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Ohoettilto-3 (oho-et-til-to-3)
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  • Blog faisant partie d’une série de plusieurs. Il concerne l’intérieur d’Auroville, surtout sa Zone internationale, notamment tout Pavillon à propos de la France, dont tout ce qui est nommé -Pavillon de France- est mauvais et finira par être détruit.
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Partie1:SAS,AV,Danino,Reddy(39 pages environ.)

 NOUVELLES INFORMATIONS
POUR COMBATTRE LA SRI AUROBINDO SOCIETY (S.A.S.)
ET SA MAUVAISE INFLUENCE DANS AUROVILLE,
ET QUI POURRAIENT AIDER CERTAINS DE SES MEMBRES
À SORTIR DE LEUR PRISON PSYCHOLOGIQUE,
EN UTILISANT
UN TEXTE DE MICHEL DANINO,
ET TROIS AUTRES TEXTES ÉCRITS PAR TROIS PARTISANS
DE LA S.A.S. DONT RAMAN REDDY

NEW INFORMATIONS
TO FIGHT THE SRI AUROBINDO SOCIETY (S.A.S.)
AND ITS BAD INFLUENCE IN AUROVILLE,
AND WHICH COULD HELP SOME OF ITS MEMBERS
TO GET OUT OF THEIR PSYCHOLOGICAL PRISON,
USING A TEXT BY MICHEL DANINO,
AND THREE OTHER TEXTS WRITTEN BY THREE PARTISANS
OF THE  S.A.S. INCLUDING RAMAN REDDY


En février 2019* parut en Inde un livre dont la traduction du titre est Auroville : Un Rêve Détourné. C’est : Auroville: A Dream Hijacked, par Nirmalya Mukherjee, Kolkata : Truth & Courage, 2019*.

Parmi les articles le concernant qui furent publiés en Inde, il y en eut deux qui, selon Michel Danino, furent « l’un dans Deccan Chronicle par M.R. Venkatesh, l’autre sur IndiaFacts par Raman Reddy ».
Ces trois textes ne furent pas lus par l’auteur du présent.

En réponse, Michel Danino publia un texte qui en provoqua d’autres dont trois écrits par des opposants.
Ces quatre textes sont présentés complets ci-après en une traduction qui est entièrement mise en gras avec les titres et sous-titres qui sont soulignés. Elle est présentée par fragments.
Chacun est accompagné par un commentaire. Des informations sont apportées qui ne sont pas dans ces textes et qui font mieux comprendre ce qui exista et ce qui existe encore.
La nouvelle graphie de langue française est employée.


I – EN FÉVRIER 2019*, TEXTE DE MICHEL DANINO

Le texte de Michel Danino fut publié le 2 février 2019* sur le site internet « indiafacts.org » dont le slogan est : « indiafacts / truth be told », c’est-à-dire : faits de lInde / que la vérité soit dite.

Il y a d’abord un cadre contenant un portrait de Danino et quelques lignes de sa vie et ses livres, puis il y a le texte en anglais dont voici la traduction.

Titre du texte : « Auroville: The Dream and the Nightmare », « Auroville : Le Rêve et le Cauchemar ».
Accroche : « Pour quAuroville saccomplisse, elle na pas besoin dintrigants, de fraudeurs et de calomniateurs avides de pouvoir, denseignants spirituels autoproclamés, mais de la simple étincelle et de laspiration au changement que Mère recherchait en chacun de ses suiveurs potentiels. »
Ce paragraphe est aussi dans le texte et il est commenté plus loin à sa place.

Début. « Deux articles apparurent récemment, lun dans Deccan Chronicle par M.R. Venkatesh, lautre sur IndiaFacts par Raman Reddy, faisant la critique dun livre récemment publié, Auroville : A Dream Hijacked [Auroville : Un Rêve Détourné], par Nirmalya Mukherjee. Ces trois articles ont un message commun : à la fin des années 1970 et au début des années 1980, des résidents étrangers dAuroville, appelés diversement "voyous" et "rebelles", en collusion avec quelques puissants alliés politiques, complotèrent pour "détourner" le projet de rêve dAuroville en larrachant à la Sri Aurobindo Society (SAS), dont la gestion bienveillante fut injustement interrompue par la prise de contrôle des terres dAuroville par le Gouvernement indien ; il est maintenant temps, poursuit le sous-texte [« the subtext », lun des deux commentaires du livre de Mukherjee ?], de corriger cette injustice et de ramener Auroville sous la domination de la SAS afin quelle puisse bénéficier des racines spirituelles de cette dernière pour mieux atteindre ses objectifs.
En fait, ce récit déformé sans vergogne nest quun lointain écho de la propagande à laquelle la S.A.S. dautrefois se livrait pendant le conflit entre elle et de nombreux résidents dAuroville.
Demblée, un avertissement : ce qui suit nest pas une réplique point par point de ces écrits, ce qui serait une tâche fastidieuse et ingrate ; cest seulement un commentaire et un témoignage basés sur mon expérience personnelle. Je ne parle pas et ne peux pas parler au nom dAuroville et jécris de ma propre initiative. Ce qui suit ne prétend pas non plus être un récit historique détaillé du conflit entre Auroville et la SAS ; jespère que quelquun lécrira un jour. » (Fin provisoire de la citation.)

Même si « une réplique point par point de ces écrits » « serait une tâche fastidieuse et ingrate », elle pouvait être préparée. Danino décida de ne pas s’en occuper. Pourquoi ? Est-ce que ce fut par manque de temps !? Il l’aurait probablement dit. Est-ce que ce fut parce que, pour rédiger cette réplique, il aurait dû vérifier de nombreuses affirmations de Mukherjee et de nombreux documents qu’il employa, etc. et que Danino ne voulut pas se lancer dans ce travail ? C’est possible. Est-ce que la position idéologique de Mukerjee est telle que, pour y répondre « point par point », il faudrait s’enfoncer dans cet état de conscience avec ses arguments et que Danino ne voulut pas faire cela, laissant cette activité à d’autres individus !? C’est possible. Est-ce qu’il y eut d’autres causes ? En tout cas, Danino annonça donc apporter son « témoignage » basé sur son « expérience personnelle » et aussi son « commentaire » qui semble correspondre à une expression de sa conception relative aux positions globales qui étaient en confrontation et le sont encore.

Suite immédiate.
« Je vécus à Auroville de 1977 à 1982, au plus fort de ce conflit, je fis partie des "rebelles" et des "voyous" vilipendés par les trois articles, et je jouai un rôle infime dans les premières tentatives de soumettre au Gouvernement des formules possibles afin de résoudre le conflit. Jai maintenu mon intérêt pour Auroville en tant quexpérience de grande valeur, un laboratoire en herbe pour la vision de Sri Aurobindo dune humanité sefforçant de sélever au-dessus de légo et de ses avidités sans fin, dont la SAS donna beaucoup dexemples. Jai visité Auroville assez régulièrement ces dernières années et jai vu quelque chose de ses réalisations ainsi que des défis quelle a eu à affronter et quelle aura à affronter. » (Fin provisoire de citation.)
Pourquoi ne parler que de Sri Aurobindo et pas de la Mère !?
À propos d’efforts, il est parlé de « s’élever », pas de manifester. Pour Danino à ce moment, est-ce que cette dernière notion est sous-entendue dans la précédente ?
Le véritable enjeu d’Auroville est exprimé ainsi dans sa Charte : « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ».

Suite immédiate.
« Navajata et la Société Sri Aurobindo
Pour commencer, quétait cette Sri Aurobindo Society [S.A.S.], et pourquoi y eut-il un conflit ? La SAS était une société enregistrée en 1960 à Calcutta dans le but de lever des fonds initialement pour lAshram de Sri Aurobindo, puis ce fut étendu au projet dAuroville, et dutiliser ces fonds pour acquérir des terres ou créer des infrastructures pour Auroville. Quoique la Mère, compagne de Sri Aurobindo et initiatrice dAuroville, ait été la présidente de la SAS, et quoique la SAS ait été en grande partie dirigée depuis Pondichéry, cette Société était légalement indépendante de lAshram Sri Aurobindo (qui est dirigé par un trust). Cela nous amène à la distorsion la plus perverse dans les trois écrits : le rôle de la SAS était strictement limité à ce qui précède — collecte de fonds et acquisition de terres ; il ne fut jamais de gérer Auroville ou de conduire cette expérience. Cela fut laissé à Mère elle-même, comme le démontrent ses innombrables messages, instructions, lettres et discussions avec les Auroviliens. Il ny a pas une seule ligne dans laquelle elle confie les affaires dAuroville à la SAS, encore moins à Navajata, qui dirigeait à lépoque cette société au nom de la Mère et qui est maintenant considéré comme une victime détrangers malfaisants ("principalement français"). Sil y avait eu une telle ligne, Navajata laurait brandie plus tard devant les tribunaux. Mais permettez-moi de ne pas anticiper. » (Fin provisoire de citation.)

À quoi correspond le groupe de mots « gérer Auroville » ? Il ne correspond pas à « collecte de fonds et acquisition de terres » puisque c’est écrit à côté. Sa signification va avec « conduire cette expérience », Auroville. Il est certain que cela « fut laissé à Mère elle-même ». C’était vrai avant le décès de Mirra Alfassa / la Mère…. et ça continua d’être vrai après. Dans la Charte d’Auroville il est écrit que, « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». Cette dernière peut agir ou être perçue de plusieurs manières. L’une est relative aux indications données par le guide intérieur de chacun, qui s’exprime plus ou moins directement ou à travers d’autres parties de chaque individu, et qui peut être perçu même lorsque beaucoup d’éléments de la nature extérieure sont encore ordinaires selon chacun. Il ne fut pas prévu que la S.A.S. doive diriger les Auroviliens, se placer en intermédiaire, si c’était possible, entre ladite « Conscience Divine » et eux. Tout ce qui se place objectivement comme un tel intermédiaire, en faisant cela consciemment ou non, n’agit pas correctement.
Par ailleurs, que disaient les statuts de la S.A.S. ? Ceux créés le 24 septembre 1960* ne sont pas connus ici et ils devraient l’être pour apprécier correctement le début de l’affaire.

Suite immédiate du texte de Danino.
« Qui était Navajata ? Keshav Dev Poddar était un homme daffaires de Bombay qui rejoignit lAshram dans les années 1950. Mère, voyant un certain potentiel en lui, le renomma "Navajata", une invitation à travailler vers une nouvelle naissance. Au lieu de se limiter aux tâches que Mère lui avait confiées, il commença à revêtir lhabit dune figure spirituelle. Dès mars-avril 1961 — sept ans avant linauguration dAuroville — Mère clarifia : "La Société Sri Aurobindo est une chose tout à fait extérieure, organisée par des hommes daffaires et pour rapporter de largent — EXCLUSIVEMENT. Cest-à-dire quils veulent mettre les gens dans la situation où ils seront obligés de donner (et jusquà présent ils ont réussi et je pense quils réussiront). Mais cela na rien à voir avec une œuvre idéale, cest TOUT À FAIT pratique. … Cela na rien à voir avec le yoga ou le progrès spirituel ou quoi que ce soit du genre. … Mon nom, le fait que je sois présidente [de la SAS], cest simplement pour donner ma garantie que largent nira pas dans les poches de ceux qui le collectent mais sera utilisé pour lAshram, le fonctionnement de lAshram [« the running of the Ashram »], et cest tout. Et sur cette seule base, je donne ma garantie." (Dans un entretien avec son confident français, Satprem ; Agenda de Mère, Vol. 2.) » (Fin provisoire de citation.)
Dans l’entretien du 4 mars 61, les paroles qui furent dites en français par la Mère sont les suivantes, d’après l’Agenda. « […] Sri Aurobindo Society […] est une chose tout à fait extérieure, organisée par des hommes d’affaires et pour rapporter de l’argent — ex-clu-si-ve-ment. C’est-à-dire qu’ils veulent mettre les gens dans la situation où ils seront obligés de donner (et jusqu’à présent ils ont réussi et je pense qu’ils réussiront). Mais cela n’a rien à voir avec une œuvre idéale, c’est TOUT À FAIT pratique [Renvoi à une note de bas de page :] 1. Et […], eux, World-Union […] m’ont dit : "Votre nom est là comme Présidente de Sri Aurobindo Society" – Mon nom est là pour donner une garantie tout à fait matérielle que l’argent donné sera utilisé vraiment, réellement, pour l’Œuvre à accomplir et pas pour autre chose ; c’est une garantie morale et purement pratique, pas autre chose. »
Dans l’entretien du 25 avril 61, les paroles qui furent dites en français par la Mère sont les suivantes. « […] le Sri Aurobindo Society […] ! Ils ont fait une brochure où ils disent : "Nous faciliterons vos relations avec la Mère" !! Heureusement, on m’a envoyé le papier sur lequel c’était écrit ; j’ai dit : "Je ne prends pas cette responsabilité." Voilà. J’ai accepté d’être présidente parce que c’est une affaire d’argent et que je voulais être une garantie que tous ces gens qui font de la propagande ne mettent pas l’argent dans leur poche pour leur satisfaction personnelle, alors j’ai accepté d’être présidente pour dire que l’argent irait vraiment pour travailler pour Sri Aurobindo, c’est tout. […] Déjà, avec tous les gens qui sont ici… (mais je ne leur ai jamais dit qu’ils étaient mes disciples : je leur ai dit qu’ils étaient mes enfants – mais enfin, les enfants, on n’a pas besoin de faire tout ce qu’ils veulent ! pour commencer). […] Ces gens de Sri Aurobindo Society n’avaient ABSOLUMENT rien à voir avec la vie spirituelle quand ils ont commencé, ils ne se présentaient pas du tout comme un "groupe spirituel", rien, absolument rien à voir : c’étaient des gens de bonne volonté qui voulaient ramasser de l’argent pour aider l’Ashram. J’ai dit : "Très bien, c’est excellent", et tant que c’est comme cela, je suis derrière. On donne des papiers aux gens – on leur donne ce qu’ils veulent, il suffit qu’ils soient seulement un tout petit peu intéressés, qu’ils sachent qu’il y a un Ashram et qu’il faut l’aider à vivre. Et c’est tout. Il ne s’agit pas de yoga ni de progrès spirituel ni rien-rien de ce genre-là : c’était une organisation tout à fait pratique. […], ce sont des gens d’affaires, des gens pratiques, qui veulent amener de l’argent à l’Ashram, et ça, je suis pleinement d’accord parce que j’en ai besoin. […] Mais alors, ils ont commencé [les gens de la S.A.S.] à se poser comme des... presque comme des instructeurs ! […] Mon nom, le fait que je suis présidente, c’est simplement pour donner ma garantie que l’argent ne va pas être mis dans la poche de ceux qui le reçoivent, que ce sera utilisé pour l’Ashram, pour la vie de l’Ashram, c’est tout. Et c’est comme cela que je donne ma garantie : ce n’est pas du tout que je vais aider les gens à s’imaginer qu’ils font un yoga ! »
Ici est la fin de citations de l’Agenda.
Ces paroles furent dites en 1961* après que la S.A.S. ait été créée avec les statuts du 24 septembre 1960*. Comme déjà dit, ils ne sont pas connus ici et il faudrait les connaitre pour apprécier correctement ces paroles de la Mère datant de 1961*.
Est-ce que la S.A.S ne servait vraiment qu’à rapporter de l’argent pour l’Ashram ? Si c’est non, est-ce qu’on avait trompé la Mère en lui faisant croire qu’elle servait seulement à cela ?

