mental. On l’avait déjà compris. Ses appréciations contiennent beaucoup d’incompréhensions et d’inconscience.
C’est pour cela qu’il lui arrive de parler de manière à créer (indirectement) des malentendus.
Reddy n’envisage pas que, au moins parfois, ses commentaires négatifs puissent être erronés. Ils peuvent l’être notamment lorsqu’ils proviennent d’un état de conscience peu développé.
Même lorsqu’une appréciation, quelle que soit sa valeur, est exprimée de manière suffisamment claire pour de pas provoquer un malentendu, entre elle et ladite « vérité totale », il y a de nombreux degrés.

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« C’est de cette manière prudente que les commentaires négatifs de Mère dans l’"Agenda" doivent être pris lorsqu’elle était en charge de l’administration de l’Ashram, d’Auroville et d’autres institutions alliées [« allied »] telles que la Sri Aurobindo Society [Société Sri Aurobindo], Sri Aurobindo’Action [L’Action de Sri Aurobindo] et World Union [L’Union mondiale]. » (F. prov. d.c.)
« lorsqu’elle était en charge de l’administration de » : « when she was in charge of the administration of ». À propos de « l’Ashram » et « d’Auroville », la Mère n’était pas « en charge » seulement de « l’administration ».
Reddy aurait pu lire l’Agenda seulement tel qu’il est, c’est-à-dire notamment, sans laisser son mental s’agiter. Mais certains passages lui déplaisent alors il cherche le moyen d’en atténuer ou transformer la signification. La méthode qu’il propose est dite relever de la « prudence ». Selon lui, il faudrait donc être prudent face aux affirmations de la Mère. Est-ce que ça correspond à être méfiant, soupçonneux, en retrait, non ouvert, hostile !?
Reddy emploie le mot alliées, « allied », alliées à « l’Ashram ». Est-ce que ce mot convient pour chacun des groupes indiqués ?
Spécialement pour les deux dernières associations, lorsque des individus voulaient créer un organisme, la Mère laissait faire, et même accompagnait, mais ça ne signifie pas que ces organismes étaient bons par nature et ne relevaient pas de l’agitation mentale et ses conséquences. La Mère agissait à partir des humains tels qu’ils étaient.
Pour le groupe World Union, Union du Monde, il n’y avait pas besoin de lire ce que la Mère en dit et qui fut publié dans l’Agenda pour comprendre que c’était très mauvais, et il n’y avait pas besoin non plus de lire longuement leur journal car un seul éditorial suffisait pour comprendre que ces gens n’avaient rien compris et qu’ils déliraient. Au lieu de se mettre à pratiquer le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère, des individus s’agitaient en agissant comme des partisans d’une conception politique, faisant de la propagande avec leur journal et des réunions publiques.

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« Prenons le cas de Navajata lui-même. Même en admettant que Mère fit des commentaires négatifs sur lui à Satprem (personnellement, je ne les trouve pas si négatifs), comment se fit-il qu’elle ait accordé autant d’attention au même Navajata et se soit impliquée dans le fonctionnement quotidien de la Société Sri Aurobindo dont il fut fait par elle le Secrétaire général et Trésorier ? (Elle était elle-même la Présidente.) Non seulement elle signa les statuts d’association de la Société, mais elle signa aussi les procès-verbaux des réunions du Comité Exécutif qui se tenaient dans sa chambre. Je cite le livre "La Mère – Son Amour et son Action" publié par la Société :
Pour la Mère, aucun travail n’était petit, aucun don insignifiant, aucun centre ou succursale trop éloigné. Au milieu de son emploi du temps chargé, elle approuvait les plans pour le travail à Pondichéry et à l’extérieur, parcourait des pages de rapports, signait des reçus, endossait des chèques, approuvait des dépenses même pour des réparations diverses. C’était un véritable travail d’amour divin, la voie de la perfection de Mahasaraswati dans les œuvres. (p. 31) » (F. prov. d.c.)

« Mahasaraswati » n’est que l’un des aspects de la Mère et il y en a d’autres, notamment celui de Mahakali.
Reddy ne semble pas comprendre que la Mère ait pu accorder de l’attention à Navajata et à la S.A.S. et ait pu aussi leur émettre des reproches. Pourtant, c’est facile à comprendre : Sri Aurobindo et la Mère agirent avec des êtres humains tels qu’ils étaient et pouvaient se développer et, s’ils n’avaient dû agir qu’avec des humains n’ayant jamais aucune cause de reproche, ils seraient restés seuls… et leur action en tant qu’avatars n’aurait servi à rien, n’aurait même pas eu de cause à exister.
L’argument de Reddy ne vaut rien.
Les mots « centre » et « succursale » sont relatifs à la S.A.S. Est-ce que la Mère sy intéressa vraiment (autrement que pour dire que de largent était dépensé inutilement à leur sujet) ? Est-ce que le fait décrire ces deux mots dans la liste relève de la manipulation, de la malhonnêteté intellectuelle !?


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« C’était certainement la Mère divine en action, et si elle se plaignait parfois de surmenage à Satprem et faisait des commentaires acerbes sur le fonctionnement de l’Ashram, cela ne m’empêche pas de la considérer encore comme une incarnation de la Divine Shakti. » (F. prov. d.c.)
Reddy n’aurait pas dû employer le mot « si », « if », puisqu’il est certain que ce qu’il dit exista.
Reddy semble exprimer qu’il avait une conception de « la Mère divine » qui ne contenait pas « se plaignait parfois de surmenage à Satprem et faisait des commentaires acerbes sur le fonctionnement de l’Ashram » mais que, puisque ça exista, ça ne « l’empêche pas de considérer » que la Mère de l’Ashram de Pondichéry était « une incarnation de la Divine Shakti ».
Reddy avait des conceptions qui provenaient de son endoctrinement hindouiste, et il partit d’elles au lieu de partir simplement de la réalité où il y avait Sri Aurobindo et la Mère à Pondichéry, avec leur apport à propos de supramental. Il partit de ses conceptions … et n’en sortit pas, mais il y intégra quelque chose provenant de Sri Aurobindo et la Mère. Reddy vit dans ses conceptions, c’est-à-dire dans son mental. Il cherche à transformer, en conceptions, des éléments de la réalité pour les rendre intégrables à ses conceptions.

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« Ainsi donc, si elle faisait occasionnellement un commentaire de reproche [« a strong comment », un fort commentaire] sur Navajata, cela ne m’empêcherait pas de supposer [« to suppose »] qu’il y avait aussi un autre côté de lui qui était très apprécié par Mère. » (F. prov. d.c.)
Puisqu’il est certain que ce que Reddy annonça exista, il n’aurait pas dû employer le mot « si », « if ».
La Mère agissait avec des êtres humains tels qu’ils étaient et pouvaient se développer. Il est certain que la Mère apprécia Navajata suffisamment pour qu’il se retrouve en les fonctions qu’il eut et pour ses contributions.
C’est une évidence mais, pour arriver à cela, Reddy se crut obligé de faire sa démonstration qui commença par « j’apporterai d’abord une clarification générale » (qui est peu après le sous-titre « Citations de "L’Agenda de Mère" »).
Et il y arrive seulement en tant que supposition !!
Il apparait que les affirmations de la Mère contre Navajata affectèrent beaucoup Reddy et qu’il s’occupât de se convaincre de quelque chose.
Et tout cela est hors-sujet par rapport à la relation entre la S.A.S. menée par Navajata et Auroville car, en plus de se retrouver en état de recevoir parfois des reproches, même quelqu’un qui a un grand développement provenant de sa pratique du yoga intégral peut, à un moment, avoir son égo qui le domine en mettant à son service des résultats de cette pratique : connaissances, pouvoirs, … jusqu’à chuter. Il peut même se retrouver en opposition. Ça peut se terminer plus ou moins vite, en la même vie ou une autre.
Concernant la S.A.S. menée par Navajata et Auroville après le décès de Mirra Alfassa / la Mère, il n’y a pas de paroles de celle-ci. La situation s’apprécie d’après les faits et d’après l’état de conscience de l’observateur.

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« Par conséquent, à moins qu’il n’y ait des preuves accablantes pour étayer ses remarques négatives sur un individu en particulier, comme dans le cas de Paul Richard à propos duquel elle ne mâcha jamais ses mots pour exprimer son vif mécontentement, on ne peut pas interpréter ses remarques négatives comme une condamnation pure et simple de la personne concernée. » (F. prov. d.c.)
Reddy fit une distinction entre deux sortes de ce qu’il appelle des « remarques négatives » de la Mère. Elles auraient une valeur différente qui dépendrait, pas de la personne qui les émit, la Mère, mais de la personne qui fut l’objet de ces « remarques négatives ». Cette distinction ne vaut rien.
Reddy fit comme si l’enjeu était de savoir s’il faut condamner ou non, une « personne » en la jugeant d’après ce qu’elle fut en elle-même tout entière tout au long de sa vie.
Mais l’enjeu n’est pas celui-là. Il est de savoir si certains comportements à un certain moment étaient corrects ou non. Comme dit un peu plus haut, même quelqu’un qui a un grand développement provenant de sa pratique du yoga intégral peut, à un moment, avoir son égo qui le domine jusqu’à chuter et pouvant même se retrouver en opposition. Concernant la S.A.S. menée par Navajata et Auroville après le décès de Mirra Alfassa / la Mère, la situation s’apprécie d’après les faits et d’après l’état de conscience de l’observateur.
À propos du sujet en jeu, Reddy ne fit pas de distinction entre avant et après la création de la S.A.S., avant et après le 21 juin 65, avant et après le décès de Mirra Alfassa / la Mère.

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« Je viens maintenant à un passage précis sur Navajata cité par Danino dans sa réplique :
Mère clarifia : "La Société Sri Aurobindo est une chose tout à fait extérieure, organisée par des hommes d’affaires et pour rapporter de l’argent — EXCLUSIVEMENT. C’est-à-dire qu’ils veulent mettre les gens dans la situation où ils seront obligés de donner (et jusqu’à présent ils ont réussi et je pense qu’ils réussiront). Mais cela n’a rien à voir avec une œuvre idéale, c’est TOUT À FAIT pratique. … Cela n’a rien à voir avec le yoga ou le progrès spirituel ou quoi que ce soit du genre. … Mon nom, le fait que je sois présidente [de la SAS], c’est simplement pour donner ma garantie que l’argent n’ira pas dans les poches de ceux qui le collectent mais sera utilisé pour l’Ashram, le fonctionnement de l’Ashram, et c’est tout. Et sur cette seule base, je donne ma garantie." (Dans un entretien avec son confident français, Satprem ; Agenda de Mère, Vol. 2 [4 mars 61].)
Examinons le contexte de la phrase suivante : "La Société Sri Aurobindo est une chose tout à fait extérieure, organisée par des hommes d’affaires et pour rapporter de l’argent — EXCLUSIVEMENT". Cela signifie-t-il que les membres de la Société et en particulier Navajata ne pratiquaient pas du tout le Yoga ou ne tiraient aucune satisfaction spirituelle en offrant leurs services à la Mère ? Si cela est vrai, pourquoi collecteraient-ils de l’argent pour Mère en premier lieu ? » (F. prov. d.c.)

