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Ohoettilto-3 (oho-et-til-to-3)
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  • Blog faisant partie d’une série de plusieurs. Il concerne l’intérieur d’Auroville, surtout sa Zone internationale, notamment tout Pavillon à propos de la France, dont tout ce qui est nommé -Pavillon de France- est mauvais et finira par être détruit.
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Partie1: Raman Reddy Ridicule (36 pages environ.)

 

DESTRUCTION DE L’EXPLICATION CORRUPTRICE,
APPORTÉE EN FÉVRIER 2017* PAR RAMAN REDDY,
À DES AFFIRMATIONS DE SRI AUROBINDO ET LA MÈRE
DISANT QU’EUX-MÊMES
AVEC LEUR ACTION À PROPOS DU SUPRAMENTAL
SONT HORS DE L’HINDOUISME,
CAR IL VOULAIT SE DONNER UNE ILLUSION
DE CONCILIATION AVEC SON PROPRE HINDOUISME

DESTRUCTION OF THE CORRUPTIVE EXPLANATION,
PROVIDED IN FEBRUARY 2017* BY RAMAN REDDY,
TO STATEMENTS FROM SRI AUROBINDO AND THE MOTHER
SAYING THAT THEMSELVES WITH
THEIR ACTION ABOUT SUPRAMENTAL
ARE OUTSIDE OF HINDUISM,
BECAUSE HE WANTED GIVE HIMSELF
AN ILLUSION OF CONCILIATION WITH HIS OWN HINDUISM

 

 Le 17 février 2017*, Raman Reddy publia, sur le site internet academia.edu, le texte en anglais titré « The Wrong Notion that Sri Aurobindo Rejected Hinduism », « La Mauvaise Notion que Sri Aurobindo Rejeta l’Hindouisme ». Il est long de 20 pages dont environ 2 pages de notes de fin de texte. Il fut produit en réponse à deux auteurs qui avaient publié des opinions qui déplurent à Reddy.
Un intérêt y fut porté et le présent texte est publié car Reddy soutient la Sri Aurobindo Society (S.A.S.) qui mène un nouvel assaut sur Auroville depuis un livre de Nirmalya Mukherjee datant de février 2019*. Reddy le fit notamment en publiant sur internet deux textes, dont la traduction du titre du deuxième est : « Sur la Prise de contrôle d’Auroville par le Gouvernement, Réponse à Michel Danino par Raman Reddy » : une traduction commentée est présentée en un autre texte que le présent. Ce dernier est rédigé et publié pour contribuer même petitement à combattre cette action de la S.A.S., en combattant son soutien nommé Reddy. C’est fait en montrant ce qu’il est et ce que valent ses arguments, ce que vaut son point de vue.
Auroville est ainsi l’occasion de créer et développer des conflits, des attaques et des réponses, de donner des occasions de développer la conscience, etc.

De ce texte de 2017* n’est repris ci-après que ce qui concerne la position de Reddy à propos de la relation entre, objectivement dit, d’un côté, l’hindouisme, de l’autre Sri Aurobindo et la Mère avec leur apport concernant le supramental. Il n’y a donc pas une traduction complète mais il y a des extraits qui correspondent à une grande partie. Pour beaucoup de passages ou mots, l’original en anglais est aussi placé. Les extraits ne sont pas présentés selon leur ordre dans le texte de Reddy mais de manière à comprendre la démarche de celui-ci. Toutes les citations sont mises en gras et ce qui, dans le texte cité, est en gras, est souligné.
Les commentaires sont écrits avec la nouvelle graphie de la langue française et le temps présent de l’indicatif est souvent employé lorsqu’on se positionne par rapport au moment où Reddy rédigea son texte. Il y a surement des fautes de français, surtout à propos de temps de conjugaison.
Il n’y a pas de différence de signification entre les noms communs hindou et hindouiste, et il n’en est pas fait ci-après.


CE QU’ÉTAIT REDDY EN 2017*

Reddy en son enfance fut endoctriné fortement dans la religion hindouiste. Il est le produit de cet endoctrinement, sa victime. Il est donc identifié à cette enveloppe mise sur lui, à cette partie extérieure de lui-même. Étant ainsi fortement aliéné par sa religion hindouiste, il y est très attaché. (S’il avait été endoctriné fortement dans le christianisme papiste, il aurait été un fanatique papiste.) Il entendit parler de Sri Aurobindo et la Mère et quelque chose d’eux l’intéressa.



REDDY EXPRIMA QU’IL NE PRATIQUAIT PAS LE YOGA INTÉGRAL, DONT IL NE COMPREND PAS DES BASES

Page 5. « Car une condamnation de l’Hindouisme sans avoir rien pour le remplacer pratiquement si ce n’est La Vie Divine ou La Synthèse des Yoga de Sri Aurobindo, que vous pouvez à peine comprendre ou pratiquer spirituellement, finit seulement par créer un vide spirituel. » (Fin de citation.)

« For a condemnation of Hinduism without having anything to replace it practically except for The Life Divine or The Synthesis of Yoga of Sri Aurobindo, which you can barely comprehend or spiritually practise, ends up only in creating a spiritual vacuum. » (Fin de citation.)
Pour les livres, Reddy résuma l’apport de Sri Aurobindo et la Mère à deux ouvrages en plusieurs tomes de celui-ci (et aucun de la Mère). Ils sont dits « à peine » compréhensibles : objectivement, ça signifie qu’ils le sont mais peu et, globalement, ça signifie qu’ils sont compliqués, peu utiles et peut- être autre chose. Ces deux livres sont dits aussi pouvant « à peine » être pratiqués spirituellement. Quelle distinction fait l’auteur entre pratiquer et pratiquer spirituellement ?
Au moins certains des individus originaires d’Occident qui s’intéressent à Sri Aurobindo et la Mère et qui se retrouvent face au premier tome de La Vie divine et qui se mettent à le lire, finissent très rapidement par constater qu’ils ne sont pas intéressés par ce qui semble relever de conceptions, de croyances, de discussions intellectuelles. Parfois longtemps plus tard, ils peuvent apprendre que le quatrième tome n’a pas le même inconvénient et ils peuvent se mettre à le lire. (Pour ce seul tome, la Mère produisit une traduction en français.) Plus tard, à l’occasion de recherches sur un sujet particulier, ils peuvent se retrouver en train de chercher une information aussi dans un des tomes précédents ou de recevoir un conseil de lecture et, à ces occasions, lire de longs passages.
Concernant la Synthèse des Yoga, la situation est différente car il est parlé notoirement de pratiques. Toute personne, même débutante, qui se retrouva déjà intéressée au moins un peu par Sri Aurobindo et la Mère, ou par celle-ci et celui-là, qui pense qu’il est donc bon de marcher sur le chemin qu’ils indiquent (et que ça durera le temps que ça durera), qui a compris que ça correspond à de la pratique, appelée yoga, et qui veut pratiquer, se retrouve en train de lire au moins le premier tome. Elle y trouve de quoi commencer à pratiquer : existence du divin intérieur, qui est le guide intérieur, agir dans la vie, comment faire. Peu importe si, pour d’autres choses, il y a seulement la compréhension (ou même moins que cela) des mots dans les phrases mais sans savoir à quoi ça correspond, car il est normal que ça commence ainsi.
Par ailleurs, ces livres peuvent ne pas être les premiers à être lus.
Ce qui est important pour comprendre Reddy est d’abord que les deux ouvrages en plusieurs tomes sont pour lui quasiment incompréhensibles et ne menant pas à de la « pratique spirituelle » (et il ne parle pas de pratique tout court). Est-ce que ce mot « spirituelle » exprime qu’il lut ces livres ou les feuilleta en n’étant pas ouvert, réceptif, à leur contenu, en ne cherchant pas à comprendre celui-ci mais en étant dans une conception de ce qu’il pensait y trouver, quelque chose qui serait « spirituel », et qu’il ne trouva pas ou qu’il trouva mais qui ne lui fut pas utile dans sa vie ? Ou est-ce que ce mot « spirituelle » exprime qu’il se mit à se comporter comme ce qu’il comprenait devoir faire mais sans que ça soit suffisamment bien fait pour que, en conséquence spontanée, il ait une première expérience spirituelle (ni, donc, d’autres) et que ce fut cette absence qu’il appela une absence de pratique spirituelle ? Dans tous ces cas et tout autre, il était beaucoup trop enfermé dans son mental conditionné par l’hindouisme.
Il n’a visiblement pas compris qu’il y a quelque chose qui cherche à se manifester, qui le fait partout où c’est possible c’est-à-dire au moins partout où il y a une réceptivité, que l’enjeu est de s’y rendre réceptif et que l’affaire du guide intérieur, le psychique (au sens précis donné à ce mot par la Mère et que reprit Sri Aurobindo) comme guide de vie est utile à cela. S’il l’avait compris, il aurait pu se mettre à la recherche de cela qui est déjà en lui et, tout en continuant sa vie commençant à être menée différemment, en sachant la mettre en jeu, éventuellement en mettant sa survie en jeu, en faisant aussi ce qui est indiqué, aspirer, etc., il aurait pu arriver à reconnaitre ce qu’est une indication qui provient de son psychique. Il aurait pu alors s’occuper de se mettre à la suivre, et à utiliser son psychique de plus en plus, en unifiant graduellement autour de lui le plus possible de parties de lui-même. Il aurait fait cela dans l’action, c’est-à-dire en agissant dans la vie, par des choix successifs, le faisant vivre dans des situations successives permettant donc à son psychique d’être exprimé de plus en plus dans sa vie, et permettant de plus en plus une unification de ses parties autour de lui. De plus en plus, il aurait été identifié à son psychique. Pendant ce déroulement et depuis le début, il aurait aussi été poussé à mieux comprendre ce que Sri Aurobindo appelle la Mère, et la Force de la Mère, l’attitude qu’il faut avoir par rapport à cela et pratiquer, et il aurait commencé à recevoir spontanément quelque chose, à sentir peut-être la pression autour de la tête, et certainement le début de la descente, descente graduelle mais pas forcément sans problèmes, avec parfois plusieurs années entre des étapes, puis il aurait senti la montée, graduelle aussi, etc. Il se serait ainsi retrouvé en train de manifester de plus en plus ce qui cherche à l’être.
Mais Reddy ne pratiqua rien du yoga intégral (même s’il se donna peut-être l’illusion de commencer) !
Est-ce qu’il était hindouiste jusqu’à s’intéresser seulement à ce qui est spirituel, à ce qui est dit en haut, sans s’occuper de manifestation !? C’est possible. En tout cas, il ne lut pas avec une bonne attitude et ses lectures ne le firent pas se mettre à s’améliorer.
Pour lui, l’apport de Sri Aurobindo et la Mère est « pratiquement » égal à zéro.
Ce fut pour cela que, ne percevant rien de mieux que l’hindouisme, il déclara que la « condamnation de l’Hindouisme », son rejet, « sans avoir rien pour le remplacer pratiquement » « finit seulement par créer un vide spirituel ».
Reddy ne veut pas du « vide spirituel » qu’il entrevoit et il s’accroche donc à l’hindouisme.
Dit autrement, Reddy, étant emmuré dans son hindouisme, ne perçoit rien au-delà de celui-ci, dit ainsi qu’il n’y a que du vide et qu’il ne faut donc pas rejeter l’hindouisme.
Pourtant, il reconnut forcément que Sri Aurobindo et la Mère avec leur apport concernant le supramental ont une supériorité par rapport à ce qu’il connaissait de l’hindouisme car, sinon, il ne s’y serait pas intéressé et serait resté tranquillement dans sa religion !
Dans ce passage, Reddy exprime le problème qui existait pour lui-même : être dans la religion hindouiste ou hors d’elle.

P. 5. « […], au niveau de conscience de base où la plupart d’entre nous opèrent, la différence entre les Yogas traditionnels et le Yoga de la transformation est généralement hors sujet dans la pratique réelle, bien qu’il y ait place pour une controverse scientifique considérable au niveau intellectuel. » (F.d.c.)
« Moreover, at the basic level of consciousness where most of us operate, the difference between traditional Yogas and Sri Aurobindo’s Yoga of transformation is mostly irrelevant in actual practice, though there is scope for considerable scholarly dispute at the intellectual level. » (F.d.c.)
Quel âge a Reddy ? Il semble ne plus être un jeune homme. Il annonce qu’il opère, agit, en étant « au niveau de conscience de base ». C’est une manière d’exprimer qu’il n’a fait aucun progrès de yoga, qu’il n’a eu aucune expérience intérieure car, sinon, il aurait su qu’il n’est plus à la « base » même s’il ne serait pas loin après. N’ayant pas eu une première expérience, il n’en eut évidemment pas une deuxième ni d’autres.
Il exprime qu’il fait partie d’un ensemble d’individus, « nous », qui sont comme lui. Qui sont ces individus qui seraient sans développement dû à la pratique du yoga intégral ? Est-ce que certains en ont mais ne le clament pas ?
Reddy parle du yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère en l’appelant « Yoga de la transformation » et il est probable qu’il pensa à de la transformation corporelle. Il ignore complètement le guide intérieur comme guide de vie. Il ne pratique rien du yoga intégral.
Est-ce qu’il imagina de très grandes expériences intérieures mais ne débuta pas par le commencement qui lui aurait permis de commencer à avoir des expériences ? Il faudrait commencer par vouloir se mettre au service de son psychique qui cherche à être exprimé, à celui de la Mère qui cherche à se manifester, et agir en conséquence, en tenant compte de conseils de Sri Aurobindo et la Mère.
La conception que Reddy a du yoga intégral de ces deux personnages en fait un équivalent de zéro « dans la pratique réelle ». (Il y aurait une « pratique » pas « réelle » !) Donc, « la différence » « entre les Yogas traditionnels » et, correctement dit, celui de ces deux personnages, équivaut à zéro. C’est exprimé en disant qu’elle est « généralement hors sujet dans la pratique réelle ».
Cela dit, Reddy conçoit que le yoga intégral puisse provoquer des discussions ! Ça se passe au niveau mental où il vit et, puisqu’il s’accroche à son hindouisme, il produisit notamment le texte commenté ici.