Danino, dans la suite de son récit, parle de quelque chose qui exista en 1966* puis en 1970*. Il faut savoir ce qui exista entre 1961* et 1966* puis entre 66 et 70.
En aout 64 à Pondichéry, la S.A.S. organisa une réunion publique au cours de laquelle fut lancée l’idée, pas de créer Auroville, mais celle de créer un lieu nouveau d’habitation pour des personnes qui arrivaient à l’Ashram ou voulaient y arriver, pas au lieu actuel d’Auroville mais vers son sud-ouest (et il est certain que ça n’exista pas dans le cadre de l’Unesco). Fin février 65 ou début mars, ce projet fut pris en main par la Mère, qui nomma le lieu Auroville et qui l’élargit notamment en prévoyant la création de pavillons de pays. En mars, la Mère demanda à l’architecte Roger Anger s’il voulait s’en occuper et il accepta. Dans la deuxième moitié de juin 65, à la suite d’une vision d’Huta et de sa deuxième lettre du 20 juin adressée à la Mère, celle-ci accepta qu’au centre d’Auroville il y eût le Pavillon de la Mère (nommé plus tard Matrimandir) qui n’était pas dans le projet de la S.A.S. Jusqu’à ce moment, la Mère avait accompagné ce projet. Elle l’avait nommé et élargi mais ne s’y intéressait pas plus que cela. Mais alors, en conséquence de cette lettre de Huta, elle se mit à s’y intéresser beaucoup et, le 21 juin, peut-être en conséquence de quelque chose de nouveau qui arriva dans la nuit du 20 au 21, elle eut le plan global d’Auroville avec notamment quatre zones principales autour de la zone centrale ayant notamment le Pavillon de la Mère. Dans l’après-midi du 23 juin, elle présenta son plan à Satprem. Son projet du 21 juin 65 remplaça celui de la S.A.S. mais celle-ci ne le comprit pas et ne la pas encore compris !
Le 3 juillet 65, c’est-à-dire moins de quinze jours plus tard, les statuts de la S.A.S. qui dataient de 1960* furent modifiés. Puisque ces derniers ne sont pas connus ici, on ne sait pas ce qui fut changé mais les nouveaux statuts sont connus.

Des extraits vont être reproduits. Le document employé est une brochure à couverture jaune qui a 14 cm de base et 21,5 de haut. Elle est titrée : Mémorandum de l’Association et Règles et Règlements de la Société Sri Aurobindo. (« Memorandum of Association and Rules and Regulations of Sri Aurobindo Society »). Ce sont les Statuts de l’Association. La brochure fut publiée par la S.A.S., semble-t-il par Administrative Office, Society house, Pondicherry-2. Elle n’a pas de date de publication mais elle date de juillet 65 puisque son contenu fait référence au 3 juillet 65 et qu’elle est dans les archives de l’Unesco dans un courrier envoyé par la S.A.S. en ce même mois. Comme le titre l’indique, cette brochure est composée de deux textes. Voici des extraits de l’un d’eux (dans lequel l’essentiel d’Auroville n’est pas indiqué). Le texte est en anglais dont voici la traduction et parfois l’anglais. (Ils sont publiés, avec un commentaire dans un texte qui est sur le blog Antiténèbres et qui est titré : Pour le 50ème anniversaire dAuroville, lUnesco va-t-elle cesser de sillusionner au sujet de celle-ci, de labaisser, de la combattre sous une première apparence de soutien ? Ce qui suit est extrait de ce texte de blog.
« "3. La Société est établie dans le but de réaliser les objets suivants en Inde et à l’étranger :

(a) Faire connaitre aux membres et aux gens en général les buts et les idéaux de Sri Aurobindo et de La Mère, leur système de Yoga intégral, et travailler pour son accomplissement de toutes les manières possibles, et pour la réalisation d’une société spiritualisée comme envisagée par Sri Aurobindo ;"
En anglais. "(a) To make known to the members and people in general the aims and ideals of Sri Aurobindo and The Mother, their system of integral Yoga and to work for its fulfilment in all possible ways and for the attainment of a spiritualised society as envisaged by Sri Aurobindo ;"
Parler de "travailler à son accomplissement", celui du "système de Yoga intégral" est bizarre. Est-ce que ça correspond à pratiquer ce yoga ? Est-ce que le groupe de mots « travailler à son accomplissement » concerne aussi "les buts et les idéaux" indiqués ?
Objectivement, "obtenir une société spiritualisée comme envisagée par Sri Aurobindo" ne peut exister que par la pratique du yoga intégral par un nombre suffisant d’individus. Mais parler de la création d’une telle "société" n’exprime pas l’enjeu d’Aurobindo et "la Mère".
Ce n’est pas une pensée claire qui fit écrire ce passage de la brochure, même si la traduction est déficiente.
Quelle que soit sa signification, les lecteurs ne peuvent pas y percevoir les deux parties de l’essentiel de l’enseignement d’Aurobindo et de "la Mère" (ni d’Auroville). Les "gens en général" qui lisaient cela et qui acceptèrent de soutenir la S.A.S. matériellement ne pouvaient pas non plus se considérer engagés à pratiquer le yoga intégral.
Est-ce que ce passage était dans les Statuts de la S.A.S. lors de sa création en septembre 1960* ?
Suite immédiate.
"(b) Former des étudiants et des enseignants sélectionnés, provenant de toutes les parties du monde, pour le système intégral d’éducation, c’est-à-dire spirituelle, psychique, mentale, vitale et physique ;
(c) Aider en espèces et/ou en nature par le biais de dons, cadeaux, subventions et aussi d’autres façons au développement global du Centre International d’Éducation de Sri Aurobindo, et aider des centres similaires d’Éducation ;
(d) Créer des groupes d’étude, des bibliothèques, des Ashrams et d’autres institutions, centres, branches et sociétés pour l’étude et la pratique du Yoga Intégral de Sri Aurobindo et de la Mère et pour aider ceux qui existent déjà ;"
Il était voulu créer des "Ashrams" !
Il est dit que la S.A.S. sert à aider cela mais il n’est pas dit que ses membres soient des pratiquants de ce yoga ou doivent se mettre à le pratiquer.
Par ailleurs, il n’y a pas de nécessité à être dans une ou plusieurs des institutions indiquées pour étudier et pratiquer le yoga intégral d’Aurobindo et "la Mère".
Suite immédiate.
"(e) Établir des centres de culture Physique, sports et […] ;
[…]
(h) Imprimer, publier, vendre et distribuer des livres, périodiques, bulletins, revues et autres publications gratuits ou payants pour la promotion des objets de la Société et pour la production, la distribution et l’exposition de films ;
(i) Accepter et recueillir les fonds nécessaires aux fins de la Société au moyen d’abonnements, de cadeaux, de donations ou de bienfaits, en espèces ou en nature, ou en biens mobiliers ou immobiliers ;
(j) Aux fins de la Société, emprunter et recueillir des fonds de toute manière et auprès de toute personne (y compris le Gouvernement, les Trusts, les organismes publics ou privés) lorsque la Société considère cela judicieux ;
[P. 3.] (k) Accepter tout don ou bien meuble ou immeuble soumis ou non à des trusts [« trusts »] ou conditions spéciales en faveur de l’un quelconque des objets de la Société ou le faisant avancer ;
(l) Acquérir, acheter, bâtir, construire ou prendre à bail, ou échanger ou louer des biens meubles ou immeubles ou des droits ou privilèges ;
[…]
(n) Et généralement faire tous les autres actes [juridiques], faits et choses nécessaires, propices, appropriés ou accessoires à la réalisation des objets ci-dessus ou l’un d’entre eux ou une partie d’entre eux, ou pour cela.
4. Le revenu et la propriété de la Société [...]"
Là, est le milieu de la page 3 et il y a ensuite d’autres règles concernant la propriété, etc. avec rien sur Auroville.
P 4. "6. Si, après la dissolution de la Société et après la satisfaction de toutes ses dettes et ses autres responsabilités, il reste des biens qui en sont la propriété, ils ne seront ni payés ni distribués entre les membres de l’Association ou entre certains d’eux, mais donnés ou transférés à Sri Aurobindo Ashram à Pondichéry ou à sa branche à Perambai, Madras.
7. Madame M. Alfassa, La Mère, Sri Aurobindo Ashram, Pondichéry sera la présidente permanente de la Société jusqu’à ce qu’elle nomme une autre personne à sa place et l’y établisse.
8. Les noms, adresses, […] sont : […]."
Le Memorandum se termine au bas de la page 5 où il y a une liste de noms, d’adresses, de professions, et l’indication de signatures. Navajata y est appelé de son nom d’origine "Keshav Dev Podar", y est dit "industriel" et habiter à "Calcutta".
Dans ce Mémorandum, Auroville n’est pas nommée ni évoquée. Par contre, les achats envisagés de biens immobiliers notamment la concernent. » (Fin de l’extrait du texte publié sur le blog Antiténèbres.)
Dans ces statuts on perçoit qu’il y a une volonté d’enfermer le plus possible des activités relatives à Sri Aurobindo et la Mère dans un organisme, la S.A.S., d’enfermer des individus, d’enfermer toute « société spiritualisée comme envisagée par Sri Aurobindo » !
Lorsque la S.A.S. acheta les premiers terrains, est-ce qu’elle avait la position de mandataire de l’Ashram ? Il ne semble pas. Après le remplacement de son projet par celui de la Mère le 21 juin 65, est-ce qu’elle avait la position de mandataire de la Mère ? Au plus, elle était propriétaire des terrains.
Est-ce que ces statuts permettaient à la S.A.S de diriger Auroville, de diriger les Auroviliens ? Si on considère que oui, il y aurait la volonté de placer le projet de la Mère datant de 21 juin 65 dans le cadre de la S.A.S., de rabaisser, réduire, Auroville à cela, de la mettre sous la domination de la S.A.S., celle de Navajata. Ce dernier prendrait la place de la Mère à propos de cette affaire.
Est-ce que Navajata avait compris que, le 21 juin, le projet de la S.A.S. avait été remplacé par celui de la Mère ? Entre les statuts de 1960* et ceux de 1965*, s’il y avait une différence à propos des buts, ça permettrait de constater la volonté de la S.A.S. de mettre en elle-même l’Auroville de la Mère, mais ça ne permettrait pas de répondre à cette question. Est-ce que la modification avait commencé à être préparée avant le 21 juin ?
Est-ce que la Mère connut les modifications du 3 juillet 1965* ?
Ces règles de juillet 65 étaient en vigueur au moment du grand conflit qui exista après 1973*.
Le nom de la S.A.S. est relatif seulement à Sri Aurobindo, et son article 3 prévoit la « réalisation d’une société spiritualisée comme envisagée » seulement « par Sri Aurobindo ». Il y a donc un rejet de la Mère. Ce sont deux expressions de la position antidivine qu’avait Navajata lorsqu’il créa la S.A.S. et que celle-ci eut donc dès sa création et qu’elle a encore.
Navajata vivait à l’Ashram de Pondichéry et cette adresse est indiquée à la page 4 en tant que Secrétaire général et Trésorier. En revanche, son domicile indiqué p. 5 est à Calcutta : était-ce un mensonge ou avait-il vraiment sa maison dans cette ville ? Avait-il une ou plusieurs activités professionnelles lucratives basées à Calcutta qui pouvaient fonctionner sans sa présence physique permanente ? La S.A.S. était immatriculée à Calcutta comme indiqué sur la page 2 de couverture et sur la page suivante : pourquoi pas à Pondichéry qui, alors, était déjà revenue sous souveraineté indienne ? Navajata ne s’était-il pas pleinement investi au service de la Mère à l’Ashram ? N’était-il pas totalement ouvert à la Mère ? Ne lui était-il pas pleinement offert pour être son instrument ? Avait-il mis de côté une partie de lui-même pour qu’elle ne soit jamais soumise à la Mère ? Vraisemblablement. Cela se passait au niveau vital de Navajata. (A-t-il, en tant qu’industriel, cherché à faire venir de l’argent à lui en exploitant son personnel, principalement celui du bas de léchelle hiérarchique, lui faisant du mal ?)
Cette partie du vital de Navajata et la partie anti-divine de son esprit, ainsi que dautres parties correctes, firent créer la S.A.S.