Pour cette fin, à quel moment fit référence Reddy ? Est-ce qu’il était avant la création de la S.A.S. ou après ? Avant ou après la création d’Auroville ? Avant ou après le moment où, selon la Mère en mars 1972*, Navajata dépensait de l’argent pour la S.A.S. et par pour l’Ashram et Auroville ? (Une citation est plus loin.)
Par ailleurs, Reddy ne semble pas envisager que, dans la pratique du yoga intégral, l’individu n’est pas toujours au meilleur de lui-même, ce qui est normal, et qu’il puisse même chuter, ce qui n’arrive pas toujours.

Suite immédiate.
« Pendant ce temps, Navajata traitait avec le monde des hommes d’affaires intransigeants et des politiciens puissants et faisait la tâche la plus ingrate de leur faire fournir de l’argent à l’Ashram. C’est de ce point de vue que les mots "chose strictement extérieure" pourraient être compris, tout comme la construction d’un bâtiment est une chose strictement extérieure lorsqu’elle est exécutée par des ingénieurs et des entrepreneurs professionnels qui peuvent n’avoir aucun intérêt pour le Yoga, ce qui n’empêche pas le bâtiment d’être utilisé à des fins de Yoga. En plus, dans le Yoga Intégral de Sri Aurobindo, aucune partie de la vie n’est exclue du domaine du Yoga. Alors, comment cette seule déclaration de la Mère pourrait-elle condamner Navajata à jamais pour avoir mené une vie extérieure sans aucune dimension intérieure ? » (F. prov. d.c.)
Qui émit l’idée que Navajata aurait « mené une vie extérieure sans aucune dimension intérieure » !? L’enjeu est de savoir si, à propos des actions de Navajata qui reçoivent des reproches, il s’activa correctement ou non. Il y a des appréciations variables.
Par ailleurs, dans ladite « dimension intérieure », il y a des conflits et on peut même se retrouver en train de chuter. Une « dimension intérieure » peut exister avec conscience même sans pratique du yoga intégral. C’est l’emploi de ce nom dans le texte de Reddy qui ne convient pas.

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« Pour terminer, ce sont surtout les Auroviliens [« Aurovillians » avec deux l] qui se targuent de subir la transformation physique (!) en faisant un dur travail physique, en plantant des arbres et en travaillant dans des ateliers, comme le dit Danino. Ainsi, l’argument de "chose strictement extérieure" pourrait être plus judicieusement retourné contre eux. » (F. prov. d.c.)
À l’époque du conflit notoire, est-ce que des Auroviliens annoncèrent qu’ils étaient en train de « subir la transformation physique » ? C’est douteux et même improbable.
Par ailleurs, Reddy se référa à ce qu’écrivit Danino or, celui-ci n’exprima rien à propos de « subir la transformation physique ». Il parla d’abord d’une opposition à la S.A.S. au nom de ce qui est écrit dans la Charte à propos de propriété d’Auroville et en écrivant « comment quiconque pourrait revendiquer un contrôle absolu sur elle ? ». Il parla aussi d’une « aspiration sincère au changement » et en employant à ce sujet le mot « authenticité ».
Reddy ne distingue pas entre deux sortes d’individus. Il y avait ceux qui se mettaient au service du projet de la Mère, au service de celle-ci, et en faisant cela d’après leur guide intérieur qui, directement ou à travers d’autres parties de leur être, les avait poussés à aller en ce lieu et à agir ainsi. (Ça existait malgré des éléments de personnalité qui étaient contraires et qui purent faire parfois devenir opposé au bon développement d’Auroville, par exemple un idéal faisant considérer qu’il ne devrait pas y avoir de conflit et en décidant de se comporter par rapport à lui, c’est-à-dire d’après son mental.) En face, il y avait des individus qui étaient motivés par leur incompréhension du fait que le projet de la S.A.S. avait été remplacé par celui de la Mère et qui voulaient dominer, qui voulaient satisfaire leur égo (et qui avaient peut-être aussi d’autres causes d’hostilité). On peut dire que ça faisait partie de l’histoire et que c’était nécessaire car il fallait que ça arrive dans le début d’Auroville pour que soient révélés rapidement des problèmes et pouvoir les solutionner.
Par ailleurs, à propos de « subir la transformation physique », est-ce que Rudy envisage seulement l’existence de rien ou beaucoup !?
Est-ce que Reddy ne comprend pas la notion de manifestation ? Est-ce qu’il ne comprend pas que des actions, notamment à propos de la matière, peuvent servir à manifester ce qui est divin dans chaque individu, contribuant à la manifestation générale ?
Est-ce que cet autre argument de Reddy se retourne contre lui-même et la S.A.S. ?

Suite immédiate.
« J’en viens à la phrase suivante : "Cela [la Société Sri Aurobindo] n’a rien à voir avec le yoga ou le progrès spirituel ou quoi que ce soit du genre". Oui, mais Navajata n’avait aucune prétention à enseigner le Yoga Intégral aux autres lorsque la Mère elle-même était là dans ce but. » (F. prov. d.c.)
À propos de « yoga » ou de « progrès spirituel » ou d’autre chose de ce « genre », Reddy envisagea seulement l’enseignement mais pas, par exemple, la pratique en commun entre des gens déjà informés. Il exprima cela car il voulut faire référence à la Mère qu’il envisagea seulement comme faisant de l’enseignement.
La Mère n’était pas là seulement avec le « but » d’« enseigner le Yoga Intégral ».
Comme déjà reproduit plus haut, dans les Statuts de la S.A.S. datant de juillet 65, il y a notamment ceci. « 3. La Société est établie dans le but de réaliser les objets suivants en Inde et à l’étranger : (a) Faire connaitre aux membres et aux gens en général les buts et les idéaux de Sri Aurobindo et de La Mère, leur système de Yoga intégral, et travailler pour son accomplissement de toutes les manières possibles, et pour la réalisation d’une société spiritualisée comme envisagée par Sri Aurobindo ; (b) Former des étudiants et des enseignants sélectionnés, provenant de toutes les parties du monde, pour le système intégral d’éducation, c’est-à-dire spirituelle, psychique, mentale, vitale et physique ; […] (d) Créer des groupes d’étude, des bibliothèques, des Ashrams et d’autres institutions, centres, branches et sociétés pour l’étude et la pratique du Yoga Intégral de Sri Aurobindo et de la Mère et pour aider ceux qui existent déjà ; […]. »
Étudier toutes les publications de la S.A.S. faites depuis sa création.

Suite immédiate.
« Il n’eut pas non plus la prétention d’être un Gourou lorsque la Mère décéda, laissant un vide dans l’administration [« in the administration »]. Il intervint simplement parce qu’Auroville faisait techniquement partie de la Société et que quelqu’un devait en assumer la charge. » (F. prov. d.c.)
La S.A.S. pouvait s’occuper de l’administration lorsque ce mot n’implique pas le remplacement de la Charte par les règles de la S.A.S., n’implique pas de prendre la place de ladite « Conscience divine ». Un problème était que la S.A.S. n’avait pas compris que son projet avait été remplacé par celui de la Mère. Alors qu’elle était mal positionnée, elle voulut diriger, prendre la place de ladite « Conscience divine ».
La Mère ne laissa pas de vide dans Auroville car, chacun pouvait se référer correctement pour agir.

Suite immédiate.
« Ce fut aussi une nécessité légale pour un membre de la Société d’assumer les responsabilités exécutives (c’est-à-dire signer les chèques, présider les réunions, etc.) de la Mère qui était jusqu’alors la Présidente. Donc, une assemblée générale de la Société fut convoquée après le décès de Mère et la situation [« post »] de Chairman fut créée [« created »] afin de lui donner les pouvoirs exécutifs du Président [« President »], afin que Mère puisse continuer de rester en permanence la Présidente d’honneur [« honorary President »], malgré son absence physique. » (F. prov. d.c.)
Comme indiqué plus haut, page 6 des statuts de la S.A.S. datant de juillet 1965* il y a ceci. « Madame M. Alfassa La Mère de l’Ashram de Sri Aurobindo, Pondichéry, sera la Présidente permanente de la Société ainsi que du Comité exécutif. » « will be the permanent President of the Society as well as of the Excutive Committee ». La Mère était donc la Présidente, avec ce titre, et aussi, avec ce même titre, la chairman, c’est-à-dire sans le titre de chairman.
Donc, dans la réunion indiquée d’après le décès, la situation, le poste, la fonction, de chairman ne fut pas créée puisque ça existait déjà avec la Mère comme titulaire. Ce qui fut créé fut le titre de chairman.
Par cette réunion, Navajata reçut les fonctions de Président et de chairman avec seulement le titre de chairman. Il devint donc successeur de la Mère à ces deux fonctions.
Pour des personnes qui pratiquent le yoga intégral, et même lorsqu’il y a une action dans un groupe établi officiellement, il n’y a pas besoin de l’inscription indiquée « afin que Mère puisse continuer de rester en permanence la Présidente d’honneur, malgré son absence physique ». Cette inscription fait penser qu’elle existe pour tromper pendant qu’on agit contrairement. Au lieu d’elle, il aurait fallu s’occuper de pratiquer le yoga intégral… et se mettre au service de la Mère, notamment de son projet relatif à Auroville.

Suite immédiate.
« Tous les membres de l’organe général votèrent alors pour faire de Navajata le premier Chairman de la Société Sri Aurobindo. La rumeur erronée [« false rumour »] qui persiste jusqu’à ce jour est que, après le décès de Mère, il se déclara être le prochain Président [« President »] de la Société et remplaça la Mère dans la même position par lui-même. » (F. prov. d.c.)
Comme déjà dit, Navajata fut le deuxième chairman mais il fut le premier à avoir ce titre. Il reçut aussi tous les pouvoirs de la Présidente décédée et devint donc le Président sans avoir ce titre. Il remplaça la Mère aux deux fonctions.
Est-ce que ce qui est appelé « rumeur » contenait ce qui est indiqué ?