P. 9. « Le Yoga supramental disparait dans des hauteurs inaccessibles et inconcevables, mais les étapes préliminaires décrites dans ses lettres à ses disciples, telles que la découverte de l’âme (atma ou chaitya purusha dans les Yogas traditionnels), ou la réalisation du Moi (Atman est peut-être le terme le plus fréquemment utilisé dans le yoga indien), ou le concept du pouvoir divin (Shakti), ou la nécessité de la transformation sexuelle (brahmacharya), sont toutes des notions familières aux gens en Inde. » (Fin de citation.)
« The supramental Yoga disappears into unreachable and inconceivable heights, but the preliminary stages described in his letters to his disciples, such as the discovery of the soul (atma or chaitya purusha in traditional Yogas), or the realisation of the Self (Atman is perhaps the most frequently used term in Indian Yoga), or the concept of the Divine Power (Shakti), or the necessity of sexual transformation (brahmacharya), are all familiar notions to people in India. » (Fin de citation.)
Reddy est tellement coincé mentalement dans sa religion hindouiste qu’il interpréta l’apport de Sri Aurobindo et la Mère à travers elle.
Avec l’attitude générale hindouiste d’être tournée vers le haut, Reddy crut que ledit « Yoga supramental » servait à faire disparaitre « dans des hauteurs » ! Il n’a donc rien compris à la notion de manifestation, manifestation supramentale. Il n’a donc pas compris le début de ce qu’est le supramental. (Voici une expression de cette différence provenant de Sri Aurobindo. « La méthode de yoga que nous suivons ici a un but différent des autres, car elle vise non seulement à nous faire passer de la conscience terrestre habituelle, ignorante, à la conscience divine, mais encore à faire descendre ici-bas, dans l'ignorance du mental, de la vie et du corps, le pouvoir supramental de cette divine conscience et à les transformer, à manifester le Divin sur la terre et à créer une vie divine dans la matière. » (Lettres, tome 3 de 1985*, p. 3.)
Reddy lut des livres de Sri Aurobindo car il avait eu un intérêt pour ce dernier mais il était tellement emmuré dans son hindouisme que la lecture ne fit pas entrouvrir davantage sa prison.
Selon Reddy, dans les « lettres » de Sri Aurobindo « à ses disciples », celui-ci aurait indiqué « les étapes préliminaires » à cette disparition « dans les hauteurs ». Reddy, aveuglé par son hindouisme, n’y vit rien concernant de la manifestation !
Desdites « étapes préliminaires », la première indiquée par Reddy est dite être « la découverte de l’âme (atma ou chaitya purusha dans les Yogas traditionnels) ». Ce mot « âme » correspond à l’anglais « soul » et c’est le vocabulaire officiel à propos de yoga intégral. (Ici, on ne dit rien à propos du vocabulaire qu’il y aurait dans « les Yogas traditionnels ».) Reddy montre fortement qu’il ne pratique pas le yoga intégral et qu’il n’a même pas compris l’élément de base qu’est le psychique, avec la signification donnée par la Mère à ce mot, qui est aussi celle de Sri Aurobindo seulement après qu’il ait accepté ce mot avec cette signification en provenance de celle-ci. Le psychique avec cette signification est ce qui grandit de vie en vie, est le guide intérieur, autour duquel sont de plus en plus unifiés des éléments de la personnalité et qui, à un moment, se retrouve au-devant de la personnalité, etc. et qui, lorsque ça sera devenu possible, lointainement, parce qu’il aura complètement grandi, se sera retrouvé densifié, supramentalisé, finira par pouvoir continuer d’exister même lorsque son corps d’alors d’humain actuel mourra. Par ailleurs, dès le début, le psychique se développe autour de « l’âme », parcelle divine. C’est celle-ci qui provoque cette croissance. Reddy, ne dit pas un mot sur le psychique, comme s’il ignorait que ça existe, exprime ainsi là comme ailleurs qu’il ne pratique rien pour découvrir en lui ce que c’est et pour le prendre pour guide de sa vie, mais il s’imagine que l’on pourrait faire une « découverte de l’âme » tout d’un coup de manière ordinaire ! Si ça arrive à des individus n’ayant rien pratiqué avant, ce n’est pas ordinaire. (Lorsque Reddy parle des « étapes préliminaires », ça concerne ce qui, selon lui, existe ou est censé exister dans le yoga intégral. Si son expression « telles que » avait consisté à donner des exemples, il aurait fallu parler de « la découverte » du psychique plutôt que de celle de « l’âme ».) On peut commencer à pratiquer le yoga intégral sans rien savoir de l’enjeu lointain d’une nouvelle sorte d’êtres ni beaucoup d’autres choses mais, par exemple, parce qu’on lit ou qu’on apprend par des paroles entendues qu’il y a déjà un guide intérieur en soi, le psychique, et celui-ci en soi reconnait, même si c’est à travers d’autres parties de la personnalité, qu’on parle de lui et pousse à s’intéresser à ce sujet, et on cherche à en savoir davantage pour découvrir qui l’on est, devenir davantage soi-même, se développer, se faire évoluer, trouver quoi faire dans la vie, s’épanouir dans la vie, car c’est ça qui intéresse. Avant ou après cela, on apprend que l’enjeu n’est pas de sortir du monde mais d’y agir correctement. Pour cela, le psychique est utile. Pour commencer, on peut avoir d’autres motivations, par exemple s’être retrouvé par hasard en face de la Mère et avoir perçu fortement quelque chose faisant que l’on décide de s’intéresser à cela. Le psychique peut aussi employer un prétexte.
Dans le texte de Reddy, celle desdites « étapes préliminaires » indiquées qui suit est « la réalisation du Moi [« Self »] (Atman est peut-être le terme le plus fréquemment utilisé dans le yoga indien) ». Dans le vocabulaire officiel en français relatif au yoga intégral, celui de la Mère, le mot Self n’est pas traduit par Soi ou Soi-même mais par Moi. Un autre nom employé par Sri Aurobindo en provenance de l’hindouisme est jivatman. Reddy, qui ne s’occupe pas de son psychique, qui est à portée de prise de conscience, semble savoir que le jivatman existe mais est-ce qu’il ne distingue pas précisément de ce qui est plus large et plus haut et pour quoi le mot atman est aussi employé !?
Celle desdites « étapes préliminaires » indiquées qui suit est « le concept du pouvoir divin (Shakti) ». Reddy n’a rien pratiqué, ne comprend pas de quoi il est parlé et, comme étape vers ladite disparition « dans des hauteurs », il n’arrive à concevoir… qu’un « concept » … qui est très imprécis ! Vu le contexte, Reddy ne semble pas évoquer ce qui existe sur le plan supramental mais ce qui arrive au cours de la pratique du yoga intégral comme conséquence spontanée de celle-ci, d’abord la descente graduelle, ce qui est le processus ordinaire dans le yoga intégral. Reddy exprime qu’il ne perçut rien de cela et c’est normal puisqu’il ne fit rien pour que ça commence à lui arriver spontanément. Par ailleurs, cette descente et cette montée et la suite ne forment pas une étape mais correspondent au déroulement du yoga. On peut dire que chaque avancée dans la descente ou la montée etc. est une étape, en pouvant avoir plusieurs années ou plus entre certaines.
Celle desdites « étapes préliminaires » indiquées qui suit est « la nécessité de la transformation sexuelle (brahmacharya) ». Beaucoup de développements peuvent arriver avant cela.
Le guide intérieur de Reddy le poussa à s’intéresser à Sri Aurobindo et la Mère.
Il le fit à travers une couche épaisse d’hindouisme, durcie mais pas jusqu’à être imperméable à tout intérêt pour ces deux personnages. L’incrustation religieuse dont Reddy est la victime est tellement forte qu’elle l’empêche d’utiliser l’apport de ces deux personnages pour comprendre qu’un guide intérieur existe déjà en lui, qui est le meilleur de lui-même, qu’il faut s’occuper de se mettre à reconnaitre ce que c’est et de le prendre pour guide pour agir dans la vie, pour manifester davantage de conscience. (D’après son hindouisme, il aurait pu comprendre au moins une partie de cela.)


REDDY EST COINCÉ DANS SON MENTAL HINDOUISTE

Pour le montrer, voici une seule citation ici et il y en a d’autres ailleurs.

P. 7. « […] les hindouistes ne peuvent jamais être privés de leur éthique spirituelle. » (F.d.c.)
« […] Hindus can never be deprived of their spiritual ethos. » (F.d.c.)
Reddy, victime de son endoctrinement par de l’hindouisme, identifié à lui, s’y accroche. Son hindouisme s’accroche à lui. Reddy vit beaucoup dans son mental et s’y est créé une situation où il se sent bien.
Il est probable que les hindouistes qui s’accrochent à leur religion puissent ne pas être « privés » de ce qui est indiqué.
Mais un enjeu est de savoir si un individu qui s’était retrouvé hindouiste, qui était donc un hindouiste, peut finir par sortir de cette religion, par ne plus l’avoir.
La réponse est oui car le fait de se retrouver adepte de telle ou telle religion (ou autre conception), que ce soit en conséquence d’un endoctrinement dans l’enfance ou autrement, est relativement superficiel, même lorsque c’est profondément ancré. Pour chacun, le vrai soi-même, le psychique qui grandit de vie en vie, se retrouve successivement dans de nombreuses situations. Il n’est pas lié à l’une d’elle. Ce que chacun est dans une vie est autre chose qu’une enveloppe qui fut posée sur soi ou qui fut prise volontairement.


UN BUT DE REDDY EST DE SE SENTIR BIEN DANS SA PRISON HINDOUISTE

P. 5. « […] et le charabia des Gourous du nouvel-âge qui recherchent davantage le succès commercial que la propagation honnête du bien-être spirituel. » (F.d.c.)

« […] and mumbo jumbo of new-age Gurus who look more for commercial success than the honest propagation of spiritual well-being. »
Reddy cherche le « bien-être spirituel » et, ce qu’il appelle ainsi, c’est l’état de satisfaction qu’il arrive à se créer. Le « bien-être spirituel » de Reddy est la satisfaction de son égo.


AVANT DE CONTINUER, EXTRAITS DE LETTRES DE SRI AUROBINDO SUR « LA MÈRE » POUR CHACUN

À propos de ce que Reddy appelle « concept du pouvoir divin (Shakti) », voici quelques extraits de lettres de Sri Aurobindo qui proviennent de l’ouvrage titré Lettres sur le yoga, publié en 6 tomes de 1982* à 1990* par Sri Aurobindo Ashram. (Une barre oblique remplace un aller-à-la-ligne-suivante.)