Voici la suite immédiate du texte de Danino.
« À partir de 1966, avec lUNESCO exprimant son soutien au projet à travers plusieurs résolutions, les ambitions de Navajata devinrent sans limites ; il excellait dans les relations publiques et il avait désormais atteint linternational [« and now reached out internationally »]. » (F. prov. d.c.)
L’Unesco ne soutint jamais le projet de la Mère, la véritable Auroville.
Elle soutint et soutient seulement l’Auroville de sa conception. L’affaire commença lorsque, pour obtenir le soutien de cet organisme international, l’un des mensonges diffusés par la S.A.S. fut de présenter Auroville comme ayant été créée dans le cadre de cet organisme, pour son vingtième anniversaire. Ce fut écrit dans le projet de décision qui émana d’abord de la S.A.S. et qui finit par arriver au Gouvernement de l’Inde, ça se retrouva dans le projet que celui-ci transmit à l’Unesco, et ça se retrouva dans la première décision de cet organisme à propos d’Auroville qui fut prise le 29 novembre 1966*. Voici des extraits de deux endroits du texte publié sur le blog Antiténèbres déjà indiqué plus haut, et ils commencent par un extrait de cette décision de l’Unesco.
« ""La Conférence générale,
Ayant appris qu’à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire de l’Unesco la Société Sri Aurobindo de Pondichéry (Inde), organisation non gouvernementale affiliée à la Commission nationale indienne pour l’Unesco se propose de créer une "cité culturelle" appelée "Auroville", où des personnes de nationalités différentes vivront en harmonie les unes avec les autres et se livreront notamment à des activités de caractère éducatif, scientifique et culturel,""
Il est clairement dit que c’est "à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire de l’Unesco" que la S.A.S. "se propose de créer" Auroville. Il y a trois mensonges. »
« Il est faux de dire que l’idée de créer Auroville apparut "à l’occasion du 20e anniversaire" de l’Unesco. Le dire signifie que cette ville existerait dans le cadre de cet organisme, ce qui est un autre mensonge. Et ça signifie aussi qu’Auroville aurait les idéaux de l’Unesco pour fondement, ce qui est un autre mensonge. Auroville fut ainsi placée dans le cadre de quelque chose qui lui était très inférieur, et même hors sujet. Auroville était déformée, abaissée, mais l’objectif de ces trois mensonges était de flatter l’Unesco pour obtenir quelque chose en échange, pour faciliter l’acceptation, par l’assemblée générale de l’Unesco, du projet d’Auroville ou, plus exactement, du projet de décision, appelée résolution, en cours de préparation. Si Auroville a les idéaux de l’Unesco pour fondement, il n’y a évidemment pas de problèmes à ce que cet organisme en accepte une conséquence. L’Unesco était donc en train de commencer à être trompée. »
« Appeler Auroville "cité culturelle" ne fait pas partie du vocabulaire de "la Mère". Par ailleurs, si toute la ville, la cité, avait été caractérisée par le mot "culturelle", cet adjectif qualificatif n’aurait pas été employé par "la Mère" pour qualifier seulement une de ses parties, la Zone culturelle. Ça montre que le nom "cité culturelle" ne relève pas d’une pensée claire. Appeler Auroville "cité culturelle" est donc très réducteur. Ce nom peut être sensé s’il signifie que cette ville fut créée pour une cause du genre idéologique (ou autres mots) et avec un ou plusieurs buts en accord avec cela mais il n’exprime pas l’enjeu véritable. (Un nom qui peut être employé est ville dévolution accélérée. Le yoga intégral d’Aurobindo et "la Mère" fut dit par eux servir à faire de l’évolution accélérée.)
"vivront en harmonie les unes avec les autres" : c’est un idéal, ne pouvant être atteint que par un grand développement de la conscience, au moins celle d’un nombre suffisamment grand de ses habitants. En attendant de parvenir à cet état, qu’il y ait parfois des conflits est normal. Mais le texte joue sur l’illusion afin de correspondre à la même illusion existant déjà dans l’Unesco.
Dire que certaines activités faites à Auroville seront de caractère "éducatif, scientifique et culturel" servait à montrer une similitude de domaines d’action avec l’Unesco : Organisation des nations unies pour léducation, la science et la culture. On cherchait à plaire pour se faire admettre. Le mot "culturel" pose un problème. Si Auroville était tout entière une "cité culturelle", tout ce qui serait censé s’y passer en correspondant aux buts serait "culturel" et il n’y aurait pas à distinguer entre "caractère éducatif" et "caractère [...] scientifique" d’un côté, et "caractère [...] culturel" de l’autre. Ça montre encore que le nom "cité culturelle" ne relève pas d’une pensée claire.
Dans la fin du passage, le mot "notamment" fait qu’il n’y a pas d’erreur à dire ce qui est après. Il laisse de la place pour les cuisiniers, les agriculteurs, etc. qui, tous, peuvent agir selon l’essentiel d’Auroville. »
Ici est la fin de ce qui est cité du blog Antiténèbres.
L’essentiel d’Auroville ne fut pas indiqué dans cette décision de l’Unesco puisque, autre mensonge fait par la S.A.S., autre trahison, il avait été décidé de ne pas en parler dans le projet de décision, et il ne fut donc pas indiqué dans la décision finale.
La S.A.S. a ainsi une grande responsabilité dans ce que devint Auroville, où l’essentiel (la vie selon la « Conscience Divine ») fut évacué du projet pour réduire à de l’idéal (mental), de la niaiserie internationale. Elle fit cela d’abord à propos du Gouvernement indien.

L’architecte Roger Anger n’était pas à l’origine de la maquette d’Auroville datant de mars 66 qui avait été approuvée avec enthousiasme par la Mère puisque c’était Pierre Braslavsky qui l’était. Anger commença par mentir en disant que c’est lui qui était à son origine puis il décida de créer une autre forme, car il voulait être à l’origine de celle qu’aurait Auroville. Ces déraillements furent produits par son égo. Ils menèrent à la maquette de janvier 68 en forme de galaxie et qui n’avait pas de représentation du Pavillon de la Mère en son centre alors que l’idée de la présence d’un tel bâtiment avait été à l’origine du projet de la Mère fin juin 65. Il est pensé que des forces hostiles surent utiliser l’égo d’Anger et les déraillements qu’il produisit pour pousser Anger à ne pas placer une telle représentation, pour pousser à l’évacuation de la Mère.
(Est-ce que Navajata avait compris que, si Auroville avait le Pavillon de la Mère, le Matrimandir, cette ville ne serait plus son projet et que, afin que celui-ci continuât d’être en vigueur, il poussa Anger à ne pas en placer une représentation dans la maquette de janvier 68 ? Ici il est considéré que non. Anger n’eut pas besoin d’une telle poussée car celle qui est indiquée dans la dernière phrase du paragraphe précédent fut suffisante.)
En janvier 68, lorsqu’Anger arriva de Paris à Pondichéry et présenta sa nouvelle maquette, la Mère ne l’accepta pas, contrairement à ce que raconta ensuite Anger. D’ailleurs, comment aurait-elle pu accepter une maquette où manquait la représentation du Pavillon de la Mère alors que l’idée de la présence d’un tel bâtiment avait été à l’origine de son projet de fin juin 65 !?
Par contre, Navajata accepta cette maquette. Il ne protesta pas contre l’absence de représentation du Pavillon de la Mère. Il accepta l’évacuation de celle-ci, comme il n’avait pas compris que le projet de la S.A.S. avait été remplacé par celui-ci de la Mère, ou n’avait pas voulu admettre cela, comme il avait omis l’essentiel d’Auroville par rapport à l’Unesco et l’avait remplacé par ses mensonges. Rien que par ces éléments visibles depuis l’extérieur de la S.A.S., on peut comprendre que Navajata agissait contre la Mère dans la situation qui existait. (Ce fut avec cette maquette de janvier 68 qu’exista la cérémonie du 28 février suivant car la Mère agissait avec les humains tels quils étaient.)
À ce moment de janvier 68, la S.A.S., Navajata, donna à Anger le titre d’Architecte en chef dAuroville. Ce titre est répété par des disciples d’Anger agissant au profit de la maquette de janvier 68. La Mère avait seulement demandé à Anger s’il voulait construire Auroville et il avait accepté mais, alors qu’il ne s’occupait pas de la conception du Matrimandir puisque sa construction ne faisait pas partie de son projet de janvier 68, la Mère mit cette conception et construction à l’ordre du jour en janvier 70 en disant qu’elle proposerait à Anger de s’en occuper et que, s’il ne voulait pas le faire, la construction se ferait sans lui mais avec quelqu’un d’autre. (C’est raconté en détail dans un texte du blog Ohoettilto-3 dont le titre commence par À bas la forme de galaxie pour Auroville !)

Suite immédiate du texte de Danino.
« À un moment donné en 1970, il tenta de transformer Auroville en une sorte de projet de lUNESCO, car "une énorme somme dargent devrait en découler". » (Fin prov. d.c.)
Danino se trompa lorsqu’il écrivit que ce fut « en 1970 » que Navajata « tenta de transformer Auroville en une sorte de projet de l’UNESCO » car ça avait été fait avant comme indiqué plus haut.
Le fait évoqué qui exista « en 1970 » est certainement l’activité procédurale qui commença lorsqu’une ministre du Gouvernement indien annonça à Kailas Jhavéri, membre de la S.A.S. qui s’occupait des relations avec l’Unesco, qu’elle s’occupait de rédiger un autre projet de résolution pour cet organisme et elle lui demanda d’écrire à celui-ci pour le soutenir. C’était destiné à favoriser le développement d’Auroville … selon ce qu’en comprenait le Gouvernement indien, la S.A.S. et l’Unesco. Ça mena à la troisième résolution de cet organisme international, du 14 novembre 1970* qui contient ceci. « Invite le Directeur général à prendre les mesures qui sont possibles dans la limite des crédits budgétaires pour favoriser le développement d’Auroville en tant qu’important programme culturel international. » (F.d.c.) Auroville est considérée comme un « programme culturel international », celui qui apparait dans la présente résolution commentée et les deux précédentes. C’est un abaissement et c’est cela que soutient l’Unesco. La Résolution n’incite que le Directeur général à agir « pour favoriser le développement d’Auroville ». C’était le but principal qu’avait la ministre du Gouvernement indien lorsqu’elle eut l’idée de proposer un nouveau projet de résolution, c’est-à-dire le but de ce Gouvernement. Une fois de plus, il compta sur le vieux monde pour développer Auroville au lieu d’agir comme il faut pour contribuer à la manifestation supramentale. Il est parlé de « crédits budgétaires » c’est-à-dire d’argent à donner, pas directement à Auroville, mais à la S.A.S. que l’Unesco admettait déjà comme seul représentant de cette ville, situation qui existe encore à la date de rédaction du présent texte. Le Directeur général était chargé de donner de l’argent et il en donna surement. Est-ce que ce fut « une énorme somme d’argent » ?

Suite immédiate du texte de Danino.
« Un disciple concerné le signala à Mère, qui donna la réponse suivante de sa propre main : "Je ne sais pas qui vous a dit cela mais il y a un malentendu quelque part car confier [« to hand over »] la gestion dAuroville à nimporte quel pays ou nimporte quel groupe aussi grand quil puisse être est une impossibilité absolue. Sil [un tel pas] a été fait, cest à mon insu — parce que je lui dis un NON catégorique" (Auroville in Mothers Words, Vol. 2, p. 66). Le dernier "NON" fut souligné trois fois. "Nimporte quel groupe", évidemment, incluait la SAS elle-même, à laquelle, il faut le répéter, Mère ne confia jamais la charge de faire fonctionner Auroville. » (Fin provisoire de citation.)
Anglais pour la fin : « Mother never once gave the charge of running Auroville ».
En 65, la Mère considérait l’Unesco comme en retard et qu’il n’y avait pas à recourir à elle mais, puisque des membres de la S.A.S. notamment Kailas Jhavéri, ancienne fonctionnaire à l’O.N.U., voulaient s’en occuper, elle les laissa agir et, même, elle accompagna cela.
La Mère prononça les paroles rapportées par Danino à l’occasion de la procédure qui mena à la troisième résolution de l’Unesco. Cela dit, il faudrait savoir précisément ce que lui annonça le « disciple concerné ». Et d’abord, est-ce que c’était Jhavéri ?
Il y a une affirmation de la Mère concernant « la gestion d’Auroville » en disant qu’il ne faut pas la « confier » « à n’importe quel pays » (ce qui inclut notamment l’Inde) « ou n’importe quel groupe aussi grand qu’il puisse être ». Cette dernière expression visait directement l’Unesco et aussi tout autre « groupe ». Danino, dit que la Mère visa aussi la S.A.S. mais ce n’est pas certain. Cela dit, le mot « groupe » concerne objectivement aussi cet organisme car « la gestion d’Auroville » devrait relever seulement de ladite « Conscience Divine » et, comme déjà dit, tout ce qui se place objectivement comme un tel intermédiaire, en faisant cela consciemment ou non, n’agit pas correctement.
Est-ce que le fait que l’Unesco donnait de l’argent impliquait qu’elle s’occupait de contrôler son emploi, qu’elle s’occupait de la « gestion d’Auroville » ?
(En février 66, la S.A.S. demanda d’être affiliée par l’Unesco, en catégorie A si possible, la plus haute, et sinon en catégorie B ou C et, en 67, elle fut affiliée en catégorie C. En octobre 69, elle demanda une affiliation meilleure et, le 10 juin 70, elle fut passée à la catégorie B. Par une lettre datée du 1er juillet 70, René Maheu, Directeur général de l’Unesco, informa le Secrétaire général de la S.A.S., Navajata. Texte en français. Cette lettre contenait notamment ceci, où des retours à la ligne sont remplacés chacun par une barre oblique. « Aux termes du paragraphe 11.3 des Directives concernant les relations de l’Unesco avec les organisations internationales non gouvernementales, l’admission dans cette catégorie est réservée aux organisations non gouvernementales ayant donné la preuve qu’elles sont en mesure de fournir à l’Unesco, sur sa demande, des avis sur les questions relevant de leur compétence et de contribuer efficacement par leurs activités à l’exécution du programme de l’Unesco. / [...] / Je suis persuadé que, sur ces nouvelles bases, la coopération qui s’est établie entre votre Organisation et l’Unesco deviendra plus féconde encore. / Conformément au paragraphe 11.7 des Directives, les nouvelles relations entre la Société Sri Aurobindo et l’Unesco ne deviendront effectives qu’après que vous m’aurez notifié l’accord de l’organe compétent de votre Organisation. » Par une lettre datée du 13 juillet 70, Navajata, Secrétaire général de la S.A.S. accusa réception de la lettre ci-dessus, remercia et indiqua accepter l’admission dans la catégorie B. La lettre n’est pas à l’en-tête de la S.A.S. mais à celle d’Auroville, imprimé en jaune. La lettre du 13 juillet 70 fut reçue le 21 suivant au service du Directeur général, comme indiqué par le tampon placé dessus lors de sa réception et une inscription manuscrite dedans. Ces informations sont dans le texte déjà indiqué du blog Antiténèbres publié à propos du 50e anniversaire d’Auroville.)

Suite immédiate du texte de Danino.
« En effet, Mère fut tout le temps profondément méfiante envers les desseins ambitieux de Navajata. Deux autres de ses déclarations, de 1972, suffiront ici.
En mars, elle confia à Satprem : "… Ce nest pas largent qui manque, cest quil est gaspillé, il est dispersé. Nest-ce pas, Navajata continue à vouloir développer-développer la Sri Aurobindo Society, et il achète des propriétés qui valent des lakhs de roupies, et alors cet argent, au lieu daller au travail général, il sen va comme cela. Et je le lui ai dit, et il na pas compris." (Agenda de Mère, Vol. 13 [10 mars 72, paroles originales de la Mère en français]) "développer-développer la SAS" signifiait, en effet, étendre lempire personnel de Navajata et "sa" SAS, qui continua douvrir de nombreuses succursales en Inde et à létranger. » (Fin provisoire de citation.)