Suite immédiate.
« En fait, l’une des allégations de la mauvaise enquête était qu’il avait usurpé cette position sans le consentement de l’organe général. Ainsi, l’officier du C.B.I., qui était en charge [de l’enquête], se rendit individuellement auprès de tous les membres présents à la réunion afin de vérifier s’ils avaient voté de leur plein gré et sans aucune pression extérieure. Lorsque tous confirmèrent leur choix en faveur de Navajata, cette accusation particulière ne fut même pas formulée par le C.B.I dans l’affaire contre la Société. » (F. prov. d.c.)
Ici, on ne sait rien de ce qui exista à propos de ces détails de l’affaire. Comme avant, on commente les affirmations de Reddy.
Répétition de ce qui est déjà plus haut. La traduction de la suite immédiate dans le même § est ceci. Dans les statuts de la S.A.S. de juillet 65, il y avait ceci : « En l’absence d’une telle nomination ou arrangement, lesdits pouvoirs ne pourront être exercés par aucun autre Président ou personnes, mais seront dévolus au Comité exécutif ». Si ce texte était encore en vigueur en novembre 73, ce Comité exécutif aurait dû se retrouver avec tous les pouvoirs de la Présidente permanente (ceux de Présidente avec ce titre et ceux de chairman sans ce titre). Si ce texte était encore en vigueur, Navajata aurait poussé les membres du groupe qui le nommèrent (ceux de l’A.G. ou ceux du Comité exécutif) à agir en infraction à la règle pour satisfaire son ambition de domination. Est-ce qu’il leur aurait fait penser qu’il n’y avait pas d’infraction ? Est-ce qu’il les aurait manipulés ? Dans tous les cas, s’ils ne s’occupèrent pas de lire dans les statuts les règles prévues pour la mort de Mirra Alfassa, ils furent en faute, et ils acceptèrent de se laisser conduire là où Navajata voulut les faire aller, à sa nomination, et ils le nommèrent. La situation se résume, avec une déformation concernant la procédure, en Navajata se nomma chairman de la SAS, qui correspond à la signification qu’il se fit nommer cela. Il reste à savoir si ce texte de la page 10 était encore en vigueur.

Suite immédiate.
« Quant aux rebelles, ils étaient libres d’aller ailleurs s’ils se pensaient si avancés spirituellement qu’ils ne pouvaient écouter aucune autorité extérieure autre que la Mère, ce qui n’était plus possible après sa mort. » (F. prov. d.c.)
Le fait d’employer ce mot « spirituellement » provient d’une incompréhension de l’apport de Sri Aurobindo et la Mère qui, vu ce qu’est Reddy comme perceptible d’après son texte titré « La Mauvaise Notion que Sri Aurobindo Rejeta l’Hindouisme », provient d’un endoctrinement hindouiste duquel il ne veut pas sortir. Les individus qui luttèrent pour qu’Auroville restât le projet de la Mère et ne soit pas appropriée par la S.A.S., détournée par elle de son chemin direct, obéirent à leur compréhension de ce qui est écrit dans le début de la Charte, à leur guide intérieur s’exprimant comme possible, à la Mère. Ce faisant, il y avait objectivement une avancée sur le chemin du yoga de Sri Aurobindo et la Mère (même si ça pouvait ne pas être conçu ainsi), une ouverture à davantage de conscience, donnant la possibilité d’avancer davantage, etc. À chaque moment suivant, il y avait aussi la possibilité de s’arrêter ou de chuter. (Il serait intéressant de connaitre les divers états de conscience de tout cela qui existaient à cette époque.)
Si Reddy se mit à pratiquer le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère, la fin de ce passage commenté exprime qu’il est très peu développé. Il exprima qu’il ne perçut jamais en lui-même l’action de la Force de la Mère, même pas le début de la descente, ce qui a des conséquences, et, pire, il ne tient même pas compte du guide intérieur !
Reddy exprima que les Auroviliens qui luttèrent contre la S.A.S. auraient dû trahir leur guide intérieur et trahir la Mère pour se mettre à obéir à Navajata, qui aurait donc pris la place, en tant que dirigeant d’Auroville et d’Auroviliens, du guide intérieur et de la Mère.

Suite immédiate.
« Et même après s’être libérés de la Société, furent-ils heureux sous le Gouvernement indien ? Beaucoup d’entre eux ont ensuite quitté l’Inde, et j’entends souvent des Auroviliens d’aujourd’hui [« I often hear present day Aurovillians », « Aurovillians » avec deux l] dire que ce fut une grande erreur d’avoir fait entrer le Gouvernement en tout ! » (F. prov. d.c.)
Ce sont probablement des Auroviliens sous influence de la S.A.S. qui disent cela car ils en ont sa conception, ne distinguant pas l’intervention protectrice contre la S.A.S. de l’appropriation faite par l’Inde et qui ne devrait pas exister.
Un enjeu est-il d’être « heureux » !? Est-ce que le but de la vie de Reddy est d’être « heureux » !? Dans son texte titré « La Mauvaise Notion que Sri Aurobindo Rejeta l’Hindouisme », il exprima que l’enjeu pour lui est « le bien-être spirituel ».
L’anglais de la fin du passage est ceci : « it was a big mistake to have brought in the Government at all! ». Quelle est la bonne traduction pour les deux derniers mots ? On met ce qui semble correct. Ça renforce le fait que l’entrée, l’appropriation, faite par l’Inde, par son représentant central, le Gouvernement central, concerne tout dans Auroville.
Comme déjà dit, l’intervention de pouvoirs publics indiens pour protéger Auroville contre la tentative d’appropriation par la S.A.S. n’impliquait pas l’appropriation de cette ville par l’Inde.
Comme déjà dit, qui voulut en premier que cette appropriation existe ? Est-ce que ce furent des Auroviliens ?
Sans s’occuper de savoir qui voulut cela en premier, le mot « sous » (dans « sous le Gouvernement indien ») fait que la phrase de Reddy signifie ceci : « j’entends souvent des Auroviliens d’aujourd’hui dire que » l’appropriation d’Auroville faite par l’Inde, par son Gouvernement central, « fut une grande erreur » et l’est encore. C’est dit ici à cause du mot « souvent ». Cette conception est-elle fréquente dans Auroville ? Elle n’est pas exprimée sur le site internet de cette ville. L’est-elle dans des journaux ?
Comme déjà dit, la loi indienne de septembre 88 fut une grande cause de la rupture avec Auroville que fit en avril 89 l’association française de soutien à cette ville qui existait depuis la fin de 1968*.
Si la nation indienne veut qu’Auroville de développe, elle doit arrêter de se l’approprier.

Suite immédiate.
« Examinons un autre passage de Danino :
« En effet, Mère fut tout le temps profondément méfiante envers les desseins ambitieux de Navajata. Deux autres de ses déclarations, de 1972, suffiront ici. En mars, elle confia à Satprem : "… Ce n’est pas l’argent qui manque, c’est qu’il est gaspillé, il est dispersé. N’est-ce pas, Navajata continue à vouloir développer-développer la Sri Aurobindo Society, et il achète des propriétés qui valent des lakhs de roupies, et alors cet argent, au lieu d’aller au travail général, il s’en va comme cela. Et je le lui ai dit, et il n’a pas compris." (Agenda de Mère, Vol. 13 [10 mars 72, paroles originales de la Mère en français]) » (F. prov. d.c.)

Comme déjà dit, ce ne fut pas à « Satprem » que ce fut dit mais à l’architecte Roger Anger en présence de Satprem qui enregistra l’entretien, la locution « tout le temps » signifie objectivement : à partir du moment où la Mère perçut que ça existait, et les « propriétés qui valent des lakhs de roupies » dont la Mère contesta l’achat étaient situées en-dehors d’Auroville car, sinon, elle n’aurait pas dit que ces achats ne faisaient pas partie du « travail général » et elle n’aurait pas dit ceci. « Alors il n’y a plus d’argent ici, il n’y en a pas du tout assez là-bas… Parce que dans la pensée des gens, c’est une même chose [l’Ashram et Auroville], alors ils ne savent plus où donner. Il y a de l’argent gaspillé en-dehors ».

Suite immédiate.
« La désapprobation de Mère envers Navajata est relative à l’achat de terres et à son ambition d’étendre la Société, qui incluait [« included »] Auroville à cette époque. » (F. prov. d.c.)
Le verbe « incluait » ne convient pas car Auroville n’était déjà plus le projet de la S.A.S. mais celui de la Mère.

Suite immédiate.
« En fait [« In fact »], une grande partie des terres sur lesquelles Auroville est située maintenant fut achetée par lui à l’époque où la valeur des terres n’avait pas grimpé en flèche. Actuellement [« actually »], je suggérerais à quelqu’un de parcourir les registres fonciers d’Auroville, de découvrir dans combien de transactions il fut impliqué et d’estimer la valeur actuelle du terrain qu’il avait acheté alors. Son ambition d’expansion peut maintenant [« actually »] être interprétée comme une prévoyance en matière d’acquisition foncière, qui est désormais un problème majeur à Auroville. Oui, Mère désapprouvait qu’il veuille s’étendre, mais il était après tout enthousiaste à élargir la base physique du travail de la Mère. Il n’avait pas de mauvais [« evil »] desseins d’appropriation de la terre pour lui-même. » (F. prov. d.c.)
La Mère encouragea l’achat de terrains pour Auroville avant que les prix montent. Est-ce qu’elle reprocha que certains soient achetés à un prix déjà anormalement haut !? Ici on n’en sait rien mais ça semble peu probable. Reddy affirma que des terres furent achetées par Navajata « à l’époque où la valeur des terres n’avait pas grimpé en flèche ».
Ladite « ambition d’expansion », mots de Reddy, que lui reprochait la Mère ne concernait pas l’achat de terrains pour Auroville mais de terrains qui étaient « en-dehors » d’elle (et de l’Ashram).
Navajata acheta des terres pour Auroville mais moins que ce qu’il aurait dû puisque, selon la Mère, il dépensait une partie de l’argent pour en acheter ailleurs. Voici des paroles de la Mère déjà reproduites plus haut. « Alors il n’y a plus d’argent ici, il n’y en a pas du tout assez là-bas… Parce que dans la pensée des gens, c’est une même chose [l’Ashram et Auroville], alors ils ne savent plus où donner. Il y a de l’argent gaspillé en-dehors ». Contrairement à ce qu’affirma Reddy, Navajata n’eut donc pas « une prévoyance en matière d’acquisition foncière » à propos d’Auroville et, en plus, il empêcha des acquisitions de terres puisqu’il dépensa de l’argent ailleurs.
Il chercha une « appropriation » de terrains, pas pour se créer un domaine personnel privé, mais pour la S.A.S. et pour satisfaire son appétit de pouvoir personnel, et en empêchant alors le développement du « travail général ».