Tome 2, p. 112. « Au-dessus de la tête se tient la Conscience, la Force universelle ou divine. La Koundalinî est le pouvoir latent assoupi dans les chakra. »
T. 5, p. 73. « Yoga signifie union avec le Divin – une union qui peut être transcendante (au-dessus de l’univers), cosmique (universelle) ou individuelle ; ou encore, comme dans notre yoga, les trois à la fois. Le yoga signifie aussi que l’on entre dans un état de conscience où l’on n’est plus limité par le petit ego, par le mental personnel, le vital personnel et le corps, mais où l’on est en union avec le Moi suprême, ou avec la conscience universelle (cosmique), ou encore avec quelque conscience intérieure plus profonde en laquelle on perçoit son âme, son être intérieur, et la vérité réelle de l’existence. Dans la conscience yoguique, on perçoit non seulement les choses mais les forces ; non seulement les forces mais l’être conscient qui est derrière les forces. On perçoit tout cela, non seulement en soi-même, mais dans l’univers. / Il y a une force qui accompagne la croissance de la conscience nouvelle et qui, en même temps qu’elle grandit avec elle, l’aide à s’établir et à se parfaire. Cette force est la Shakti du yoga (yogashakti). Elle est ici-bas repliée et assoupie dans tous les centres (chakra) de notre être intérieur, et elle forme à la base de la colonne vertébrale ce qu’on appelle dans les Tantra la Shakti Koundalinî. Mais elle est aussi au-dessus de nous, au-dessus de notre tête, en tant que Force divine – et là, elle n’est ni repliée ni emprisonnée ni assoupie, mais éveillée, consciente et puissante, étendue et vaste ; elle est là, attendant de se manifester, et c’est à cette Force – au pouvoir de la Mère – que nous devons nous ouvrir. Dans le mental, elle se manifeste en tant que force mentale divine ou en tant que force mentale universelle et elle peut faire tout ce que le mental personnel est incapable de faire : c’est la force mentale yoguique. De même, quand elle se manifeste et agit dans le vital ou dans le physique, elle se manifeste en tant que force vitale yoguique ou en tant que force corporelle yoguique. Elle peut s’éveiller sous toutes ces formes, éclatant vers le dehors et vers le haut, s’étendant en largeur depuis le bas. Ou bien elle peut descendre et devenir un pouvoir défini pour certaine action ; elle peut se déverser de haut en bas dans le corps, œuvrant, établissant son règne, s’étendant en largeur depuis le haut. Elle peut relier ce qui est tout en bas en nous et ce qui est tout en haut au-dessus de nous, libérer l’individu dans l’universalité cosmique ou dans l’Absolu et le Transcendant 11. » « 11. Lumières sur le Yoga, chapitre 2. Traduction de la Mère. »
T. 5, p. 74. « L’Énergie dans la Koundalinî est celle de la Mère. »
T. 2, p. 162. « Le moûlâdhâra d’où s’élève la Koundalinî […]. »
T. 5, p. 74. « Une force divine est assoupie ou voilée par l’Inconscience dans la Matière, et la Force supérieure doit descendre et l’éveiller par la Lumière et la Vérité. C’est là une notion bien connue, et c’est la base même de notre yoga. »
T. 2, p. 162. « C’est quand la lumière spirituelle est là que la présence de la Mère se révèle, et son action fait descendre les pouvoirs de la Vérité, du Divin, et elle les donne au sâdhak. »
T. 2, p. 149. « Si la lumière, la force, la Conscience de la Mère est amenée dans le corps, elle peut pénétrer le subconscient aussi et convertir son obscurité et sa résistance. »
T. 2, p. 171. « On ne passe pas à travers le centre psychique, ni aucun autre centre. Les centres s’ouvrent sous la pression de la sâdhanâ. Vous pouvez dire que la Force descend ou monte pour pénétrer dans un centre. »
T. 2, p. 168. « En règle générale, dans notre yoga, le mouvement se fait du haut vers le bas. Il peut y avoir des variantes au stade préparatoire. Par exemple, le centre du cœur peut s’ouvrir partiellement le premier. Le centre vital supérieur peut aussi devenir actif le premier, mais cela entraîne beaucoup de luttes et de difficultés. »
Sri Aurobindo parle de la Mère, Pondichéry : Sri Aurobindo Ashram, 1980*, p. 102. « Être ouvert, c’est simplement être tourné vers la Mère de telle façon que Sa Force puisse travailler en vous sans que rien ne refuse ou en entrave l’action. […] Il n’est pas possible d’être d’un seul coup entièrement ouvert dans tous les mouvements, mais il doit y avoir une ouverture centrale dans chaque partie (pas seulement dans le mental) pour que, seul, soit autorisé le "travail" de la Mère, le reste se fera ensuite progressivement. »
T. 1, p. 88. « Dans notre yoga, il n’y a pas d’ouverture volontaire des chakra, ils s’ouvrent d’eux-mêmes par la descente de la Force. Dans la discipline tântrique ils s’ouvrent du bas vers le haut, le moulâdhâra en premier ; dans notre yoga ils s’ouvrent du haut vers le bas. Mais l’ascension de la force à partir du moulâdhâra a bien lieu. »

T. 5, p. 70. « Cette sensation de part et d’autre de la colonne vertébrale et en elle est un signe de l’éveil du Pouvoir de la Koundalinî. On le sent comme un courant ascendant et descendant. Ces courants suivent deux principaux conduits nerveux, de chaque côté du passage central dans la colonne vertébrale. Le courant descendant est l’énergie d’en haut qui descend à la rencontre du Pouvoir endormi dans le centre nerveux inférieur, au bas de la colonne vertébrale. Le courant ascendant est l’énergie libérée qui s’élève de la Koundalinî éveillée. Ce mouvement, à mesure qu’il se poursuit, ouvre les six centres du système nerveux subtil, et grâce à cette ouverture, on échappe aux limitations de la conscience de surface enchaînée au corps matériel ; de vastes domaines d’expérience, propres au moi subliminal (mental, vital physique subtil) se découvrent au sâdhak. Lorsque la Koundalinî, traversant dans son ascension le sommet de la tête, rencontre la Conscience supérieure, il se produit une ouverture des régions supérieures du supraconscient, au-dessus du mental normal. C’est en gravissant les degrés dans notre conscience, et en recevant une descente de leurs énergies, qu’il nous sera finalement possible d’atteindre le supramental. Telle est la méthode du Tantra. / Dans notre yoga, il n’est pas nécessaire d’appliquer systématiquement cette méthode. Le processus se déroule spontanément, selon les besoins, par la force de l’aspiration. Dès qu’une ouverture se fait, le Pouvoir divin descend et mène l’action nécessaire, agit selon les besoins, chaque chose en son temps, et la Conscience yoguique commence à naître dans le sâdhak. »
T. 5, p. 70. « La colonne vertébrale est la voie principale de la montée et de la descente de la Force qui, par là, établit la communication entre la conscience supérieure et la conscience inférieure. »
T. 5, p. 74. « Il y a une yoga-shakti qui reste lovée ou endormie, inactive dans le corps intérieur. Quand on fait le yoga, cette Force se déroule et monte à la rencontre de la Conscience et de la Force divines qui attendent au-dessus de nous. Quand ceci arrive, quand la Yoga-Shakti éveillée s’élève, on la sent souvent comme un serpent qui se déroule et se dresse, se soulevant de plus en plus haut. Lorsqu’elle rencontre la Conscience divine au-dessus, la force de la Conscience divine peut alors descendre plus facilement dans le corps et on peut la sentir travailler là à changer la nature. »
T. 6, p. 42. « C’est par le psychique que vous êtes relié à la Mère, et c’est lui qui oriente vers elle tous les mouvements de votre être ; […]. »
T. 2, p. 80. « Voici ce que l’être psychique apporte à la sâdhanâ : 1) l’amour et la bhakti ; un amour qui n’est pas vital, qui n’est pas exigeant ni égoïste, qui ne pose aucune condition, qui ne réclame rien, qui existe en soi ; 2) le contact ou la présence de la Mère au-dedans ; 3) des indications intérieures infaillibles ; 4) un apaisement et une purification de la conscience mentale, vitale et physique par leur soumission à l’influence et à la direction psychiques ; 5) l’ouverture de toute cette conscience inférieure à la conscience spirituelle supérieure au-dessus pour qu’elle descende dans une nature préparée à la recevoir avec une complète réceptivité et une attitude juste ; car le psychique apporte en toutes choses une pensée juste, une perception juste, un sentiment juste, une attitude juste. / On peut faire monter sa conscience à partir du mental et du vital et faire descendre le pouvoir, l’Ânanda, la lumière, la connaissance d’en haut ; mais c’est beaucoup plus difficile et le résultat est incertain, et c’est même dangereux si l’être n’est pas préparé ou pas assez pur. S’élever avec le psychique est de loin la meilleure méthode d’ascension. Si vous vous élevez ainsi à partir du centre psychique, c’est bien. »
T. 5, p. 71. « La loi principale de ce yoga est une confiance parfaite en la Mère divine et une vigilance qui repousse toutes les influences et toutes les suggestions fausses. »
Sri Aurobindo parle de la Mère, p. 112. « [...] on doit faire sa soumission à la Mère 
pas même à la Force, mais à la Mère elle-même. »

 

CE QUE REDDY PENSE DE MIRRA ALFASSA / LA MÈRE

P. 16 et 17. « […] la Mère, […] c’était une Française issue d’un milieu européen très cultivé ! Sri Aurobindo la considérait néanmoins [« nevertheless »] comme son égale spirituelle [« his spiritual equal »] et lui confia la charge spirituelle et matérielle [« the spiritual and material charge »] de l’Ashram lorsqu’il prit sa retraite en novembre 1926. Dans la fin des années vingt et dans les années trente, alors qu’il correspondait avec ses disciples depuis sa chambre, la Mère supervisait personnellement les différents départements de l’Ashram (comme la Construction de bâtiments, la Salle à manger et le Dispensaire pour n’en nommer que quelques-uns) et dirigea la méditation quotidienne et le Pranam pour les disciples. Dans cette période d’administration conjointe, avec la Mère devant et Sri Aurobindo la soutenant par derrière, toutes les activités de l’Ashram étaient centrées autour de la Mère avec la pleine approbation de Sri Aurobindo. Il ne peut donc être question que la Mère ait introduit des coutumes hindoues comme la distribution du Pranam et du Prasad [« the Pranam and Prasad distribution »] contre les souhaits de Sri Aurobindo ! En réalité, la Mère était la meilleure interprète et guide du Yoga de Sri Aurobindo, pour dire le moins, et il est difficile de le comprendre ou même de le pratiquer sans la prendre en compte. » (F.d.c.)
Anglais de la fin : « As a matter of fact, the Mother was the best exponent and guide of Sri Aurobindo’s Yoga to say the least, and it is difficult to understand or even practise it without taking her into account. »
« Comprendre » ce yoga intégral et le « pratiquer » « sans » « prendre en compte » la Mère n’est pas seulement « difficile » mais c’est impossible à propos de ce qui lui est le plus caractéristique. Cela dit, de nombreuses informations peuvent être utiles pour comprendre le monde et une partie de soi-même, avec donc notamment, ce qui se rapporte à l’existence du guide intérieur dont il faudrait suivre les indications.
Il y a « pour dire le moins ».
Est-ce que Reddy a vraiment compris pourquoi Sri Aurobindo écrivit notamment ce qui suit ? « Mère et moi sommes un, mais en deux corps ; […]. » « Il est vrai que nous sommes un, mais il existe également une relation, qui nécessite que l’on soit ouvert à la Mère. » « Si l’on est ouvert à Sri Aurobindo et pas à la Mère, cela signifie que l’on n’est pas réellement ouvert à Sri Aurobindo. » « Il n’y a qu’une seule force, la force de la Mère – ou si vous préférez, la Mère est la force de Sri Aurobindo. » (Livre titré Sri Aurobindo parle de la Mère, chapitre « Identité de leur conscience », p. 408 et 409 de l’édition en français de 1980* faite par l’Ashram.)
Même si Reddy a suffisamment compris mentalement ce qu’est la Mère, est-ce que c’est son hindouisme qui lui fit parler du « Yoga de Sri Aurobindo » alors que le yoga intégral est celui de celui-ci et de la Mère ?
Voici la répétition d’un passage qui est dans la partie précédente. « Il y a une force qui accompagne la croissance de la conscience nouvelle et qui, en même temps qu’elle grandit avec elle, l’aide à s’établir et à se parfaire. Cette force est la Shakti du yoga (yogashakti). Elle est ici-bas repliée et assoupie dans tous les centres (chakra) de notre être intérieur, et elle forme à la base de la colonne vertébrale ce qu’on appelle dans les Tantra la Shakti Koundalinî. Mais elle est aussi au-dessus de nous, au-dessus de notre tête, en tant que Force divine – et là, elle n’est ni repliée ni emprisonnée ni assoupie, mais éveillée, consciente et puissante, étendue et vaste ; elle est là, attendant de se manifester, et c’est à cette Force – au pouvoir de la Mère – que nous devons nous ouvrir. »


REDDY RECONNUT D’ABORD QUE PLUSIEURS TEXTES DE SRI AUROBINDO ET DE LA MÈRE EXPRIMAIENT EXPRESSÉMENT QU’EUX-MÊMES AVEC LEUR APPORT À PROPOS DE SUPRAMENTAL SONT HORS DE L’HINDOUISME

Page 10. « […] l’avis officiel de la Mère dans l’Ashram disant : "Quand un homme vient ici, il cesse d’être un hindou ou un mahométan." » (F.d.c.)
« […] the Mother’s official notice in the Ashram saying, "When a man comes here, he ceases to be a Hindu or a Mahomedan." » (F.d.c.)

P. 9. « […] les remarques hautement critiques de Sri Aurobindo sur l’hindouisme […]. Il vaut la peine de concentrer notre attention sur trois des déclarations les plus négatives faites par Sri Aurobindo dans ses lettres à un disciple musulman en 1932 […].
Je commence par […] : ["] Si cet Ashram n’était ici que pour servir l’hindouisme, je n’y serais pas et la Mère qui n’a jamais été hindoue n’y serait pas. ["] [Renvoi à une note de fin de texte :] 16     Cette remarque des plus cinglantes sur l’hindouisme […].
 » (F.d.c.)
« […] Sri Aurobindo’s highly critical remarks on Hinduism […]. It is worthwhile focusing our attention on three of the most negative statements made by Sri Aurobindo in his letters to a Muslim disciple in 1932 […]:
I begin by […]: ["] If this Asram were here only to serve Hinduism I would not be in it and the Mother who was never a Hindu would not be in it. [Renvoi :] 16  This most scathing remark on Hinduism […].
 » (F.d.c.)
Note 16 de fin de texte : « 16     Letters on Himself and the Ashram, CWSA 35, pp 699 ». « 16     Lettres sur Lui-même et l’Ashram, The Complete Works of Sri Aurobindo (Les Œuvres Complètes de Sri Aurobindo), Pondichéry : S.A.S. Trust, volume 35 de 2011*, page 699. »
« trois des déclarationsles plus négatives ».
Par « la Mère qui n’a jamais été hindoue », Sri Aurobindo exprima implicitement que lui, à un moment, le fut, fut hindouiste.