Ce ne fut pas à « Satprem » que ce fut dit mais à l’architecte d’Auroville, Roger Anger, en présence de Satprem qui enregistra l’entretien.
La locution « tout le temps », employée par Danino, signifie objectivement : à partir du moment où la Mère perçut que ça existait.
Parmi l’argent qui est dit ne pas manquer, est-ce qu’il y avait celui donné par l’Unesco ? Si oui, est-ce que cet argent donné pour développer Auroville fut employé par Navajata pour développer la S.A.S. hors de cette ville ?
Par ailleurs, dans ce passage, la Mère ne précisa pas où étaient achetées les « propriétés qui valent des lakhs de roupies », c’est-à-dire des centaines de milliers de roupies, mais c’était en-dehors d’Auroville car, sinon, elle n’aurait pas dit que ces achats qu’elle contestait ne faisaient pas partie du « travail général » et elle l’exprima aussi indirectement au début de l’entretien avec l’architecte, en disant que c’était « en-dehors » d’Auroville (« là-bas ») (et de l’Ashram, « ici »). Voici le passage. « Alors il n’y a plus d’argent ici, il n’y en a pas du tout assez là-bas… Parce que dans la pensée des gens, c’est une même chose [l’Ashram et Auroville], alors ils ne savent plus où donner. Il y a de l’argent gaspillé en-dehors – des gens qui ne savent pas quoi en faire ! ».
Comme déjà dit, les statuts de la S.A.S. qui datent de 1960* ne sont pas connus ici et on ne connait donc pas les différences apportées par ceux de 1965*. Lorsque Navajata achetait des propriétés pour développer la S.A.S., il agissait selon les statuts de celle-ci, au moins ceux de 1965*. Est-ce que la Mère connut ces derniers ? Est-ce que la Mère croyait encore que la S.A.S. servait seulement à rapporter de l’argent au profit de l’Ashram puis d’Auroville ? Au cas où la modification de 65 concerna les buts de la S.A.S., est-ce que la Mère n’en fut pas informée malgré que sa signature ait été sur les statuts, comme, après novembre 1973*, Navajata se présenta comme chairman avec la signature de la Mère en faisant comme si c’était elle qui l’avait désigné ainsi !?
La Mère savait-elle ce qu’il y a dans les statuts, page 7 de la brochure jaune « Mémorandum » : « 3(b) Sans préjudice des pouvoirs généraux, la Présidente Permanente aura le pouvoir : (i) […] ; (ii) […] ; (iii) Ouvrir ou fermer des succursales et décider de toutes les questions relatives à leur administration et à leurs activités. » Même si elle le savait, elle agissait avec les humains tels qu’ils sont ?
La désapprobation faite par la Mère correspond objectivement à une désapprobation du développement de la S.A.S. en elle-même au détriment de l’Ashram et d’Auroville.
Danino parla de « l’empire personnel, « personal empire » de Navajata. Il ne parla probablement pas d’un domaine individuel privé n’appartenant qu’à lui-même indépendamment de la S.A.S.

Suite immédiate.
« En décembre, lors dune discussion avec lun des architectes dAuroville, Roger Anger, et quelques autres personnes, il y eut une plainte générale concernant le manque de coordination à Auroville ; quelquun suggéra que Navajata pourrait peut-être être chargé de la coordination générale de diverses organisations travaillant dans Auroville et autour delle. Roger Anger nota dans son journal la réponse de Mère : "Cest impossible. Cest impossible. Cest impossible. Il faut une troisième personne en qui je puisse avoir confiance. … Vous voyez, Nava[jata] vint ce matin, il ne me dit rien. Il ne pouvait pas ; on ne peut pas me mentir, vous comprenez. (Auroville in Mothers Words, Vol. 2, p. 441 et suiv.)
La caractérisation la plus brève et la plus précise de la SAS fut probablement faite par Indira Gandhi à un groupe dAuroviliens qui la rencontrèrent en 1980, peu de temps après son retour au pouvoir, pour demander son intervention (voir plus loin). Elle leur dit : "Vous navez aucune idée de ce que vous affrontez ; elle (la SAS) est une pieuvre" (comme ça me fut communiqué peu après la réunion par lun des membres du groupe).
Qui Étaient les Hooligans ?
Immédiatement après que Mère ait quitté son corps en 1973, Navajata se nomma « chairman » de la SAS, » (Fin provisoire de la citation.)

Le texte en anglais est « Navajata appointed himself chairman of the SAS ».
Le mot anglais chairman est ordinairement traduit par président. Quelle est la différence avec le mot anglais president ? En gros, l’individu qui a le titre de président dirige l’organisme alors que celui qui a le titre de chairman est hiérarchiquement inférieur au president, dirige le Conseil d’administration et c’est donc lui qui s’active ordinairement dans le déroulement quotidien des affaires de l’organisme. Le chairman peut aussi être l’individu qui est désigné par les membres d’une réunion momentanée pour diriger celle-ci le temps de sa durée.
Plus haut fut présentée une brochure à couverture jaune qui fut publiée par la S.A.S. en juillet 1965* et qui est composée de deux textes dont le premier est les Statuts de cet organisme. Page 6 commence le deuxième des deux textes. Il est titré « Rules and Regulations », Règles et Règlements. (Dedans, Auroville n’est pas nommée ni évoquée. On y énumère les principaux personnages de la S.A.S. et on y indique leurs pouvoirs, les diverses sortes de membre, etc.) Il y a notamment ceci.
Page 6. « Madame M. Alfassa La Mère de l’Ashram de Sri Aurobindo, Pondichéry, sera la Présidente permanente de la Société ainsi que du Comité exécutif. » « will be the permanent President of the Society as well as of the Excutive Committee ». La Mère était donc la Présidente et aussi, avec ce même titre, la chairman.
Page 4, le titre de « President » pour la Mère est aussi écrit.
Sur la même page 4 il est écrit que « Keshav Dev Podar » aussi connu sous le nom de Navajata, « also known as Navajata », a le titre de Secrétaire général de la S.A.S. et aussi celui de Trésorier, « General Secretary & Treasurer ».
Après le décès de Mirra Alfassa / la Mère en novembre 1973*, est-ce que le nouveau titre de Navajata fut chairman ? Oui, car, plusieurs mois après le décès, c’est lui qui fut diffusé en 1974* dans des statuts de la S.A.S.
Un problème fut de s’occuper de faire croire, d’après la signature de la Mère sur les statuts, que c’était celle-ci qui avait donné ce titre et, puisque c’était faux, il en fut parlé et ce fut connu.
Puisque la Mère était en même temps présidente (avec ce titre) et chairman (sans ce titre), Navajata fut le successeur notoire de la Mère dans la S.A.S. en tant que chairman et, malgré que la Mère, en tant que femme qui mourut en novembre 73, continua d’être présentée comme la Présidente de la S.A.S., Navajata fut aussi le successeur à cette fonction quoique sans ce titre.
Voici un autre sujet.
D’après Danino, « Navajata se nomma chairman de la SAS » mais, d’après des affirmations de Raman Reddy qui sont présentées plus loin, Navajata ne se nomma pas ainsi mais fut nommé par « une assemblée générale de la Société ». (Est-ce que ce fut par une telle A.G. ou seulement par le Comité exécutif ? Peu importe car, dans les deux cas, le même problème existe et le voici.
Sur la page 4 de la brochure de la S.A.S. déjà citée ci-dessus, aussitôt après « ainsi que du Comité exécutif », il y a ceci en traduction. « Si elle [la Mère] prend sa retraite pour quelque raison que ce soit, elle aura le pouvoir de nommer un Président [« a President »] à sa place pour le temps qu’elle jugera le meilleur. En l’absence de telle [P. 7.] nomination le Comité Exécutif élira un Président [« President »], à sa place. »
P. 9. « Si la Présidente Permanente Madame M. Alfassa se retire pour quelque raison que ce soit, tous les pouvoirs qui lui sont réservés par le présent Règlement et par le Mémorandum seront exercés par la personne ou les personnes ou le Comité qu’elle aura désignées avant ou après sa retraite et [P. 10.] et de telle manière qu’elle puisse diriger. » Est-ce que ces derniers mots font une bonne traduction ? L’anglais est ceci. « If the Permanent President Madame M. Alfassa retires for any reason whatsoever all her powers reserved by these Rules & Regulations and the Memorandum will be exercised by such person or persons or Committee as she may appoint before or after her retirement and in such way as she may direct. »
La traduction de la suite immédiate dans le même § est ceci. « En l’absence d’une telle nomination ou arrangement, lesdits pouvoirs ne pourront être exercés par aucun autre Président ou personnes, mais seront dévolus au Comité exécutif. » L’anglais est ceci. « In the absence of such nomination or appointment the said powers will not be exercisable by any other President or persons, but will vest in the Executive Committee. »
C’est le passage important.
Si ce texte était encore en vigueur en novembre 73, ce Comité exécutif aurait dû se retrouver avec tous les pouvoirs de la Présidente permanente (ceux de Présidente avec ce titre et ceux de chairman sans ce titre).
Si ce texte était encore en vigueur, Navajata aurait poussé les membres du groupe qui le nommèrent (ceux de l’A.G. ou ceux du Comité exécutif) à agir en infraction à la règle pour satisfaire son ambition de domination. Est-ce qu’il leur aurait fait penser qu’il n’y avait pas d’infraction ? Est-ce qu’il les aurait manipulés ? Dans tous les cas, s’ils ne s’occupèrent pas de lire dans les statuts les règles prévues pour la mort de Mirra Alfassa, ils furent en faute, et ils acceptèrent de se laisser conduire là où Navajata voulut les faire aller, à sa nomination, et ils le nommèrent.
La situation se résume, avec une déformation concernant la procédure, en « Navajata se nomma chairman de la SAS », qui correspond à la signification qu’il se fit nommer cela.
Il reste à savoir si ce texte de la page 10 était encore en vigueur.

Suite immédiate du texte de Danino.
« et commença rapidement à affirmer son contrôle sur Auroville. La plupart des résidents étaient alors originaires dEurope et des États-Unis, des personnes dorigines et daspirations diverses généralement animées dune profonde insatisfaction à légard des modes de vie occidentaux. Une fois quil fût devenu clair que Navajata se projetait pour être à la tête dAuroville, quelques Auroviliens commencèrent à protester : si "Auroville nappartient à personne en particulier ; Auroville appartient à lhumanité dans son ensemble", comme le proclame sa Charte (composée par Mère), comment quiconque pourrait revendiquer un contrôle absolu sur elle ? » (Fin provisoire de citation.)
Pour comprendre le comportement de la S.A.S., notamment de Navajata, il faut connaitre sa cause que Michel Danino n’exprima pas. Comme indiqué plus haut, le projet de la S.A.S. concernant Auroville fut remplacé le 21 juin 65 par celui de la Mère. Malgré cela, la S.A.S., menée d’abord par Navajata, s’activa comme si Auroville était son projet et lui appartenait donc. Navajata, avant d’être nommé chairman de la S.A.S., avait cette conception de la S.A.S. comme propriétaire d’Auroville et, après cette nomination, il se mit à agir fortement selon cela. Si l’idée exprimée publiquement en aout 64 de créer un nouveau lieu d’habitation près de Pondichéry venait de lui, ça expliquerait encore plus son attitude. Les Auroviliens qui agissaient en correspondant au projet de la Mère et qui n’étaient pas corrompus par une mauvaise compréhension de ce qui est appelé unité humaine par Sri Aurobindo et la Mère, perçurent cela comme une prétention à la domination d’Auroville par la S.A.S., peut-être comme une tentative d’appropriation, et s’y opposèrent. La S.A.S., de son point de vue, les considéra comme des rebelles à son autorité censée exister déjà, se sentit en cours de dépossession, combattit pour conserver ce qu’elle pensait lui appartenir. Après avoir échoué, la S.A.S. et ses partisans agirent et agissent comme si la S.A.S. était une victime des Auroviliens et du Gouvernement central de l’Inde. Si les membres de la S.A.S. et ses soutiens s’étaient mis au service de la Mère, ils ne se seraient pas comportés ainsi, ils ne se comporteraient pas encore ainsi. Mais ils s’opposèrent au projet de la Mère, ils s’opposèrent à celle-ci. (C’était probablement inévitable et, en tout cas, ça servit à créer des problèmes dans le début de cette ville, qui finiront, avec d’autres problèmes, par permettre de prendre la bonne position de conscience, la bonne attitude. Penser à la formation d’univers dont la Mère parla, avec celui qui se retrouva rapidement en déformation, qui reçut de quoi remédier à cela, et l’univers se développa par ces conflits. Et il y a les pralayas.) Maintenant, il y a des Auroviliens qui pensent que l’Auroville actuelle est le projet de la S.A.S. d’aout 64 !
Indépendamment de l’histoire concernant le projet de la S.A.S. remplacé par celui de la Mère, si la S.A.S. avait tenu compte de ce qui est écrit au début de la Charte, elle ne se serait pas comportée comme elle le fit et ne se comporterait pas comme elle le fait. « Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble. Mais pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine ». Il est exprimé qu’Auroville ne peut pas appartenir notamment à la S.A.S., et aussi que chacun doit s’occuper de se faire serviteur de ce qui est indiqué (ce qui n’est pas particulier à Auroville) et, pour cela, il ne faut pas d’intermédiaire, ni un pouvoir qui, sans se présenter comme intermédiaire, agisse comme un mur, un couvercle, entre chacun et la « Conscience Divine », que ce soit l’Ashram de Sri Aurobindo à Pondichéry ou la S.A.S. partiellement imbriquée au précédent, ou autre chose, notamment l’Inde par son représentant faisant une loi et son Gouvernement central qui l’applique. La S.A.S. aurait voulu que les habitants d’Auroville ne cherchent pas à agir selon la Charte, ne s’occupent pas de prendre référence à « la Conscience Divine ». Est-ce que c’est une force divine ou une force hostile qui la poussait à agir ainsi ?