Suite immédiate.
« De plus, elle désapprouvait son achat de terrain dans un contexte de pénurie d’argent pour "les travaux généraux" de l’Ashram. » (F. prov. d.c.)
C’est faux car, comme déjà reproduit plus haut, elle avait dit ceci. « Ce n’est pas l’argent qui manque, c’est qu’il est gaspillé, il est dispersé. N’est-ce pas, Navajata continue à vouloir développer-développer la Sri Aurobindo Society, et il achète des propriétés » (en dehors d’Auroville, comme montré plus haut) « qui valent des lakhs de roupies, et alors cet argent, au lieu d’aller au travail général, il s’en va comme cela. Et je le lui ai dit, et il n’a pas compris. »

Suite immédiate.
« C’était dû au manque d’unité et de coordination des chefs de divers organismes créés par elle (tels que la Sri Aurobindo Society et Sri Aurobindo’Action) et même des différents départements de l’Ashram lui-même. Mère était mécontente qu’ils tiraient tous dans leur propre direction, et elle cherchait "quelqu’un qui peut aller, venir, voir, noter et parler aux gens – refaire une unité sur un plan plus haut" [paroles originales de la Mère en français le 10 mars 72]. Il faut lire l’intégralité de l’entretien de Mère avec Satprem du 10 mars 1972 pour savoir que c’était une critique générale du fonctionnement de ceux qui étaient en charge et prenaient des instructions d’elle pour faire fonctionner l’administration. [« it was a general criticism of the functioning of those who were in charge and taking instructions from her to run the administration. »] À cet égard, on peut admettre que Navajata avait sa propre part de déficiences humaines (personne ne dit qu’il était parfait), et il est mentionné par la Mère comme un exemple parmi beaucoup d’autres de l’échec des têtes à travailler en harmonie les unes avec les autres. Mais il n’est pas la cible spécifique des critiques de Mère, contrairement à l’impression créée par Danino lorsqu’il cite ce passage totalement hors contexte et crée l’illusion du personnage maléfique [« evil persona »] de Navajata qui voulait "étendre son empire personnel". » (F. prov. d.c.)
Est-ce qu’il est exact de dire que les « divers organismes » évoqués, dont deux seulement sont indiqués à ce moment, furent « créés par » la Mère, et, si oui, qu’ils le furent tels qu’ils devinrent ? Autrement dit, est-ce qu’ils furent créés à sa demande ? Pour Sri Aurobindo’s Action et pour World Union, ce ne fut pas le cas. Qu’en fut-il pour la S.A.S. ?
Navajata ne fut pas seulement « un exemple parmi tant d’autres » mais il fut une « cible spécifique » à cause de sa situation de pouvoir recevoir de l’argent et surtout de celle de pouvoir décider comment l’utiliser.
Ladite « impression créée par Danino » est conforme aux paroles de la Mère.
La lecture de « l’intégralité de l’entretien » « du 10 mars 1972 » confirme ce qui en est dit ci-dessus, et Reddy aurait pu le constater s’il l’avait lu objectivement, notamment en tenant compte des passages reproduits plus haut… qu’il ne cita pas, et sans vouloir les mettre au service de sa conception, au service de lui-même.

Suite immédiate.
« À vrai dire, ce fut souvent le cas pendant les dernières années de Mère, et elle exprima son vif mécontentement de la façon dont elle perdait le contrôle de l’administration. Cela devait arriver aussi quand elle ne pouvait plus surveiller personnellement l’administration dans tous ses mille et un détails. Il y avait aussi un énorme fossé entre la conscience de la Mère et ceux qui la servaient, y compris Satprem qui n’était pas un chevalier en armure brillante. Mais l’impression qui est souvent donnée dans les notes de bas de page écrites par Satprem dans "l’Agenda" et ses publications après le décès de la Mère est celle d’être un protagoniste solitaire, affligé par l’échec du reste de l’humanité à comprendre lui-même et la Mère. En fait [« In fact »], il confond pratiquement Mère avec lui-même et prétend être le prochain porte-parole de la transformation supramentale sur la terre. On peut lui donner le respect dû pour être un bon instrument de la Mère concernant l’enregistrement de "l’Agenda", mais comment l’instrument peut-il se poser comme le prochain Maitre ? D’un autre côté, les chefs de département que Mère critiqua dans la conversation ci-dessus, mais qui firent aussi un travail louable que Mère apprécia grandement (cela peut être établi à partir d’autres sources), ne commirent jamais l’erreur d’essayer de remplacer spirituellement la Mère après son décès. » (F. prov. d.c.)
Satprem n’était pas « solitaire » car il était accompagné par Sujata et avait des soutiens fidèles jusqu’à sa mort et celle de celle-ci, notamment des françaises. Cela dit, il est vrai qu’il se considérait quand même relativement seul, avec Sujata, et il l’était : ça faisait partie de ce qu’il était, représentant de la meilleure partie de l’humanité auprès de la Mère et réceptif à elle, etc.
Il est vrai qu’il était « affligé par l’échec du reste de l’humanité à comprendre lui-même et la Mère » et qu’il se retrouva en train de l’insulter et de se comporter en surface en ennemi.
Ça ne signifie pas que « les notes de bas de page écrites par Satprem dans "l’Agenda" » soient erronées.
Par ailleurs, Satprem ne semble pas avoir annoncé qu’il était « le prochain porte-parole de la transformation supramentale sur la terre » ni « le prochain Maitre ». Par contre il annonça qu’en lui continuait à se faire la suite du processus de transformation corporelle qui avait commencé en la Mère et, à un moment, vers 2006*, il annonça qu’il était arrivé au bout, qu’une étape importante avait été franchie, celle que Kireet Joshi au moins signala comme étant la fixation de la conscience supramentale dans sa conscience physique, « he had become successful in fixing the supramental consciousness in his physical consciousness ».
Personne n’est obligé de croire à cela. L’important est l’action que chacun peut faire pour agir correctement, et une manière plus précise de dire cela est d’exprimer que chacun peut s’occuper de pratiquer le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère, à sa mesure.
Reddy parla de « porte-parole » et de « Maitre » car, comme il l’écrivit lui-même, il ne pratique rien à propos de yoga intégral (ni d’autre chose). Il n’en est qu’aux paroles, aux discours, aux messages transmis, aux enseignants et aux enseignés et, sans même faire cela correctement mais en mettant, en mots, Sri Aurobindo et la Mère au service de l’hindouisme, c’est-à-dire en faisant de la tentative de récupération hindouiste.
C’est à ce niveau mental peu élevé qu’il perçut Satprem et ce fut aussi pour cela qu’il écrivit que celui-ci confondit « pratiquement Mère avec lui-même » et qu’il essaya « de remplacer spirituellement la Mère après son décès ».
Cela dit, après ce décès il arriva à Satprem de parler au nom de la Mère. Surtout, il ne disait pas de pratiquer le yoga intégral mais poussait dans diverses erreurs, la plus grave étant d’inciter à s’occuper activement de faire par soi-même de la transformation corporelle. (Sur le blog Ohoettilto-4 qui est relatif à Satprem et ce qui va avec, il y a des preuves de cela.)

Suite immédiate.
« Un autre passage de Danino :
À partir de 1966, avec l’UNESCO exprimant son soutien au projet à travers plusieurs résolutions, les ambitions de Navajata devinrent sans limites ; il excellait dans les relations publiques et il avait désormais atteint l’international [« and now reached out internationally »]. À un moment donné en 1970, il tenta de transformer Auroville en une sorte de projet de l’UNESCO, car "une énorme somme d’argent devrait en découler". Un disciple concerné le signala à Mère, qui donna la réponse suivante de sa propre main : "Je ne sais pas qui vous a dit cela mais il y a un malentendu quelque part car confier [« to hand over »] la gestion d’Auroville à n’importe quel pays ou n’importe quel groupe aussi grand qu’il puisse être est une impossibilité absolue. S’il [un tel pas] a été fait, c’est à mon insu — parce que je lui dis un NON catégorique" (Auroville in Mother’s Words, Vol. 2, p. 66). Le dernier "NON" fut souligné trois fois. "N’importe quel groupe", évidemment, incluait la SAS elle-même, à laquelle, il faut le répéter, Mère ne confia jamais la charge de faire fonctionner Auroville.
C’est une distorsion totale. Mère dit "Non" à la prise de contrôle du projet par l’UNESCO. Elle ne fit pas du tout référence à la Société Sri Aurobindo – notez que le dernier commentaire n’est pas de Mère mais de Danino. C’est une façon de semer la confusion chez la personne qui lit en entremêlant étroitement vos commentaires avec le texte cité. » (F. prov. d.c.)

Ce passage est commenté plus haut et en revoici le passage principal. Il y a une affirmation de la Mère concernant « la gestion d’Auroville » en disant qu’il ne faut pas la « confier » « à n’importe quel pays » (ce qui inclut notamment l’Inde) « ou n’importe quel groupe aussi grand qu’il puisse être ». Cette dernière expression visait directement l’Unesco et aussi tout autre « groupe ». Danino, dit que la Mère visa aussi la S.A.S. mais ce n’est pas certain. Cela dit, le mot « groupe » concerne objectivement aussi cet organisme car « la gestion d’Auroville » devrait relever seulement de ladite « Conscience Divine » et, comme déjà dit, tout « groupe » extérieur à Auroville qui s’occupe de la diriger n’agit pas correctement. Danino fit donc une « distorsion » mais elle n’est que partielle et elle ne change pas le fond de la signification qu’il indique.
Par ailleurs, Danino n’entremêla pas, « étroitement » ou non, son commentaire de la fin du passage cité avec sa citation de la Mère qui se termine, comme d’autres, par la référence placée entre des parenthèses. En plus, son contenu où il y a notamment le mot « Mère » montre que ces deux phrases ne furent pas dites par la Mère. Est-ce qu’il n’y a que Reddy qui ne le comprit pas !?

Suite immédiate.
« Dans le passage ci-dessus, Mère ne désappropria pas du tout la Société [Sri Aurobindo] d’Auroville ! » (F. prov. d.c.)
La signification est que la Mère n’enleva pas Auroville à la S.A.S.
C’est encore la même erreur ! En juin 65 le projet de la S.A.S. avait été remplacé par celui de la Mère, la S.A.S. n’était donc pas propriétaire de la ville et, en 70, la question du maintien d’une appropriation ou la création d’une désappropriation n’existait pas.