P. 12 et 13. « Je passe à la prochaine citation préjudiciable sur l’hindouisme : ["] D’un autre côté, je n’ai pas la moindre objection à ce que l’hindouisme soit brisé en morceaux et disparaisse de la surface de la terre, si c’est la Volonté Divine ["]. [Renvoi à une note de fin de texte :] 20  […] la remarque la plus dévastatrice sur l’hindouisme qu’il [Sri Aurobindo] ait jamais faite de son vivant. » (F.d.c.) « 20  Letters on Himself and the Ashram, CWSA Vol. 35, p. 701 ».
« I go to the next damaging quote on Hinduism: ["] On the other hand I have not the slightest objection to Hinduism being broken to pieces and disappearing from the face of the earth, if that is the Divine Will ["]. [Renvoi:] 20      […] […] the most devastating remark on Hinduism he ever made in his lifetime. » (F.d.c.)

P. 15 et 16. « Je continue ma présentation de documents par une autre lettre écrite au disciple musulman par Sri Aurobindo à la même date (17 novembre 1932) que les deux lettres […] citées ci-dessus […]. ["] L’Ashram n’a rien à voir avec la religion ou la culture hindoue, ni avec aucune religion ou nationalité. La Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle derrière toutes les religions et la descente du supramental qui n’est connue d’aucune religion sont les seules choses qui seront le fondement de l’œuvre du futur. [Renvoi :] 24 » (F.d.c.) « 24  Bulletin, February 2001, p. 72. Also Letters on Himself and the Ashram, CWSA Vol. 35, p. 701. »
« I continue my presentation of documents with one more letter written to the Muslim disciple by Sri Aurobindo on the same date (17 November 1932) as the two letters […] quoted above […]. ["] The Asram has nothing to do with Hindu religion or culture or any religion or nationality. The Truth of the Divine which is the spiritual reality behind all religions and the descent of the supramental which is not known to any religion are the sole things which will be the foundation of the work of the future. ["] [Renvoi:] 24 » (F.d.c.)

Ces textes furent employés par Reddy car il les considéra comme faisant partie des plus expressifs : « trois des déclarations les plus négatives ». Ailleurs, il indiqua qu’il les considère comme les pires et c’est montré plus loin.
Sri Aurobindo et la Mère exprimèrent qu’eux-mêmes avec leur apport à propos de supramental, de manifestation supramentale, incluant le yoga intégral et l’Ashram de Pondichéry, sont hors de l’hindouisme, comme de toute autre religion. (Au moins les individus qui étaient sans religion et dont le psychique les poussa à s’intéresser à l’apport de ces deux personnages et qui le comprennent, savent, sans même y penser d’abord et sans lire ces affirmations, que c’est hors de toute religion et notamment hors de l’hindouiste.)


REDDY AYANT CONNU CES TEXTES, IL EN FUT MÉCONTENT CAR IL VOULAIT RESTER HINDOUISTE

Plus haut, il y a des citations du texte de Reddy où celui-ci parle de livres de Sri Aurobindo qu’il pût « à peine comprendre ou pratiquer spirituellement » et aussi du « niveau de conscience de base » où il est et qui, avec son incompréhension, font que, dit objectivement, ces livres sont pour lui « hors sujet dans la pratique réelle ».
Reddy ne semble donc pas avoir été quelqu’un qui, dès le début de son intérêt pour Sri Aurobindo et la Mère, comprit que ceux-ci avec leur apport à propos de supramental, de manifestation supramentale, incluant le yoga intégral et l’Ashram de Pondichéry, sont hors de l’hindouisme, comme de toute autre religion. Est-ce que c’est vrai ? Si oui, si Reddy l’avait su dès le début, est-ce qu’il aurait arrêté aussitôt de s’y intéresser ?
Il lut des livres de Sri Aurobindo à travers son mental fortement aliéné par l’hindouisme, ne comprit pas ce qui relève de la manifestation supramentale, ne put donc pas en tirer profit, et il semble qu’il croyait que c’était de l’hindouisme et que ce fut plus tard qu’il découvrit, d’après la lecture des annonces expresses de Sri Aurobindo et la Mère, qu’eux-mêmes avec leur apport à propos de supramental sont hors de l’hindouisme. Est-ce que c’est vrai ?
En tout cas, Reddy comprit ces annonces expresses.
Il en fut mécontent car il voulait continuer d’être hindouiste.


REDDY SE RETROUVA DANS UNE CONTRADICTION, ET IL EST NORMAL DE SE RETROUVER AINSI DE TEMPS EN TEMPS

La poussée du psychique de l’hindouiste Raman Reddy s’exprima à travers le mental et le vital de celui-ci (et le physique fut entrainé), et elle fut suffisamment forte pour le faire s’intéresser à Sri Aurobindo et la Mère avec leur apport à propos de supramental et à en percevoir une supériorité par rapport à ce qu’il connaissait de l’hindouisme. (Est-ce que ce qui l’intéressa le plus fut ce que Sri Aurobindo écrivit sur l’hindouisme ?)
Reddy, rien qu’au niveau mental de son état habituel, se retrouva face aux affirmations de ces deux personnages les situant, avec leur apport à propos de supramental, hors de l’hindouisme, et il les comprit.
Il voulait rester hindouiste, c’est-à-dire membre de la religion hindouiste, enfermé dans sa prison hindouiste aux parois épaisses.
Il se retrouva donc dans une contradiction consciente avec sa situation d’hindouiste : elle concerne la généralité d’être, soit dans la religion hindouiste, soit hors d’elle. Précisément, Reddy constata qu’il ne pouvait pas être en même temps 100 % dans la religion hindouiste et 100 % hors d’elle, 100 % hindouiste et 100 % non-hindouiste.
Il se retrouva donc dans un problème, et sa réaction, quoi qu’elle fût, était une action immédiate dans sa vie et sur sa suite. (Sa situation n’était donc pas comme s’il se retrouvait face à quelque chose, par exemple l’idée de l’existence future d’une nouvelle sorte d’êtres faits d’une nouvelle matière aux propriétés extraordinaires, dont l’acceptation ou le refus n’avait pas de conséquence immédiate sur la vie.)
(S’il n’y avait pas eu les affirmations expresses des deux personnages qui sont reproduites plus haut, est-ce que Reddy aurait pu s’illusionner à penser que ce n’était pas hors de l’hindouisme ? En ce cas, il serait arrivé à un autre moment au constat de la contradiction indiquée ci-dessus.)

Ce qui suit sert à montrer qu’il est normal, banal, ordinaire, de se retrouver de temps en temps, et même souvent, dans une contradiction, puis une autre, et une autre, etc.
Concernant Sri Aurobindo et la Mère avec leur apport à propos de supramental, lorsque des individus y accordent un premier intérêt, chacun le fait en étant dans l’état psychologique dans lequel il est. Chacun en reçoit, en prend, ce qu’il veut. Ça peut être par exemple l’idée que l’évolution n’est pas terminée et qu’il y aura une nouvelle sorte d’êtres, des êtres supramentaux, sans que cette idée entraine la moindre conséquence dans la vie. Ça peut aussi être l’idée qu’il y a un guide intérieur et qu’il est bien de le suivre et chacun fait ce quil veut de cette idée, peut-être rien.
Pour les individus qui s’y intéressent davantage et jusqu’à reconnaitre que leur chemin de vie est de se mettre à pratiquer le yoga intégral, il en est donc de même : chacun continue à partir de l’état psychologique dans lequel il est. Chaque personne avance graduellement avec sa motivation, qui peut changer au cours du temps, et à sa mesure, qui peut être petite.
Puisque chacun part de l’état psychologique dans lequel il est, il est donc normal d’avoir dans sa personnalité des éléments qui se retrouvent en contradiction avec quelque chose de nouveau que le développement selon le yoga intégral fait apparaitre, par exemple une affirmation de Sri Aurobindo ou la Mère qui est lue, ou une indication provenant du guide intérieur.
Chaque contradiction qui apparait est à traiter selon le yoga intégral, c’est-à-dire selon les indications des deux personnages.
Chaque fois qu’une contradiction est traitée ainsi jusqu’à sa solution, l’individu se débarrasse de l’élément qui faisait obstacle.
Parfois, la contradiction peut être résolue par une ouverture de ce qui est déjà là, un élargissement, qui mène à comprendre ou changer autrement afin d’accepter la chose nouvelle. C’est-à-dire que la contradiction est supprimée par transformation de l’élément qui était déjà en place.
D’autres fois, l’élément déjà en place n’a pas à être transformé car il doit être évacué pour permettre la suite du développement.
Ici, on n’a pas cherché à savoir s’il y a d’autres situations.
Tant que de tels éléments déjà en place sont là, ils n’empêchent pas qu’il y ait du développement, tant que le pas à franchir ne concerne pas encore l’un d’eux.
Lorsque le développement fait arriver face à l’un d’eux, qui pouvait être d’abord subconscient ou inconscient, il faut savoir solutionner la contradiction. Lorsque ça l’est, un pas en avant est fait, et le développement peut alors continuer jusqu’à notamment l’apparition de la prochaine contradiction, à résoudre si l’on veut pouvoir continuer de se développer. Et ainsi de suite. Les contradictions sont des occasions de faire un pas en avant.
En gros, il y a ce qui provient de l’égo et ce qui provient du développement selon le yoga intégral. Il faut savoir se rendre réceptif à ce qui relève du bien et cherche à se manifester, et il y a des conséquences.
Il n’y a pas que dans le développement selon ce yoga intégral que tout cela arrive, et un développement selon ce yoga intégral n’arrive pas seulement par la résolution de contradictions.

À propos de religions, si l’individu qui s’intéresse à l’apport de Sri Aurobindo et la Mère est sans religion et que son psychique le pousse à s’y intéresser jusqu’à ce qu’il comprenne que c’est en suivant cette voie qu’il se développera pour devenir davantage soi-même, qu’il saura quoi faire dans sa vie, qu’il s’épanouira, il s’engage dans cette voie, sur ce chemin. Il peut s’y retrouver en commençant par avoir peu d’informations sur toute cette affaire, notamment sans avoir connu l’enjeu lointain ni beaucoup d’autres choses. Il se retrouve en train d’accepter des idées nouvelles. Elles sont sans contradiction avec des idées religieuses puisqu’il n’en a pas. Il peut quand même avoir dans sa personnalité des éléments religieux qui sont des vestiges d’un endoctrinement religieux individuel déjà rejeté globalement ou qui proviennent de la société et étaient subconscients ou inconscients, ou éventuellement d’autre chose. L’individu était déjà prêt à se débarrasser de tels éléments et il s’en débarrasse. (Il peut quand même y avoir un problème à propos d’idées, notamment en considérer une au moins comme démente : celle de l’existence future d’une nouvelle sorte d’êtres faits d’une nouvelle matière aux propriétés extraordinaires. L’individu peut décider alors de continuer d’avancer sur le chemin tant qu’il considèrera que ça permet du développement de lui-même, en se disant que, s’il se retrouve un jour en train de devoir accepter la croyance en l’existence future d’une nouvelle sorte d’êtres, il quittera ce chemin. Et puis, faisant confiance à Sri Aurobindo et la Mère, comprenant mieux ce qui est en jeu : la manifestation supramentale, et se développant par ailleurs par la pratique du yoga intégral, il peut finir par admettre que cette nouvelle sorte d’êtres puisse exister, et il peut même finir par comprendre comment ça pourrait se faire. Et ça ne change rien à la pratique immédiate du yoga intégral, à sa mesure, avec ses effets, car c’est cela qui compte.)
Pour un individu qui est endoctriné par de la religion et encore victime de cela, on peut comprendre que, parmi toutes les idées nouvelles dont il a connaissance, certaines soient en contradiction avec celles qu’il a déjà, notamment celle d’une nouvelle sorte d’êtres, ou celle que ledit Dieu prétendument créateur de l’univers de religions dites monothéistes est un être hostile, un assoura, un diable selon ces religions, leur diable, se faisant passer pour un tel créateur. C’était un moyen pour dominer, se faire adorer, jouir de sa domination et des adorations, etc. Cétait aussi une tentative de reprendre une des premières places qui avait été perdue lorsquil y avait eu la séparation de lorigine au début de linvolution.
Ce qui vient d’être dit sert à montrer que des contradictions peuvent apparaitre au niveau mental et que c’est normal dans le développement. Même à ce niveau, des causes de contradiction n’existent pas seulement à propos de l’idée d’une nouvelle sorte d’êtres ou d’idées religieuses.
Dans les autres parties de l’être aussi, des contradictions peuvent apparaitre et apparaissent car c’est inévitable.

Lorsqu’un individu hindouiste commence à s’intéresser à Sri Aurobindo et la Mère, pense qu’il y a quelque chose de supérieur dans ce qu’ils exprimèrent, approfondit son étude et commence peut-être à s’engager dans la pratique du yoga intégral, est-ce qu’il se demande obligatoirement si c’est interne ou externe à l’hindouisme !? En tout cas, à un moment, il apprend forcément que c’est externe et que c’est d’ailleurs hors de toute religion. Est-ce que ça peut ne poser aucun problème pour certains individus ? Surement.
Lorsque ça en pose un, et à propos de tout autre problème à propos de religion (comme d’autres), c’est à traiter selon le yoga intégral.


REDDY ÉTANT DANS LA CONTRADICTION, QUE POUVAIT-IL FAIRE ?