Suite immédiate du texte de Danino.
« Navajata était persuadé de pouvoir étouffer ces premières protestations par une stratégie à plusieurs volets : dun côté, il amena des journalistes dociles à mener dans la presse indienne une campagne de diffamation contre les "étrangers" ; ils étaient présentés comme des hippies, des toxicomanes, des débauchés, des anti-Indiens, etc. Dun autre côté, il commença à retenir les fonds levés au nom dAuroville par "sa" SAS, exerçant un chantage financier pas si subtil. Par ailleurs, la SAS étant le garant officiel des Auroviliens étrangers vis-à-vis du Gouvernement indien en ce qui concerne leurs visas, cela offrait une autre voie plus efficace pour tordre le cou. En effet, à partir de 1975 et à intervalles réguliers, Navajata fit annuler les visas de quelques "meneurs" et émettre des avis dexpulsion [« and quit notices issued »] ; quelques-uns furent expulsés [« a few were deported »]. Il fallut lintervention personnelle damis dAuroville tels que Sir C.P.N. Singh et J.R.D. Tata pour obtenir lannulation de ces mesures. Cela conduisit naturellement de nombreux autres Auroviliens à se rebeller contre de telles injures et à travailler à la libération dAuroville des griffes de la SAS. En 1976, quelques-uns dentre eux reprirent une petite maison que Navajata prétendait garder à Auroville mais quil nutilisait presque jamais (cétait plutôt une "hutte", comme on appelait ces petites unités au toit de chaume avec seulement des murs bas). Navajata réagit avec acharnement, soudoyant la police locale (et plus tard, les tribunaux) pour arrêter un groupe dAuroviliens (plus de quarante dentre eux à un moment donné) et annulant dautres visas. Il engagea aussi quelques « goondas » locaux pour agresser les Auroviliens, dont plusieurs furent hospitalisés en conséquence.
Tous ces faits furent fidèlement enregistrés et documentés, avec des rapports détaillés envoyés au Gouvernement à intervalles réguliers ; des mémoires, des fiches dinformation et des communiqués de presse furent aussi publiés, quoique la presse en ait rarement fait écho. Au lieu de cela, la campagne médiatique diabolisant [« demonizing »] les "étrangers" battait son plein dans les quotidiens et les magazines. Étaient-ils des "voyous" ? Certains avaient des caractères plutôt bruts ou lâches ; quelques-uns manquaient dhonnêteté ou de transparence dans leurs relations avec le reste de la communauté — dans lensemble, rien de très inhabituel pour un échantillon de lhumanité. Mais presque tous travaillaient dur sur le paysage rude dAuroville aux étendues infinies de latérite rouge, plantant des arbres, creusant des étangs, contrôlant lérosion pour empêcher la couche arable dêtre emportée dans les ravins, produisant des millets, des légumes et des fruits pour nourrir une communauté affamée de fonds, et parfois affamés de nourriture, martelant des barres de fer dans des ateliers, expérimentant des moulins à vent (parmi les tout premiers à le faire en Inde), lagriculture biologique ou des constructions respectueuses de lenvironnement, faisant fonctionner des industries artisanales [« running cottage industries »] qui apportèrent lentement mais certainement une certaine prospérité aux villages voisins, ou en faisant tranquillement un service communautaire pénible jour après jour. En tant que lun des "hooligans", je trouvai que beaucoup dentre eux étaient de beaux spécimens humains avec une aspiration sincère au changement ; si lauthenticité devait être utilisée comme critère, eux et leur prétendu maitre se situeraient presque aux extrémités opposées de léchelle. » (Fin provisoire de citation.)

Dans sa liste, Danino ne parla pas de la construction du Matrimandir dont le travail de creusement des fondations avait commencé en 1971*. Est-ce que ce fut parce que, à l’époque où il vécut à Auroville, ces travaux étaient arrêtés ?

Suite immédiate.
« Une décennie plus tôt, juste au début dAuroville, Mère entendait déjà des rapports principalement négatifs sur les Auroviliens. Mais lorsquun membre de lAshram visita Auroville en 1970, il lui envoya ce bref rapport : "Mère, jai été emmené à Auroville il y a quelques semaines. Je fus très heureux de voir les gens travailler là-bas. Voilà les gens contre lesquels on entend toutes sortes de mauvais rapports. Ils étaient occupés par des travaux difficiles. Peu dentre nous peuvent faire autant. Vous savez quil nest pas facile de me satisfaire de travail, mais jétais vraiment heureux." Mère répondit : "Je suis très contente de ce que tu écris et entièrement daccord. Donc tout va bien." (Mère sur Auroville, Vol. 2, p. 148)
"Peu dentre nous peuvent faire autant" était une appréciation honnête faite par la plupart des résidents de lAshram Sri Aurobindo à Pondichéry. Un lecteur objectif des treize volumes de LAgenda de Mère sera surpris de constater à maintes reprises la mauvaise opinion que Mère avait de ses "disciples", y compris Navajata. Un seul extrait, datant de 1961 : "Jai dit lautre jour à Nava (et je le lui ai dit assez fort pour que tout le monde puisse lentendre) : "On peut supprimer demblée la bonne moitié des ashramites et nous ne perdrons pas un seul sâdhak. [Alors il a ouvert une bouche ! ...] Les gens simaginent que par le fait quils sont ici, ils deviennent des disciples et des apprentis yogis !" (LAgenda de Mère, Vol. 2 [25 avril]) Où étaient les réalisations spirituelles dont on nous dit maintenant que la SAS incarnait ? » (Fin provisoire de citation.)

Dans l’Agenda, après « apprentis yogis ! » il y a « Mais ce n’est pas vrai ».
D’après la citation de l’Agenda, Danino généralisa de manière abusive, c’est-à-dire qu’il se trompa, lorsqu’il écrivit « la mauvaise opinion que Mère avait de ses "disciples" » car, dans la citation de l’Agenda, celle-ci parla seulement d’une « bonne moitié des ashramites », c’est-à-dire pas de tous.
En plus, la Mère parla des ashramites, pas de tous les membres de la S.A.S. quoique des individus étaient membres de ces deux organismes qui étaient partiellement imbriqués.
Par ailleurs, l’expression « réalisations spirituelles » n’est pas claire car il y a de nombreux degrés entre ce qui peut être appelé ainsi, même sans envisager quelque chose de très grandement développé, et rien du tout. En outre, les individus qui pouvaient supporter de vivre dans l’atmosphère de Sri Aurobindo et la Mère et qui travaillaient pour eux ne pouvaient pas être complètement fermés et, par ailleurs, même quelqu’un qui s’est beaucoup développé peut chuter. Quels mots employaient les partisans de la S.A.S. auxquels se référa Danino par son « on » dans « on nous dit » ?

Suite immédiate.
« Je dois corriger une impression que ce qui précède pourrait donner que, au plus fort du conflit, tous les Auroviliens étaient des étrangers ; il nen était pas ainsi : Auroville comptait déjà parmi ses habitants des Indiens de diverses régions du pays. Je me souviens comment des délégations dAuroviliens sans le sou devaient souvent se rendre à Delhi et y camper pour rencontrer des ministres et des hauts fonctionnaires du Gouvernement central et leur donner une image factuelle de ce qui se passait ; dans de tels groupes (je fis partie de quelques-uns), la présence dIndiens auroviliens, certains dentre eux très respectés (comme le regretté Prem Malik) étaient la preuve, au moins, que la propagande de la SAS nétait pas plus que de la calomnie. Dans les années 80 et 90, avec labsorption de nombreux villageois tamouls à Auroville, la nationalité dominante est progressivement devenue indienne, tout simplement.
Transformer lhistoire dAuroville en un récit "étrangers contre Indiens" est un vieux bobard de la SAS que les trois articles répètent fidèlement, ainsi que le vieux mensonge que les Auroviliens voulaient créer en Inde une enclave séparée semblable au Vatican. Sils lavaient voulu, auraient-ils appelé à plusieurs reprises à lintervention du Gouvernement indien et salué sa prise de contrôle des terres dAuroville ? Auraient-ils combattu la SAS devant la Cour suprême pour défendre cette prise de contrôle ? » (Fin prov. d.c.)

Concernant ladite création d’une « enclave séparée semblable au Vatican » et selon ce qui est visible ailleurs sur internet, il y eut un Aurovilien qui aurait affirmé cela. (Il était probablement du genre chrétien catholique romain pas suffisamment désendoctriné.) À partir de cela, la S.A.S. et ses partisans auraient attribué l’affirmation à tous leurs opposants auroviliens, ce qui n’aurait pas dû être fait.
Même avec l’affirmation faite par un Aurovilien, Danino n’eut pas tort d’écrire qu’il y eut mensonge à affirmer que « les Auroviliens » contestataires, c’est-à-dire tous ceux-ci, « voulaient créer en Inde une enclave séparée semblable au Vatican ».

Suite immédiate.
« La Prise de contrôle par le Gouvernement [« The Government Takeover »]
Les trois écrits auxquels je me réfère se plaignent du fait que le rapport denquête du Comité Kulkarni de 1977 sur les affaires de la SAS, que le Gouvernement de lInde cita comme lune des justifications de sa prise de contrôle dAuroville en 1981, était un montage et fut finalement annulé par un tribunal local. Mais il était de notoriété publique à lépoque que (1) ces tribunaux étaient facilement et fréquemment influencés par le pouvoir monétaire de Navajata (les centaines de fausses affaires quil a déposées dans ces mêmes tribunaux contre des Auroviliens simplement pour les harceler ont toutes été annulées plus tard par des tribunaux supérieurs) ; (2) ledit rapport touchait à peine la pointe des méfaits financiers de Navajata, dont Mère était déjà au courant, comme nous lavons vu ci-dessus ; (3) la prise de contrôle ne fut pas justifiée par ce rapport mais par les ambitions débridées de Navajata de faire dAuroville son fief personnel, en violation des intentions expresses de Mère. » (Fin prov. d.c.)

Lorsque Danino parla de « fief personnel », « personal fiefdom », il ne parla probablement pas d’un domaine individuel privé n’appartenant qu’à lui-même indépendamment de la S.A.S. Il voulait certainement dominer, dans le cadre de la S.A.S.

Suite immédiate.
« Lhistoire de la prise de contrôle par le Gouvernement [« the Government takeover »] et des contestations judiciaires de la SAS est compliquée et, à ma connaissance, elle na pas encore été entièrement écrite. Si nous avions besoin dune seule confirmation de la malhonnêteté et de linaptitude de la SAS à gérer Auroville, je citerais ses mauvaises déclarations devant la Haute Cour de Calcutta et plus tard devant la Cour suprême, où elle contesta en 1980 une première ordonnance émise par le Gouvernement pour lui enlever les terres dAuroville et en prendre le contrôle. Parmi elles, son affirmation selon laquelle lenseignement de Sri Aurobindo constitue une "nouvelle religion" était particulièrement méprisable. Lintention était transparente : si la SAS représentait une "confession religieuse", elle pouvait revendiquer une protection contre lingérence gouvernementale en vertu de divers articles de la Constitution indienne qui accordent des droits spéciaux aux confessions minoritaires. Plusieurs dentre nous fournirent à la Cour suprême de longs extraits de Sri Aurobindo et Mère pour montrer la profonde malhonnêteté de laffirmation, car tous deux avaient insisté sur le fait que leur intention nétait pas de fonder une nouvelle religion mais de travailler pour un changement complet et radical dans la nature humaine. Le plaidoyer de la SAS nétait rien dautre quune trahison de ce que Sri Aurobindo et Mère représentaient. Le 8 novembre 1982, quatre juges sur cinq sur le banc acceptèrent notre argument et rejetèrent le bluff de la SAS. Ce fut la fin de la route pour Navajata, dont les rêves étaient maintenant dans la poussière ; il mourut peu de temps après. » (Fin prov. de citation.)
Il y a une rumeur selon laquelle Navajata se serait suicidé et qu’il aurait fait cela en conséquence de l’échec de ses actions pour dominer sur Auroville. Est-ce qu’il y a du vrai dans cela ? Si oui, quoi précisément ?

Suite immédiate.
« (Un aparté : il fut instructif dobserver la position du Trust Ashram Sri Aurobindo à travers ce conflit ; quoiquofficiellement non impliqué dans celui-ci, il soutenait la tentative de la SAS de semparer dAuroville, ne protestant jamais contre les postures et les manœuvres publiques de Navajata dont beaucoup de ses acolytes étaient des ashramites. Cependant, lorsquil déposa sa réclamation selon laquelle "laurobindonisme" était une nouvelle religion, le Trust Ashram eut la frousse, car il avait reçu des subventions éducatives et dautres subventions du Gouvernement indien pour ses recherches sur le yoga et la spiritualité. Si largument de Navajata avait été accepté, de telles subventions, qui ne peuvent pas être accordées à des confessions "religieuses", auraient été mises en question.) » (F. prov. d.c.)
Danino parla de « la tentative de la SAS de s’emparer d’Auroville » et c’est exact mais ce n’était pas du tout le point de vue de la S.A.S., comme montré plus haut.

Suite immédiate.
« Laisser Auroville tranquille
Après que le Gouvernement ait créé la Loi sur la Fondation Auroville en 1988, terminant [« completing »] sa prise de contrôle dAuroville, » (Fin prov. d.c.)

À quoi correspond le mot « terminant » ? À quoi correspond ladite « prise de contrôle » faite par cette loi de septembre 88 ?
La formule « prise de contrôle d’Auroville », surtout présentée à l’occasion du conflit entre cette ville et la S.A.S., n’exprime pas bien ce que fit cette loi indienne de septembre 88. Ce que Danino n’exprima pas est que cette loi de 88 ne fit pas échapper Auroville à la S.A.S pour la laisser vivre selon sa Charte mais elle créa une appropriation de cette ville par lInde, par son représentant faisant une loi, appliquée par son Gouvernement central et, en pratique, sans en exclure complètement la S.A.S ni des membres de lAshram.
Est-ce que des Auroviliens qui firent appel aux pouvoirs publics indiens pour protéger Auroville contre la prétention dominatrice de la S.A.S. avaient demandé cela ou est-ce que l’Inde profita de l’appel pour, d’après sa propre initiative, s’approprier la ville ? Pour pouvoir répondre, il faut étudier les documents (et des témoignages nouveaux s’il y en a) en distinguant ces deux situations. Pour cela, est-ce que le livre de Mukherjee est utile ?


Chaque grain de terre d’Auroville fait partie de l’Inde, de son territoire, appartient à la nation indienne. Selon cela, Auroville appartient à l’Inde et ce pays peut légitimement y imposer ses règles en tout genre comme pour toute autre partie de lui-même. C’est ainsi que l’Inde put créer sa loi de septembre 88 et la mettre en application.
Mais le début de la Charte d’Auroville est ceci : « Auroville n’appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l’humanité dans son ensemble ». Ça signifie notamment qu’Auroville n’appartient pas à l’Inde. La Mère l’exprima expressément le 7 février 1968* (et comme c’est enregistré dans l’Agenda) car, lorsqu’elle écrivit ce début de la Charte, elle annonça ceci. « Auroville n’appartient… je n’ai pas mis "à aucun pays" parce que l’Inde serait furieuse. J’ai mis "n’appartient à personne" – "personne" est un terme vague que j’ai mis justement pour ne pas mettre "à aucun être humain" ni "à aucun pays". Et j’ai mis "Auroville appartient à toute l’humanité DANS SON ENSEMBLE", parce que c’est l’équivalent de rien ! Parce que comme on ne peut pas s’entendre tous ensemble, c’est impossible ! Je l’ai fait exprès. »
Vu cela, l’Inde ne peut pas se comporter légitimement comme si elle était la propriétaire d’Auroville et, notamment, elle n’aurait donc pas dû faire sa loi de 88 qui exprime une appropriation. (Pour bien le comprendre, imaginer qu’une loi française soit créée avec le même contenu que la loi indienne. Elle ne serait pas applicable dans cette ville mais on dirait que la France veut s’approprier celle-ci.)
D’ailleurs, il n’y a pas que ce début de la Charte qui montre cela car la Mère créa des règles particulières pour cette ville (notamment celle de base que « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine » et aussi l’absence de propriété privée et l’idéal d’absence de circulation de monnaie).
Cette loi indienne de septembre 88 put être applicable car cette ville existe en ce pays mais elle n’est pas légitime.