Suite immédiate.
« Auroville resta une partie de la Société comme elle l’avait toujours été depuis sa création, il n’était donc pas nécessaire de le dire explicitement dans ce cas particulier. Si Mère avait vraiment l’intention de confier la responsabilité d’Auroville à quelqu’un d’autre [que la S.A.S.], à qui l’avait-elle confiée ? Une bande de rebelles prétendant être sur la voie du surhomme ? » (F. prov. d.c.)
Encore la même erreur ! En 70, la S.A.S. n’étant pas propriétaire, il n’y avait pas en parler.
Ladite « responsabilité d’Auroville » était à la Mère incarnée et, après le décès de Mirra Alfassa / la Mère, cette situation continua. Précisément, c’est à ladite « Conscience Divine » dont il est parlé dans la Charte que chacun devrait s’occuper de se faire « serviteur volontaire » et cette situation ne concerne pas seulement Auroville mais tout individu qui pratique le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère.
Est-ce que les Auroviliens qui s’opposèrent à la S.A.S. annoncèrent être « sur la voie du surhomme » ? Objectivement, ils se faisaient serviteurs volontaires du projet de la Mère concernant Auroville, donc de celle-ci, et en même temps serviteurs volontaires de leur guide intérieur qui les poussait, directement ou à travers les éléments extérieurs de leur personnalité.
Reddy ne comprend rien à cela et il n’est pas le seul.
Par ailleurs, tous les individus qui arrivaient à Auroville venaient pour se mettre dans cette ville (avec acceptation à l’essai par la Mère), pas pour se mettre dans la S.A.S. ou pour se retrouver dans celle-ci.

Suite immédiate.
« Et même si elle l’avait fait, où est l’autorité écrite ? Il y avait toujours deux niveaux sur lesquels Mère agissait, le spirituel et le pratique. Spirituellement, Auroville appartenait à tout le monde, à condition que ce sens [« sense »] d’universalité naisse chez ses résidents. » (F. prov. d.c.)
Pour Reddy, tout ce qui n’est pas « pratique » serait « spirituel ».
La Charte d’Auroville commence ainsi : « Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble ». Lorsque la Mère écrivit ceci le 7 février 1968* (et comme c’est enregistré dans l’Agenda), elle annonça ceci. « Auroville n’appartient… je n’ai pas mis "à aucun pays" parce que l’Inde serait furieuse. J’ai mis "n’appartient à personne" – "personne" est un terme vague que j’ai mis justement pour ne pas mettre "à aucun être humain" ni "à aucun pays". Et j’ai mis "Auroville appartient à toute l’humanité DANS SON ENSEMBLE", parce que c’est l’équivalent de rien ! Parce que comme on ne peut pas s’entendre tous ensemble, c’est impossible ! Je l’ai fait exprès. »
Un « sens », « sense », « d’universalité » est-il suffisant ?
Reddy reproche aux Auroviliens opposants d’avoir manqué de « sens d’universalité ». À qui celui-ci manquait le plus ? Est-ce que ce fut aux individus qui, en suivant leur guide intérieur ou un idéal écrit dans la Charte, étaient favorables au projet de la Mère avec le Matrimandir au centre et la place prévue pour le pavillon de tous les pays méritant d’exister (et qui commenceraient à être construits au fur et à mesure que ces pays agiraient d’une manière à contribuer fortement à l’évolution) ? Ou est-ce que c’était aux individus qui ne comprenaient même pas que leur projet avait été remplacé par celui de la Mère et qui, en se plaçant objectivement comme un mur entre chacun et la « Conscience Divine », voulaient que ce que la Mère avait prévu pour Auroville n’existât pas mais soit enfermé dans un organisme juridique (c’est-dire existant dans le cadre de règles juridiques faites par quelqu’un d’autre, la nation indienne, une parmi de nombreuses autres), et qui, en plus, avait un très petit nombre de membres ?

Suite immédiate.
« Mais pratiquement, dans ce monde réel [« real »] et matériel de conflit, Auroville avait besoin d’une administration régulière qui examinerait les problèmes quotidiens de ses habitants, leurs relations avec les Tamouls locaux et d’autres personnes de l’Inde et de l’étranger, et se coordonnerait avec le Gouvernement local et le Gouvernement central. » (F. prov. d.c.)
La nécessité de l’existence d’une « administration régulière » s’occupant de ce qui est indiqué se comprend mais devait-elle être la S.A.S. qui avait des Centres en Inde et en d’autres pays, comme si Auroville n’était qu’un lieu parmi d’autres au lieu d’être unique !? Et même si la S.A.S. était admise pour être cette « administration », ça n’impliquerait pas qu’elle se considère propriétaire or, c’est ce qu’elle fit !
Même si la S.A.S. avait pu agir correctement, elle ne pouvait qu’être amenée tôt ou tard à disparaitre de l’administration quotidienne d’Auroville.
Par ailleurs, pour Reddy, le monde « réel », dans la pratique, ne serait que « matériel » ! Ça correspond à son emprisonnement volontaire dans son mental, en provenance de son endoctrinement religieux hindouiste dans l’enfance. Notamment, comme il l’exprime lui-même dans son autre texte déjà indiqué, il ne perçoit même pas la présence de son psychique et son influence éventuelle sur lui-même … et il fait tout pour qu’il en soit ainsi puisquil s’acharne à rester enfermé dans son mental. Il ne perçoit pas non plus d’effets de l’influence de forces hostiles… y compris sur lui-même qui s’oppose au projet de la Mère. Inconscience, ténèbres, illusion, déformations, etc.
Pour Reddy, il n’y aurait que « ce monde réel et matériel » qui serait « de conflit » ! Il n’a pas lu ou compris des textes de Sri Aurobindo et la Mère, ni certains au moins de l’hindouisme ! Il y a des conflits dans des mondes qui ne sont pas matériels au sens de ce mot dans la phrase, et qui ont parfois des effets dans le « monde réel et matériel », le conflit entre la S.A.S. et des Auroviliens en étant un exemple.
Voici une citation qui provient du texte Héraclite. (Livre : De la Grèce à l’Inde, « Shrî Aurobindo », Paris : Éditions Albin Michel, collection Spiritualités vivantes, 1976*. Page 58.) « Non seulement il y a la guerre entre un être et un autre, entre une force et une autre, mais à l’intérieur de chacun il y a une opposition éternelle, une tension des contraires, et c’est cette tension qui crée l’équilibre nécessaire à l’harmonie. L’harmonie donc est présente, car le cosmos même, dans son accomplissement, est une harmonie ; mais c’est parce que dans son processus le cosmos est guerre, tension, opposition, équilibre d’éternels contraires. Il ne saurait exister de véritable paix, à moins que par paix l’on entende une tension stable, un équilibre de pouvoir entre des forces hostiles, une sorte de mutuelle neutralisation d’excès. La paix ne peut rien créer, rien maintenir, et la prière d’Homère que la guerre périsse d’entre les dieux et d’entre les hommes est une monstrueuse absurdité, car cela signifierait la fin du monde. Il peut y avoir périodiquement une fin, non par la paix ou la réconciliation, mais par une conflagration, par une attaque du Feu, to pur epelton, un jugement fulgurant et une condamnation. La Force a créé le monde, la Force est le monde, la Force par sa violence maintient le monde, la Force mettra fin au monde - et le recréera éternellement. » (Fin de citation.)

Il y a au moins deux catégories d’individus intéressés à Sri Aurobindo et la Mère qui jouent à l’unité. Il y a ceux qui n’ont que l’idéal de cela, et il y a ceux qui eurent au moins une fois une grande expérience. (Est-ce qu’il y a aussi des gens qui jouent à avoir l’état de conscience, supramentale, où il n’y a pas de divisions et, donc, pas de conflits, de combats, de guerres ?) En tout cas, ces gens se considèrent supérieurs aux individus qui sont dans de telles divisions. Ils refusent ce qui en crée. Bref, ils soutiennent les forces qui dominent sur le moment, ils s’allient avec elles. Ils peuvent donc facilement se retrouver dans le camp des opposants à l’évolution. En se voulant au-dessus, ils se retrouvent en-dessous.
Mais ce qui est vrai sur un plan, le plan supramental, ne l’est pas sur le plan qui est dessous, et ce qui est vrai sur ce plan ne l’est pas sur celui d’en-dessous, etc. C’est tout le processus de l’involution qui, à partir de l’Un mena à de plus en plus de pertes de connaissances, incluant de plus en plus d’erreurs, jusqu’à l’inconscience, et aussi, en même temps, à de plus en plus de divisions et à de plus en plus de densité.
Lettre sur le Yoga, Sri Aurobindo, Pondichéry : S.A.A., tome 2, 1982*, p. 31. « Le supramental est la Vérité Unique déployant et définissant la manifestation de ses Pouvoirs ; tous ces Pouvoirs agissent comme une Unité multiple, en harmonie, sans opposition ni conflit, selon l’Unique Volonté inhérente à tous. Le surmental s’empare de ces Vérités et de ces Pouvoirs et les met en œuvre comme si chacun était en lui-même une force, avec les conséquences que cela implique : il peut y avoir une harmonie dans leur action, mais elle est synthétique et surtout partielle plutôt qu’inhérente et inévitable, et à mesure que l’on descend du surmental le plus élevé, la séparation, les heurts et les conflits entre les forces augmentent, la possibilité de séparation domine, l’ignorance croît, l’existence devient un conflit de possibilités qui s’entrechoquent, un mélange de demi-vérités discordantes, une énigme, un rébus non résolu et apparemment insoluble. »
Même livre, p. 31 et 32. « Chaque plan possède ses propres vérités. Quelques-unes cessent d’être vraies sur un plan plus élevé ; le désir et l’ego, par exemple, sont des vérités de l’Ignorance mentale, vitale et physique ; à ce niveau, un homme sans ego ni désir serait un automate tamasique. Lorsque nous montons plus haut, l’ego et le désir n’apparaissent plus comme des vérités ; ce sont des mensonges qui défigurent la personne véritable et la volonté véritable. La lutte entre les Puissances de Lumière et les Puissances des Ténèbres est une vérité ici-bas ; mais à mesure que nous nous élevons, elle perd de sa vérité, et dans le Supramental elle n’en a plus du tout. »
Les individus qui ne luttent pas contre les « Puissances des Ténèbres », au moins lorsqu’ils en ont l’occasion, les laissent dominer et, lorsque, au nom de l’unité humaine ou d’un autre argument, ils luttent contre les individus qui combattent ces « Puissances des Ténèbres », non seulement ils se retrouvent dans un conflit, un combat (ce qui est un échec de leur position de base de l’absence de division), mais, en plus, en étant du mauvais côté.