Reddy se retrouvant dans la contradiction, il avait à choisir entre trois alternatives sensées et, du point de vue du yoga intégral, la première ne l’était pas.
Elle était d’arrêter immédiatement de s’intéresser à Sri Aurobindo et la Mère. Le meilleur de Reddy fut suffisamment fort pour ne pas lui faire choisir cela. Il n’entra donc pas en trahison de ce meilleur de lui-même à ce sujet. Ce faisant, il manifesta davantage quelque chose venant de ces deux personnages, et aussi du meilleur de lui-même.
Une autre alternative était d’accepter immédiatement les affirmations des deux personnages, ce qui ferait, au niveau mental où il était, une acceptation immédiate de devoir sortir de sa religion et, donc, un début de sortie. Ce faisant, il aurait manifesté davantage quelque chose venant de ces deux personnages, et aussi du meilleur de lui-même. Ensuite, il aurait fallu continuer dans cette voie. Le meilleur de Reddy ne fut pas suffisamment fort pour lui faire choisir cela.
L’autre alternative était de comprendre, même avec réticence au début, qu’il fallait accepter les affirmations des deux personnages et, donc, accepter de devoir sortir de sa religion, même s’il allait falloir du temps pour y arriver, avec la possibilité de ne pas y arriver et, donc, de rester coincé dans la contradiction jusqu’à la fin de sa vie. Si Reddy avait été déjà bien engagé dans la pratique du yoga intégral, il aurait pu se mettre à le pratiquer afin d’avancer vers ces acceptations. Par exemple il aurait pu s’occuper de faire du calme dans son mental à propos de la contradiction et du conflit où il se retrouvait. Il aurait pu s’occuper de bien connaitre ce que lui exprimait son psychique, d’aspirer à plusieurs choses, de répéter une demande adressée à la Mère (par exemple : …, ouvre-moi à ton action), de répéter le mantra de la Mère dans la journée et ça entrerait en lui et pourrait être utile en rêve, etc. Lire des livres de Sri Aurobindo et la Mère. En bref, il aurait pu s’occuper de prendre la bonne attitude et d’y rester, autant de temps que nécessaire jusqu’à réussir à s’élargir psychologiquement et à accepter. Ce faisant il aurait manifesté davantage quelque chose venant de ces deux personnages, et aussi du meilleur de lui-même. S’il arrivait à sa mort sans avoir réussi à accepter, il aurait vécu cette suite de sa vie dans un conflit où son égo n’aurait pas été victorieux.
Est-ce que le meilleur de Reddy fut suffisamment fort pour lui faire envisager la possibilité d’acceptation plus tard des affirmations de Sri Aurobindo et la Mère et la conséquence d’accepter de devoir sortir de sa religion, ou est-que sa forte aliénation religieuse l’empêchât d’envisager cela ? Reddy avait l’occasion de pratiquer le yoga intégral et de faire un pas en avant mais, vu ce qu’il écrivit dans son texte et qui est reproduit vers le début du présent, il n’avait pas compris ce que c’était, ne savait donc pas quoi faire à ce sujet et, visiblement, ne pensa pas à le chercher.


REDDY DÉCIDA DE SORTIR DE LA CONTRADICTION EN EFFECTUANT UN TOUR DE PASSE-PASSE QUI EST UNE SUBSTITUTION DE PROBLÈME, ET EN CRÉANT UNE EXPLICATION CORRUPTRICE POUR SE DONNER UNE ILLUSION DE CONCILIATION AVEC SON HINDOUISME
REDDY DECIDED TO BREAK OUT OF THE CONTRADICTION BY PERFORMING A HOCUS-POCUS WHICH IS A SUBSTITUTION OF PROBLEM, AND BY CREATING A CORRUPTIVE EXPLANATION TO GIVE HIMSELF AN ILLUSION OF CONCILIATION WITH HIS HINDUISM

La contradiction dans laquelle Reddy se retrouva nuisait à son « bien-être spirituel », état dans lequel il voulait vivre en restant hindouiste sans renoncer complètement à son intérêt pour Sri Aurobindo et la Mère.
Est-ce qu’il ne voulut pas laisser le problème dans l’obscurité, l’ignorance, le flou, la stagnation ? Est-ce qu’il chercha à apporter de la lumière, de la compréhension ? Ou, plutôt, est-ce qu’il se retrouva aussitôt en train de suivre son égo qui s’activa donc au profit de l’hindouisme ?
En tout cas, il voulut absolument trouver un moyen pour sortir de la contradiction, pas en suivant le meilleur de lui-même mais en s’accrochant à son égo hindouiste et, vu son état, il se retrouva en train de ne pas réfléchir sainement, de ne pas agir sainement.
Son problème était sa position personnelle par rapport à, d’un côté, son hindouisme et, de l’autre côté, son intérêt pour Sri Aurobindo et la Mère avec leur apport à propos de supramental. (Plus précisément et comme déjà dit, son problème était qu’il ne voulut pas accepter les affirmations de Sri Aurobindo et la Mère qu’eux-mêmes avec cet apport sont hors de cette religion car ça l’obligerait à sortir de celle-ci alors que, aliéné par elle, il ne le voulait pas.)
Reddy l’Obsédé religieux effectua un tour de passe-passe, une substitution de problème.
Il fit comme si celui en jeu était indépendant de lui, et il ne chercha donc pas à se modifier lui-même jusqu’à pouvoir accepter les affirmations de Sri Aurobindo et la Mère et la conséquence d’accepter de devoir sortir de sa religion.
Il fit comme si le problème était relatif à la relation entre, dit objectivement, d’un côté, l’hindouisme et, de l’autre côté, Sri Aurobindo et la Mère avec leur apport à propos de supramental. Plus précisément, il fit comme si, jusqu’alors, il y avait eu une mauvaise compréhension des annonces, par ces deux personnages, qu’eux-mêmes avec leur apport à propos de supramental sont hors de l’hindouisme.
Il se créa une explication corruptrice pour se donner une illusion de conciliation avec son hindouisme et il annonça qu’il avait trouvé la bonne manière de comprendre ! (D’un point de vue, il se comporta comme s’il était supérieur à Sri Aurobindo et la Mère, sachant mieux qu’eux quelle est la relation entre, objectivement dit, d’un côté, l’hindouisme et, de l’autre côté, ces deux personnages avec leur apport à propos de supramental.)
Pour quelqu’un qui a compris ce qu’apportèrent ces deux personnages, il n’y a aucun moyen de concilier.
Reddy s’illusionna sur la possibilité d’être en même temps 100 % un hindouiste, c’est-à-dire un membre de la religion hindouiste, et 100 % … quelque chose à propos de Sri Aurobindo et la Mère. (Fait-il partie des gens qui aiment se dire disciples, surtout lorsqu’ils ne pratiquent rien ou quasiment rien ?)
Ainsi, Reddy se retrouva dans du « bien-être spirituel », sa zone de confort, son état psychologique idéal.

LA STRATÉGIE DE REDDY POUR CRÉER UNE EXPLICATION LUI PERMETTANT DE S’ILLUSIONNER : DÉFORMER LA SIGNIFICATION DE TEXTES

Reddy, pour créer son explication lui permettant de s’illusionner, décida de déformer la signification de textes de Sri Aurobindo, pour leur donner une signification qu’ils n’ont pas et en cherchant à faire croire qu’elle est la bonne. En mots, il tritura ces textes pour les mettre à son service, il les corrompit.


Reddy était tellement attaché à son endoctrinement hindouiste qu’il trouva l’énergie pour faire cela et qu’il avilit son mental à le faire. (Il se mit lui-même en avilissement.)
Reddy n’était pas un pratiquant du yoga intégral qui aurait eu une expérience puissante au cours de laquelle son égo serait intervenu pour la tourner à son profit et qui se serait retrouvé plus tard avec de la folie lui faisant produire son texte. Non ! car celui-ci n’exprime pas de la folie ! On y perçoit un mental à ras-de-terre utilisé malhonnêtement par Reddy et qui agit laborieusement, perfidement, pour arriver à satisfaire l’égo de celui-ci, l’illusion que celui-ci voulait avoir. (Dans ce texte, on perçoit aussi d’autres choses : de l’autosatisfaction obtenue par peu de chose, de l’orgueil, de la volonté de domination, etc.)


LE MOYEN DE BASE TROUVÉ PAR REDDY DANS UN TEXTE DE SRI AUROBINDO POUR CRÉER SON EXPLICATION CORRUPTRICE : LA NOTION D’HINDOUISME SUPÉRIEUR NON-SECTAIRE

P. 7 et 8 du texte de Reddy. « L’une des meilleures descriptions des multiples couches de l’hindouisme est le passage suivant écrit par Sri Aurobindo vers 1910-12. Je le cite longuement parce que je me suis basé sur cette description […]. […] ["] Il y a deux hindouismes ; celui qui prend position sur la cuisine et cherche son Paradis en nettoyant le corps ; un autre qui cherche Dieu, pas à travers la marmite et la convention sociale, mais dans l’âme. Ce dernier est aussi l’hindouisme et il est beaucoup plus ancien et plus endurant que l’autre ; […]. […] Parmi les lois temporaires, la marmite et le nettoyage rituel avaient leur place, mais elles ne sont pas pour tous, ni pour toujours. C’est à une époque de calamité, de contraction sous la pression extérieure que l’hindouisme s’enfuît du temple intérieur et se cacha dans la cuisine. L’hindouisme plus haut et plus vrai est aussi de deux sortes, sectaire et [ou] non-sectaire, créateur de ruptures et [ou] synthétique, celui qui s’attache à l’aspect et celui qui cherche le Tout. […] ["] [Renvoi à une note de fin de texte :] 14 » (F.d.c.)

Anglais. « One of the best descriptions of the multiple layers of Hinduism is the following passage written by Sri Aurobindo around 1910-12. I quote it at length because I have based myself on this description […]. […] ["] There are two Hinduisms; one which takes its stand on the kitchen and seeks its Paradise by cleaning the body; another which seeks God, not through the cooking pot and the social convention, but in the soul. The latter is also Hinduism and it is a good deal older and more enduring than the other; […]. […] Among the temporary laws the cooking pot and the lustration had their place, but they are not for all, nor for ever. It was in a time of calamity, of contraction under external pressure that Hinduism fled from the inner temple and hid itself in the kitchen. The higher and truer Hinduism is also of two kinds, sectarian and unsectarian, disruptive and synthetic, that which binds itself up in the aspect and that which seeks the All. […] ["] [Renvoi :] 14 »
Cette note 14 est « Early Cultural Writings, CWSA Vol. 1, pp 551-52 ». « Premiers Écrits Culturels, The Complete Works of Sri Aurobindo,(Les Œuvres Complètes de Sri Aurobindo), Pondichéry : S.A.S. Trust, Volume 1 de 2003*, p. 551-52. » (C’est dans la Partie VII, « Epistles / Letters from Abroad », Épitres / Lettres de l’étranger.
C’est un des textes écrits par Sri Aurobindo alors qu’il était encore hindouiste et qu’utilisa Reddy.
« L’hindouisme […] qui s’attache à l’aspect » : celui qui s’attache à l’enveloppe, l’apparence, l’aspect extérieur.
Pour l’instant, il n’y a pas besoin de connaitre plus précisément les deux sortes d’« hindouisme plus haut et plus vrai » que Sri Aurobindo appela, l’un « sectaire », l’autre « non-sectaire ». Il suffit de savoir qu’il annonça que le sectaire était moins bien que le non-sectaire.
L’hindouisme qui est dit « plus haut et plus vrai » que l’autre est supérieur à ce dernier (et il est « plus vrai »). Puisque l’hindouisme supérieur « non-sectaire » est mieux que celui qui est « sectaire », c’est lui qui est le plus supérieur.
Reddy employa deux fois le nom « higher Hindouism », hindouisme supérieur, sans l’accompagner de la précision sectaire ou non sectaire. Ces deux emplois sont reproduits plus loin et indiqués en tant que tels. Une fois, le nom désigne avec certitude ces deux sortes d’hindouisme supérieur. L’autre fois, que chacun considère librement !
La notion d’« hindouisme supérieur non sectaire » fut considérée par Reddy comme permettant de contribuer fortement à résoudre son problème. C’est-à-dire qu’il y trouvât, selon lui, le moyen de concilier l’hindouisme avec les affirmations présentés plus haut de la Mère et de Sri Aurobindo qui expriment qu’eux-mêmes avec leur apport concernant le supramental sont hors de l’hindouisme.


SELON LE MÊME TEXTE DE SRI AUROBINDO, CE QU’EST L’HINDOUISME SUPÉRIEUR NON-SECTAIRE

Voici la reproduction de la dernière phrase de Sri Aurobindo qui est citée ci-dessus et la suite immédiate qui contient la description complète de chacune des deux sortes, et deux retours à la ligne sont ajoutés.