Comment se concilie le fait que le territoire d’Auroville fasse partie de l’Inde et que cette ville ne lui appartienne pas ? Facilement.
L’Inde a la première place parmi tous les pays à propos de la recherche depuis longtemps de la connaissance de ce qu’est l’être humain, et même de l’univers, et cette première place peut lui être reconnue facilement car il y a les faits. (L’Inde tient compte aussi de résultats de cette recherche mais ça, ça ne peut pas être admis par tous les pays actuels, par exemple parce qu’il y a une religion dominante qui est contraire à cela ou parce que le principe de liberté empêche d’admettre des éléments qui relèvent de la croyance tant que certains ne seront pas devenus de la connaissance.)
Donc, par rapport à la manifestation supramentale qui a commencé, il était normal qu’Auroville existât en Inde.
L’Inde, au meilleur d’elle-même, accepta que cette ville existe en elle. (Elle a la possibilité d’y mettre fin car elle continue d’être souveraine chez elle mais, si elle faisait cela, ce serait parce qu’elle ne serait pas au meilleur d’elle-même.)
L’Inde doit donc accepter qu’Auroville existe selon les règles décidées par la Mère à l’Ashram de Pondichéry. Elle a le devoir, venant de ce qu’elle est, c’est-à-dire, venant d’elle-même, de permettre à Auroville d’exister et de se développer selon ce qu’elle est faite pour être, selon la volonté de la Mère. L’Inde doit permettre que ça puisse exister. Ce faisant elle s’accomplit davantage elle-même, elle devient davantage ce qu’elle est. Ce ne serait donc pas une renonciation à sa souveraineté sur cette ville, une perte de souveraineté, mais ce serait fait par souveraineté, par application de celle-ci, par conséquence de celle-ci, par accomplissement de celle-ci.
Ce serait une de ses manières de contribuer à la manifestation supramentale et, plus immédiatement, de contribuer à la discussion internationale, notamment à propos de ce qui est en discussion depuis des dizaines d’années à propos d’Auroville (unité humaine, position par rapport aux religions notamment avec l’hindouisme, etc.). Des pays méritant d’exister seraient aussi mis graduellement chacun a sa place.
L’Inde s’activa correctement lorsqu’elle s’occupa de protéger Auroville contre la tentative d’appropriation faite par la S.A.S. qui n’avait pas compris que son projet avait été remplacé par celui de la Mère en juin 65, et qui voulait enfermer ce dernier en elle-même.
Cette bonne action de protection, l’Inde en profita pour s’approprier la ville. Elle se mit dedans et s’occupa de la remplir d’elle-même, s’y imposa.
Parmi les conséquences de l’appropriation, il y a que toutes les institutions auroviliennes sont étatiques indiennes et que l’Inde y impose des règles qui ne devraient pas y exister. L’une est que ce pays impose l’hommage à Gandhi dont Sri Aurobindo dit pourtant beaucoup de mal. À propos des futurs vrais Pavillons de pays, c’est-à-dire lorsque le projet de la Mère à ce sujet est bien compris, il y a le problème de la soumission de pays à l’Inde et ça se voit d’ailleurs dans ce qui est prévu pour la Zone internationale. L’Inde veut avoir une très grande place et veut se soumettre le reste du monde mais ça n’a pas à exister. À propos de vrais Pavillons de pays, l’appropriation d’Auroville par l’Inde empêche le développement de cette ville. (Ces sujets sont traités sur le blog Ohoettilto-3 de Canalplus.) Une autre des conséquences est que, lorsque chaque nouvel arrivant est prêt à devenir un Aurovilien, s’il veut en devenir un, l’Inde l’oblige à signer un document dans lequel l’essentiel d’Auroville est omis mais il y a une idéologie mauvaise, antidivine, hypnotique, qui domine dans cette ville et remplace, pour un moment, ce qui devrait exister selon la Mère. Aucun individu conscient ne peut signer un tel papier ! (Sur le blog Ohoettilto-5, il y a un texte spécial sur ce sujet. Il est dans le texte de présentation du site internet très chaotique d’Auroville, précisément dans sa partie de l’onglet 4 et dernier, dans sa partie 4 titrée « Join Auroville », Rejoindre Auroville.)
Auroville échappa apparemment à la S.A.S. mais celle-ci y domine encore beaucoup. Une preuve se trouve sur le site internet d’Auroville, à l’onglet 3 « Community », Communauté, partie 1 « Auroville in Brief », Auroville en Bref, sous-partie « Auroville – A to Z », Auroville de A à Z. Il y a une liste de mots avec notamment « Sri Aurobindo Ashram [:] See “Ashram” », Ashram de Sri Aurobindo [ :] Voir à "Ashram" (où ce qui en est dit montre son influence dans cette ville). Par contre, dans la liste il n’y a pas Sri Aurobindo Society, y compris après la mise à jour du 14 avril 2021*, alors qu’elle devrait évidemment y être indiqué, ne serait-ce qu’à cause de son projet lancé en aout 64 et car elle est encore la représentante de cette ville à lUnesco. Autrement dit, la présence existe et aussi son influence dominatrice dans Auroville, et elle-même et ses soutiens veulent cacher cela pour mieux les faire continuer, et il y a la force de le faire sur ce site internet. (Des ténèbres sont en action et un de leur moyen est de soccuper de faire penser quelles ne sont pas présentes.) Sur ce site internet, la présence et l'influence de la S.A.S. se perçoivent dautres manières, notamment à propos du récit de lhistoire. Est-ce que le Président du Conseil d’Administration de l’institution étatique nommée Fondation Auroville fut l’individu ayant les même nom et prénom, Karan Singh, qui fut Président du Comité régional de la S.A.S. à Delhi vers 1977* et, si oui, est-ce qu’il le fut encore après ? Parmi les Auroviliens et même parmi ceux qui sont influents, il y en a qui pensent que la ville dans laquelle ils vivent est le projet de la S.A.S. car, par influence de celle-ci, ils n’ont pas encore compris qu’il fut remplacé par celui de la Mère. Sur ce site internet et au moins jusquen avril 2021*, il ny avait rien sur le livre de Mukherjee et ses conséquences.
Lorsque l’Inde s’approprie Auroville, elle n’est pas au meilleur d’elle-même. Elle nuit à Auroville, elle la corrompt, elle s’oppose à son développement. À ce sujet, elle est actuellement une grande ennemie d’Auroville. (Est-ce que l’argent donné par l’Inde à Auroville corrompt celle-ci d’une autre manière ? Ce pays ferait mieux d’utiliser cet argent pour acheter des terrains.) (Les hindouistes dominants en Inde, fiers d’avoir cette ville, la récupèrent au profit de leur religion, l’intègrent en mots dedans, font de Sri Aurobindo un hindouiste, etc.)

Tôt ou tard, l’Inde reconnaitra qu’Auroville ne lui appartient pas et qu’elle n’a donc pas à se l’approprier, qu’elle n’a pas à se mêler de son organisation et de son fonctionnement, notamment qu’elle n’a pas à ajouter son idéologie.
Par contre, elle peut légitimement s’occuper de l’existence de cette ville, par exemple en créant l’équivalent d’un droit de préemption pour l’achat des terrains, si ça n’existe pas. En plus, son action est évidemment légitime à propos de nappes phréatiques qui sont sous Auroville et s’étendent au-delà, etc., de l’interdiction des meurtres, etc.
Déterminer la limite entre ce qui est légitime et ce qui ne l’est pas peut poser des problèmes mais ils devraient être résolus correctement lorsque ce qui est interne à Auroville et ce qui lui est externe ont chacun une bonne position de conscience.
Tôt ou tard, l’Inde supprimera sa loi de septembre 88 sans la remplacer par d’autres règles d’appropriation. Ça permettra enfin à cette ville de se développer davantage selon ce qu’elle est faite pour être et ce sera une autre contribution directe à la manifestation supramentale.

Par rapport au reste du monde, l’Inde n’a pas à être tournée vers lui en incitant les pays à contribuer au développement de la corruption qu’elle fait d’Auroville, les incitant à se soumettre à ses règles, jouant à la cheffe qui devrait être suivie, obéie. Même à propos d’Auroville telle qu’elle devrait être, l’Inde n’a pas besoin de faire de la publicité pour elle, pour Sri Aurobindo et la Mère car, partout, c’est déjà connu ou il y a déjà les moyens pour que ça le soit par toute personne poussée par son psychique même sans savoir qu’il est déjà en elle et agit même faiblement à travers d’autres parties de l’être.
L’Inde a à se tourner dans une autre direction, vers la Mère, à agir chez elle correctement à ce sujet. Elle devrait s’offrir à la Mère, notamment en laissant une petite partie d’elle-même, Auroville, vivre selon les règles décidées par elle. L’Inde commença lorsqu’elle accepta l’existence d’Auroville et lorsqu’elle protégea cette ville contre la S.A.S. et peut-être à propos d’autres choses utiles mais c’est insuffisant.

L’appropriation d’Auroville par l’Inde était probablement inévitable… dans le début, et il fut donc judicieux de faire commencer la Charte en s’occupant de ce problème, en lui apportant sa solution.
L’action nuisible de la S.A.S. mena à cette appropriation avec ses conséquences nuisibles et, avec la lutte contre cela, notamment avec de la réflexion, ça mène vers une bonne position (ou au moins vers une meilleure position) de l’Inde par rapport à Auroville, de l’Inde par rapport à elle-même, et de celle ville par rapport à elle-même. On n’en est pas encore là.
Lorsque le problème de l’appropriation illégitime sera réglé, est-ce que le grand problème suivant sera relatif à ce qui est la suite dans la charte : « pour séjourner à Auroville, il faut être le serviteur volontaire de la Conscience Divine » ?
Comprendre d’abord qu’il n’y a pas à être « le serviteur volontaire » de l’Inde prenant objectivement la place de ladite « Conscience Divine ».
Dès maintenant, que chacun s’occupe de reconnaitre en soi ce qu’est le psychique (au sens précis de la Mère et Sri Aurobindo) et se mette à en suivre les indications.

À propos d’associations privées, cette loi de 88 fut l’une des causes de la rupture avec Auroville faite en avril 1989* par l’association française qui existait depuis 1968* pour la soutenir, qui changea de nom et se mit à s’occuper d’autre chose, et qui décida de se dissoudre en 1995*. L’association française actuelle, fantomatique, qui, par mensonge, annonce être celle créée en 68, fut créée en juin 89 d’abord à Auroville par des Auroviliens approuvant cette loi de 88 et voulant qu’Auroville ait une antenne en France, puis l’association fut officialisée en France peu après. (Ce sujet est développé sur le blog Antiténèbres de Canalplus dans un texte sur l’histoire d’associations).
Danino, dans le passage contenant une référence au « Vatican », écrivit que, à propos d’Auroviliens : « auraient-ils appelé à plusieurs reprises à l’intervention du Gouvernement indien et salué sa prise de contrôle des terres d’Auroville ? Auraient-ils combattu la SAS devant la Cour suprême pour défendre cette prise de contrôle ? » Ce mot « salué » signifie approuvé. Il concerne une situation d’avant la loi indienne de septembre 88.
Danino n’employa aucun mot pour exprimer expressément la position globale des Auroviliens à propos de cette loi de 88 mais la suite de son texte correspond à une approbation et la voici.

Suite immédiate.
« des personnes bien intentionnées des deux côtés suggérèrent quil était temps de panser les blessures. Quoique personne ne prétende quune hostilité permanente entre Auroville et lAshram Sri Aurobindo était souhaitable, ces bonnes intentions négligeaient deux points cruciaux.
Le premier est que Mère voulait quune distinction claire et nette entre Auroville et lAshram soit maintenue. En 1970, un disciple annonça à Mère son désir que des ashramites aillent régulièrement travailler à Auroville ; sinon, argumenta-t-il, "sil ny a pas la force intérieure des gens de lAshram, qui se mêle à ceux dAuroville, ceux dAuroville resteront ce quils sont". Il était angoissé de constater "une coupure entre Auroville et lAshram". La réponse de Mère fut révélatrice : "Moi, je ne la trouve pas [la coupure] suffisante. … Je ne la trouve pas suffisante. Ce nest pas du tout sur le même plan [Auroville et lAshram]. Les gens dici [les Ashramites] … Tu nas quà imaginer que je sois partie. … Imagine seulement cela et tu verras, tu verras tout de suite ce qui arrivera. (LAgenda de Mère, Vol. 11 [vers la fin de lentretien du 17 janvier]) En effet, nous le vîmes bientôt.
Le deuxième [point crucial] est que, pour quune réconciliation authentique et durable existe, celui qui a tort doit dabord reconnaitre ses méfaits passés et exprimer de véritables remords. Pas une seule fois la SAS post-Navajata ne donna le moindre indice quelle était prête à le faire. » (F. prov. d.c.)

L’anglais pour la dernière phrase est ceci : « Not once did the post-Navajata SAS give the slightest hint that it was prepared to do so ».
C’est normal puisque la S.A.S. n’a pas encore compris que son projet d’aout 64 avait été remplacé par celui de la Mère le 21 juin 65 et pense donc encore que des Auroviliens soutenus par des pouvoirs publics indiens lui arrachèrent ce qui lui appartenait.
Même si la S.A.S. comprenait enfin cela, il y aurait aussi notamment les problèmes qu’elle répandit et répand encore une mauvaise conception d’Auroville auprès de l’Unesco et ailleurs, qu’elle est encore la représentante de cette ville auprès de cet organisme et qu’elle est présente dans cette ville.
(Par ailleurs, à l’époque du conflit, il y eut déjà de prétendues « personnes bien intentionnées », qui furent appelées les Neutres, qui, au nom de l’idéal (mental) d’absence de conflits, refusèrent objectivement d’agir au profit du projet de la Mère en combattant la tentative d’appropriation par la S.A.S. Lorsqu’il y eut la loi de septembre 88, l’absence d’expulsion de ces Neutres d’Auroville fut une des causes de la rupture avec Auroville que fit l’association française en avril 89.)