Suite immédiate.
« Si Shyamsundar Jhunjhunwalla avait été nommé temporairement par Mère pour s’occuper des problèmes quotidiens d’Auroville pendant que Navajata était occupé à obtenir de l’argent pour cela et à s’occuper de l’administration générale, Shyamsunder fit toujours partie de la Société [S.A.S.]. Remarquez que des poursuites judiciaires furent aussi intentées contre lui et que sa maison fut aussi perquisitionnée parce qu’il était membre de la Société. (En fait, ce furent les avocats de la Société qui le défendirent et l’exonérèrent de tous les chefs d’accusation.) Donc, il ne faut pas jouer Shyamsunder contre Navajata parce qu’ils ne s’entendaient pas. Shyamsunder non plus n’aurait pas dû s’attendre à ce que toute la charge d’Auroville lui soit remise sur un plateau et que Navajata lui rende hommage en l’absence de la Mère.
Comment un Faux "Bogey" [« False Bogey »] fut Créé » (Fin prov. d.c.)

Dans ce nouveau sous-titre pour une nouvelle partie, que désigne le mot « Bogey », avec ou sans majuscule ? Internet propose les mots épouvantail, spectre, fantôme, monstre, démon, crotte de nez, ennemi, croquemitaine et il y en a peut-être d’autres. Il faut chercher une signification avec le mot « Faux », avec ou sans majuscule.
Dans le texte commenté, il y a l’expression suivante : « the false bogey of the Asuric Navajata Poddar », « le faux "bogey" du Navajata Poddar Assourique ».
Il y a aussi ceci. « […] the actual intelligible causes due to which Navajata became so unbearable to the rebels, and due to which he suddenly became an incarnation of falsehood? This false bogey had to be supported […]. » « […] les causes intelligibles réelles pour lesquelles Navajata devint si insupportable aux rebelles, et à cause desquelles il devint soudainement une incarnation du mensonge ?  Ce faux "bogey" devait être soutenu […]. »
Il y a aussi ceci. « When you wonder how this false bogey lasted so long (even after 50 years), […]. » « Quand on se demande comment ce faux "bogey" dura si longtemps (même après 50 ans), […]. »
Il y a aussi ceci. « […] here too this false bogey has become a part of its subconscious identity ». « […] ici aussi ce faux "bogey" est devenu une partie de son identité subconsciente ».
Il est conclu que le mot « bogey » est employé par Reddy avec la signification de rumeur, une rumeur concernant ce qu’était ou aurait été Navajata et qui existait encore « 50 ans » après son début.
Le contenu d’une rumeur peut être vrai, ou faux, ou plus ou moins vrai ou faux, mais toute rumeur qui existe est donc vraie, parce qu’elle existe, pas fausse.
Il semble que Reddy voulut parler d’une vraie rumeur dont le contenu était faux selon lui, c’est-à-dire qu’il voulut parler d’une rumeur erronée.
Ci-après, c’est par ces deux mots qu’est traduit « false bogey ».

Suite immédiate.
« Les problèmes commencèrent quand Navajata refusa de signer des garanties pour le renouvellement des visas des seuls Occidentaux qui refusaient de coopérer avec lui après le décès de la Mère. » (F. prov. d.c.)
Vu ce qu’en écrivit Danino, les problèmes visibles commencèrent lorsqu’il « fût devenu clair que Navajata se projetait pour être à la tête d’Auroville » et que des Auroviliens refusèrent de se soumettre à cette prétention à la domination. Le refus de signer quelque chose fut évidemment une conséquence de ça.
Un début plus lointain fut lorsque Navajata et d’autres membres de la S.A.S. ne comprirent pas que leur projet que la Mère avait pris en main et élargi fut finalement remplacé par celui de celle-ci.
Un début encore plus lointain est ce qu’était Navajata lorsqu’il créa la S.A.S. avec au moins un autre but que celui de rapporter de l’argent.

Suite immédiate.
« Mais que pouvait-il faire d’autre en tant qu’administrateur ? Leur donner toute la liberté et l’argent et dire : "Faites ce que vous voulez et je prendrai la responsabilité de vos actions" ! » (F. prov. d.c.)
Navajata ne s’activa pas en tant « qu’administrateur » du projet de la Mère mais en tant que propriétaire (par la S.A.S.) d’Auroville.
Selon les statuts en vigueur à l’époque du conflit, est-ce que tous les membres de la S.A.S. auraient dû pratiquer le yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère ? En tout cas, ceux d’entre eux qui étaient aussi membres de l’Ashram l’auraient dû. Ainsi, Navajata comme chacun de ses agents aurait dû s’occuper de se faire « serviteur volontaire de la Conscience Divine » car c’est valable pour toute personne qui pratique ce yoga. S’ils avaient agi ainsi, la bonne position individuelle et celle générale auraient pu apparaitre. Ils préférèrent agir selon leur égo. Mais leur comportement faisait probablement partie de ce qui devait arriver pour que tous les problèmes qui existèrent puissent exister et contribuer à faire évoluer, notamment l’attitude de l’Inde.

Suite immédiate.
« Ce fut à ce moment que les rebelles levèrent [lancèrent] la rumeur erronée du Navajata Poddar Assourique et sollicitèrent l’intervention du Gouvernement afin de "sauver le Nouveau Monde du danger d’être englouti par l’Ancien Monde". Ce n’est pas une citation exacte, mais c’est plus ou moins le langage que parlaient les rebelles, inspirés par le mélange grisant de confusion émotionnelle et spirituelle propagé par Satprem après que lui-même ait été expulsé de l’Ashram, car il n’accepterait pas l’autorité de l’Ashram Trust après le décès de la Mère. Dans un sens, le conflit d’Auroville était la retombée directe de la propre expulsion de Satprem. Il identifiait vraiment Navajata Poddar et les Trustees de l’Ashram comme appartenant au même camp contre lequel lui et les rebelles combattaient dans l’ultime Guerre des Mondes pour sauver la planète du mensonge. » (F. prov. d.c.)
La cause du conflit datait au moins de juin 65, c’est-à-dire avant que la Mère se retrouvât entouré d’ashramites qui lui étaient ouvertement opposés et, donc, aussi, avant le départ de Satprem.
On ne répète rien ici de ce qui fit que Navajata et d’autres individus se comportèrent en ennemis du projet de la Mère, en ennemis de celle-ci, c’est-à-dire en serviteurs de forces hostiles. Ici, on ne se prononce pas pour savoir si elles étaient « Assouriques » ou autres.

Suite immédiate.
« Une remarque d’André Morisset (le fils de la Mère) enregistrée par Shyamsunder Jhunjhunwalla est, rétrospectivement, très révélatrice :
Il [André Morisset] était triste des événements d’Auroville et me répéta simplement plus d’une fois ce que Mère lui avait dit : "Pour l’amour de Dieu, garde Satprem hors d’Auroville". Et nous nous retrouverions impuissants. (Down Memory Lane, p. 26) » (F. prov. d.c.)

Si la phrase « Et nous nous retrouverions impuissants » avait été placée entre des guillemets et serait donc une parole de la Mère (pas enregistrée mais rapportée par deux intermédiaires, Morisset et Shyamsunder), son lien avec « garde Satprem hors d’Auroville » ne serait pas indiqué et ne serait pas perceptible. Mais cette phrase ne fut pas placée entre des guillemets.
Il reste la phrase qui est entre eux, dont la date même approximative n’est pas indiquée. Est-ce que la Mère voulut dire qu’il fallait laisser Satprem s’occuper de son travail habituel et ne pas lui donner en plus l’activité de s’occuper de ce qui se passait à Auroville ? Quoi qu’il en fût, ce qui avait été dit avant le décès de Mirra Alfassa / la Mère valait pour ce moment mais pas forcément pour celui d’après.
Ici, on ne cherche pas à trouver une signification à ce que Shyamsunder exprima d’une manière mauvaise car incompréhensible par imprécision. Dans son livre ou ailleurs, est-ce qu’il y a de quoi comprendre ce passage cité ?

Suite immédiate.
« Ce n’est pas que je ne connaisse pas le langage utilisé par Satprem et les rebelles, mais il est différent quand il vient de la Mère qui parlait d’une conscience hautement spirituelle. Lorsque le même langage est utilisé à des fins de vengeance et de châtiment par des personnes qui ont à peine dépassé le niveau de conscience ordinaire, cela devient un mauvais [« fake », faux] morceau de discours et une simple couverture pour cacher les défauts de leur propre nature. » (F. prov. d.c.)
Reddy fait comme si la situation était compliquée et qu’il fallait la conscience de la Mère pour l’apprécier correctement et agir en conséquence.
Son appréciation « qui ont à peine dépassé le niveau de conscience ordinaire » est émise par quelqu’un qui exprima en 2017* qu’il n’a eu aucune expérience, qu’il n’a rien compris de la pratique du yoga intégral, qu’il est coincé dans de la religion hindouiste, annonçant aussi : « au niveau de conscience de base où la plupart d’entre nous opèrent ».

Suite immédiate.
« Car j’aimerais vraiment savoir quelles étaient les causes intelligibles réelles pour lesquelles Navajata devint si insupportable aux rebelles, et à cause desquelles il devint soudainement une incarnation du mensonge ? » (F. prov. d.c.)
Dans les commentaires ci-dessus, des causes sont indiquées et est-ce qu’il y en a d’autres ?

Suite immédiate.
« Cette rumeur erronée devait être soutenue [« supported »] au nom du politiquement correct par quelques cipayes indiens tout autant confus, afin qu’un "front universel" puisse être forgé contre la Société ! Quand on se demande comment cette rumeur erronée dura si longtemps (même après 50 ans), on ne peut que penser à l’exemple du Pakistan survivant de sa haine envers l’Inde car c’est la seule manière de définir son identité. » (F. prov. d.)
Le mot cipaye désigna d’abord un Indien qui était soldat dans l’armée des colons britanniques, c’est-à-dire qu’il était au service de ces derniers, qu’il était dans une armée étrangère. Actuellement, le mot désigne un Indien qui est un militaire en étant un fantassin, c’est-à-dire un soldat qui marche à pied, (pas un soldat qui est sur un cheval ou un bateau, dans un tank ou un avion, etc.). Dans le texte commenté, il semble que la première définition soit employée. Les Auroviliens qui n’étaient pas des Indiens et qui s’opposèrent à la S.A.S. sont donc présentés en tant qu’étrangers colonisateurs qui voulaient imposer leur loi, leur domination, dans Auroville, en Inde, en combattant des Indiens. Les Indiens qui étaient du même camp ne sont pas présentés comme agissant par eux-mêmes avec la même motivation que ces Auroviliens étrangers mais comme soutenant ces derniers, comme en étant des suiveurs.
Ladite « rumeur erronée » correspond à des faits, elle est l’histoire.
La comparaison avec le Pakistan ne vaut rien et ce qui est dit de celui-ci est d’ailleurs erroné. Le Pakistan et ce qui est actuellement le Bangla Desh furent créés par volonté de domination mahométane et c’est donc le premier élément de leur identité. (Lorsque l’Inde développe la tyrannie hindouiste en elle-même, elle contribue à ce que ces deux pays ne veuillent pas la réintégrer ; elle agit contre son intérêt. Les hindouistes d’Inde qui sont partisans de la tyrannie de leur religion en leur pays sont des ennemis de celui-ci.)