P. 7 et 8. « L’hindouisme plus haut et plus vrai est aussi de deux sortes, sectaire et [ou] non-sectaire, créateur de ruptures et [ou] synthétique, celui qui s’attache à l’aspect et celui qui cherche le Tout.
Le premier nait de l’attachement rajasique [en gros : passionné] ou tamasique [en gros : paresseux] à une idée, une expérience, une opinion ou un ensemble d’opinions, un tempérament, une attitude, un gourou particulier, un Avatar choisi. Cet attachement est intolérant, arrogant, fier [« proud »] d’un peu de savoir, méprisant [« scornful »] la connaissance qui n’est pas la sienne. Il parle toujours des kusanskars, des superstitions, des autres et est aveugle aux siennes ; ou il dit : "Mon gourou est le seul gourou et tous les autres sont soit des charlatans, soit des inférieurs", ou "Mon tempérament est le bon tempérament et ceux qui ne suivent pas ma voie sont des idiots, des pédants ou des hypocrites" ou "Mon Avatar est le vrai Dieu Lui-même et tous les autres ne sont que des révélations moindres" ; ou "Mon ishta devata est Dieu, les autres ne sont que Ses manifestations partielles."
Lorsque l’âme s’élève plus haut, elle suit de préférence ses propres idées, expériences, opinions, tempérament, gourou, ishta, mais elle ne tourne pas un regard ignorant et exclusif sur les autres. "Il y a plusieurs chemins, s’écrie-t-elle, et tous mènent également à Dieu. Tous les hommes, même le pécheur et l’athée, sont mes frères dans la sadhana et le Bien-aimé les attire chacun à Sa manière vers l’Un sans second." Mais quand c’est l’aurore de la pleine connaissance, j’embrasse toutes les expériences en moi-même, je sais que toutes les idées sont vraies, toutes les opinions utiles, toutes les expériences et attitudes sont des moyens et étapes dans l’acquisition de l’expérience universelle et de la plénitude, tous les gourous sont des canaux imparfaits ou des incarnations du seul et unique Maitre, tous les Ishtas et Avatars sont Dieu Lui-même. [Renvoi à une note de fin de texte :] 14
 » (F.d.c.)

Anglais pour l’hindouisme supérieur non sectaire. « When the soul rises higher, it follows by preference its own ideas, experiences, opinions, temperament, guru, ishta, but it does not turn an ignorant and exclusive eye upon others. “There are many paths,” it cries, “and all lead equally to God. All men, even the sinner and the atheist, are my brothers in sadhana and the Beloved is drawing them each in His own way to the One without a second.” But when the full knowledge dawns, I embrace all experiences in myself, I know all ideas to be true, all opinions useful, all experiences and attitudes means and stages in the acquisition of universal experience and completeness, all gurus imperfect channels or incarnations of the one and only Teacher, all ishtas and Avatars to be God Himself. [Renvoi à une note de fin de texte:] 14 »
Cette note 14 est présentée plus haut.
Les « plusieurs chemins » indiqués sont dans tout l’hindouisme et ne sont donc pas particuliers à l’hindouisme supérieur non sectaire dans lequel il y a une manière spéciale de les considérer, celle qui est indiquée.
Tous ces « plusieurs chemins » ont quelque chose qui « attire chacun à Sa manière vers l’Un sans second » et il n’est donc pas parlé de manifestation sur la Terre, contrairement à ce que firent Sri Aurobindo et la Mère avec le yoga intégral qu’ils apportèrent.
Le chemin qu’ils indiquèrent, nommé yoga intégral, n’est donc pas l’un des « plusieurs chemins » de l’hindouisme mais, pour les individus qui sont au départ dans l’hindouisme, il les mène hors de celui-ci et il est le seul chemin à propos de supramental, la manifestation supramentale jusqu’à créer lointainement une nouvelle sorte d’êtres vivants faits d’une matière supramentale. (Ce chemin peut commencer de trois grandes manières différentes qui sont indiquées notamment dans La Synthèse des yoga. En plus, chacun commence à cheminer à sa manière et c’est indiqué en plusieurs livres.)
Les « gourous » indiqués dans la citation sont dans tout l’hindouisme et ne sont donc pas particuliers à l’hindouisme supérieur non sectaire dans lequel il y a une manière spéciale de les considérer, qui est aussi la leur, celle qui est indiquée. Sri Aurobindo et la Mère sur la Terre n’étaient pas des « gourous » parmi d’autres qui sont internes à l’hindouisme car ils étaient les gourous du supramental, et les seuls à l’être, en tant qu’avatars de celui-ci.
« toutes les expériences » indiquées ne sont pas particulières à l’hindouisme supérieur non sectaire dans lequel il y a une manière spéciale de les considérer, celle qui est indiquée. Elles n’incluent pas ce qui est particulier au yoga intégral.


L’OMISSION DE LA FIN DU TEXTE DE SRI AUROBINDO QUE FIT VOLONTAIREMENT REDDY AFIN DE CRÉER UNE EXPLICATION CORRUPTRICE

Reddy ne tint pas compte de la fin de la lettre écrite « vers 1910-12 » et dont voici une traduction qui n’est pas officielle.

« L’âme de l’hindouisme languit dans un corps inapte. Brisez le moule pour que l’âme puisse vivre. N’est-ce pas le premier enseignement du Yoga de détruire le dehatmak buddhi, l’aveuglement qui identifie l’âme avec son corps temporaire ? Si le corps était jeune, adaptable, en forme, l’âme libérée pourrait l’utiliser, mais il est décrépit, plein de mauvaise santé et d’impureté. Il doit être changé, non par l’esprit de l’iconoclasme occidental qui détruit l’âme avec le corps, mais par le Yoga national. » (F.d.c.)
« The soul of Hinduism languishes in an unfit body. Break the mould that the soul may live. Is it not the first teaching of Yoga to destroy the dehatmak buddhi, the blindness that identifies the soul with its temporary body? If the body were young, adaptable, fit, the liberated soul might use it, but it is decrepit, full of ill health and impurity. It must be changed, not by the spirit of Western iconoclasm which destroys the soul with the body, but by national Yoga. »
Ce texte en anglais est p. 552-553.
Ce qui est appelé « L’âme de l’hindouisme » n’est pas ledit « hindouisme supérieur non sectaire » mais une réalité, celle qui fut captée, reçue, exprimée, expérimentée dans l’hindouisme et qui peut l’être aussi en-dehors de celui-ci par la pratique du yoga intégral de Sri Aurobindo et la Mère. (Par ailleurs, ce yoga concerne plus que cela : le supramental et sa manifestation.)
Ledit « corps inapte », c’est l’hindouisme, ce qui ne porte pas atteinte aux réalités qui peuvent être entrevues, expérimentées, décrites, ni au nom donné à chacune, ni aux pratiques permettant d’y accéder, etc.
C’est un « aveuglement qui identifie » les réalités avec le « corps temporaire » qu’est l’hindouisme.
Selon Sri Aurobindo « vers 1910-12 » alors qu’il était hindouiste, l’hindouisme doit être « changé » par l’emploi de ce qu’il appela le « Yoga national ».
Finalement, est-ce que l’hindouisme fut « changé » ? Il y eut que Sri Aurobindo se retrouvât entrer en relation avec le plan supramental, et avec la Mère ils se retrouvèrent en train d’en faire commencer la manifestation : c’est en plus de l’hindouisme. On ne s’intéresse pas ici à ce que devint l’hindouisme.
(Avant de continuer, voici quelques lignes sur « l’esprit de l’iconoclasme occidental qui détruit l’âme avec le corps ». D’abord, Sri Aurobindo n’est pas contre la destruction du « corps » qu’est une religion. Ensuite, il évoqua des luttes contre les tyrannies religieuses qui réussirent à réduire celles-ci un peu, plus ou moins, mais qui ne réussirent pas à les supprimer. En plus, partout en Occident, ce sont elles qui sont actives maintenant et depuis longtemps, ne pouvant cependant pas empêcher toute évolution vers la liberté et le développement de la conscience. En France, au niveau étatique à partir de la Révolution française et dans les moments qui étaient dans sa lignée et en dynamique favorable, il n’y eut pas le projet de détruire « l’âme avec le corps » mais celui de créer de la neutralité étatique en matière de croyances, religieuses, athée ou autres, ce qui implique de supprimer tous les éléments de croyances qui sont déjà dans la vie publique française et d’empêcher que de nouveaux soient créés, ce qui n’empêche pas l’acceptation future de certains des éléments qui relèvent actuellement objectivement de la croyance lorsqu’ils deviendront de la connaissance, c’est-à-dire lorsque leur existence pourra être prouvée. Comme déjà dit, ce projet ne réussit qu’à supprimer quelques éléments de tyrannies religieuses et il fut vaincu par celles-ci, principalement par l’Église chrétienne catholique romaine. Cela dit, elle ne put pas détruire tout ce qui lui était contraire. Notamment elle garda quelques mots, en les mettant le plus possible à son service. Le résultat est notamment la subjugation générale, le malaise général, les ténèbres avec une illusion de conscience et de liberté, etc. Tôt ou tard, la lutte contre ces tyrannies religieuses recommencera et elles seront réduites même si elles ne pourront pas encore être supprimées.)

Sri Aurobindo écrivit aussi ceci. « Je nai pas la même opinion que J sur la religion hindoue. La religion est toujours imparfaite parce que cest un mélange de la spiritualité de lhomme et de ses efforts pour sublimer de façon ignorante sa nature inférieure. La religion hindoue me fait penser à un grand temple à demi ruiné, noble dans sa masse, souvent fantastique dans le détail — mais fantastique avec une signification — croulant ou complètement dégradé par endroits, mais un grand temple dans lequel le culte est toujours rendu à lInvisible dont la présence réelle peut être ressentie par ceux qui y pénètrent avec lattitude juste. La structure sociale extérieure quelle a construite pour sen approcher est une autre affaire. » Lettres, tome 1 de 1981*, p. 163.
« avec lattitude juste ».
Ce passage n’est pas en contradiction avec celui qui est plus haut.
(Par ailleurs, puisque c’est de l’hindouisme, il n’y a pas ce qui relève de la manifestation supramentale. « La religion est toujours imparfaite parce que cest un mélange […]. »)


UN COMPLÉMENT AU MOYEN DE BASE UTILISÉ POUR CRÉER UNE EXPLICATION CORRUPTRICE : SE SITUER AU NIVEAU DES CONCEPTS, ET MÊME DES MOTS

Reddy vit dans son mental, s’occupe de concepts et même seulement de mots. En mots, on peut dire n’importe quoi. Exemples : Reddy est une pomme, il est une planète, il est un chrétien papiste.

Reddy, jouant avec cela, présenta des éléments de son interprétation corruptrice avant les textes à déformer et ses commentaires, afin de favoriser l’acceptation de ces derniers par les personnes qui lisent.


UN AUTRE COMPLÉMENT AU MOYEN DE BASE UTILISÉ POUR CRÉER UNE EXPLICATION CORRUPTRICE : UTILISER DES TEXTES DE SRI AUROBINDO DATANT DE LA PÉRIODE OU IL ÉTAIT HINDOUISTE

Lorsque Reddy se retrouvât face aux textes de Sri Aurobindo et la Mère qu’il connût et qui expriment qu’eux-mêmes avec leur apport à propos de supramental sont hors de l’hindouisme, et qu’il en fut mécontent, il aurait pu chercher à comprendre. Dans l’un d’eux il y a l’explication : « La Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle derrière toutes les religions et la descente du supramental qui n’est connue d’aucune religion sont les seules choses qui seront le fondement de l’œuvre du futur. » Voir spécialement : « la descente du supramental qui n’est connue d’aucune religion ».

Reddy savait qu’il y avait eu une période où Sri Aurobindo était hindouiste et il voulut nier qu’il y en eut une autre où il se retrouva hors de la religion hindouiste.
Reddy se retrouva en train de considérer que des textes de la période où Sri Aurobindo était hindouiste exprimaient la même chose que ceux qui concernent le supramental, et il utilisa ces textes.
Objectivement, l’emploi de ces textes contribue à créer l’explication corruptrice.


AVANT DE PRÉSENTER LES DEUX DERNIERS COMPLÉMENTS AU MOYEN DE BASE UTILISÉ POUR CRÉER UNE EXPLICATION CORRUPTRICE, VOICI UN COMMENTAIRE DE « LA VÉRITÉ DU DIVIN QUI EST LA RÉALITÉ SPIRITUELLE DERRIÈRE TOUTES LES RELIGIONS »

Plus haut il y a des reproductions de passages du texte de Reddy qui contiennent des citations de lettres de Sri Aurobindo, notamment ceci. « La Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle derrière toutes les religions et la descente du supramental qui n’est connue d’aucune religion sont les seules choses qui seront le fondement de l’œuvre du futur. »

À quoi correspondent les groupes de mots « Vérité du Divin » et « réalité spirituelle » qui, dans cette phrase, sont des synonymes ? Que signifie ce mot « derrière » ? (Le savoir aide à comprendre la suite des moyens employés par Reddy.)
Les deux groupes de mots semblent désigner le plan supramental et ce qui est au-dessus, c’est-à-dire l’ensemble de ce que Sri Aurobindo et la Mère appellent l’hémisphère supérieur. Dans ce qui précède mais dessous, il y a ce qu’ils appellent l’hémisphère inférieur, dit aussi l’Ignorance, du haut vers le bas, le mental, le vital, le physique, avec dans le haut du mental, le plan surmental qui est celui où il y a les mondes des dieux. Même ce dernier plan interne au mental est dit relever de l’Ignorance car la vérité y est décomposée en parties, ce qui correspond aux dieux. Il y a les Premiers Émanés qui devinrent les Assouras et ils semblent faire partie de ce qui est appelé dieux. Selon la Mère et Sri Aurobindo, dans les religions dites monothéistes, ce qui est appelé Dieu et qui est dit créateur de l’univers (à l’extérieur de lui) est un être hostile, un assoura, le diable de ces religions. Entre les deux hémisphères il y a le « mental de lumière » qui sert de transition. Ce qui précède est simplifié mais c’est suffisant pour ici.
Le mot « derrière » semble désigner l’hémisphère supérieur car il est « derrière » les « religions ».
Pour finir la présente partie, voici quelques citations qui sont choisies par rapport au texte de Reddy et à son présent commentaire.