Suite immédiate.
« La tentative actuelle de la faire passer pour une victime est surréaliste, quoiquil sagisse dun stratagème classique. Les Auroviliens avaient parfaitement le droit de se rebeller contre la mainmise cauchemardesque de la SAS, qui aurait transformé Auroville en un cirque "spirituel" international, une coquille scintillante vide de substance et de signification. » (F. prov. d.c.)
Danino indiqua un effet qui aurait été, selon lui, la conséquence d’une domination notoire de la S.A.S. dans Auroville. Ici, on ne sait pas sur quoi précisément il se fonda pour indiquer cela. Cependant, il est certain que, si cette domination notoire avait existé, cette ville aurait forcément été coupée de son bon projet, son seul vrai projet, celui de la Mère, sa bonne inspiration, pour devenir ce qui correspondait notamment aux indications contenues dans les statuts de la S.A.S. et reproduites plus haut. (Dans une lettre datée du 12 juillet 1966*, adressée à l’Unesco, écrite par Navajata, celui-ci écrivit notamment ceci, sous le titre « Culture internationale à Auroville. » : « Auroville sera un symbole de la coopération internationale : un effort pour promouvoir la compréhension internationale en rapprochant étroitement les valeurs et les idéaux des différentes civilisations et cultures ». Fin de citation. C’était le projet : tourner dans le mental et rapprocher étroitement ce qui existait déjà, notamment des religions tyranniques par nature et incompatibles entre elles !)
Avec ce qui exista par l’Unesco trompée par la S.A.S., la formule « cirque "spirituel" international, une coquille scintillante vide de substance et de signification » y correspond si l’on exprime le sous-entendu de Danino à propos de « substance » et de « signification », par exemple : correspondantes à lessentiel dAuroville.
Par ailleurs, il n’y avait pas que l’influence de la S.A.S mais aussi celle de l’Unesco manipulée par la S.A.S., celle d’Auroviliens motivés seulement par un idéal (mental), celle de l’Inde par son représentant et son Gouvernement.
Sans la S.A.S. notoirement dominante, ce que sont les Auroviliens qui dominent dans Auroville, qu’ils soient minoritaires ou non, et aussi les influences de la S.A.S., de l’Ashram, de l’Unesco et de l’Inde par son appropriation, ont avili Auroville à n’exister visiblement qu’à propos d’un idéal, celui de ladite unité humaine comprise à tort comme relative à de l’absence de divisions, de conflits. C’est une Auroville où il manque son essentiel qui est créée, une capitale de la niaiserie internationale de la bonne conscience facile, un « cirque » ridicule avec beaucoup d’agitation mentale. Dessous, derrière, se développe la vraie Auroville, malgré cela, et aussi par cela.

Suite immédiate et fin.
« En fin de compte, pour quAuroville saccomplisse, elle na pas besoin dintrigants, de fraudeurs et de calomniateurs avides de pouvoir, denseignants spirituels autoproclamés, mais de la simple étincelle et de laspiration au changement que Mère recherchait en chacun de ses suiveurs potentiels. » (Fin du texte de Danino.)
Danino, dans le début de son texte, exprima que les auteurs des trois écrits qu’il commente et qui sont des partisans de la S.A.S (et on ne sait pas s’ils en sont des membres) veulent « ramener Auroville sous la domination de la SAS ».
Ce qu’il faudra tôt ou tard, c’est extirper la présence de la S.A.S. qui existe dans cette ville, en évacuer toute influence ! Et ce n’est pas à faire seulement parce que cette présence et cette influence existent mais parce qu’elles sont nuisibles !
Pareil à propos de l’Ashram !
Il faudra aussi que l’Inde cesse son appropriation d’Auroville, cesse de la mettre à son service, cesse de la déformer, de la corrompre, de l’avilir. Le Gouvernement indien de Narendra Modi et d’autres Indiens du Gouvernement ou d’ailleurs font pire que cela puisqu’ils s’occupent de faire de la récupération hindouiste, disant par l’Unesco et ailleurs que Sri Aurobindo ne fit que promouvoir l’antique religion hindouiste, sans avoir apporté quelque chose de nouveau ou en ayant apporté cela mais en étant dans l’hindouisme, et qu’il est un diffuseur du hatha-yoga alors que ce yoga ne fait pas partie de son yoga intégral (qui est aussi celui de la Mère). Avec Modi, l’Inde n’est pas au meilleur d’elle-même et elle fait partie du pire de ce qu’elle est quoique ça soit très loin de ce veulent les plus fanatiques des hindouistes.
Il faudra aussi qu’Auroville fasse rupture avec l’Unesco. (Ce sujet est développé sur le blog Antiténèbres.) Au moins une partie des Auroviliens, avec des soutiens d’Auroville vivant hors de cette ville tentèrent de créer auprès de l’Unesco une représentation de cette ville autre que la S.A.S. Ils le firent par l’association internationale nommée Auroville International, qui est une débilité. En plus, ils le firent sans demander à remplacer la S.A.S. Principalement, ils le firent sans mettre en cause les décisions déjà prises de l’Unesco qui situaient Auroville dans le cadre de cet organisme international en la disant créée pour son vingtième anniversaire. Autrement dit, ils se situaient dans la lignée de la S.A.S., autre débilité. Cette tentative échoua en 1985* parce que, à l’Unesco, on ne comprit pas que cet organisme nommé Auroville International était autre chose qu’Auroville. (Voir les chapitres 48, 50 et 54 du texte publié sur le blog Antiténèbres, dont le titre contient ceci : Éléments de base de l’histoire de trois associations de France … ainsi que quelques informations sur l’organisme international dont le nom principal est Auroville international.) L’actuelle Auroville est fière du (prétendu) soutien qu’elle reçoit de l’Unesco et ça exprime une partie de son inconscience. En plus, en étant ainsi, elle se met dans le cadre de la S.A.S. ! Est-ce que ce sera Auroville ou l’Unesco qui créera la rupture avec l’autre !? Nul ne le sait.
Par ailleurs, contrairement à ce qu’écrivit Danino, il ne suffit pas de « la simple étincelle » et « de l’aspiration au changement » qu’il évoque car il faut de la pratique, à la mesure de chacun, et la réponse, graduelle. Il faut s’occuper d’être, à chaque moment, le plus possible un tel « serviteur ». S’occuper de suivre le plus possible son guide intérieur fait partie de cela.
En plus, il n’y a pas qu’Auroville qui est en jeu car la manifestation supramentale se développe ailleurs sur la Terre. Tous les individus qui, partout sur la Terre, s’occupent de pratiquer le yoga intégral, chacun à sa mesure, contribuent, même très peu, à la manifestation supramentale et, donc, au développement d’Auroville. La création de vrais Pavillons de pays dans la Zone internationale correspond à cela, et ça ne se fera pas d’après la volonté agitée de quelques individus d’Auroville ou d’ailleurs, ni de celle de l’Inde.
La formule de Danino : « Laisser Auroville tranquille » signifie objectivement : Laisser cette ville à la charge de la « Conscience Divine ».


II – SUR LE SITE INDIAFACTS, SOUS LE TEXTE DE DANINO, UN PREMIER TEXTE DE COMMENTAIRE ÉCRIT PAR AL(…) PA(…)

Sous le texte de Danino, un individu publia son commentaire. En voici une traduction complète, par fragments commentés par l’auteur du présent texte.


« Je suis plutôt surpris du jaillissement de réactions sur le livre, provenant de certains de ceux qui se sont présentés comme les champions de la Liberté dExpression lorsquun autre écrivain avait produit une foule de mensonges contre Sri Aurobindo ! » (Fin provisoire de citation.)
Est-ce que cet « autre écrivain » est Peter H. dont le livre provoqua des oppositions et fut porté au tribunal ? Ce livre ne fut pas lu par l’auteur du présent texte qui ne s’intéressa pas à lui et à ce qu’il provoqua.
La liberté d’expression bien comprise ne signifie pas qu’il y a l’interdiction de faire des reproches à ce qui est exprimé par quelqu’un d’autre. L’auteur commenté a-t-il une conception de cette liberté qui est celle de tyrans qui ne veulent pas de reproche ?

Suite immédiate.
« Après tout, chacun a le droit davoir ses points de vue et ses opinions. Lauteur de ce livre (Auroville, un rêve détourné) le fonde sur beaucoup de faits objectivement vérifiables plutôt que sur des opinions subjectives de ceux qui ont été pris dans la mêlée et la frénésie. Il est encore plus surprenant que leurs cœurs soient toujours pleins de méchanceté, comme en témoigne le langage calomnieux utilisé contre un autre enfant de la Mère [Navajata] quoique des décennies se soient écoulées et que tant deau se soit écoulée. On se demande si les personnes impliquées ont vraiment appris quelque chose de tout ce qui sest passé ! »
La valeur de cela s’apprécie correctement avec les commentaires du texte de Danino présentés plus haut, et aussi avec ceux du texte de Raman Reddy qui sont plus loin : elle est mauvaise.

Suite immédiate.
« Je suis aussi surpris de voir des citations sélectives utilisées par Paulette et Michael pour justifier leur sentiment de désapprobation et mépriser une organisation membre et sœur créée par la Mère elle-même en tant que Présidente. Sont-ils sûrs que lAgenda épuise tout ce que la Mère a dit sur la Société Sri Aurobindo ? Sont-ils même sûrs que Satprem ne garda pas dautres choses qui purent être dites aussi par la Mère mais qui ne convenaient pas à sa colère et à son sens de juste supériorité quil semble avoir toujours eu contre presque tout le monde sauf quelques-uns ! Il y a beaucoup de messages que la Mère donna à la Société Sri Aurobindo qui donnent une image très différente. Il y a des choses quElle a dites dans certains contextes qui ne doivent pas être considérées comme des verdicts définitifs dun Juge Divin sur la nature humaine. » (Fin provisoire de citation.)
Concernant les « citations » indiquées au début, ici il n’y a pas d’informations et on n’en a pas cherché car le contenu du présent texte est considéré suffisant.
Dire que la S.A.S. fut « créée par la Mère elle-même » ne correspond certainement pas à la situation. Navajata considéra utile de créer un organisme, en parla à la Mère de telle manière que celle-ci approuva le projet et Navajata continua de créer.
Le Français Luc Venet fut l’assistant de Satprem et fut l’un des fondateurs, avec celui-ci, en 77, de l’Institut de recherches évolutives en France, chargé notamment de publier L’Agenda de Mère, et il fut le fondateur et le dirigeant du même Institut aux États-Unis. Il en fut expulsé par Satprem en l’an numéroté 1993 par tyrannie chrétienne. Après le suicide de quelqu’un en 2006*, Luc Venet se mit à rédiger un texte, ce qui, selon l’indication de sa fin, exista entre novembre 06 et février 07. Titre : « La fin de l’illusion ». Sous-titre : « Le danger des intermédiaires ». Dedans, page 7, il y a ceci. « Il existe – il faut le noter – certaines conversations de l’Agenda qui ne verront jamais le jour et resteront étroitement scellées sous plastique, ce que Satprem appellera des "Agendas personnels" : sans doute des commentaires et appréciations beaucoup plus vives de Mère à son égard qu’il estimait en dehors du cadre de l’Agenda. » (F.d.c.) L’Agenda est celui de la Mère, pas celui de Satprem. Il est donc parlé de passages qui, dans l’Agenda de la Mère, sont « personnels » à Satprem. Pour celui-ci, parler, si c’était le cas, d’« Agendas personnels », ne fut pas bien. Ces textes finiront-ils par être publiés ?
Concernant lesdits nombreux « messages que la Mère donna à la Société Sri Aurobindo qui donnent une image très différente », il faudrait les publier. L’enjeu n’est pas des généralités sur la « nature humaine », ni sur des individus en général, ou la S.A.S. d’après ce que la Mère approuvait mais la position par rapport aux aspects qui subissaient et subissent des reproches. Pour un individu en particulier, par exemple Navajata, il en est ainsi. Par exemple distinguer entre la période d’avant la création de la S.A.S. et après, ou avant le 21 juin 65 et après.

Suite immédiate.
« Pour donner deux exemples, voici ce quElle écrivit sur les habitants dAuroville :
Entretien du 30 mars 1972
""Nous avons laissé de côté toutes les conventions, alors immédiatement trop de gens pensent : "Ah ! bel endroit pour satisfaire nos désirs." Et il y en a beaucoup (presque tous) qui viennent avec cette intention.
Et parce que jai fait une maternité pour les enfants de ceux que jétais obligée de renvoyer de lAshram afin quils aient un endroit pour avoir leur enfant, les gens simaginent que la maternité est faite pour tous les enfants nés dune manière illégale !
Je me moque de la légalité, je me moque des lois et des conventions, mais ce que je veux, cest une vie plus divine et non une vie animale.
Et il y en a qui font de la liberté une licence ; ils sen servent pour satisfaire leurs désirs. Et toutes ces choses que nous avons vraiment travaillé toute notre vie à maitriser, ils sy abandonnent : une dissipation. Je suis absolument dégoutée.
Nous sommes ici pour surmonter tous les désirs et nous tourner vers le Divin et pour devenir conscients du Divin.
[§ 6] Le Divin que nous recherchons nest pas lointain et inaccessible : Il est au sein de Sa création même, et ce quIl veut de nous, cest que nous Le trouvions et par la transformation personnelle, que nous devenions capables de Le connaitre, de nous unir à Lui, et finalement, que nous Le manifestions consciemment. Cest à cela quil faut que nous nous consacrions, cest notre vraie raison dêtre. Et notre premier pas vers cette sublime réalisation, cest la manifestation de la conscience supramentale.
Réaliser et manifester le Divin dans notre vie, tel est le chemin, et non devenir des animaux et vivre comme des chats et des chiens.
[§ 8] Juste lopposé ! la majorité de la population dAuroville est une sous-humanité au lieu dêtre une surhumanité. Alors il est temps que ça finisse.
[§ 9] Il y a des gens qui sont venus comme cela et maintenant je leur dis : "Ça, ça ne va pas" ; et ils disent : "Oh ! nous ne sommes pas venus pour ça !" Voilà !
Comme je voudrais pouvoir aller leur dire à tous à leur figure quils se sont trompés, que ce nest pas comme cela. Mais je crois quil est temps de lécrire.
[§ 11] Comme cest joli, cest une jolie humanité !""
MCG 13 : 347 – 348 »


Il y eut un entretien du 30 mars 1972* entre la Mère et « une disciple américaine ». Le texte du compte-rendu qui est ci-dessus provient de deux livres.
Sauf les § 8, 9 et 11, ça provient du tome 13 de LAgenda de Mère, où le § 6 est en note de bas de page en étant présenté par Satprem comme ayant été dit par la Mère plus tard.
Selon cet Agenda, les § 8, 9 et 11 ne proviennent pas de cet entretien du 30 mars 72 pour lequel il n’y a pas d’enregistrement. Ils proviennent de : Paroles de la Mère I, Pondichéry : S.A.A., 1re éd : 1968*, « Troisième édition : 2009 (version PDF) ».
L’anglais commenté semble provenir, d’après les numéros de page, de ceci. Collected Works of the Mother, volume 13, Words of the Mother I, deuxième edition en 2004*, (première en 1980* semble-t-il), Pondichéry : S.A.A., p. 347 et 348.