Suite immédiate.
« Dans Auroville, il est devenu si ordinaire de parler défavorablement de Navajata et de la S.A.S., même par ceux qui ne furent jamais impliqués dans le conflit, que l’on peut conclure qu’ici aussi cette rumeur erronée est devenue une partie de son identité subconsciente. Il est grand temps que les Auroviliens [« Aurovillians » avec deux l] se débarrassent de ce mensonge et sortent dans le clair soleil du bon sens éclairé et cessent de voir des fantômes diaboliques [« evil phantoms »] chaque fois qu’il est fait mention de Navajata Poddar ou de la Sri Aurobindo Society. Et même s’ils ne l’aiment pas, il est temps qu’ils rendent hommage à un homme qui a tant fait pour Auroville à ses débuts. » (F. prov. d.c.)
Pour les Auroviliens conscients de l’histoire, la conception relative aux individus qui s’opposèrent au projet de la Mère est correcte et fait partie de l’identité consciente.
Navajata a sa place dans l’histoire, sa vraie place, pas celle où Reddy veut le mettre, pas celle qu’il veut lui donner.

Suite immédiate.
« Étrangers contre Indiens
Il convient de mentionner qu’un nombre considérable d’étrangers neutres se présentèrent au début pour négocier un règlement entre la minorité rebelle d’étrangers et l’administration de la Société [« the Society administration »]. À un certain moment où la Société ne cédait pas aux menaces des rebelles et où le Gouvernement n’était pas encore intervenu, il y avait un certain espoir de réconciliation entre les deux parties faite par les neutres essayant de combler les différences entre elles. Je mentionne cela pour contrer l’allégation de Danino selon laquelle l’histoire de la prise de contrôle d’Auroville fut transformée par la Société en un "récit des étrangers contre les Indiens". » (F. prov. d.c.)

Dans le récit de Danino, l’existence d’Auroviliens dits Neutres est évoquée par le mot « nombreux » dans « pendant le conflit entre elle [la S.A.S.] et de nombreux habitants d’Auroville », car « nombreux » signifie que ce n’était pas tous ces habitants. (Ces Neutres avaient refusé de s’opposer aux prétentions de la S.A.S. et en avaient donc été des complices. Après la loi indienne de septembre 1988*, le fait que ces neutres n’aient pas été expulsés d’Auroville fut une des causes, en avril 89, de la rupture de l’association française d’avec Auroville.)
Dans le récit de Danino, à propos de « récit des étrangers contre les Indiens », il y a les quatre passages suivants.
« Ces trois articles [commentés par Danino] ont un message commun : à la fin des années 1970 et au début des années 1980, des résidents étrangers d’Auroville, appelés diversement "voyous" et "rebelles", en collusion avec quelques puissants alliés politiques, complotèrent pour "détourner" le projet de rêve d’Auroville en l’arrachant à la Sri Aurobindo Society (SAS), […]. »
« Navajata était persuadé de pouvoir étouffer ces premières protestations par une stratégie à plusieurs volets : d’un côté, il amena des journalistes dociles à mener dans la presse indienne une campagne de diffamation contre les "étrangers" ; […]. »
« Au lieu de cela, la campagne médiatique diabolisant les "étrangers" battait son plein dans les quotidiens et les magazines. »
« Transformer l’histoire d’Auroville en un récit "étrangers contre Indiens" est un vieux bobard de la SAS que les trois articles répètent fidèlement, […]. »
Pour « contrer l’allégation de Danino » que Reddy annonça faire, il n’y a pas à montrer que certains des Auroviliens étrangers ne firent pas partie des opposants à la S.A.S. mais il faudrait montrer qu’il n’y eut pas « une campagne de diffamation contre les "étrangers" » dans des publications périodiques et, si on constate qu’il y en eut une, qu’elle ne fut pas menée par la S.A.S. Est-ce qu’il est possible de faire cela ?

Suite immédiate, qui commence par concerner l’idée qu’il y aurait eu un conflit « des étrangers contre les Indiens ».
« Si ce fut vraiment le cas, alors comment expliquez-vous la présence d’Occidentaux neutres qui durent vraiment beaucoup souffrir entre les mains des rebelles jusqu’à ce que beaucoup d’entre eux décident de quitter Auroville et de migrer vers un endroit plus paisible ? Il y eut aussi beaucoup d’Indiens qui quittèrent Auroville avec un sentiment de profonde désillusion après les expériences pénibles qu’ils subirent pendant cette période de conflit. » (F. prov. d.c.)
Si les mots « plus paisible » correspondent à ce que cherchaient à Auroville les Auroviliens dits Neutres qui quittèrent cette ville pour aller chercher ailleurs ce qu’ils n’y avaient pas trouvé, c’est qu’ils n’étaient pas en cette ville pour une bonne motivation. Au lieu d’agir selon la « Conscience Divine » telle que chacun peut la percevoir, ils agissaient selon un idéal (mental), idéal de l’harmonie (mal comprise comme une absence de combats, une absence de conflits, laissant donc agir les forces opposées à l’évolution), idéal de l’unité humaine (mal comprise car comprise comme un idéal mentalo-sentimental), etc. C’est ce qu’expriment encore actuellement des Auroviliens qui, ayant fait partie des Neutres, restèrent habiter en cette ville.

Suite immédiate.
« La vérité est que cette minorité bruyante de rebelles, composée principalement de "révolutionnaires" français, réussit à s’emparer [« to capture »] du pouvoir avec le soutien de quelques politiciens puissants et foula aux pieds tous ceux qui prirent une position modérée sur le problème. Et comme cela arrive souvent, la majorité silencieuse d’étrangers et d’Indiens bien intentionnés resta impuissante sur la touche tandis qu’une minorité rebelle détournait violemment le rêve de la Mère d’une ville dédiée à l’harmonie et à la fraternité universelles. » (F. prov. d.c.)
Pour que le pouvoir dans Auroville continuât d’être plus ou moins directement entre les mains de la Mère, utilisant tels qu’ils étaient les humains qui voulaient s’en faire les « serviteurs volontaires », les opposants à la S.A.S. empêchèrent cet organisme de s’emparer du pouvoir dans cette ville et de détourner le projet de la Mère en l’abaissant à n’être qu’un projet de la S.A.S.
La notion de « bien intentionnés » ne signifie rien en elle-même car elle est relative au critère qui fait décider que c’est bien ou mal. Dans Auroville, le critère est d’agir selon la « Conscience Divine » car Auroville, selon sa Charte, lui était « dédiée ». En s’occupant de se faire le plus possible « serviteur volontaire » de cela, dans cette ville comme ailleurs car c’est l’attitude ordinaire dans la pratique du yoga intégral, des conflits peuvent arriver s’il y en a des causes, et même des guerres. (À quel état de conscience n’y a-t-il plus de causes de conflits ?)
C’est seulement comme conséquence de vies vécues selon la « Conscience Divine » qu’il y aura « harmonie » etc. On en est encore loin.
Reddy à ce moment montre que son critère est un idéal (mental).

Suite immédiate.
« La situation actuelle
Quant à la crainte possible de la Société voulant prendre à nouveau le contrôle d’Auroville, je ne pense pas que la Société voudrait perdre du temps, de l’argent et de l’énergie dans une autre série de conflits de longue haleine. Tant d’eau a coulé sous le pont qu’il est impossible maintenant de revenir à l’arrangement passé. Pendant ce temps, tout un tas de nouveaux Aurovilliens [« Aurovillians » avec deux l] sont venus et font un travail admirable, et on ne peut pas les tenir coupables des actions de leurs prédécesseurs. » (F. prov. d.c.)

Les mots « arrangement passé » correspondent au projet de la S.A.S. de dominer Auroville.
Reddy a une mauvaise compréhension du passé. Il s’illusionne.
Les Auroviliens qui comprennent l’histoire en sont fiers.
Que valent les nouveaux Auroviliens qui signèrent le document gouvernemental qui est mauvais ?

Suite immédiate.
« De plus, le but même du livre [de Mukherjee] n’est pas de renouveler le conflit mais de redresser l’histoire du début d’Auroville et de contester le mauvais récit qui a continué jusqu’à présent sans jamais être sérieusement remis en cause. Je cite le livre du Dr Nirmalya Mukherjee :
Le but du livre n’est pas de peindre l’ensemble d’Auroville et tous les Auroviliens avec le même pinceau et de créer l’impression que tout est sombre et noir à Auroville. Loin de là. Auroville est le rêve de Mère. C’est un endroit magnifique et il y a beaucoup de gens bien qui vivent ici. Tout cela est bien connu. Et si Auroville doit devenir ce qu’elle est censée être et réaliser son plein potentiel, ces choses [le détournement d’Auroville] doivent aussi être plus largement connues, même par les Auroviliens eux-mêmes, dont la plupart ignorent ce qui s’est réellement passé, ou ont entendu une version très déformée.
(Auroville : Un Rêve Détourné, p. 256) » (F. prov. d.c.)

Est-ce que ce livre apporte des informations concernant des faits qui n’étaient pas connus ou pas beaucoup connus avant lui ? Si oui, tant mieux, surtout s’ils contribuent à montrer l’appropriation faite par l’Inde. Cela dit, vu ce que Reddy en écrivit, tout y est enrobé de la sauce déformatrice favorable à la S.A.S., c’est-à-dire que tout est interprété selon la mauvaise conception qu’ont la S.A.S. et ses partisans.
Ce livre (selon ce qu’en écrivit Reddy) et les commentaires favorables qu’il provoqua montrent les incompréhensions de la S.A.S., sa mauvaise position de conscience. Leur contestation d’une « histoire » prétendument déformée et qu’il faudrait « redresser », leur contestation d’un prétendu « mauvais récit », ont un effet contraire à celui espéré car ils contribuent à confirmer la véracité de cette « histoire », de ce « récit ».
Ces textes de soutien à la S.A.S. et les commentaires hostiles qu’ils provoquèrent finiront par avoir tôt ou tard l’effet de détruire l’influence de la S.A.S. qui existe dans Auroville.
Les Auroviliens ont à se débarrasser de la présence de la S.A.S. et de son influence qui existent dans Auroville, et aussi de celles de l’Ashram imbriqué, en plus de celles du Gouvernement central indien et de l’influence de l’Unesco qui reconnait encore la S.A.S. comme seule représentante d’Auroville auprès d’elle.