« Le Satchidânanda [Existence-Conscience-Béatitude] suprême et supracosmique est au-dessus de tout. Le Supramental peut être décrit comme son pouvoir de perception de soi et de perception du monde, le monde étant connu comme étant en lui et non en dehors de lui. Ainsi pour vivre consciemment dans le Satchidânanda suprême, on doit passer par le supramental. » (Sri Aurobindo, Lettres sur le Yoga, Pondichéry : S.A.A., tome II, 1984*, Plans et parties de l’Être, p. 10.)
« Lhémisphère inférieur contient nécessairement tout le mental, y compris ses plans supérieurs, ainsi que le vital et le physique. Lhémisphère supérieur contient lExistence-Conscience-Béatitude divine qui trouve sa formulation dans le supramental. Le surmental est situé au sommet de lhémisphère inférieur ; […]. » (Sri Aurobindo, Lettres sur le Yoga, Pondichéry : S.A.A., tome V : 1987*, p. 4. (Dans le début de La triple transformation […].)
« […] le mental et le supramental appartiennent à deux hémisphères tout à fait différents : le mental au statut inférieur de l’ignorance, le supramental au statut supérieur de la Connaissance divine. » (Lévolution spirituelle, les six derniers chapitres de La Vie Divine, celui titré « Lhomme et lévolution », p. 5.)
« Le Supramental se situe entre Satchidânanda et la création inférieure. Lui seul contient directement la Vérité déterminante de la Conscience divine, et il est nécessaire à une création de Vérité. » (Lettres, tome II de 1984*, Plans et parties de l’Être, p. 8.)
« Le surmental est le plan des mondes supérieurs des Dieux. » (Lettres, tome II, Plans et parties de l’Être, p. 16.)
« Le surmental nest quun pouvoir de lhémisphère inférieur, bien quil en soit le plus élevé ; son action est une action de division, cest une interaction, une action qui prend son appui sur le jeu de la multiplicité, bien que sa base soit lunité cosmique. Son jeu, comme celui de tout le mental, est un jeu de possibilités, et bien quil nagisse pas dans lignorance, mais avec la connaissance de la vérité de ces possibilités, il doit néanmoins les réaliser par lévolution indépendante de leurs propres pouvoirs. » (L’évolution spirituelle, « les six derniers chapitres de La Vie Divine traduits par la Mère », Pondichéry : S.A.S., chapitre L’ascension vers le supramental, p. 159.)
« Cest dans cette série dordres dexistence et comme le dernier mot de lhémisphère inférieur de lêtre, comme le premier mot de lhémisphère supérieur, que nous devons envisager le Mental de Lumière […]. » (S.A., La Manifestation supramentale sur la Terre, Paris : Buchet/Chastel, 1974*, dernier §.)
« Ainsi existe-t-il une succession de niveaux de conscience que nous pouvons appeler "le Mental", mais qui, pratiquement, appartiennent à lhémisphère supérieur, quoique leur position ontologique se situe dans le domaine de lhémisphère inférieur. Car lensemble de lêtre forme un tout homogène et il nexiste pas de passage abrupt du principe de Vérité et de lumière au principe contraire. » (La Manifestation supramentale sur la Terre, p. 153.)
« La transformation supramentale ne pourra venir que lorsque le couvercle entre les hémisphères inférieur et supérieur de lexistence sera retiré et que le supramental, et non le surmental, deviendra le pouvoir directeur de lexistence... » (Lettres, tome V, p. 5.)

La Mère, Entretiens 1953, 25.11.53, p. 422. « […] Il y a une vieille tradition qui raconte cela. Je vais vous la dire comme on la raconte aux enfants, comme cela vous comprendrez :
Un jour, "Dieu" décida de s’extérioriser, de s’objectiver, pour avoir la joie de se connaître en détail. Alors il émana d’abord sa conscience (c’est-à-dire qu’il manifesta sa Conscience) en donnant l’ordre à cette Conscience de réaliser un univers. Cette Conscience a commencé par émaner quatre êtres, quatre individualités qui étaient des êtres vraiment tout à fait supérieurs, de la plus haute Réalité. C’étaient l’être de la Conscience, l’être de l’Amour (de l’Ânanda plutôt), l’être de la Vie, et l’être de la Lumière et de la Connaissance – mais la Conscience et la Lumière, c’est la même chose. Voilà : la Conscience, l’Amour et l’Ânanda, la Vie et la Vérité – la Vérité, voilà le terme exact. Et naturellement, c’étaient des êtres suprêmement puissants, vous pensez. C’étaient ce que l’on appelle dans cette tradition les premiers émanés, c’est-à-dire les premières formations. Et chacun est devenu très conscient de sa qualité, de son pouvoir, de sa capacité, de sa possibilité, et, tout d’un coup, a oublié à sa manière qu’il n’était qu’une émanation et une incarnation du Suprême. Et alors il s’est produit ceci : quand la Lumière ou Conscience s’est séparée de la Conscience divine, c’est-à-dire qu’elle a commencé à penser qu’elle était la Conscience divine et qu’il n’y avait rien d’autre qu’elle-même, elle est tout d’un coup devenue obscurité et inconscience. Et quand la Vie a pensé que toute la vie était en elle-même et qu’il n’y avait rien d’autre que sa vie et qu’elle ne dépendait pas du tout du Suprême, alors sa vie est devenue la mort. Et quand la Vérité a pensé qu’elle contenait toute la vérité, et qu’il n’y avait pas d’autre vérité qu’elle-même, cette Vérité est devenue le mensonge. Et quand l’Amour ou l’Ânanda a été convaincu qu’il était l’Ânanda suprême et qu’il n’y avait rien d’autre que lui et sa félicité, il est devenu la souffrance. Et voilà comment le monde, qui devait être si beau, est devenu si laid. Alors cette Conscience (si vous voulez l’appeler la Mère divine, la suprême Conscience), quand elle a vu cela, elle était très ennuyée, n’est-ce pas, elle s’est dit : "Ce n’est vraiment pas réussi !" Alors elle s’est tournée vers le Divin, vers Dieu, le Suprême, et elle Lui a demandé de venir à son secours. Elle Lui a dit : "Voilà ce qui est arrivé. Maintenant qu’est-ce qu’il faut faire ?" Il a dit : "Recommence, mais arrange-toi pour que ce ne soient pas des êtres si indépendants ! Il faut qu’ils restent en contact avec toi et, à travers toi, avec moi." Et ainsi elle a créé les dieux, qui étaient bien dociles, qui n’étaient pas si orgueilleux, et qui ont commencé à faire la création du monde. Mais comme les autres étaient venus avant, à chaque pas les dieux rencontraient les autres. Et c’est ainsi que le monde s’est changé en un lieu de bataille, de guerre, de lutte, de souffrance, d’obscurité et de tout le reste, et que pour faire chaque nouvelle création, il fallait que les dieux se battent avec les autres, qui étaient partis en avant : ils les avaient devancés, ils s’étaient précipités dans la matière ; et ils ont fait tout ce désordre, et il fallait que les dieux réparent tout le désordre. Voilà d’où viennent les dieux. Ce sont les seconds émanés.
Mère, les quatre premiers qui ont changé, était-ce par hasard ou par une volonté ?
Non. Qu’est-ce que le hasard ?
On raconte aussi – c’est la suite de l’histoire, ou plutôt le commencement – que le Divin voulait que sa création soit une création libre. Il voulait que tout ce qui sort de Lui soit absolument indépendant et libre pour pouvoir se joindre à Lui dans la liberté, pas dans la contrainte. Il ne voulait pas qu’ils soient obligés d’être fidèles, obligés d’être conscients, obligés d’être obéissants. Il fallait qu’ils le fassent spontanément, par la connaissance et la conviction que c’était beaucoup mieux. Alors ce monde a été créé comme un monde de liberté totale, de liberté de choix. Et c’est comme cela qu’à chaque minute, chacun a la liberté de choix – mais avec toutes les conséquences. Si l’on choisit bien, c’est bon, mais si l’on choisit mal, eh bien, il arrive ce qui arrive – c’est ce qui est arrivé !
On peut comprendre l’histoire d’une façon beaucoup plus occulte et spirituelle. Mais c’est comme toutes les histoires de l’univers, et si on veut les raconter pour que les gens les comprennent, cela devient des histoires pour les enfants. Mais si l’on sait voir la vérité derrière les symboles, on comprend tout. Même avec ce que je vous ai dit, qui a l’air d’une petite histoire pour les enfants, même comme cela, si vous comprenez ce que je vous ai dit et le sens de ce que je vous ai dit, vous pouvez avoir le secret des choses.
[…] Mais celui qui fait le plus de dommage, c’est le "Seigneur du Mensonge". Ça, c’est vraiment celui qui est l’obstacle le plus grand dans l’univers : cette constante négation de la Vérité. Et il a une très forte prise sur le monde terrestre, sur le monde matériel. […] »

La Mère, Entretiens 1957, 16.10.57, p. 271. « […] Donc, il fallait des intermédiaires pour exprimer dans des formes cette Joie et cette Liberté. Et quatre Êtres furent d’abord émanés pour commencer ce développement universel qui devait être l’objectivation progressive de tout ce qui est contenu potentiellement dans le Suprême. Ces Êtres étaient, dans le principe de leur Être : Conscience et Lumière, Vie, Félicité et Amour, et Vérité.
Vous pouvez facilement concevoir qu’ils avaient le sens d’une grande puissance, d’un grand pouvoir, de quelque chose de formidable, puisqu’ils étaient essentiellement le principe de ces choses. En outre, ils avaient une liberté totale de choix puisque cette création devait être la Liberté même… Dès qu’ils se sont mis à l’œuvre (ils avaient leur conception propre de la façon dont elle devait être faite), étant totalement libres, ils choisirent de la faire indépendamment. Au lieu de prendre l’attitude du serviteur et de l’instrument dont Sri Aurobindo parle dans ce que je viens de lire, 1 [1 = note de bas de page.] ils ont naturellement pris l’attitude du maître, et cette méprise (je peux le dire) a été la première cause, la cause essentielle, de tout le désordre dans l’univers. Dès qu’il y a eu séparation – parce que c’est cela, la cause essentielle de la séparation – dès qu’il y a eu séparation entre le Suprême et ce qui a été émané, la Conscience s’est changée en inconscience, la Lumière en obscurité, l’Amour en haine, la Félicité en souffrance, la Vie en mort et la Vérité en mensonge. Et ils ont procédé à leur création indépendamment, dans la séparation et le désordre.
Le résultat, c’est le monde tel que nous le voyons. Il s’est fait progressivement, étape par étape, et ce serait vraiment un peu long de vous raconter tout cela, mais enfin l’achèvement, c’est la matière – obscure, inconsciente, misérable… La Force créatrice qui avait émané ces quatre Êtres essentiellement pour la création du monde, assistait à ce qui se passait, et se tournant vers le Suprême, implora le remède et la guérison du mal qui avait été fait.
Alors l’ordre lui fut donné de précipiter sa Conscience dans cette inconscience, son Amour dans cette souffrance, et sa Vérité dans ce mensonge. Et ce fut une conscience plus grande, un amour plus total, une vérité plus parfaite que ce qui avait été tout d’abord émané, qui plongea pour ainsi dire, dans l’horreur de la matière afin d’y éveiller la conscience, l’amour et la vérité, et de commencer ce mouvement de Rédemption qui devait ramener l’univers matériel vers son origine suprême.
Ainsi, il y a eu ce que l’on pourrait appeler des "involutions successives" dans la matière, et une histoire de ces involutions. L’aboutissement actuel de ces involutions est l’apparition du Supramental émergeant de l’inconscience ; […]. »

Traduction et commentaires de Pensées et aphorismes de Sri Aurobindo, la Mère, Pondichéry : S.A.A.T., 1979*, n° 414 à 420, p. 387. « Jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans environ, je ne connaissais que le Dieu des religions, le Dieu tel que les hommes l’on fait, et je n’en voulais à aucun prix. Je niais son existence mais avec la certitude que si un tel Dieu existait, je le détestais.
Vers vingt-cinq ans j’ai trouvé le Dieu intérieur et, en même temps, j’ai appris que le Dieu décrit par la plupart des religions d’Occident n’est nul autre que le Grand Adversaire.
Quand je suis venue dans l’Inde, en 1914, et que j’ai connu l’enseignement de Sri Aurobindo, tout est devenu très clair. »

Dans le début de la présente partie, il y a le début du commentaire de « La Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle derrière toutes les religions ».
En voici la suite en tenant compte des citations ci-dessus.
La religion hindouiste avait perçu quelque chose concernant l’origine de l’univers, et Sri Aurobindo et la Mère reconnurent que c’était une bonne perception : l’univers est créé à l’intérieur de son origine et dessous, alors que dans les religions qui admettent l’existence d’un dieu créateur de l’univers, ce dernier est à l’extérieur de ce prétendu créateur. Par ailleurs, celui-ci ne créa pas cela : c’est un menteur, c’est un être hostile, un des grands assouras, le diable des religions qui l’admettent.
Par rapport à l’origine de l’univers où celui-ci est créé à l’intérieur et dessous, cet univers inclut toutes les divisions, déformations, mensonges, êtres et actions antidivines, etc. qui existèrent ou existent.
Donc, la « Vérité du Divin » et « réalité spirituelle » qui est dite « derrière » « toutes les religions » n’est pas forcément immédiatement derrière mais peut être loin derrière. Même pour des religions qui ont pour origine proche un être hostile qui ne cherche pas à se faire passer pour le créateur de l’univers, mais qui veut dominer et en jouir, être adoré, qui fait créer une tyrannie cruelle, qui est assoiffé du sang d’humains, etc., la « Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle » est « derrière », loin derrière.
Ici, on ne cherche pas à savoir s’il faudrait distinguer entre loin derrière et très loin derrière.