Est-ce que les § 8, 9 et 11 proviennent d’un entretien d’un autre jour ?
Est-ce qu’ils furent inventés par des partisans de la S.A.S. ayant trouvé l’occasion de renforcer ce qu’avait dit la Mère ?
En tout cas, la Mère aurait pu dire cela et, d’ailleurs, elle s’exprima ailleurs pour dire des équivalents. Et dire « la majorité de la population d’Auroville » correspond à « beaucoup (presque tous) » du début de l’entretien.

Ce que l’auteur du texte commenté ne valorise pas est que les paroles certaines de la Mère et les autres phrases impliquent l’existence d’une minorité qui n’était pas comme indiqué, et il n’indiqua pas que, selon l’Agenda, dès les jours suivants la Mère exprima comment agir pour se débarrasser des gens indésirables.
Il ne tint pas compte que plusieurs de ces Auroviliens indésirables de mars 1972* étaient probablement partis d’Auroville lorsque commença le conflit avec la S.A.S. ou pendant.
Et, surtout, il ne tint pas compte que ceux de ces individus qui étaient encore présents lors du début du conflit, qu’ils se furent ou non améliorés, purent agir correctement pour protéger le projet de la Mère contre les prétentions dominatrices de la S.A.S. Rien que par cela, ces individus étaient du bon camp, servirent la Mère, contribuèrent à la manifestation d’Auroville, etc.
Par ailleurs, dès mars 1971*, des Auroviliens commencèrent à creuser le trou pour les fondations du Matrimandir et à faire d’autres travaux joints à cela, et ça mena au succès. Très longtemps avant que le Matrimandir soit terminé, la Force de la Mère pouvait y être perçue fortement. Est-ce que l’auteur du texte commenté pensa à ce bâtiment en construction ? Si oui et s’il était allé sur place, est-ce qu’il ne perçut rien ?

Suite immédiate.
« Cela nous donne un aperçu du genre dhumanité à laquelle Navajata avait affaire. Cela explique beaucoup de choses. Mais nous sommes tous conscients que ce nest pas la seule vérité dAuroville ou toute elle.
On peut comprendre des réactions raisonnables contre le livre ou une réfutation « para » par « para » [point par point ?] avec des preuves. Tout le monde a raison. Mais mépriser toute une communauté de chercheurs (Société Sri Aurobindo) en utilisant les mots de la Mère est une traitrise complète. » (F. prov. d.c.)

Dire que « Tout le monde a raison » ne peut pas être exact. Par exemple, il est impossible de considérer que ceux qui disent qu’Auroville appartient à la S.A.S., est son projet, ont autant raison que ceux qui disent qu’Auroville n’appartient pas à la S.A.S. et qu’elle est le projet de la Mère qui remplaça celui de la S.A.S. On peut considérer que la position de la S.A.S. fut utile pour le développement d’Auroville, par contrecoup.
Tous les membres de la Société Sri Aurobindo sont dits être des « chercheurs », « seekers ». Des individus qui sont censés pratiquer le yoga intégral auraient été poussés par leur guide intérieur à entrer dans cet organisme, à se soumettre à ses règles, etc., à combattre le projet de la Mère pour Auroville, à soutenir l’égo de la S.A.S. avec celui de ses membres.
Plusieurs dizaines d’années après, l’auteur n’a rien compris. Il comprend à l’envers, étant dans la mouvance de la S.A.S.
Au cas où il aurait vraiment cherché à faire quelque chose de bien, est-ce qu’il n’a encore rien trouvé ? Au lieu de soi-disant chercher, est-ce qu’il aurait dû se mettre immédiatement à agir comme il faut, à prendre la bonne attitude, avec des conséquences en tout domaine, ce qui est facile à faire, à trouver, puisque Sri Aurobindo et la Mère indiquèrent comment faire et le répétèrent. Il aurait fini par recevoir quelque chose. Est-ce que, pour des hindouistes, c’est trop compliqué à comprendre ?

Suite immédiate.
« Pour terminer, quant au nom étant une impossibilité, eh bien si tel est le cas alors quest-ce que le renommage de Satprem indique, – une impossibilité pour la Vérité et lAmour ? Ou une possibilité de le devenir ? » (F. prov. d.c.)
Anglais : « Lastly as to the name being an impossibility, well if that be so then what does the renaming of Satprem indicate, - an impossibility for Truth and Love ? Or a possibility for becoming that? »
Est-ce que la traduction est bonne ?
Le début de ce passage n’est pas compris ici.
L’auteur commente certainement le passage de Danino qui est le suivant : « Mère, voyant un certain potentiel en lui, le renomma "Navajata", une invitation à travailler vers une nouvelle naissance ».
Selon internet, le nom correspondrait à nouveau-né, nouvelle naissance, nouvellement né. (Est-ce que Navajata fit nouvellement une trahison de la Mère ou est-ce qu’il en répéta une d’une vie d’avant ? Et qu’en sera-t-il plus tard ?)
Qu’est-ce que l’auteur exprima lorsqu’il écrivit qu’il y a une « impossibilité » !? Parla-t-il d’un nouveau-né sortant du corps de sa mère ? Attribua-t-il à Danino une conclusion que celui-ci n’aurait pas émise ?
Objectivement, Navajata se retrouva dans une situation proche de la Mère et en se mettant d’abord à son service mais, finalement, son égo fut plus fort. Dans une prochaine vie, il se retrouvera d’abord dans la même situation, aura l’occasion de s’améliorer… et il se passera ce qui arrivera.
Une partie du passage commenté signifie ceci : lorsque l’individu qui avait un prénom et un nom fut nommé Satprem par la Mère, qu’est-ce que cela indique ?
Le mot « impossibilité » est probablement en relation avec le même mot employé pour Navajata. N’étant pas certain de la traduction, on ne tente pas de comprendre davantage.

Suite immédiate.
« Il y a beaucoup à réfléchir si nous nous soucions du livre et beaucoup à en apprendre sur la nature humaine et le jeu des forces si lon se débarrasse des idées préconçues et des préjugés et essaie de tirer une leçon de la tranche dhistoire que lauteur fournit. » (F. prov. d.c.)
Pour « apprendre sur la nature humaine et le jeu des forces », mieux vaut lire les livres de Sri Aurobindo et la Mère, en s’occupant de les comprendre.
Est-ce que l’auteur sut se débarrasser de ses « idées préconçues et » ses « préjugés » ou est-ce qu’il les trouva exprimés dans le livre ?
Est-ce que « la tranche d’histoire que l’auteur » du livre « fournit » est présentée correctement ?

Suite immédiate.
« Vrai ou faux est quelque chose de très difficile à dire car la Vérité réside bien trop profondément en nous, mais le livre fait une lecture intéressante et engageante. Sa beauté réside dans le fait quil ne condamne pas Auroville comme une expérience ratée. Si quelque chose se termine par de lespoir. » (F. prov. d.c.)
L’auteur hindouiste est beaucoup trop imprégné de sa religion pour comprendre qu’il y a quelque chose qui cherche à se manifester et qui le fait chaque fois qu’il y a une ouverture. Si un individu ne s’empêche pas de le percevoir, ne s’empêche pas de se faire instrument, s’il suit les indications de Sri Aurobindo et la Mère, il découvre en lui ce qu’est le psychique au sens précis de ce mot donné par la Mère et Sri Aurobindo, psychique qui l’avait déjà poussé à s’intéresser à ces deux personnages, et il se met à obéir (à sa mesure) aux indications de ce guide intérieur, en continuant (à sa mesure) de suivre les indications des deux personnages, etc. Et il y a des réponses : des choses qui changent dans la vie, des expériences intérieures, etc.
L’auteur est trop compliqué, trop prisonnier de son égo, d’abord de son mental, et il conçoit seulement que « la Vérité réside bien trop profondément en nous ». Il n’a rien pratiqué du yoga intégral ou s’il tenta quelque chose à ce sujet, il ne s’activa pas correctement. Au mieux, il en est encore à se considérer comme un « chercheur » qui ne trouva rien car ce qu’il cherche est « trop profondément » enfoui. Tout ça est normal s’il considéra qu’il fallait s’enfermer dans la prison qu’est la S.A.S.
L’auteur, s’exprimant à propos de ladite « Vérité » qui « réside bien trop profondément en nous », affirme que « Vrai ou faux est quelque chose de très difficile à dire ». Il écrivit cela car il est coupé de son psychique et réfléchit à partir de son mental d’hindouiste ayant eu un contact avec l’apport de Sri Aurobindo et la Mère mais sans en comprendre des bases. Sinon, son guide intérieur pourrait l’aider à percevoir correctement ce qu’il lit. Par ailleurs, si son vrai ou faux concerne des faits de la procédure, etc. on peut ne pas savoir si l’auteur du livre, Mukherjee, dit vrai ou faux et c’est correct, et il reste à se former une opinion concernant l’ensemble du livre. Car celui-ci, en plus de faits exprime forcément une conception dans laquelle sont placés ceux-ci. À ce sujet, on comprend que l’auteur du texte commenté pense qu’elle est bonne, qu’elle dit du « Vrai ». Il la considère ainsi car c’est la conception de la S.A.S. et qu’il l’avait déjà avant sa lecture du livre.

Suite immédiate concernant « le livre », et fin.
« Ce quil fait, cest de souligner que la prise de pouvoir par le Gouvernement fut une erreur, probablement commise avec beaucoup de manipulations qui se déroulèrent en coulisse. Mais les auteurs restent muets sur ce thème central qui traverse le livre. Sils estiment que les faits sont faux, il vaudrait mieux faire ressortir les faits réels un par un, « para » par « para » (point par point ?), plutôt que de réagir sentimentalement simplement parce que lon a des préjugés et une opinion rigide et fixe sur les choses. » (Fin de citation.)
La traduction « en coulisse » est pour « behind the siege », « derrière le siège ». Il est espéré qu’elle soit bonne.
Les mots « les auteurs » semblent désigner Michel Danino et aussi « Paulette et Michael » et peut-être d’autres personnes.
L’auteur du texte commenté ne distingue pas entre, d’un côté, l’action de pouvoirs publics indiens pour protéger Auroville contre les prétentions de la S.A.S. et, d’un autre côté, l’action d’appropriation de cette ville faite par l’Inde. Il est probable que l’auteur du livre, Mukherjee, ne la faisait pas.
Des personnes constatent que cette appropriation est nuisible à Auroville et utilisent cela pour soutenir que l’action des pouvoirs publics qui, avant, protégèrent cette ville contre la S.A.S. l’était aussi.


III – SUR LE SITE INDIAFACTS, UN DEUXIÈME COMMENTAIRE DU TEXTE DE DANINO, FAIT PAR AR(…) AC(…)

Sur le site Indiafacts, ce texte est sous le précédent, après lui. En voici une traduction complète, par fragments commentés par l’auteur du présent texte.


« "Les plans intérieurs sont toujours vastes et ouverts à lUniversel, alors que les parties extérieures de surface sont repliées sur elles-mêmes et pleines de mouvements étriqués et ignorants." (Sri Aurobindo – Lettres sur le Yoga, « Vol. 2, partie 3 » [en français : tome 4 de 1987* de lédition en 6 tomes, « Expériences de la conscience intérieure », partie IV, p. 256.])
Les mots ci-dessus du Maitre – "pleines de mouvements étriqués et ignorants" des "parties extérieures de surface" vont loin dans lexplication du comportement lamentable de ceux qui vinrent servir une vision unique de lavenir, les "grandes hautes terres ensoleillées" de la civilisation humaine. Mais comme Sri Aurobindo lécrit dans Savitri, "De cela, le suprême Diplomate se sert aussi"...
"Les vieilles cordes subconscientes tirent encore
Ramenant des hauteurs lesprit mal consentant
Ou lépaisse gravitation den bas nous entraîne
Dans laveugle inertie engloutissante de notre base.
De cela, le suprême Diplomate se sert aussi,
De nos chutes, il fait un moyen dascension plus vaste." (Savitri, Livre 1, Chant trois, [traduction par Satprem, Paris : Institut de recherches évolutives, 1996*. P. 61, un peu après le milieu du Chant 3.]) » (Fin de citation.)


Sri Aurobindo écrivit que « les parties extérieures de surface sont repliées sur elles-mêmes et pleines de mouvements étriqués et ignorants ». Ça ne signifie pas que chaque individu ne serait constitué que de « parties extérieures » : il y a notamment les parties intérieures, c’est-à-dire les parties de l’être intérieur, et le psychique derrière. Chacun se retrouve avec une combinaison de cela et il est possible de s’améliorer ou le contraire.
L’auteur déforma pour dire que les Auroviliens contestataires étaient pleins "de mouvements étriqués et ignorants" des "parties extérieures de surface", c’est-à-dire qu’ils n’auraient été que ces dernières : pleins. (En anglais, il n’y a pas la distinction de genre entre pleines et pleins.)
L’auteur ne perçoit donc pas ce qui poussa ces individus à protéger le projet de la Mère contre les tentatives dominatrices de la S.A.S. qui voulait capturer Auroville, qui voulait l’enfermer en elle-même, la réduire à n’être qu’un projet d’elle-même.
Par ailleurs concernant ladite « vision unique de l’avenir, les "grandes hautes terres ensoleillées" de la civilisation humaine », est-ce que l’auteur comprend la notion de manifestation ?
Enfin, pour les Auroviliens qui contestèrent, quoi que fût la motivation consciente de base de chacun qui fit qu’il se retrouvât là, est-ce que l’action de protection du projet de la Mère contre la S.A.S. éleva chacun (l’améliora), ou l’abaissa ?
Est-ce que les membres de la S.A.S. qui ne surent pas accepter le projet de la Mère mais qui voulurent le capturer, l’enfermer, le réduire, s’élevèrent (s’améliorèrent) ou agirent selon leur égo ?
Est-ce qu’ils chutèrent ? Pour certains, oui (et c’était peut-être nécessaire au projet global). Pour d’autres, est-ce qu’il y en eut qui ne purent pas chuter puisqu’ils ne s’étaient pas élevés ? Si oui, l’auteur en fait-il partie ? Est-ce que le seul fait de s’intéresser à Sri Aurobindo et la Mère est une montée et que le fait de s’opposer au projet de la Mère en soutenant la S.A.S. est une chute ?

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