Suite immédiate.
« J’ai une dernière objection. Danino écrit sur la Société Sri Aurobindo au temps passé comme si elle était morte et disparue, ne sachant pas qu’elle est bien vivante aujourd’hui avec environ 300 Centres Sri Aurobindo et 16 000 membres en Inde et à l’étranger. » (F. prov. d.c.)
Est-ce que ces « 16 000 » individus qui ont besoin de s’enfermer dans cet organisme ne pratiquent pas le yoga intégral mais se donnent l’illusion du contraire ?
Par ailleurs, lorsque l’on parle de faits anciens, la conjugaison avec un temps du passé est correcte.
Danino n’exprima pas que la S.A.S. n’existait plus à la date de publication de son texte. Voici les deux passages.
« […] ce récit déformé sans vergogne n’est qu’un lointain écho de la propagande à laquelle la S.A.S. dautrefois se livrait pendant le conflit entre elle et de nombreux résidents d’Auroville. » Danino écrivit « dautrefois » car il parle de ce qui exista et ce mot exprime aussi que cette S.A.S. existe encore sinon il n’y aurait pas eu besoin de préciser.
« Le deuxième [point crucial] est que, pour qu’une réconciliation authentique et durable existe, celui qui a tort doit d’abord reconnaitre ses méfaits passés et exprimer de véritables remords. Pas une seule fois la SAS post-Navajata ne donna le moindre indice qu’elle était prête à le faire. » « Not once did the post-Navajata SAS give the slightest hint that it was prepared to do so ».
Dans la S.A.S., Danino distingua ladite « ancienne », celle de l’époque de Navajata, et celle d’après lui, après étant la signification de « post ». Il n’exprima pas qu’elle n’existait plus mais seulement que, jusqu’à l’époque de la publication de son texte, la S.A.S. d’après Navajata n’avait pas agi comme indiqué.
Est-ce que Reddy savait que Danino considérait la S.A.S. comme encore vivante mais qu’il fit comme s’il avait dit le contraire afin de pouvoir présenter, en démenti, une liste de ce qu’est la S.A.S. actuelle et de ce qu’elle fait ? Il ne semble pas.

Suite immédiate.
« La Société a diffusé tranquillement et sans prétention le message de Sri Aurobindo et de la Mère de diverses manières, non seulement à travers des conférences et des magazines, mais aussi à travers le travail social. Le mensuel "All India Magazine" qui contient exclusivement des citations de Sri Aurobindo et de la Mère sur un sujet spécifique à chaque fois a un tirage considérable avec des traductions en diverses langues. » (F. prov. d.c.)
(À quoi correspond le nom « travail social » ?)
Qu’est-ce qui est appelé « le message de Sri Aurobindo et de la Mère » ?
Vu ce qu’écrivit Reddy à propos de lui-même dans son texte titré « La Mauvaise Notion que Sri Aurobindo Rejeta l’Hindouisme », il semble que, soit ledit « message » est bon et Reddy ne l’a pas compris ou, au moins, il n’en tire pas des conséquences dans sa vie, soit il est mauvais et Reddy agit en conformité à lui.
Qui va étudier ces publications faites par la S.A.S. et indiquer ce qu’est, selon elle, « le message de Sri Aurobindo et de la Mère » ? Précisément regarder ce qui est dit à propos du psychique, et de lui comme guide intérieur, guide de vie, et regarder ainsi ce qui est dit à propos du yoga des œuvres pour savoir si ce n’est pas réduit à du yoga du travail. Il n’y a aucun doute à avoir : le bilan ne sera pas à l’avantage de la S.A.S., pas à celui de ses membres et de leurs soutiens.

Suite immédiate.
« Récemment, le programme "Rupantar" qui veut transformer l’éducation dans les écoles gouvernementales de l’Inde a rencontré un grand succès. (Comme nous le savons, les plus pauvres des pauvres ne veulent pas mettre leurs enfants dans les écoles gouvernementales à cause de leur condition désespérée.) La Société a fait aussi de profondes incursions dans le développement rural, à partir de l’agriculture biologique, de l’amélioration économique des villageois en leur enseignant la technologie et l’esprit d’entreprise, en éduquant leurs enfants, en s’occupant des personnes âgées et handicapées, en les conseillant en santé mentale et même en construisant des équipements de base pour eux. » (F. prov. d.c.)
L’anglais de la fin est ceci : « counselling them in mental health and even constructing basic amenities for them ».
Pour savoir ce que valent les conseils en « santé mentale », chercher notamment quel est ledit « message de Sri Aurobindo et de la Mère » diffusé par la S.A.S.
Est-ce que les activités décrites sont-elles du genre philanthropique ?

Suite immédiate.
« La liste est longue et je ne mentionnerai que quelques autres activités telles que la recherche homéopathique, les arts audiovisuels, l’innovation architecturale, l’enseignement du sanskrit, la recherche dans les textes anciens de l’Inde tels que les Vedas et les Upanishads, et l’introduction de valeurs spirituelles dans la gestion d’entreprise. » (F. prov. d.c.)
Selon Reddy, la S.A.S. n’est pas au service de Sri Aurobindo et la Mère, ne contribue pas à la manifestation supramentale, ses membres ne s’occupent pas d’agir selon le yoga intégral. Au nom de « Sri Aurobindo et la Mère », ils détournent de ces deux personnages. Ils sont au service de la religion hindouiste. Ils mettent, en mots, ces deux personnages au service de celle-ci. Ils font de la récupération hindouiste.
C’est pour cela que, dans « la gestion d’entreprise », puisqu’ils veulent agir à ce sujet, ils n’incitent pas chacun à suivre son guide intérieur, en commençant par faire savoir ce que c’est et par faire reconnaitre ce que c’est et qui est déjà là, mais ils s’occupent de « l’introduction » de « valeurs » dites « spirituelles ».

Suite immédiate.
« Je dis tout cela pour convaincre les personnes qui me lisent que la Société a les mains pleines et son propre domaine d’opérations, et ne songerait jamais à s’immiscer dans les affaires internes d’Auroville. » (F. prov. d.c.)
Comme déjà dit, la S.A.S. a déjà de la présence et de l’influence dans Auroville.
Est-ce que Reddy se fait l’instrument inconscient de la S.A.S. visant à enlever des défenses auroviliennes d’autoprotection ? Il ne semble pas. Il semble agir naturellement selon ce qu’il est, agissant donc dans la même direction que la S.A.S.
Les discours pour tenter de créer une bonne opinion de la S.A.S. relève objectivement de la tentative d’augmentation de la présence de celle-ci dans Auroville, d’augmentation de sa présence notoire.
Reddy fait comme sil connaissait lintention de la S.A.S. Par rapport à elle, qui est-il ?


Suite immédiate.
« Je suppose ainsi que les habitants d’Auroville peuvent être rassurés en paix [« can rest assured in peace »] et laisser le passé désagréable derrière eux, surtout après avoir connu la vérité amère. Si cela peut arriver un jour contre toute attente [« against all odds »] et contre des préjugés profondément enracinés, alors le brillant exposé du Dr Nirmalya Mukherjee sur la prise de contrôle d’Auroville par le Gouvernement aurait atteint son objectif.
Raman Reddy
19 mai 2019 » (F. prov. d.c.)

« passé désagréable » pour la S.A.S. mais honorable pour les Auroviliens qui combattirent la S.A.S. et ceux d’après qui sont de la même lignée.
« vérité amère » : erreurs et illusions déjà connues.
« préjugés » : vérités qui déplaisent à la S.A.S. et à ses partisans.
« contre toute attente [« against all odds »] » : Reddy a-t-il peu d’espoir de réussite ?
« la prise de contrôle d’Auroville par le Gouvernement ». Il n’est pas distingué entre, d’un côté, l’intervention de pouvoirs publics indiens pour protéger Auroville contre la prétention dominatrice de la S.A.S. et, d’un autre côté, l’appropriation de cette ville faite par l’Inde, par son représentant ayant fait une loi et ses conséquences.
« atteint son objectif ». Est-ce que ce livre apporte des informations concernant des faits qui n’étaient pas connus ou pas beaucoup connus avant lui ? Si oui, tant mieux, surtout s’ils contribuent à montrer l’appropriation faite par l’Inde. Par contre, concernant le soutien apporté à la S.A.S., l’effet ne peut pas être celui de son « objectif » mais il lui sera contraire.

Suite immédiate et fin.
« (La réponse ci-dessus à Michel Danino n’est écrite au nom d’aucune institution et les opinions exprimées ici doivent être considérées comme purement miennes. Tout ce que je peux prétendre, c’est une connaissance suffisante des évènements à Auroville et à l’Ashram de Sri Aurobindo après le décès de la Mère en novembre 1973.) » (Fin du texte écrit par Reddy.)
Reddy n’écrivit pas au nom de la S.A.S. mais il en exposa sa doctrine habituelle. Par ailleurs, il est suffisamment intéressé par cet organisme pour connaitre ses activités, le nombre de ses Centres et de ses membres, et aussi son intention de mai 2019* concernant Auroville.


CONCLUSION

Ici, il est pensé que le livre de Nirmalya Mukherjee et les écrits et autres actions des partisans de la même position idéologique qui sont hors d’Auroville devraient avoir le grand intérêt de pousser ceux qui sont dans Auroville à agir de manière à révéler ce qu’ils sont. Pareil à propos des ashramites. Si ça arrive, il faudra en tirer des conséquences.

Ci-dessus, il est fait plusieurs fois référence à un autre texte de Raman Reddy, qu’il publia sur internet en 2017*, celui titré « The Wrong Notion that Sri Aurobindo Rejected Hinduism », « La Mauvaise Notion que Sri Aurobindo Rejeta l’Hindouisme ». En le lisant, on trouve la confirmation de ce qu’est Reddy et de ce que vaut son soutien à la S.A.S. On peut aussi comprendre davantage la cause de son incompréhension des opposants à cet organisme et de son soutien à l’hindouisme en mettant à son service (en mots) Sri Aurobindo et la Mère avec leur apport à propos de supramental.
Un compte-rendu en est fait en français, avec de nombreuses citations, des passages en anglais et des commentaires faits par l’auteur du présent texte, dans un texte qui est titré : Destruction de l’explication corruptrice, apportée en février 2017* par Raman Reddy, à des affirmations de Sri Aurobindo et la Mère disant qu’eux-mêmes avec leur action à propos du supramental sont hors de l’hindouisme, car il voulait se donner une illusion de conciliation avec son hindouisme. Pour le lire, cliquer ici.

 

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