UN AUTRE COMPLÉMENT AU MOYEN DE BASE UTILISÉ POUR CRÉER UNE EXPLICATION CORRUPTRICE : L’UTILISATION DÉFORMANTE DE LA FORMULE DE SRI AUROBINDO QUI EST « L’EXPRESSION LA PLUS RICHE »

P. 4. « […] l’hindouisme supérieur […] il [Sri Aurobindo] affirma qu’il était "l’expression la plus riche" de l’essence spirituelle de toutes les religions. » (F.d.c.)

« […] higher Hinduism […] he said that it was “the richest expression” of the spiritual essence of all religions. » (F.d.c.)
Pour comprendre ce passage de Reddy, il faut partir de sa citation « l’expression la plus riche » et se reporter au texte de Sri Aurobindo dont elle est extraite.

Reddy ne mentionna pas ses références.
Voici le passage, d’abord dans sa traduction pas officielle, faite d’après le livre en anglais (Lettres sur Lui-même et l’Ashram) Letters on Himself and the Ashram, Sri Aurobindo, The Complete Works of Sri Aurobindo, Pondichéry, S.A.S. Trust, volume 35 de 2011*, pages 701 et 702. Quelqu’un annonça à Sri Aurobindo ceci : « Mon ami Dhurjati écrit : "Je veux connaitre la caractéristique essentielle de l’hindouisme. L’hindouisme est en moi, mais s’il vous plaît, élevez-le sur mon plan conscient. La première étape de ma réalisation doit toujours être conceptuelle et propositionnelle." » La réponse complète de Sri Aurobindo, datant du 19 mai 1936*, est ceci. « Je ne sais pas trop par quel côté aborder l’affaire. Conceptuellement et propositionnellement, est-il possible de donner à Dhurjati quelque chose sur la caractéristique essentielle de l’hindouisme qu’il ne connaisse pas déjà ? Je peux dire quelle est à mon avis la vérité derrière l’hindouisme, une vérité contenue dans la nature même (pas superficiellement vue bien sûr) de l’existence humaine, quelque chose qui n’est pas le monopole de l’hindouisme mais dont la spiritualité hindoue était l’expression la plus riche. Peut-être que je peux essayer de faire ressortir quelque chose sur cette ligne. Je verrai. » (F.d.c.) « My friend Dhurjati writes: “I want to know the essential feature of Hinduism. Hinduism is inside me, but please bring it up on my conscious plane. The first step of my realisation must always be conceptual and propositional.” I am rather at a loss from which side to tackle the affair. Conceptually and propositionally is it possible to give Dhurjati something about the essential feature of Hinduism which he does not know already? I can say what to my view is the truth behind Hinduism, a truth contained in the very nature (not superficially seen of course) of human existence, something which is not the monopoly of Hinduism but of which Hindu spirituality was the richest expression. Perhaps I can try to bring out something on that line. I will see. » (F.d.c.)
Dans le passage datant de novembre 1932* qui est présenté dans la partie précédente, ce qui est appelé « La Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle derrière toutes les religions » semble désigner l’hémisphère supérieur, c’est-à-dire le plan supramental et ce qui est au-dessus (sans s’occuper ici du mental de lumière).
Dans le passage datant de 1936* commenté ici, il semble que ce qui est appelé « la vérité derrière l’hindouisme » ne soit pas la même chose. (S’il en est ainsi, ce ne serait pas en conséquence d’une contradiction mais parce que Sri Aurobindo ne parlait pas de la même chose. D’ailleurs, dans la première formule il y a une majuscule et le complément « du Divin », au cas où de telles différences seraient significatives. On n’a pas regardé d’autres formules avec le mot vérité.)
Ce qui est appelé « la vérité derrière l’hindouisme » est « quelque chose qui n’est pas le monopole de l’hindouisme mais dont la spiritualité hindoue était l’expression la plus riche ». Dans les religions chrétiennes, il n’y a rien qui corresponde à cet hémisphère supérieur puisqu’il y a la croyance en un dieu créateur de l’univers, et cet être. (Celui-ci est un grand être hostile, un assoura, un diable selon ces religions, leur diable, se faisant passer pour un tel créateur.) Ces religions ont les croyances en un être déchu, etc. mais tout cela est en-dessous du prétendu dieu créateur de l’univers à l’extérieur de lui. Ce mot « vérité » ne peut donc pas désigner cet hémisphère supérieur.
En plus, dans les religions chrétiennes, qu’est-ce qui pourrait correspondre à « une vérité contenue dans la nature même (pas superficiellement vue bien sûr) de l’existence humaine » ? Dedans il y a la conception d’un corps (qui est poussière), d’un esprit, d’une âme qui a un début d’existence puis qui est immortelle, et d’un prétendu péché originel (qui est la négation du divin intérieur).
Abordons le sujet autrement. De quoi « la spiritualité hindoue » est-elle « l’expression la plus riche » ? Ce qui relève de l’hémisphère supérieur fait-il partie de cela ? Il semble que oui. Il semble qu’il y ait au moins une grande partie de ce qui n’est pas ordinairement perceptible par les sens ordinaires : ce qui apparut au cours de l’involution dont le début fit commencer la formation de notre univers, c’est-à-dire des mondes hiérarchisés qui apparurent successivement et qui sont autres que le monde matériel perceptible ordinairement, avec pour chacun une conscience plus ou moins grande où il y a des êtres non-humains en tout genre qui sont, soit les quelques premiers Émanés dont parla la Mère et qui devinrent les premiers êtres hostiles, de grands assouras, avec tous les êtres hiérarchiquement inférieurs à eux qui sont de leur lignée, soit les êtres émanés ensuite, notamment pour combattre les effets des précédents, qui sont des êtres divins, avec tous les êtres hiérarchiquement inférieurs à eux qui sont de leur lignée. Dans l’évolution des êtres humains, il y eut des éléments de perception de cela, plus ou moins clairement, partiellement, avec plus ou moins de vérité ou de déformations jusqu’à des mensonges, tout cela étant développé par l’arrivée d’avatars dont chacun correspondait seulement à une partie, et il y a l’affaire du prétendu dieu créateur. Ça fit des religions et d’autres conceptions. Puis Sri Aurobindo et la Mère arrivèrent et, vu ce qu’ils étaient, ils entrèrent en contact avec le plan supramental et se retrouvèrent en train de lui permettre de commencer à se manifester sur la Terre. Cette liste peut être améliorée et éventuellement complétée. Ici, il suffit de pouvoir envisager ce dont « la spiritualité hindoue » est « l’expression la plus riche » : ça existe en-dehors de toute religion, une partie au moins existait avant l’apparition de la première d’entre elles et même avant l’apparition d’êtres humains, avant l’apparition de la Terre.
Ça permet d’envisager aussi ce qui est appelé « vérité contenue dans la nature même (pas superficiellement vue bien sûr) de l’existence humaine ». En chaque être humain il y a les conséquences de tout le développement contenant notamment l’involution et l’évolution incluant de nouvelles involutions, c’est-à-dire ses différents éléments constitutifs, pas seulement ceux qui sont perceptibles ordinairement en les comprenant plus ou moins bien ou mal, qui correspondent aux divers mondes hiérarchisés, avec aussi la parcelle divine dans la matière, dans chaque être humain lorsqu’il y en eut, avec les possibilités de leur développement. Autrement dit, chaque être humain contient en lui une partie de tous ces mondes, soit déjà, soit en potentialité de développement.
Mais si c’est tout cela qui est évoqué par l’expression « la spiritualité hindoue », il y a un problème car tout ne relève pas de « la vérité » puisqu’il y a des êtres hostiles et puisque, sans parler du mental de lumière, la vérité n’existe que dans l’hémisphère supérieur. On comprendrait que, pour ce dont « la spiritualité hindoue » est « l’expression la plus riche », on emploie le mot réalité (lorsque l’on croit à l’existence de cela et même si tout n’est pas bien compris), réalité qui n’est pas celle de la matière physique, mais l’emploi du mot vérité est étrange. Est-ce qu’il signifie qu’il est vrai que ce dont « la spiritualité hindoue » est « l’expression la plus riche » existe ?
Il faut tenir compte aussi du mot « derrière » dans « la vérité derrière l’hindouisme ». Est-ce que le mot « vérité » désigne les réalités indiquées ci-dessus alors que, devant, dans l’hindouisme, il y aurait les croyances en cela et aussi les techniques employées par des humains pour développer leur conscience, notamment pour percevoir ce qui est évoqué ci-avant, c’est-à-dire aussi toutes les expériences vécues de ces réalités ordinairement imperceptibles ? Tout cela serait « la spiritualité hindoue » (et d’autres conséquences de ces croyances seraient ledit hindouisme inférieur).
Envisageons que les deux groupes de mots « la vérité derrière l’hindouisme » et « La Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle derrière toutes les religions » soient deux manières de désigner la même chose.
Il serait dit que « La Vérité du Divin qui est la réalité spirituelle », qui est « derrière l’hindouisme », est « une vérité contenue dans la nature même (pas superficiellement vue bien sûr) de l’existence humaine, quelque chose qui n’est pas le monopole de l’hindouisme mais dont la spiritualité hindoue était l’expression la plus riche ». Le groupe de mots « quelque chose qui n’est pas le monopole de l’hindouisme » empêche de considérer que les mots « Vérité » et « vérité » soient employés pour désigner l’hémisphère supérieur. La conclusion est qu’ils ne désignent pas la même chose.
L’idée qui peut être admise est que ce qui est dit « derrière » l’hindouisme et « derrière » les autres religions peut être plus ou moins loin derrière, éventuellement très loin derrière, et que ça peut être recouvert de déformations, de mensonges.
Enfin, il est écrit que la « spiritualité hindoue » « était » « l’expression la plus riche » de ce qui est évoqué. Ce verbe est conjugué au passé car, depuis l’arrivée de Sri Aurobindo et la Mère, c’est eux qui ont « la plus riche » « expression » de la réalité ordinairement imperceptible, de la « vérité », quelle que soit la signification de ce mot.

Arrivons au passage écrit par Reddy.
Celui-ci fait passer l’idée que tout ce qui est après le mot « affirma » fut dit par Sri Aurobindo mais les guillemets montrent que seuls les mots qui sont entre eux en proviennent.
Sri Aurobindo avait écrit que « la spiritualité hindoue était l’expression la plus riche » de « la vérité » qui est au moins une partie de la réalité ordinairement imperceptible.
Reddy écrit qu’il avait dit que « l’hindouisme supérieur » « était "l’expression la plus riche" de l’essence spirituelle de toutes les religions ».
C’est une des deux fois où le nom hindouisme supérieur est employé sans précision sectaire ou non-sectaire. Ce nom désigne ces deux sortes car, dans la partie sectaire de l’hindouisme supérieur, il y a aussi des croyances à des réalités ordinairement imperceptibles, et des méthodes pour en percevoir des parties, et des expériences de cela. (Est-ce que le nom « spiritualité hindoue » employé par Sri Aurobindo désigne seulement cela ou aussi au moins une partie dudit hindouisme inférieur ? Il semble que ce deuxième cas soit le bon car de telles croyances y existent aussi mais peu importe car l’enjeu est de suivre la démonstration que Reddy fait dans tout son texte au profit de l’hindouisme supérieur non-sectaire.)
Il reste à savoir ce que vaut le remplacement fait par Reddy de « la vérité » par « l’essence spirituelle de toutes les religions ».
Ladite « vérité » est dite, par Sri Aurobindo, « derrière » les religions. « l’essence » de quelque chose est ordinairement dedans.
Cela dit, ledit Dieu prétendument créateur de l’univers dont il est parlé dans des religions dites monothéistes est un être hostile, un assoura, le diable de ces religions et, pour celles-ci, leur « essence spirituelle » est cela quoiqu’étant extérieur à ces religions puisqu’il les fit créer.
À propos de la matière en jeu, il n’y a donc pas de différence de signification à propos de « derrière » ou dedans.
Il y en a une à propos de la distance qu’il y a entre ce qui est l’hémisphère supérieur et chaque religion concernée. Dans l’hindouisme, c’est beaucoup moins loin derrière que dans les religions dont le dieu est le prétendu créateur du monde (à l’extérieur de lui).

Quoique que vaillent les développements précédents, retenir que, quelle que soit la signification donnée au mot « vérité » employé par Sri Aurobindo, le remplacement de celui-ci par « essence spirituelle de toutes les religions » fut une inexactitude, une déformation, un mensonge.
Quel intérêt eut Reddy à faire cela ? Il se perçoit lorsqu’on lit en entier le passage de la p. 4 duquel proviennent les deux extraits commentés. Il est reproduit plus loin.



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